Qui est Gérard de
Nerval ?
Gérard de Nerval
Pseudonyme de Gérard Labrunie
Ecrivain et poète français
Né le 22 mai 1808 à Paris, mort le 26 janvier 1855
Il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses
nouvelles.
Aurélia
(1855)
En 1855, Gérard de Nerval écrit le livre intitulé «
Aurélia ».
Le récit commence par « Le Rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes
d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. ».
Plus loin,
nous pouvons lire « Une dame que j’avais
aimée longtemps et que j’appellerai du nom d’Aurélia, était perdue pour moi. ».
Aurélia
représentait l’idéal féminin pour Gérard de Nerval. C’était une femme dont il
était profondément amoureux, mais qu’il venait de perdre suite à une faute de
sa part. Et non seulement il a perdu son amour, mais il a appris également que
cette dernière est décédée récemment.
Tout au long
du livre, il divinise ou idéalise cette personne.
À travers la lecture de ce récit, nous pouvons voir
comment le rêve interagit avec la vie. Est-ce le message qu’a voulu passer
Gérard de Nerval en écrivant ce livre ?
Ou serait-ce
plus juste de penser qu’il s’agit uniquement d’ « un » des messages ?
Cet auteur était passionné par l’ésotérisme et le
monde occulte.
Se
pourrait-il qu’il ait caché certains messages dans ce livre ?
Si oui,
lesquels ?
Dans cet
article, je vous propose de fournir quelques précisions sur certains passages
du livre pour montrer que, hasard ou coïncidence, des rapprochements peuvent
être faits entre ce que dit cet auteur et ce que les traditions occultes nous
ont légué en témoignage…
(P 1) Le Rêve est une seconde vie. Je n’ai pu
percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde
invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort.
De nombreux poètes antiques appelaient le sommeil «
la petite mort ». Pourquoi ? Parce que les occultistes nous disent que le monde
(ou plan) dans lequel nous nous trouvons lors du sommeil est exactement le même
que celui où nous allons lorsque nous mourons. Il s’agit de ce que l’ésotérisme
appelle « plan astral » dans lequel erre la partie émotionnelle de chaque être.
Ce plan est à la fois celui où se retrouvent les entités appelées fantômes, les
personnes qui rêvent, des magiciens noirs ou blancs (c’est-à-dire œuvrant dans
un but égoïste ou altruiste), des personnes faisant ce qui est communément
appelé « voyage astral », des égrégores (formes-pensées)…
Voir la vidéo concernant le fantôme Philipp pour
comprendre ce qu’est un égrégore (car le mot fantôme n’est pas correct pour
nommer Philipp. Ce dernier est un égrégore et non un fantôme, car il ne
représente pas une personne vivante ou ayant vécu, mais juste une personne
imaginaire).
Voir le tome 2 de la collection « Les mystères
de la vie » pour plus d’informations sur ce sujet.
(P 12) Seulement, la maison où j’entrai ne m’était
point connue. Je compris qu’elle avait existé dans je ne sais quel temps, et
qu’en ce monde que je visitais alors, le fantôme des choses accompagnait celui
du corps. J’entrai dans une vaste salle où beaucoup de personnes étaient
réunies.
Partout je retrouvais des figures connues. Les
traits des parents morts que j’avais pleurés se trouvaient reproduits dans
d’autres qui, vêtus de costumes plus anciens, me faisaient le même accueil
paternel.
Ce que décrit Gérard de Nerval est toujours le «
plan astral » des écrits ésotériques. Ce dernier est une transition entre le
monde des « morts » et des « vivants ». Pour les vivants, ceux qui sont dans ce
plan sont morts. Pour les morts, ils sont encore vivants. Lorsque des personnes
vivent des morts imminentes (personnes officiellement mortes pour la médecine,
car sans activité cérébrale, mais qui reviennent à la vie peu de temps après),
elles se retrouvent dans cet état de transition. La mort « effective »
n’apparait que lorsqu’elles franchissent le tunnel de lumière que la plupart
d’entre elles voient durant cette période. Un individu n’est véritablement mort
que s‘il a quitté ce plan pour aller dans le suivant. Tant qu’il reste dans ce
plan intermédiaire, il est en quelque sorte bloqué dans son évolution. Il erre
sans trop savoir où il est.
