Le « meilleur monde » que nous promettent les tenants du Nouvel Ordre Mondial a des similitudes avec celui qu’Aldous Huxley a décrit dans son roman éponyme en 1932. « Le meilleur des mondes » décrit ce que serait la dictature parfaite : une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader.
Un système d’esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves « auraient l’amour de leur servitude ».
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« Vingt-sept ans plus tard(…), je suis beaucoup moins optimiste que je l’étais en écrivant « Le Meilleur des Mondes ».
Les prophéties faites en 1931 se réalisent bien plus tôt que je le pensais. (…)
Pendant ce temps, des forces impersonnelles sur lesquelles nous n’avons presque aucun contrôle semblent nous pousser tous dans la direction du cauchemar de mon anticipation et cette impulsion déshumanisée est sciemment accélérée par les représentants d’organisations commerciales et politiques qui ont mis au point nombre de nouvelles techniques pour manipuler, dans l’intérêt de quelque minorité, les pensées et les sentiments des masses. Quelles sont ces forces impersonnelles qui sont en train de rendre le monde si peu sûr pour les démocraties, si peu hospitalier pour la liberté individuelle et pourquoi le cauchemar, que j’avais projeté dans le septième siècle après F., a-t-il avancé si vite vers nous ? »
« Dans le « Meilleur des Mondes » de ma fable, le problème du rapport entre le nombre des humains et les ressources naturelles avait été résolu : un chiffre optimum ayant été calculé pour la population mondiale, il était maintenu, génération après génération. Dans le monde contemporain réel, rien n’a été fait. Au contraire, ce problème devient plus grave et plus redoutable avec chaque année qui passe et c’est dans ce sinistre décor biologique que se jouent tous les drames politiques, économiques, intellectuels et psychologiques de notre époque. »
Aldous Huxley
(1959)
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