Rien n’est le fruit
du hasard
« Rien n'est le fruit du hasard.
Il y a un dessein et un plan parfaits sous-jacents
à toute vie, et tu fais partie de cette globalité ; tu fais donc partie de ce dessein et de ce
plan parfaits.
Lorsque tu vois d'étranges choses se passer et
que tu te demandes pourquoi elles t'arrivent, prends du temps pour voir comment
tout cela s'articule,
et tu verras qu'il y a une raison à toute
chose.
Les raisons peuvent te surprendre,
mais sois prêt néanmoins à les accepter et à apprendre au travers elles, et ne
lutte pas contre elles.
La vie devrait se dérouler sans
effort.
Une fleur ne lutte pas pour s'épanouir
au soleil, alors pourquoi devrais-tu lutter pour t'épanouir par la grâce de
l’amour infini du Très Haut ?
Si c'est le cas, cela vient de toi, et cela ne
fait pas partie de Son dessein et de Son plan parfaits pour toi.
La simplicité est Son sceau, alors garde la
vie simple.
Reste sans cesse en contact avec Lui, et
regarde-toi te déployer dans Son amour. »
« La petite voix » - Eileen Caddy - Le
Souffle d'or (1994)
Il n’y a pas de place pour le hasard sur un
échiquier, pas plus que sur celui de notre vie qui n’est qu’un équilibre entre
ce que nous avons voulu et fait, et ce que nous n’avons ni voulu, ni fait. En
fait le hasard n’existe pas et ce que l’on dénomme ainsi nous permet de nous
exonérer de toute responsabilité vis-à-vis de nos actes en invoquant le hasard,
ou encore la chance et la malchance.
Pourtant il faut prendre du recul dans le
déroulement de sa vie pour en prendre conscience et saisir la véritable
signification de tous les évènements qui nous ont concernés. Cette
distanciation est nécessaire pour comprendre, en toute objectivité, ce que nous
n’avons pas été capables de faire dans le feu de l’action.
Autrement dit, il ne fait jamais réagir à chaud,
comme l’on dit communément, parce que l’on est sous le coup de l’émotion ou de
la pulsion, qui dénature toujours le sens réel et authentique de l’action. En
pratiquant de la sorte, on s’aperçoit rapidement que rien de ce qui nous arrive
n’est le résultat du hasard ou de toute autre force arbitraire qui nous dépasse
et ferait de nous son jouet.
Tout ce qui nous touche a été provoqué par nous-mêmes,
soit directement, soit indirectement, soit autrement. Mais nous en sommes
toujours le seul et unique dénominateur commun.
Directement, comme une maladresse, ou une
imprudence, qui provoque une chute physique, un incident dans la gestion des
affaires courantes ou encore une perte financière.
Indirectement, parce que notre comportement a pu
provoquer, même à notre insu, une
réaction négative d’autrui, ou parce que notre attitude, froide ou indifférente,
a déclenché une réaction de rancœur ou d’hostilité.
Autrement enfin, quand nous ne connaissons ni la
cause ni l’origine des évènements qui nous marquent, sur lesquels nous n’avons
pas de prise et pour lesquels nous n’avons, semble-t-il, aucune responsabilité.
Sans doute la faute à notre karma, à nos vécus antérieurs, et à la loi de cause
à effet qui en découle, mais jamais, en tout cas, à cause du hasard, le la
chance ou de la malchance.
Le hasard renvoie à une absence de sens logique, au
caractère totalement fortuit d’une réalité, en apparence accidentelle, et à
laquelle on ne peut attribuer de raison d’être. Etymologiquement, c’est la conséquence
d’un jet de dés, dont on ne peut maîtriser le résultat.
C’est un choix par défaut qui nous fait invoquer une
force qui nous dépasse quand nous sommes confrontés à l’inconnu par la
méconnaissance de la nature de l’évènement et par une totale incapacité à
connaitre et comprendre les causes de cette manifestation. Par manque de
compréhension, on sombre dans la superstition.
Selon Socrate, « La chute
n'est pas un échec. L’échec c'est de rester là où on est tombé. », et il est
évident que chuter et se relever relèvent de la même responsabilité, quelle que
soit la cause de la chute.
Il n’y a ni hasard, ni destin, ni punition
divine ; nous ne récoltons en fait que ce que nous avons semé, ici ou
ailleurs.
Mais au-delà de cette responsabilité personnelle,
acquise ou innée, nous restons dépendants d’un déterminisme, général et
naturel, qui nous dépasse et que nous méconnaissons.
C’est Albert Einstein qui précise :
« Tout est déterminé par des forces
que nous ne contrôlons pas. Tout est déterminé, pour l’insecte comme pour
l’étoile. Etres humains, légumes ou poussière d’étoile, nous dansons tous au
rythme d’un air mystérieux joué au loin par un joueur de flûte invisible. »
Mais une fois de plus, cette porte entrouverte débouche sur une nouvelle
énigme, peut-être encore plus opaque : qui est donc ce « joueur de flûte
invisible » ?
« Ce que nous appelons hasard n’est et ne peut
être que la cause ignorée d’un effet connu. »
Voltaire
« Le hasard, c'est peut-être le pseudonyme de
Dieu quand il ne veut pas signer. »
Théophile Gauthier
« Le hasard, c'est le déguisement que prend
Dieu pour voyager incognito. »
Albert Einstein
«
Ce que nous appelons le hasard n’est que notre incapacité à comprendre un degré
d’ordre supérieur. »
Jean Guitton