Voir le tome 3 de la collection « Les mystères
de la vie » pour plus d’informations sur ce sujet. Des égrégores
(formes-pensées) de chaque individu décédés restent présents dans le plan
astral.
Lorsque Gérard de Nerval dit (P 13) « Cela
est donc vrai ! disais-je avec ravissement, nous sommes immortels et nous
conservons ici les images du monde que nous avons habité. Quel bonheur de
songer que tout ce que nous avons aimé existera toujours autour de nous !
»
Il parle très certainement de ce plan.
Et cela ne
doit pas être confondu avec ce qui est appelé « Annales Akashiques » (voir le
dossier pour plus de précision sur ce sujet). Ces dernières sont des traces
indélébiles de tout ce qui existe et a existé. Le Plan Astral n’est que la
trace « émotionnelle » de ce qui s’est passé. Alors que l’Akasha contient une
trace plus vaste (non seulement émotionnelle, mais mentale, intuitive, …). Donc
« Tout » est inscrit dans l’Akasha alors que le monde astral ne contient que la
partie émotionnelle des évènements.
(P13) « Nous sommes sept, dis-je à mon oncle.
- C’est en effet, dit-il, le nombre typique de
chaque famille humaine, et, par extension, sept fois sept, et davantage. »
D’après les traditions ésotériques, le chiffre 7
représente le nombre de civilisations que vit notre famille humaine. 3
civilisations concernent la descente de l’Esprit dans la matière. La quatrième
concerne une période d’équilibre entre l’Esprit et la Matière. Et à partir de
la cinquième, l’ascension commence de la Matière vers l’Esprit. Actuellement,
nous faisons partie de la cinquième civilisation.
Chaque civilisation contient sept sous-civilisations
(« sept fois sept »).
Concernant
notre civilisation (la cinquième appelée « aryenne »), elle comporte les sept
sous-civilisations suivantes:
1) Aryenne : Peau blanche ayant les cheveux roux et
les yeux bleus (Hyperborée)
2)
Aryo-sémitique ou Chaldéenne, qui traversa l’Afghanistan et se répandit dans
les plaines de l’Euphrate et en Syrie. Elle eut pour religion le Sabéisme.
3) Iranienne,
conduite par le premier Zoroastre, elle s’établit en Perse puis en Arabie et
Égypte. L’alchimie fut beaucoup étudiée par cette civilisation..
4) Celtique,
conduite par Orphée, qui se répandit en Grèce, Italie, France, Irlande et
Écosse. Elle se distingue dans toutes les lignes artistiques.
5) Teutonne
qui a émigré de l’Europe centrale et se répand aujourd’hui dans toutes les
parties du monde.
6) 6ème (non
encore créée) : Naîtra et se développera dans le nord de l’Amérique
7) 7ème (non
encore créée) : Naîtra dans l’Amérique du Sud.
(P22) Je peuplais les coteaux et les nuages de
figures divines dont il me semblait distinctement les formes.(…) Une figure
dominait toujours les autres : c’était celle d’Aurélia, peinte sous les traits
d’une divinité, telle qu’elle m’était apparue dans mon rêve. Sous ses pieds
tournait une roue, et les faisaient cortège.
À partir de ce moment là du récit, Aurélia est
divinisée et considérée comme la Mère de l’Humanité. Dans la trinité
originelle, il y a le 1 (Père), 2 (Mère) et 3 (Fils) (voir les vidéos concernant
l’origine de l’être et le symbolisme des nombres pour plus de précisions sur ce
sujet).
La Mère est
celle qui met au monde les Esprit. Aurélia semble représenter l’aspect maternel
de la création de l’humanité.
Sous les pieds d’Aurélia tournait une roue.
Pour faire
une analogie, le mot chakra est un terme sanskrit qui signifie « roue ». Et en
réalité les chakras sont des vortex (ou tourbillons ayant la forme de spirale)
d’énergie. Un vortex est considéré comme une roue, car vu du dessus, cela ressemble
à une roue (alors que vu de profil, cela ressemble à un tourbillon).
Cette roue (ou vortex) peut être considérée comme
l’aspect créateur de la vie.
C’est
exactement ce que nous disent les traditions ésotériques concernant ce
mouvement. Et comme tout fonctionne par analogie dans notre monde (ce qui est
en haut est comme ce qui est en bas, comme le disait Hermès Trismégiste),
prenons un exemple.
