mercredi 6 décembre 2017

Les deux sphères - Jan van Rijckenborgh




 

Les deux  sphères

selon

Jan van Rijckenborgh

 

(NB :Pour faciliter la compréhension des personnes qui ne sont pas habituées à la terminologie gnostique,  la sphère réflectrice peut être assimilée aux plans subtils ethérique, astral et mental.)

 

Dans le témoignage de Jan van Rijckenborgh, il existe un Royaume Originel qui se distingue nettement d’un autre monde, appelé  Ordre Dialectique, lui-même composé de deux sphères réunies.
Ces deux sphères sont l’ici
-bas (appelée sphère matérielle) et l’au-delà (appelé sphère réflectrice). Ce dernier ne doit donc en aucun cas être confondu avec l’au-delà, “le monde des morts” des religions exotériques traditionnelles, ou le “Ciel” des mystiques et des occultistes. 
Cette notion capitale dans l’enseignement de Jan van Rijckenborgh (la dénonciation de la « mystification de l’au-delà » et de « l’illusion de la conscience cosmique ») montre clairement ce qui sépare radicalement gnose, religion, mystique et occultisme.

Les changements incessants de la sphère réflectrice

De quelles façon se développent les différents groupes dans le pays d’au delà de la mort, la sphère réflectrice, et comment se maintiennent ils ?
L’ordre dialectique est une nature de la mort se composant de deux sphères ; la sphère matérielle, domaine d’existence des hommes nés de la matière, et la sphère réflectrice, domaine d’existence des morts.
Dans cette nature, caractérisée par le changement incessant de toutes choses, tous les microcosmes, chacun avec sa personnalité, sont entraînés dans un processus circulaire avec ses phases : monter, briller, descendre- ce que nous appelons vivre et mourir -, processus dans lequel ils sont alternativement vivifiés et vidés. Cela revient à dire que chacun d’eux est périodiquement pourvu d’une nouvelle personnalité, qui se dissipe chaque fois après avoir accompli son parcours dans la sphère matérielle.
La sphère matérielle est donc le terrain de vie de la personnalité ; la sphère réflectrice celui où se vident les microcosmes.
Par suite de ces rotations et de ces expériences à travers les deux sphères de cette nature de la mort, chacun des microcosmes enregistre une somme d’expériences, une souvenance, une force, un résultat global de chaque manifestation de personnalité, jusqu’à ce que, parmi eux, un microcosme puisse être doté d’une personnalité qui, s’appuyant sur l’expérience mûrie de celui-ci, pourra prendre la décision et trouver la force de quitter cette nature de la mort pour gagner les contrées d’un autre ordre cosmique.

Le parcours de l’âme sur terre

Selon Jan van Rijckenborgh, « nous avons entrepris un pèlerinage déterminé et méthodique, nous avons exploré et expérimenté tout ce que peut offrir ce monde. Or, tout y est souffrance, la nature dualisée nous est apparue comme une “nature de mort”. Nous n’avons plus alors souhaité rejoindre les bienheureux, ni tenté de rendre
acceptable cette nature chaotique. Après des années d’investigation, nous sommes arrivés à la conclusion que la Vie véritable n’avait rien à voir avec tout cela et qu’il ne serait pas bon d’être de ceux qui trompent les hommes à ce sujet.
 Quand on tire ce genre de conclusion, il faut savoir prendre une décision. A un moment, il faut pouvoir dominer la vie. Notre recherche nous montra clairement qu’en dehors de cette nature “dialectique” existait un “Royaume Originel”, un règne dépassant de loin les domaines supérieurs du Nirvana euxmêmes et se distinguant nettement de cette nature et de ses deux sphères, l’ici-bas et l’au-delà. Nous avons découvert que tous ceux qui s’étaient efforcés de l’atteindre avaient parcouru les mêmes chemins, entrepris leur recherche selon une certaine structure, partout semblable. »
Tout dans l’univers dialectique pousse à individualisation, et il faut pour atteindre ce but que tout individu soit soumis aux lois du temps et de l’espace, lors de la solitude, de la souffrance, de la lutte pour l’existence, et de la mort.
Ces lois, expression de l’esprit de vie de la nature, doivent conduire à une malédiction, à des maux extrêmes qui font que la grande masse se résigne à adopter toutes les théories et pratiques tendant à conserver en l’état le moi naturel.
Tous les groupements religieux idéalistes et occultes dans la sphère matérielle offrent automatiquement ou par contrainte à leurs homologues dans la sphère réflectrice, la force-lumière qu’ils libèrent par leurs activités.
Tous les humains du champ de vie matériel maintiennent ainsi un gigantesque groupe de parasites dans la sphère réflectrice.

Le « monde dialectique », la matrice ?
Le monde dialectique désigne notre champ de vie actuel ; tout s’y manifeste en paire d’opposées : ténèbres et lumière, joie et douleur, vie et mort, sont indissolublement liées et s’engendrent mutuellement. La loi fondamentale de ce monde dialectique est le changement et le brisement continuels, sources d’illusion et de souffrance.

Les gnostiques ont toujours présenté ce monde comme non divin car aucune vie véritable ne peut s’y manifester tant que cet aspect dialectique dans lequel l’homme se terre depuis sa chute de conscience, n’a pas rétabli sa liaison harmonieuse avec l’ensemble de la Création Originelle Septuple (voir Royaume Originel).
C’est le dur champ d’expérience de l’homme dans lequel toutes ses tentatives sociales, politiques, religieuses, mystiques, occultes d’imiter ce Royaume Originel dont il perçoit inconsciemment l’appel, sont impitoyablement brisées pour l’amener à trouver en lui-même le principe de cette Vie Absolue et parfaite du Septénaire divin dont sa conscience obscurcie l’exclut.

La place de l’homme «microcosme» dans le «Septénaire»

Dans sa cosmogonie, Jan van Rijckenborgh enseigne qu’au commencement, il y a le “Mystère”, le “Sans Fond” (L’Ungrund de J. Boehme ou le “Dieu au-delà de Dieu” de Maître Eckhart) auquel on ne peut attribuer ni noms ni attributs, ni qualifications, ni l’être, ni le non
-être.
De ce “Un inconnaissable”, de ce “Dieu caché”, surgit par l’activité des trois Principes (Penser, Désirer, Vouloir) la Création (Dieu révélé), une création en sept mondes et en sept étapes. Dans cette vision, ces mondes, de niveaux vibratoires différents, se meuvent autour d’un même centre, sont mutuellement reliés et s’entretiennent l’un l’autre. 
Ce septénaire, constitué de six mondes spirituels et d’un monde matériel forme une unité, la véritable création, et c’est seulement dans cette harmonieuse unité des sept aspects que peut se manifester la perfection. Né du monde spirituel, du septuple cosmos, l’homme divin originel en était l’image, le résumé, et pouvait donc être désigné comme un microcosmos.

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