lundi 1 décembre 2008

Ainsi parlait Rudolph Steiner




Rudolf Steiner est un Autrichien né le 25 février 1861 à Doljnji Kraljevec en Croatie et mort à Dornach en Suisse le 30 mars 1925. Il est le fondateur de l'anthroposophie, enseignement spirituel fondé sur un corpus de techniques essentiellement méditatives et psychophysiologiques, visant à restaurer l'harmonie entre l'Homme, l'univers et ce que Steiner désignait comme les « mondes supérieurs ». Grand admirateur de Goethe, il s'illustra comme philosophe, homme de lettres, dramaturge, architecte, et surtout promoteur de nouvelles méthodes d'enseignement fondées sur la recherche d'une clairvoyance spirituelle. Il est à l'origine de projets aussi divers que les écoles Waldorf, l'agriculture biodynamique, les médicaments et produits cosmétiques Weleda, le mouvement Camphill et la Communauté des Chrétiens. Il a été secrétaire général de la section allemande de la Société théosophique.

Steiner concevait l'histoire comme une évolution dont la pensée individuelle est le plus récent aboutissement dont les grandes découvertes de la Renaissance et de la révolution industrielle découlent. L'Histoire est elle-même nourrie par les expériences évolutives individuelles qui se déroulent au travers de nombreuses existences ou incarnations successives.

Il voyait le domaine spirituel comme étant relié au domaine physique par l'intermédiaire de l'activité de la pensée humaine. Steiner a décrit son système anthroposophique en ces mots :

« L'anthroposophie est un chemin de connaissance qui voudrait conduire le spirituel en l'être humain au spirituel en l'univers. Elle apparaît comme un besoin du cœur et du sentiment. Elle doit trouver sa justification dans le fait qu'elle est en mesure de donner satisfaction à ce besoin. Seul peut reconnaître le bien-fondé de l'anthroposophie celui qui trouve en elle ce qu'il est pour lui une nécessité de chercher à partir de son propre être intérieur. Ne peuvent de ce fait être anthroposophes que des hommes qui éprouvent certaines questions sur l'essence de l'homme et sur le monde comme une nécessité vitale, de même que l'on éprouve la faim et la soif. »
— Rudolf Steiner, 1924, in Les Lignes directrices de l'anthroposophie §1, GA 26


Un pouvoir secret et merveilleux nous habite, celui de se retirer au plus profond de nous, à partir de ce qui survient de l'extérieur et en inversant le cours du temps, pour parvenir à notre soi dépouillé, et là, dans la forme de l'immutabilité, de contempler l'éternité en nous.

Si nous ne fortifions pas en nous le sentiment profond, qu'il existe une réalité qui nous dépasse, nous ne trouverons pas l'énergie nécessaire pour grandir jusqu'à elle.

Si tu veux combattre l’ennemi, commence par le comprendre. Tu ne vaincras le dragon qu’en entrant dans sa peau. C’est au plus fort de la détresse que tu trouveras tes armes et tes frères de combat.

Il est merveilleux de s’approcher du cœur et de l’âme d’un homme tel que Novalis. Il surgit de la profondeur de la vie spirituelle occidentale, plongé lui-même dans la nostalgie du monde spirituel. Laissons-nous influencer par le fait qu’au cours de sa brève incarnation il permit aux mondes spirituels de se déverser dans son cœur juvénile, ces mondes qui étaient pour lui illuminés par l’impulsion christique. Alors nous ressentirons cela comme une invitation faite à notre propre âme, à notre propre cœur à le rejoindre dans la quête qu’il poursuivit, au cours de sa brève existence, vers le but qui brillait devant lui comme une grande lumière. Notre sentiment est que, dans cette incarnation, il fut l’un des prophètes des temps modernes de ce que nous recherchons dans les mondes spirituels. Nous avons l’impression que le meilleur enthousiasme pour cette recherche est celui qui vivait dans le cœur et l’âme d’un Novalis intimement imprégné de l’impulsion christique.

Voyez la plante, sa forme exprime les souvenirs vivants de toute l'évolution.

Chaque langue dit le monde à sa façon. Chacune édifie des mondes et des antimondes à sa manière. Le polyglotte est un homme plus libre.

L'humanité souffre exactement autant aujourd'hui qu'elle a toujours souffert, elle l'a raffiné et s'illusionne sur son état... c'est la seule différence...


Nous devons être au fait que l’homme est destiné à s’individualiser de plus en plus et que, dans l’avenir il devra progressivement former librement des associations avec d’autres hommes. Avant, les liaisons se formaient à travers le sang, les tribus, les clans et les races.
Tout cela tend à disparaître. Tout dans I ‘homme l’incite à s’individualiser de plus en plus. Or, il n’y a qu’un chemin de retour possible. Représentez-vous des hommes sur terre se disant: nous suivons notre propre chemin, nous voulons trouver en nous-mêmes la direction et le but. Nous sommes tous sur ce chemin pour devenir des hommes de plus en plus individuels ! Là réside le danger de dispersion.
Nous poussons les choses au point d’élever en chacun sa propre religion et sa propre opinion au niveau de l’idéal le plus élevé.
C’est une connaissance intérieure. On n’a pas besoin de s’accorder sur une connaissance intérieure, aucune différence d’opinion ne naît à son sujet, elle conduit à l’accord. C’est le cas de toutes les vérités spirituelles. Ce que la science spirituelle enseigne, l’homme le trouve par ses forces intérieures. Celles-ci le conduisent à une union absolue, à la paix et à l’harmonie. Il ne peut y avoir deux opinons sur une vérité sans que l’une des deux soit fausse. L’idéal, c’est la plus grande intériorisation possible; elle conduit à l’accord et à la paix.

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