Tout est régi par le chiffre 7 dans les traditions
ésotériques. Et au-delà de ce chiffre 7, il y a le 3 qui peut être considéré
comme la trinité originelle. Le 7 n’est donc qu’une projection du 3 si on veut
prendre une image.
Notre système solaire comporterait 7 planètes
principales (ou appelées « maitres ») soumises à l’influence de 3 autres astres
(La Grande Ourse, Sirius et les Pléïades). Et notre système solaire aurait un
mouvement en spirale influencé par Sirius. Ce mouvement est nécessaire pour
développer l’auto-conscience en chaque être humain.
De manière imagée, Sirius est la Mère de notre
système solaire. C’est elle qui induit le mouvement en spirale à notre système
solaire. Sirius est donc l’Aurélia de notre système solaire…
(P22) J’avais essayé de réunir les pierres de la
Table sacrée, et de représenter à l’entour les sept premiers Éloïm qui s’étaient
partagé le monde.
Nous voyons ici encore l’importance du chiffre 7.
D’après les traditions ésotériques, sept étoiles de la Grande Ourse sont les
Sources originaires des sept « rayons » de notre système solaire. Les sept
Eloïm en sont la représentation physique. Chacun représente un aspect différent
de la trinité originelle.
(P22) Ce système d’histoire, emprunté aux traditions
orientales, commençait par l’heureux accord des Puissances de la nature, qui
formulaient et organisaient univers.
7 classes d’Esprits de la Nature (appelés Pitris
Lunaires) sont à l’origine de notre monde ::
- 3 règnes
élémentals non corporels : fournissant à l’homme le corps éthérique, astral et
mental inférieur
- 4 règnes
élémentals corporels : forment les 4 règnes de la nature
Les traditions considèrent les esprits de la nature
comme les « créateurs » de notre monde matériel. Ils précédaient tous les
différents règnes de la nature (minéral, végétal, animal, humain, …), car ce
sont eux qui ont permis leur existence physique.
Les formes matérielles n’ont donc pas été créées à
partir de rien. Ce sont les élémentaux qui ont eu le rôle de les mettre en
œuvre.
(P22) Pendant la nuit qui précéda mon travail, je
m’étais cru transporté dans une planète obscure où se débattaient les premiers
germes de la création. Du sein de l’argile encore molle s’élevaient des
palmiers gigantesques, des euphorbes vénéneux et des acanthes tortillées autour
des cactus ; – les figures arides des rochers s’élançaient comme des squelettes
de cette ébauche de création, et de hideux reptiles serpentaient,
s’élargissaient ou s’arrondissaient au milieu de inextricable réseau d’une
végétation sauvage. La pâle lumière des astres éclairait seule les perspectives
bleuâtres de cet étrange horizon ; cependant, à mesure que ces créations se
formaient, une étoile plus lumineuse y puisait les germes de la clarté. Puis
les monstres changeaient de forme, dépouillant leurs premières peaux, se
dressaient puissants sur des pattes gigantesques ; l’énorme de leurs corps brisait
les branches et les herbages, dans le désordre de la nature, ils se livraient
combats auxquels je prenais part moi-même, j’avais un corps aussi étrange que
les leurs. Tout à coup une singulière harmonie résonna dans nos solitudes, et
il semblait que les cris, les rugissements, les sifflements confus des êtres
primitifs se modulassent désormais sur cet air divin. Les variations se
succédaient à l’infini, la planète s’éclairait peu à peu, formes divines se
dessinaient sur la verdure et sur les profondeurs des bocages, et, désormais
domptés, les monstres que j’avais vus dépouillaient leurs formes bizarres et
devenaient hommes et femmes ; d’autres revêtaient, dans leurs transformations,
la figure des bêtes sauvages, des poissons et des oiseaux.
Qui donc avait fait ce miracle ? Une déesse
rayonnante guidait, dans ces nouveaux avatars, l’évolution rapide des humains.
Il s’établit alors une distinction de races qui, partant de l’ordre des
oiseaux, comprenait aussi les bêtes, les poissons et les reptiles; c’étaient
les Dives, les Péris, les Ondins et les mandres; chaque fois qu’un de ces êtres
mourait, il renaissait aussitôt sous une forme plus belle et chantait la gloire
des dieux.
