Memento
mori
"La mort n'est pas
l'obscurité.
C'est
une lampe qui s'éteint car le jour se lève."
Anonyme
« Souviens-toi que tu vas mourir »
dit l’adage.
Oui mais,… tu ne sais ni où, ni quand,
ni comment.
Une finalité certaine, des modalités
incertaines, le frôlement de l’inconnu.
J’ai toujours eu une conception
abstraite, désincarnée, de la mort, si floue et évanescente que je n’arrive pas
à avoir de prise dessus et que je finis toujours par suspendre mon examen au
bout d’un temps de réflexion plus ou moins long. Mes qualités d’analyse et de
synthèse se révèlent vaines dans ce domaine.
Signe d’impuissance ou politique de
l’autruche ?
Tactique d’évitement ou fuite en
avant ?
Pourtant, j’ai acquis une certitude
bien ancrée dans mon for intérieur: je suis persuadé que le niveau de
conscience atteint lors du grand passage déterminera la suite des circonstances
et l’issue de notre voyage spirituel, car l’âme rejoint tout naturellement un
plan énergétique correspondant à sa propre fréquence vibratoire. Un peu comme les affinités électives
entre les êtres, chères à Goethe, s'expliqueraient selon les lois de la chimie.
Le temps passant et l’âge aidant, la sagesse
prenant le pas sur la paresse, on se sent d’autant plus concerné que le terme
approche. Tout naturellement notre réflexion s’approfondit et notre
compréhension s’élargit. On a perdu ce sentiment d’immortalité qui nous
habitait, remplacé par une sensation de proximité progressive qui transforme
notre comportement intégralement. L’impossible devient possible dés lors qu’on
l’envisage.
Une chose est sure : mourir ne
relève pas de la réflexion mais de l’action, d’une action spécifique et
inédite, parce que immatérielle et inconnue. Nous devons transformer le
spectateur craintif en acteur conscient de façon à optimiser les conditions de
notre ultime passage.
Contrairement à ce que véhicule notre
inconscient collectif
à son sujet, la mort n’est pas notre disparition ; elle a, en fait, pour mission de
nous libérer de l’incarcération de l’âme dans la matière
lourde de la troisième dimension et de nous rendre à notre lumière originelle.
Il nous
faut partir d’ici, quitter la scène où nous évoluons sur terre, pour découvrir
qui nous sommes réellement, de tout temps ; c’est un peu ça mourir,
retrouver l’identité de notre être véritable derrière les masques de la vie.
Acta est
fabula. Nous quittons la représentation.
La mort
est un voyage de retour, un retour à l’origine, à notre état d’avant notre
naissance sur terre, une nouvelle étape d’un long parcours garant d’une
progression dans notre évolution spirituelle personnelle. Alors, pour obtenir
l’expansion de conscience nécessaire à une bonne réalisation du passage, il
faut s’entraîner et se préparer à mettre et remettre nos pas dans nos pas, pour
toujours refaire le chemin recommencé, sans cesse oublié.
Et surtout,
ne pas oublier d’apprendre à mourir avant d’apprendre qu’on va mourir !
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« Pouvons-nous
connaître la « fin », qui est la mort, pendant que nous vivons ?
Je veux
dire que si nous pouvions savoir, pendant que nous vivons, ce qu’est la mort,
nous n’aurions pas de problèmes. C’est parce que nous ne pouvons pas entrer en
contact avec l’inconnu pendant que nous vivons, que nous en avons peur. Notre
lutte consiste à établir un rapport entre nous-mêmes qui sommes le résultat du
connu, et l’inconnu que nous appelons mort.
Peut-il y avoir une relation entre le passé et
quelque chose que l’esprit ne peut pas concevoir et que nous appelons
mort ? Pourquoi séparons-nous les deux ? N’est-ce point parce que
notre esprit ne fonctionne que dans le champ du connu, dans le champ du
continu ?
L’on ne
se connaît soi-même qu’en tant que penseur, qu’en tant qu’acteur ayant certains
souvenirs de misères, de plaisirs, d’amour, d’affections, d’expériences de
toutes sortes ; l’on ne se connaît qu’en tant qu’être continu, sans quoi on
n’aurait aucun souvenir de soi-même « étant » quoi que ce soit.
Or,
lorsque ce « quoi que ce soit » considère sa fin - que nous appelons
mort - surgit en nous la peur de l’inconnu, donc le désir d’englober l’inconnu
dans le connu, de donner une continuité au connu. Je veux dire que nous ne voulons
pas connaître une vie incluant la mort, mais nous voulons nous persuader qu’un
moyen existe de durer indéfiniment. Nous ne voulons pas connaître la vie et la
mort, mais nous voulons apprendre à durer sans fin. »
Jiddu Krishnamurti
«Désormais
tout est changé. J'ai goûté - comme par mégarde - à la saveur d'être, et tout
est changé.
Quelque
chose, en moi, n'est pas né avec moi et ne mourra pas avec moi. Par cette
certitude, tout est changé.
Il
n'y a plus personne à qui reprocher quoi que ce soit - plus personne, non plus,
à convaincre de quoi que ce soit...
