mardi 7 octobre 2008


Et puis ce fut la nuit.


Difficile de se situer ; je sais que je suis là, mais je ne me sens pas, je ne me vois pas. Je vois un paysage, que je ne connais pas et qui pourtant m’est familier. C’est une colline que je semble survoler ; elle est éclairée par un brasier qui l’illumine; en me rapprochant, je distingue un groupe de personnes rassemblées autour d’un prêtre. Il s’agit d’une cérémonie sacrée, je le sais, tout comme je sais que je suis aussi le prêtre en question ; je le vois de l’extérieur et en même temps, je suis à l’intérieur de lui. Nous sommes en Atlantide, il y a environ vingt mille ans. Tout se passe comme si je revivais une scène d’une vie antérieure, avec une intensité rare ; je ne rêve pas, je ne fabule pas, je vois et je suis. C’est cette authenticité, cette simultanéité de présence entre hier et aujourd’hui, qui sont stupéfiantes.
J’ai fait un voyage dans le passé, puissant et vertigineux, pour me retrouver et sans doute comprendre quelque chose dont le sens m’échappe, sans doute une étape décisive dans mon parcours existentiel.

Seulement voilà : si la scène est restée gravée en moi de façon indélébile, son sens m’a échappé et je ne sais plus pourquoi je suis venu, ou plutôt revenu. Le sommeil a repris le dessus, et le quotidien a repris ses droits. Pourtant, au fond de moi, j’ai toujours le souvenir très fort de cette vision, et je me demande toujours pourquoi ?
Je suis, par contre, convaincu que cet événement insolite est frappé du triple sceau sacré du vrai, du beau et du bien.

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