Les formes (corps) qui seront empruntées plus tard
sont « prototypées » lors des premières civilisations. Mais elles restent « non
matérielles » et non constantes durant les premières civilisations. Les formes
se « cherchent » et se créent peu à peu grâce aux esprits de la nature qui sont
chargés de ce travail.
Ce n’est
qu’au cours de la troisième civilisation (Lémurie) que les formes deviennent «
matérielles ». Auparavant, l’Esprit n’a pas de forme spécifique. C’est la
raison pour laquelle il est impossible de trouver une trace matérielle de
l’existence de ces civilisations. La vie n’a pas besoin de matière pour
exister. Cette dernière n’est nécessaire que pour se mouvoir dans des plans
matériels. Il faut juste comprendre qu’il existe une vie au-delà de ces plans…
(P23) – Cependant, l’un des Éloïm eut la pensée de
créer une cinquième race, composée les éléments de la terre, et qu’on appela
les Afrites.
- Ce fut le signal d’une révolution complète
parmi les esprits qui ne voulurent pas reconnaître les nouveaux possesseurs du
monde. Je ne sais combien de mille ans durèrent ces combats qui ensanglantèrent
le globe.
Un groupe d’esprits de la nature est à l’origine de
guerres.
La cinquième
race dont parle Gérard de Nerval n’est pas notre civilisation actuelle, mais
celle d’un cycle planétaire précédent où la Lune avait une importance
primordiale pour l’humanité. Des traces de ces évènements passés il y a fort
longtemps restent gravées dans les « légendes » parlant de Lilith (la Lune
Noire). Cet évènement est l’un des plus importants pour l’humanité actuelle,
car il est la source (l’origine) des conflits existants encore de nos jours.
Les guerres ayant lieu de nos jours ne sont que des réminiscences de cet
évènement passé. Les conflits cesseront le jour où chacun prendra conscience de
ce que signifie le mot « compassion » et le mettra en action concrète dans sa
vie.
(P23) Trois des Éloïm avec les Esprits de leurs
races furent enfin relégués au midi de la terre, où ils fondèrent de vastes
royaumes. Ils avaient emporté les secrets de la divine cabale qui lie les
mondes, et prenaient leur force dans l’adoration de certains astres auxquels
ils correspondent toujours. Ces nécromants, bannis aux confins de la terre,
s’étaient entendus pour se transmettre la puissance.
Allusions aux civilisations dont parlent les
traditions qui ont dû se rendre à l’intérieur de la Terre pour, principalement,
éviter de subir les conséquences des cataclysmes qui ont eu lieu sur Terre.
Parmi ces dernières, il y a des nécromants (forces obscures attirées par leur
bien-être et ne se souciant guère des autres) qu’il vaut mieux éviter de
rencontrer. Mais il y a également des êtres très évolués qui ont des pensées
altruistes réfugiés dans les profondeurs de la Terre (par exemple ce qui est
liè à Shamballah ou Agartha). Il pourrait être intéressant de rencontrer ces êtres,
mais l’humanité ne semble pas encore prête. Elle a besoin de se « réveiller »
auparavant…
Il faut comprendre aussi que penser que l’intérieur
de la Terre est creux n’a rien d’anti-scientifique. La science est capable de
montrer que l’intérieur de la Terre est soi liquide, soit gazeux. Je n’apprends
rien à personne en disant que l’air est un gaz. L’idée préférée des
scientifiques est qu’elle comporte un magma liquide. Ce n’est qu’une hypothèse
et non pas un fait. Certaines autres expériences réalisées à l’aide d’ondes
envoyées vers le centre de la Terre semblent montrer que l’hypothèse d’une
Terre creuse est plus plausible que celle d’une Terre pleine…
(P23) C’est dans le centre de l’Afrique, au-delà
des montagnes de la Lune et de l’antique Éthiopie, qu’avaient lieu ces étranges
mystères : longtemps j’y avais gémi dans la captivité ainsi qu’une partie de la
race humaine.
L’Afrique est considérée comme le premier chakra de
la Terre (appelé chakra racine, celui qui a un lien direct avec l’aspect matériel).
