vendredi 12 septembre 2014

Trajectoire



Trajectoire

Dès que je réfléchis, il me faut très peu de temps pour que la question primordiale recommence à me tarauder : Pourquoi ? Quel est le sens de ma vie ?
Et me voilà embarqué vers des horizons sans cesse visités et jamais découverts.
Et le cortège de questionnements reprend son cours : d’abord, y a-t-il un sens à trouver ou ne sommes-nous que des expériences d’amas cellulaires spontanés ?
Y a-t-il un plan, une direction, un chemin à trouver et à emprunter, ou bien devons-nous nous laisser porter par la vague en attendant qu’elle nous engloutisse ?
En fait, pour tenter de comprendre, il faut revenir en arrière et refaire une lecture de sa vie depuis sa naissance à aujourd’hui ; à ce moment-là se dessine une direction, une trajectoire qui nous permet de voir le chemin parcouru par le nouveau-né, l’enfant, l’adolescent, l’adulte, l’âge mur et la vieillesse.
Et peut-être, à partir de là, peut-on espérer saisir un sens qui soit une compréhension globale de notre réalité apparente et des réalités masquées qui nous conditionnent.


La vie est un trajet jalonné de carrefours qui nous amène à faire des choix, et chaque fois que nous sélectionnons une option, nous en éliminons plusieurs autres possibles. Ce que nous avons retenu va se manifester dans notre vie réelle; les autres options ne sont pas perdues, elles poursuivront leur chemin dans d'autres vies, qui nous échappent.
Nous sommes acteurs dans des jeux de rôles qui s’affranchissent des barrières du temps et l’espace qui brident notre troisième dimension ; ailleurs, nous existons toujours, dans des vies différentes où nous faisons d’autres expériences.
Un même objet peut se trouver à plusieurs endroits différents, ce que nous révèle la mécanique quantique en démontrant qu’une particule microscopique peut exister simultanément dans un mélange de plusieurs états. Cela signifie qu’un électron peut posséder à la fois deux vitesses, ou être à deux ou plusieurs endroits différents à la fois.
A notre échelle, ce phénomène peut se retrouver dans les facultés de dédoublement, de bilocation ou d’ubiquité qui semble être réservées aux saints et à certains mystiques, comme Padre Pio.
Pour expliquer ce phénomène, Einstein avait formulé cette définition : « La distinction entre passé, présent et futur est une illusion, malgré tout persistante. Le temps n'est pas ce qu'il semble être. Il ne s'écoule pas simplement dans une seule direction, et le futur existe simultanément avec le passé. »
Ce qui implique que la mort n’existe pas dans un monde sans temps et sans espace. Après la mort de son vieil ami, Albert Einstein a déclaré : « Désormais Besso s’en est allé de ce monde étrange un petit peu en avance sur moi. Cela ne veut rien dire. Les gens comme nous … savent que la distinction entre le passé, le présent et le futur n’est qu’une illusion persistante et têtue. »

Tout récemment, une équipe de scientifiques de l'Université d'Oxford a prouvé que les mondes parallèles existent.
La théorie de ces mondes est apparue en 1950. Hugh Everett a proposé que chaque nouvel événement dans l'univers, peut-être, provoque sa séparation. Ainsi, le nombre d'univers alternatifs tend vers l'infini. La théorie avait été reconnue comme tenant du fantastique et oubliée. Cependant, à l'université d'Oxford l'équipe a conclu qu’Everett était sur la bonne voie.
Les calculs montrent que les structures arborescentes en formes de buissons, qui se forment au cours de la désagrégation de l'univers en versions parallèles de lui-même, expliquent les résultats de la nature probable de la mécanique quantique. Les scientifiques affirment qu'il est inévitable que nous vivions dans l'un de ces nombreux mondes parallèles, et non pas dans un monde unique.

De fait la réincarnation devient un terme inapproprié à remplacer par "multiples incarnations simultanées" dans différentes époques, lesquelles existent ensemble dans l'instant présent ; nos réincarnations expriment notre être profond, notre entité, évoluant constamment en se créant plusieurs rôles, plusieurs personnalités.

L’Entité est le Soi total qui prend plusieurs identités distinctes dans de multiples densités de troisième, quatrième ou ixième dimensions.
En rêve ou en méditation, chacun entre en contact avec d’autres versions de lui-même, du Soi total ou supérieur. Chacun peut aussi contacter ces autres versions à l’état de veille, à l’état conscient, car la communication est permanente. Le frein à cette communication permanente est le mental, l’ego.
La glande pinéale semble être l’organe biologique de connexion entre le plan physique, les plans subtils et notre Soi supérieur. Ce canal énergétique, appelé Anthakarana en sanscrit, s’active durant les exercices de méditation ou pendant les rêves, c’est-à-dire lorsque l’être arrive à se déconnecter de son mental.