A
l'instant où cesse en moi toute représentation - toute idée "sur" les
choses, les voilà qui apparaissent dans leur évidence impérieuse, leur vide
lumineux.»
Christiane Singer, Histoire d'âme
«La
mort n’est pas aussi terrible que nous nous l’imaginons, nous la jugeons mal de
loin, c’est un spectre qui nous épouvante à une certaine distance, et qui
disparaît lorsqu’on vient à en approcher de près.»
Buffon
« Les
sentiments négatifs, d'anxiété, de peur et de superstition, de désespoir ou de
doute, sont en réalité des forces hostiles émanant de mondes extrasensoriels
dont les êtres exercent sur les êtres humains des attaques cruelles tout en se
nourrissant de leurs effets. Par conséquent, il est nécessaire qu'une personne qui entre dans le monde spirituel ait
en premier lieu surmonté la peur, les sentiments d'impuissance, le désespoir et
l'anxiété. »
Rudolph Seiner
« Oui,
allons, la vie ne se perd pas, elle se déplace. Elle s'élance et se transporte
au delà de cet horizon que nous croyons être le cercle de notre existence. Nous
avons les cercles de l'infini devant nous. C'est une gamme que nous croyons
descendre après l'avoir montée, mais les gammes s'enchaînent et montent toujours,
La voix humaine ne peut dépasser une certaine tonalité ; mais, par la pensée,
elle entre facilement dans les tonalités impossibles, et, d'octave en octave,
l'audition imaginaire, mais mathématique, escalade le ciel. »
George Sand
"Les
hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés
pour se rendre heureux de n'y point penser.»
WEB TV :
http://www.lateledelilou.com
La preuve par l'âme : Un polytechnicien
démontre notre immortalité - François de Witt
Projets d'âme: Pourquoi
sommes nous ici sur terre - François de Witt
C'est un sujet qu'on ne peut éviter...et qui devient crucial quand nos proches (et nous aussi) vieillissons...
RépondreSupprimerAu-delà de notre intuition et de notre ressenti, qui auront toujours le dernier mot... il y a des livres qui abordent cela de façon assez convaincante.
Connais-tu "La source noire" (Eersel) et "La Vie avant la Vie" ? (Wambach)
Bonjour la Licorne,
RépondreSupprimerJ’ai lu la Source noire de Patrice Van Eersel, un bon travail d’enquête et de vulgarisation sur ces sujets plus ou moins tabous.
J’ai lu aussi Raymond Moody :
Je m'intéresse beaucoup plus à la spiritualité. Pas à la religion, j'insiste bien, mais à la spiritualité. Quelle est la différence ? Un sage a dit : « Un individu religieux suit les enseignements de son église, alors qu'une personne qui vit la spiritualité écoute la voix de son âme ».
Ainsi qu’Elizabeth Kubler-Ross :
Les cinq étapes du deuil, modèle qui postule une série d'émotions ressenties par des malades en phase terminale avant leur mort. Ces cinq étapes sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation.
Mais, au-delà le l’approche théorique ou livresque je privilégie la recherche intérieure, intuitive et empirique, fondée sur l’expérience personnelle et le ressenti.
La vérité est enfouie au fin fond de nous, comme l’eau au fond du puits, encore faut-il lui permettre de se révéler. Le reste est une question de préparation pour rester lucide et serein au moment du grand passage. Bon, sans doute plus facile à dire qu’à faire…
On verra bien quand ce sera l’heure.
Oui, bien sûr,la recherche intérieure et intuitive vaut tous les livres...les livres ne viennent qu'en "supplément"...
SupprimerPersonnellement, j'ai beaucoup étudié les rêves (les miens et ceux des autres)...et une chose est certaine : dans les rêves, la mort est présentée comme un voyage ou un passage (voire comme un "mariage") mais jamais comme une fin. Je trouve ça rassurant...
Et puis je me suis souvent penchée sur le sujet de la mort ces dix dernières années et je crois pouvoir dire que j'en ai beaucoup moins peur, aujourd'hui, car j'ai peu à peu acquis la conviction intime qu'elle est une porte vers "autre chose"...cet "autre chose" se construisant, comme il est dit plus haut, en partie pendant la vie...
Ce n'est plus une "foi" ou une "espérance", aujourd'hui, c'est vraiment une conviction...
Je me rappelle avoir lu, quand j'avais 20 ans des textes qui parlaient de "réussir sa mort"...A l'époque, ça résonnait en moi comme une absurdité totale... Mais aujourd'hui, je crois que je comprends beaucoup mieux...Oui, sans doute, faut-il "réussir" ce passage (qui est le miroir de notre naissance), et pour le "réussir" et le faire sereinement, sans doute faut-il se préparer intérieurement...
J'ai deux très bons amis qui sont morts l'année dernière (tous deux dans la cinquantaine, de maladie et tous deux savaient qu'ils allaient mourir). Ils ont montré un tel courage, une telle foi et une telle sérénité (voire un certain humour) dans cette épreuve...que c'est comme un "exemple"...pour moi.