Ce serait le berceau de la civilisation. Et tant que la paix ne règnera pas
dans cette partie du globe, la Terre entière ne trouvera pas son équilibre. Il
est donc nécessaire d’harmoniser chaque partie du globe avant de pouvoir
prétendre de vivre sur un astre harmonieux. Tout comme un individu doit
harmoniser tous ses chakras (centres énergétiques) pour espérer avoir un corps
harmonieux.
(p24) Un fléau plus grand que les autres vint tout
à coup rajeunir et sauver le monde. La constellation d’Orion ouvrit au ciel les
cataractes des eaux; la terre, trop chargée par les glaces du pôle opposé, fit
un demi-tour sur elle-même, et les mers, surmontant leurs rivages, affluèrent
sur les plateaux de l’Afrique et de l’Asie ; l’inondation pénétra les sables,
remplit les tombeaux des pyramides, et, pendant quarante jours, une roche
mystérieuse se promena sur les mers portant espoir d’une création nouvelle.
Il est probable que ce passage se réfère à
l’Atlantide. Le Déluge de la Bible fait référence à une inondation ayant eu
lieu en – 850 000 av JC. La destruction de l’Atlantide dont parle Platon dans
ses livres ayant eu lieue en – 10 000 n’était qu’une réminiscence de ce Déluge.
Car il n’y a pas eu qu’une seule destruction, mais plusieurs et en des temps
très espacés.
Résumé chronologique des destructions ayant anéanti
l’Atlantide :
- 4 000 000 : L’Atlantide se brisa en sept îles
- 850 000 :
Les continents Routa et Daitya furent séparés de l’Amérique.
- 200 000 :
Disparition de ces continents (seule resta l’île Poséidon).
-50 722, -28
000 : Deux autres destructions de l’Atlantide
-10 000 :
Dernière (et ultime) destruction de l’Atlantide (celle décrite par Platon)
(P 27) Une idée terrible me vint : L’homme est
double, me dis-je . Je sens deux hommes en moi, a écrit un Père de l’Église. –
Le concours de deux âmes a déposé ce germe mixte dans un corps qui lui-même
offre à la vue deux portions similaires reproduites dans tous les organes de sa
structure. Il y a en tout homme un spectateur et un acteur, celui qui parle et
celui qui répond.
Chaque individu a un Esprit qui le dirige. Et ce
dernier a une projection de lui dans le monde matériel. C’est toute
l’importance de la dualité Matière/Esprit dans la vie d’un individu. Cette
dualité ne pouvant être transcendée qu’à partir du moment où la Matière et
l’Esprit ne sont plus considérés comme des opposés, mais comme deux faces d’une
même Unité.
De même, les écrits ésotériques nous invitent à ne
pas préférer l’ombre à la lumière, ni la lumière à l’ombre, mais accepter que
ces deux aspects sont un « tout » indissociable.
(P30) Une partie du bâtiment était encore en
construction. J’entrai dans un atelier où je vis des ouvriers qui modelaient en
glaise un animal énorme de la forme d’un lama, mais qui paraissait devoir être
muni de grandes ailes. Ce monstre était comme traversé d’un jet de feu qui
l’animait peu à peu, de sorte qu’il se tordait, pénétré par mille reflets
pourprés, formant les veines et les artères et fécondant pour ainsi dire
l’inerte matière, qui se revêtait d’une végétation instantanée d’appendices
fibreux d’ailerons et de touffes laineuses. Je m’arrêtai à contempler ce
chef-d’œuvre, où l’on semblait avoir surpris les secrets de la création divine.
« C’est que nous avons ici, me dit-on, le feu primitif qui anima les premiers
êtres… Jadis, il s’élançait jusqu’à la surface de la Terre, mais les sources se
sont taries.»
« Le Feu est la réflexion la plus parfaite et la
plus pure, au ciel et sur la terre, de la Flamme Une. C’est la vie et la mort,
l’origine et la fin de toute chose matérielle. C’est la Substance divine. »
(Doctrine Secrète, I, 146, H.P. Blavatsky).
« Le Feu et la flamme détruisent le corps d’un Arhat
; leur essence le rend immortel. » (Doctrine Secrète, I, 35, H.P. Blavatsky)
Parmi les élémentaux qui ont donné la vie à la
Terre, certains sont des éléments liés au feu. Ces êtres génèrent une force
indispensable à la vie (les volcans en sont la partie visible, mais grossière).