Par ce biais nous abordons la perception extrasensorielle, appelée aussi sixième sens ; cette perception se situe au-delà des cinq sens habituels soit la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût.
Cette perception extrasensorielle peut se manifester, selon les individus, de façon diverse :
La Télépathie, ou communication d'esprit à esprit, permet d’envoyer ou recevoir des pensées avec une autre personne.
La Voyance est la perception d’un événement sur le point de se produire
La Précognition consiste à percevoir des événements futurs avant qu'ils ne se produisent.
La Clairsentience est la capacité de se ressentir la présence d’entités d’autres dimensions autour de nous.
La Clairaudience est la capacité d'entendre des messages de nos guides spirituels, ou d’autres entités.   
La Psychokinésie est la capacité de déplacer des objets, à distance, sans aucun contact.

Autant d’outils mis à notre disposition pour pouvoir explorer d’autres dimensions et avoir enfin une vision exhaustive des réalités qui nous entourent à notre insu.
Tout n’est que sens et mouvement à travers une dynamique existentielle qui nous échappe en conscience ; c’est seulement quand la trajectoire s’achève, que la cible est atteinte et que l’immobilité s’installe qu’il nous est donné de comprendre enfin ce que nous avons fait et qui nous sommes.
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« La conscience est tout à la fois la source et le moyen de percevoir les différentes dimensions de la réalité. Telle que vous la connaissez, elle est hautement spécialisée. Les sens vous permettent de percevoir le monde tridimensionnel, et pourtant, en raison de leur nature particulière, ils peuvent inhiber la perception d’autres réalités également valables.
 Pour la plupart, vous vous identifiez à cette dimension de vous-mêmes orientée vers l’existence physique. Vous ne penseriez pas à vous assimiler à une partie de votre corps à l’exclusion des autres et pourtant, c'est ce que vous faites quand vous vous imaginez que le soi égotiste porte le fardeau de votre identité.
 Je vous dis que vous n’êtes pas un sac cosmique composé de chair et d’os, le tout jeté dans un mélange chimique. Je vous dis que votre conscience n’est pas un produit destructible, formé accidentellement à travers l’interaction de composants chimiques.

L’ego extérieur et l’ego intérieur opèrent ensemble, le premier pour vous permettre d’agir dans le monde que vous connaissez, l'autre pour vous apporter ces délicates perceptions sans lesquelles votre vie physique ne pourrait se maintenir.
Quoi qu’il en soit, c’est une part de vous, l’identité profonde, qui forme à la fois l’ego intérieur et l’ego extérieur, qui décide que vous serez un être physique ici et maintenant. C’est le noyau de votre identité, la graine psychique à partir de laquelle vous êtes nés, la personnalité multidimensionnelle dont vous faites partie.


Le soi que vous connaissez n’est qu’un élément de votre identité totale. Ces différents Soi, personnalités « fragments », comme je les appelle, ne sont pas comme les cordes d'un instrument. Ils s’apparentent aux différentes pelures d’un oignon ou aux quartiers d'une orange. Ils sont tous reliés à une même vitalité et grandissent dans différentes réalités alors qu’ils surgissent de la même source.
Je ne compare pas la personnalité à une orange ou à un oignon, mais je tiens à insister sur le fait que ces choses croissent de l’intérieur vers l’extérieur ; ainsi fait chaque fragment du Soi total. Vous observez l’aspect extérieur des choses. Vos sens vous permettent de percevoir les formes extérieures auxquelles vous réagissez, mais d’une certaine façon, ils vous contraignent à percevoir la réalité à leur manière. Dans la matière, la vitalité intérieure n'a pas cette évidence.

Vous vous fermez à la multitude des informations intérieures qui surgissent au sein même de votre chair. Pourtant, même en tant que créature physique, vous êtes, d’une certaine manière, un élément d’autres consciences. Il n’y a pas de limitations au Soi. Il n’y a pas de limites à ses potentialités.
Vous pouvez par ignorance adopter des limites artificielles. Vous pouvez vous identifier à votre ego intérieur et vous couper des possibilités qui sont une part de vous. Vous pouvez les nier mais vous ne pouvez changer les faits. La personnalité est multidimensionnelle, bien que beaucoup de gens refusent d’admettre autre chose que leur existence tridimensionnelle, prétendant qu’il n’y a rien d’autre.


L’ego est un dieu jaloux et il veut servir ces intérêts. Il ne veut pas admettre la réalité de plusieurs dimensions hormis celles dans lesquelles il se sent à l'abri et qu’il peut comprendre. Il devrait être une aide et on lui a permis de devenir un tyran. Malgré cela, il a plus de ressort et semble plus avide d’apprendre qu’on ne le suppose généralement. Il n’est pas par nature aussi rigide qu’il paraît. Sa curiosité peut être d'une grande valeur.
Si vous avez une conception limitée de la réalité, votre ego fera de son mieux pour vous confiner dans ces étroites limites. Si, au contraire, vos intuitions et vos instincts créateurs admettent la liberté, ils laisseront filtrer un peu de la connaissance venue de dimensions plus vastes. Celle-ci atteindra la part de votre personnalité orientée vers la vie physique. »

Jane ROBERTS
L’enseignement de Seth
Permanence de l’âme


« Nous vivons "au milieu" de plans multiples aussi réels que le nôtre et ces plans ne peuvent être perçus par l’homme, sauf dans certaines conditions connues de rares initiés ou bien "par hasard", si l’on veut, par cette expression, impliquer que les conditions nécessaires sont remplies à l’insu de la conscience objective par celui qui soudain fait l’expérience d’un "autre monde" ».

