Fissures dans la
Grande Muraille et illusion d'une vie ordinaire
Susan Ferguson, Waking Times
Une auteure américaine, Susan
Ferguson, s'intéresse à l’œuvre de René Guénon, qui a remarquablement pointé le
doigt sur la faiblesse de notre société actuelle, dans le livre "Le règne
de la quantité et les signes des temps" paru en 1945.
Nous avons tous accepté à notre époque moderne une
réalité limitée, basée uniquement sur les cinq sens. Durant les derniers 6000
ans, période connue comme le Kali Yuga, nos capacités innées à percevoir les
royaumes invisibles se sont atrophiées au point que la plupart des humains sont
incapables de prendre conscience de ce que nous ne pouvons voir, entendre,
toucher, etc, et encore moins de connaître la joie d'interagir avec.
Il est donc compréhensible que beaucoup nient
simplement l'existence-même de ces réalités qu'ils ne peuvent percevoir. Le
résultat de ce désastreux défaut de compréhension a engendré le concept absurde
de vie ordinaire ou vie réelle, qui, par son déni absolu de tout ce qui se
trouve au-delà des 5 sens, nous engloutit tous dans une totale illusion, ou
'moha' en sanscrit.
Le tragique, c'est que tout ce qui est perçu en
dehors de la norme est considéré comme étrange et bizarre et par suite ramené à
une sorte de phénomène de foire, de journalisme à sensation, qui tourne en
dérision leurs adeptes comme s'adonnant à des distractions infantiles
excitantes.
Ce type d'illusion est non seulement un comportement
d'adolescent mais c'est aussi la plus dense des illusions car elle ignore la
métaphysique sous-jacente qui est la vraie source de la matrice holographique
extérieure, nous abandonnant dans une situation erronée de limitation de
conscience du réel.
Cette persistance perturbante et limitante de la vie
ordinaire s'est accentuée alors que l'époque nous emmène dans les étapes
finales de ce cycle de temps. Avec les voiles de l'illusion qui se sont
épaissis autour de nous, la conscience de cette planète a réussi à dégénérer
vers une société de consommation agressivement vide, sans cœur, dans laquelle
nous vivons actuellement presque à demi-mort.
Multiples états d'être
Nous sommes empêtrés dans une structure perceptuelle
intégrée, une forme, une invisible mer d'illusions qui imprègne si totalement
notre pensée et notre conscience que nous ne commençons même pas à réaliser
combien nous sommes coupés de notre réelle nature et de la multitude des
innombrables mondes. L'auteur français René Guénon utilise le terme de
'multiples états d'être'.
Nous sommes devenus prisonniers de la 'quantité', du
dénombrement. Nous sommes voués à mesurer sans fin les surfaces de ce que nous
imaginons être de la matière solide. Nous avons perdu toute connexion à une
quelconque Vérité au-delà de ce que nous sommes venus à accepter comme la
condition humaine. Effrayés par ce que nous cataloguons de non-humain ou
au-dessus de l'humain, surhumain, nous appelons ces expériences irréelles et,
pour notre plus grand préjudice, n'autorisons dans notre hologramme que ce que
nous jugeons réel et raisonnable.
Nous avons donc chuté dans la densité et permis à
notre conscience d'être programmée et de subir un lavage de cerveau. La
conscience humaine est devenue limitée au point de disparaître. La
dégénérescence progressive de la science et de la philosophie nous a fait
tomber dans un niveau banal, pour ne pas dire médiocre de compréhension de ce
monde.
Nous ne sommes presque plus humains
Nous sommes les précieux fragments du Un projeté
dans le Temps et l'Espace par un véhicule collecteur de données qui peut être
décrit comme humain, mais qui ne se limite pas à cela. Cette forme d'ignorance
de notre être réel a, comme le dit brillamment Guénon, pénétré et imprégné
l'entière nature de l'individu. Nous sommes complètement submergés par notre
ignorance.
Nous avons emprisonné notre conscience dans un tout
petit recoin moisi et sombre – une prison fréquentielle créée par nous. Cette
acceptation de la quantification des surfaces comme l'alpha et l’oméga de la
connaissance nous a amené au Mécanisme et au Matérialisme, et a donné aux
prêtres de cette soi-disant science absurdement limitée un contrôle exorbitant
et totalement immérité sur nos vies.
René Guénon nous dit que dans ces temps 'modernes',
la Vérité métaphysique primordiale a été perdue et remplacée par l'utilité et
la convenance. La science n'est plus une pure recherche de vérité mais
l'esclave du commerce et de l'industrie. Elle est devenue la servante de nos
désirs de consommation et elle dépend pour sa survie des résultats de
rentabilité.
Atrophiés
Au lieu de tenir ces larbins à la solde de
l'industrie en haute estime et leur laisser le champ libre pour dicter
l'atmosphère de notre existence, ces malheureux aveuglés par la science
devraient être vus pour ce qu'ils sont – des êtres dont la capacité accordée
par Dieu de percevoir ce qui réside au-delà des cinq sens s'est atrophiée,
s'est progressivement éteinte, et est aujourd'hui morte et enterrée !
Comme des enfants obstinés qui se disputent pour
attirer l'attention des parents, ces prêtres de la science sont devenus si
aveugles qu'ils sont incapables d'envisager toute idée en dehors de leur
territoire égotique. Ils semblent avoir perdu l'aptitude à penser autrement.
Mesurer ce qui peut être enregistré par les cinq
sens, au nom de la science moderne, peut en fait continuer ad nauseam ; mais le
faire nous entraîne sur le terrain glissant de l'amnésie – et ne reflète en
aucune manière la totalité de l'existence.