En brulant, le feu supprime l’enveloppe matérielle
de chaque chose et permet de changer l’état vibratoire de la force qui habite à
la forme.
Le Feu est l’union d’une Forme et d’un Esprit.
L’Esprit ne peut se manifester dans un monde matériel qu’en s’unissant avec une
forme. La forme n’a aucune utilité si elle n’est pas habitée par un Esprit.
C’est le point de contact entre l’Esprit et le forme qui crée le feu. Dans
notre organisme, le cœur est la source de ce Feu.
(P30) « Ne créerait-on pas aussi des hommes ? »
dis-je à l’un des travailleurs; mais il me répliqua : « Les hommes viennent
d’en haut et non d’en bas : pouvons-nous créer nous-mêmes ? Ici, l’on ne fait
que formuler par les progrès successifs de nos industries une matière plus
subtile que celle qui compose la croûte terrestre. Ces fleurs qui vous
paraissent naturelles, cet animal qui semblera vivre, ne seront que des
produits de l’art élevé au plus haut point de nos connaissances, et chacun les
jugera ainsi. »
La technologie est capable de créer des « formes »
(des corps), mais est incapable de créer les aspects supérieurs de l’être.
C’est pourquoi ils viennent « d’en haut » et non pas d’en bas.
(P36) L’Esprit de l’Être-Dieu, reproduit et pour
ainsi dire reflété sur la terre, devenait le type commun des âmes humaines,
dont chacune, par suite, était à la fois homme et Dieu. Tels furent les Éloïm.
(…) « Mais Dieu est partout, lui répondait son esprit ; il est en toi-même et
en tous. Il te juge, il t’écoute, il te conseille ; c’est toi et moi qui
pensons et rêvons ensemble, – et nous ne nous sommes jamais quittés, et nous
sommes éternels ! »
Prise de conscience des aspects supérieurs de son
être, de l’illusion de séparation.
Compréhension de l’aspect holographique de la vie. (voir les vidéos concernant
l’origine de l’être et le symbolisme des nombres pour plus d’informations)
(P36-37) « Dieu est avec lui ! m’écriai-je… mais il
n’est plus avec moi ! Ô malheur! je l’ai chassé de moi-même, je l’ai menacé, je
l’ai maudit! C’était bien lui, ce frère mystique, qui s’éloignait de plus en
plus de mon âme et qui m’avertissait en vain ! Cet époux préféré, ce roi de
gloire, c’est lui qui me juge et me condamne, et qui emporte à jamais dans son
ciel celle qu’il m’eût donnée et dont je suis indigne désormais ! »
Début de la « chute » de l’homme où il commence à
s’identifier tellement à la matière qu’il perd conscience de sa connexion avec
les plans supérieurs.
(voir les vidéos concernant l’origine de l’être et
le symbolisme des nombres pour plus de précisions sur ce sujet)
(P44) Embarrassé
au milieu de ces divers symboles, je demandai un jour à mon oncle ce que
c’était que Dieu. « Dieu, c’est le soleil », me dit-il.
Le Soleil intérieur ou Soleil central, selon la
tradition ésotérique, est l’Un qui résout. C’est-à-dire l’Unité primordiale (la
Source) d’où la vie émane. Cette Unité (1) forme ensuite une trinité (3). Et
cette trinité se manifeste ensuite en sept (7) aspects différents.
Notre Terre fait partie d’un système où 7 planètes
sont principalement importantes. Puis 3 autres planètes synthétisent ce système
planétaire (elles ont en elles la réunion de tous les aspects des 7 autres
planètes). Et le Soleil est l’Un qui résout. Il comporte en lui la synthèse de
toutes les autres planètes. Il en est l’essence. C’est la raison pour laquelle
il peut être associé à l’idée que l’on peut se faire de Dieu.
(P53) Je m’imaginai d’abord que les personnes
réunies dans ce jardin avaient toutes quelque influence sur les astres, et que
celui qui tournait sans cesse dans le même cercle y réglait la marche du
soleil.
La vie est basée sur un mouvement en spirale
(vortex). Le Soleil en est la pointe, là où convergent tous les astres qui ont
un mouvement circulaire. Tous les astres ont une influence sur l’univers tout
comme la moindre particule élémentaire a de l’influence sur tout ce qui l’entoure.