Raymond Bernard
« Le Bossu d’Amsterdam »



Les trois yeux de la connaissance


Les trois yeux de la connaissance

« La connaissance comporte trois degrés : l'opinion, la science, l'illumination. Le véhicule ou l'instrument du premier, c'est la sensation; du deuxième, la dialectique; du troisième, l'intuition. Au dernier je subordonne la raison. C'est la connaissance absolue qui repose sur l'identification de l'esprit connaissant à l'objet connu. »

PLOTIN


« L'existence est graduée, et avec elle, le savoir. »
C'est-à-dire qu'il existe des niveaux d'être et des niveaux de connaissance menant, en quelque sorte, du fin fond de la caverne à - et au-delà de - l'ouverture.

Ken Wilber
(Les Trois Yeux de la Connaissance)

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Kenneth Earl Wilber Junior (né le 31 janvier 1949) est un écrivain et spiritualiste américain. A peu près inconnue en France, son œuvre couvre les domaines de la psychologie, de l'épistémologie, de l'histoire des idées, de la sociologie, de la mystique, de l'écologie et de l'évolution. Elle a pour projet de formuler ce que Wilber dénomme une « théorie intégrale de la conscience » et fait de son auteur un des chefs de file de ce qu'on appelle, dans les pays anglo-saxons, la « théorie intégrale ». Il a d'ailleurs fondé, au tournant du millénaire, l’Integral Institute.

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« Saint Bonaventure, le grand Docteur séraphique de l'Église enseignait que les hommes et les femmes possèdent au moins trois moyens d'accéder à la connaissance — « trois yeux »: l'œil de chair, par lequel nous percevons le monde extérieur de l'espace, du temps et des objets; l'œil de raison, par lequel nous acquérons une connaissance de la philosophie, de la logique et du mental lui-même; et l'œil de contemplation, par lequel nous nous élevons jusqu'à une connaissance des réalités transcendantes.

Saint Bonaventure ajoute que toute connaissance est une sorte d’illumination. Il y a l’illumination extérieure et inférieure (lumen exterius et lumen interius), qui éclaire l’oeil de chair et nous donne accès à la connaissance des objets tangibles. Il y a la lumen interius, qui éclaire l’oeil de raison et nous donne accès aux vérités philosophiques. Et il y a la lumen superius, la lumière de l’Etre transcendant qui éclaire l’oeil de contemplation et révèle une vérité salutaire, « une vérité qui mène à la libération ».
Selon Saint Bonaventure, nous trouvons dans le monde extérieur un vestigium ou « vestige de Dieu » — l’œil de chair perçoit ce vestige (qui apparaît sous forme d’objets séparés dans l’espace et le temps). En nous-mêmes, dans notre psyché — en particulier dans la « triple activité de l’âme » (mémoire, raison et volonté) — nous trouvons une imago de Dieu, laquelle nous est révélée par l’œil mental.
 Enfin, grâce à l’œil de contemplation, éclairé par la lumen superius, nous accédons à l’ensemble du domaine transcendant, au-delà du sens et de la raison — à l’Ultime Divin, lui-même. 

Tout ceci s'accorde parfaitement à la vision de Hugh de Saint Victor (le premier des grands mystiques victoriens), qui distinguait entre cogitatio, meditatio et contemplatio. La cogitatio, ou simple connaissance empirique, est une recherche des faits relatifs au monde matériel au moyen du seul œil de chair. Lameditatio est une recherche des vérités au sein de la psyché elle-même (l'imago de Dieu) à l'aide de l'œil du mental. La contemplatio est la connaissance par laquelle la psyché ou âme est unie de façon instantanée à la Divinité en une intuition transcendante (révélée par l'œil de contemplation). 

Cette terminologie particulière — œil de chair, de raison et de contemplation — est d'origine chrétienne, mais on trouvera des idées similaires dans les principales écoles de psychologie, de philosophie et de religion traditionnelles. Les « trois yeux » d'un être humain correspondent, en réalité, aux trois domaines majeurs de l'être décrits par la philosophie éternelle, qui sont le grossier (charnel et matériel), le subtil (mental et animique), et le causal (transcendant et contemplatif). Ces domaines ont fait l'objet de multiples études détaillées, aussi me contenterai-je de signaler qu'il y a unanimité sur ce point parmi les psychologues et les philosophes traditionnels. 


 « L’homme qui vit dans sa nature spirituelle a cessé d’avoir la foi, qui se trouve remplacée par la connaissance.
L’esprit d’un tel être se confond avec la voix de l’intuition. Le temps d’un éclair, et elle lui enseigne les choses qu’il lui faudrait des années pour apprendre par les méthodes extérieures d’investigation, si tant est que le monde extérieur puisse jamais lui apporter la connaissance.
Son esprit relié au Père, sa propre source, lui fournit sans effort la perception instantanée des événements, des principes et des choses. »

Phylos
« J’ai vécu sur deux planètes »