La quantification du monde matériel sans
compréhension des Royaumes Invisibles qui le soutiennent, la réelle source en
fait de cette apparente solidité, est la voie de dégénérescence vers la
conclusion catastrophique de ce cycle de temps, le Kali Yuga, notre ère
actuelle de conflit et de confusion.
C'est un univers de polarité et en tant
qu'hologramme temporel illusoire, notre univers n'existe que grâce aux forces
positives et négatives qui le maintiennent dans le temps et l'espace. Ce qui
veut dire qu'avec la Lumière, il y a aussi son corollaire – l'Ombre ou le
démoniaque. Dans les premiers cycles du temps la Lumière est manifestée et
pleinement visible, alors que l'Ombre est dissimulée, cachée, en dessous,
toujours présente à accomplir son travail, mais non apparente.
En traversant les quatre cycles du temps, l'Ombre
commence à émerger et à se révéler – alors que la Lumière se retire. En
arrivant au Kali Yuga (notre cycle ou ère actuelle), la Lumière s'est voilée,
et l'Ombre commence à dominer. Au moment le plus sombre du Kali Yuga – qui a
démarré en 1939 avec la fission atomique – l'Ombre gouverne et le Bien, bien
que toujours parmi nous, est difficile à trouver.
Interférences inattendues
Un élément de la domination des tyrans de l'Ombre
dans le Kali Yuga est l'entrée d'entités dans le plan en trois dimensions de
notre monde.
Dans le chapitre "Fissures de la Grande
Muraille" du livre de René Guénon, "Le règne de la quantité et les
signes des temps", l'auteur avertissait que notre monde était sous la
menace de ce qu'il nommait des interférences inattendues. Comme nous sommes
venus à accepter la matière comme seule réalité, indiquant que la
solidification du monde a progressé, nous nous sommes rapprochés des limites de
cette solidification. Et comme le monde ne peut jamais devenir un système
complètement fermé, ce que Guénon appelle fissures s'est produit dans la
barrière protectrice qui entoure notre monde. Cette barrière protectrice est
connue en métaphysique comme la "Grande Muraille" et elle est là pour
nous protéger.
Quand j'ai lu pour la première fois l'idée de
fissures qui se forment dans la Grande Muraille, ce qui m'est venu
immédiatement à l'esprit, ce fut la tristement célèbre expérience de Montauk.
Ceux parmi vous qui sont familiers de cette histoire se souviendront que
lorsqu'une déformation du temps a été réalisée avec des émissions de fréquence
de type Tesla, il y a eu une déchirure dans l'espace temps et ce qui protège la
planète en 3 dimensions d'envahisseurs étrangers, ceux que j'appelle des
"poux de l'astral", a été ouvert. On a rapporté qu'à travers cette déchirure
de nombreux envahisseurs – amicaux ou non – se sont glissés dans cette
dimension. L'augmentation des observations et des enlèvements pourrait être
envisagée comme preuve.
Guénon souligne que la Grande Muraille est, selon
ses propres termes, une coquille et en tant que telle non seulement refoule les
énergies afin de nous protéger, elle sert aussi de limitation, de contenant. Ce
qui peut expliquer pourquoi certains ont dit que la planète terre
tridimensionnelle est sous une sorte de quarantaine.
A-t-il existé
une époque durant laquelle les envahisseurs étaient supposés ne pas interférer
avec la planète et notre conscience – peut-être conformément à la loi de
non-interférence ?
Cet accord a-t-il été récemment rompu ?
Cette limitation formelle et prétendument 'légale'
touche-t-elle à sa fin ?
Comme le dit Guénon, la Grande Muraille existe pour
faire en sorte que nous soyons protégés des attaques ennemies par en dessous.
Je suppose que cela implique que bon nombre de ces entités ne sont pas
particulièrement évoluées et peuvent posséder une conscience maléfique.
Il semble que dans les précédents cycles de temps
avant l'actuelle solidification du monde existaient des ouvertures au sommet de
cette coquille protectrice qui nous permettaient de communiquer avec les
royaumes supérieurs. Cette communication était voulue par les anciens centres
spirituels groupés partout autour de la planète qui fonctionnaient comme des
portails temporels. La plupart sont aujourd'hui abandonnés et ont été
intentionnellement repris par l'Ombre, ce qui lui permet de se nourrir des
fréquences résiduelles créées autrefois. Réfléchissez au fait que de nombreux
sites autrefois sacrés sont au centre de guerres en cours et de la détresse
humaine.
Une acceptation actuelle des doctrines du matérialisme
et du consumérisme nous autorise à ne croire qu'à ce qui nous parvient par
l'intermédiaire des cinq sens. Notre manière de penser limitée nous a coupé de
la communication avec les domaines supérieurs plus évolués et de l'accès aux
royaumes supérieurs maintenant que ces centres sacrés sont fermés. Plus que
jamais auparavant, nous sommes livrés à nous-mêmes ! Notre refuge est
intérieur.
Si nous pouvons par nos efforts personnels accéder
et nous unir au Dieu qui demeure au cœur de chacun, nous serons alors capables
d'agir de manière à améliorer le bien-être du monde que nous avons créé, avant
d'oublier notre Source réelle. Nous deviendrons unité, intégrés dans la
Sagesse-Connaissance des principes métaphysiques primordiaux qui ont toujours
été le seul support de toutes les particules manifestées et 'non-manifestées'
(invisibles à notre dispositif actuel des cinq sens) et de toutes les
structures de l'univers.
Traduit par Hélios
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