En d’autres termes, le Tout influence chaque partie tout comme chaque partie
influence le Tout.
Johannes Kepler (1571 – 1630), astronome allemand,
découvreur des « lois de Kepler » qui montrent le mouvement des planètes autour
du soleil, a dit qu’il comprenait
parfaitement que les pythagoriciens aient pu croire que tous les Globes
disséminés dans l’espace étaient des Intelligences douées de raison (facultates
ratiocinativæ), circulant autour du Soleil « dans lequel réside un pur esprit
de feu, source de l’harmonie générale ». (De Motibus Planetarum Harmonicis, p.
248, cité par H.P. Blavatsky, Doctrine secrète)
Si des personnes comme Johannes Kepler ou Pythagore
ont pu considérer ces idées comme pertinentes, j’invite chacun à comprendre
pourquoi plutôt que de les considérer comme farfelues…
(P 53) Une erreur s’était glissée, selon moi, dans
la combinaison générale des nombres, et de là venaient tous les maux de
l’humanité.
En cessant de chercher l’harmonie dans les nombres,
l’être humain s’est séparé de lui-même. Le nombre d’or est le seul rapport qui
permet d’harmoniser une partie avec le tout. Et comme le monde est
holographique, ce nombre devrait régir la vie de tous les jours.
(P54) Il y avait une vaste conspiration de tous
les êtres animés pour rétablir le monde dans son harmonie première, et que les
communications avaient lieu par le magnétisme des astres, qu’une chaîne non
interrompue liait autour de la terre les intelligences dévouées à cette
communication générale, et que les chants, les danses, les regards, aimantés de
proche en proche, traduisaient la même aspiration.
La nature, la vie en générale, à l’état naturel,
suit ce nombre d’or. Si l’être humain faisait de même, il retrouverait
l’harmonie qu’il a perdue en se considérant séparé de son essence…
(P63) Dès ce moment, je m’appliquais à chercher le
sens de mes rêves, et cette inquiétude influa sur mes réflexions de l’état de
veille. Je crus comprendre qu’il existait entre le monde externe et le monde
interne un lien ; que l’inattention ou le désordre d’esprit en faussaient seuls
les rapports apparents, – et qu’ainsi s’expliquait la bizarrerie de certains
tableaux, semblables à ces reflets grimaçants d’objets réels qui s’agitent sur
l’eau troublée.
Très belle conclusion que de parler du lien entre le
monde externe et interne. Pour les traditions ésotériques, c’est l’objectif
principal que doit réaliser chaque individu. Chacun doit comprendre que
l’extérieur et l’intérieur à lui-même sont les deux faces d’une même Unité.
Conclusion
À travers la lecture de ce livre, nous voyons que le
rêve dont parle Gérard de Nerval ne ressemble pas aux rêves de tous les jours.
De nombreux propos utilisés tout au long du livre ont un double sens qui montre
les connaissances de l’auteur concernant les sujets liés aux traditions.
À quelques reprises, il nous parle de Dieu de la
même manière que de nos jours, toute personne en quête de spiritualité, le fait
:
(P 36)L’Esprit de l’Être-Dieu, reproduit et pour
ainsi dire reflété sur la terre, devenait le type commun des âmes humaines,
dont chacune, par suite, était à la fois homme et Dieu.
(…)
Mais Dieu est partout, lui répondait son
esprit ; il est en toi-même et en tous. Il te juge, il t’écoute, il te
conseille ; c’est toi et moi qui pensons et rêvons ensemble, – et nous ne nous
sommes jamais quittés, et nous sommes éternels !
Cette conception de Dieu ressemble fortement à celle
formulée dans le manuscrit de Nag Hamadi découvert en 1945.
« Le royaume
de Dieu est en toi et tout autour de toi. Pas dans les édifices de bois et de
pierre. Fends le morceau de bois et je suis là. Soulève la pierre et tu me
trouveras. »
Page 34 et 35 du livre, Gérard de Nerval nous dit « peut-être
touchons-nous à l’époque prédite où la science, ayant accompli son cercle
entier de synthèse et d’analyse, de croyance et de négation, pourra s’épurer
elle-même et faire jaillir du désordre et des ruines la cité merveilleuse de
l’avenir… »
L’espoir de réalisation de cette prophétie est une
excellente conclusion pour cet article…
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