Albert Camus
"A la fin d'une vie, l'homme s'aperçoit qu'il a passé des années à s'assurer d'une seule vérité."
"Qu'est-ce qu'un homme révolté ? C'est un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas : c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement."
"Agir, c'est détruire pour faire naître la réalité spirituelle de la conscience."
"Il n'y a pas de pensée absolument nihiliste sinon, peut-être, dans le suicide, pas plus qu'il n'y a de matérialisme absolu. La destruction de l'homme affirme encore l'homme."
"Les symphonies de la nature ne connaissent pas de point d'orgue. Le monde n'est jamais silencieux ; son mutisme même répète éternellement les mêmes notes, selon les vibrations qui nous échappent."
"Ceux qui n'ont pas exigé, un jour au moins, la virginité absolue des êtres et du monde, tremblé de nostalgie et d'impuissance devant son impossibilité, ceux qui, alors, sans cesse renvoyés à leur nostalgie d'absolu, ne se sont pas détruits à essayer d'aimer à mi-hauteur, ceux-là ne peuvent comprendre la réalité de la révolte et sa fureur de destruction."
"Il ne suffit pas de vivre, il faut une destinée, et sans attendre la mort."
Extrait de « L'homme révolté »
« (...) L'une des seules positions philosophiques cohérentes, c'est ainsi la révolte. Elle est un confrontement perpétuel de l'homme et de sa propre obscurité. Elle est exigence d'une impossible transparence. Elle remet le monde en question à chacune de ses secondes. De même que le danger fournit à l'homme l'irremplaçable occasion de la saisir, de même la révolte métaphysique étend la conscience tout le long de l'expérience. Elle est cette présence constante de l'homme à lui-même. Elle n'est pas aspiration, elle est sans espoir. Cette révolte n'est que l'assurance d'un destin écrasant, moins la résignation qui devrait l'accompagner.
Extrait de "Le mythe de Sisyphe »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire