La connaissance de soi
« Nous pouvons ainsi grandir dans la connaissance de nous-mêmes tant psychologiquement que spirituellement.
L’auto-introspection peut être un premier pas
pour clarifier nos valeurs, nos objectifs de vie, en étant sans cesse vigilants
pour nous assurer que nos actes, nos paroles sont toujours en phase avec nos
priorités de vie.
Nous pouvons nous inspirer de livres, de
conférences, de podcasts, de vidéos désormais si facilement accessibles. La connaissance
de soi amène de la clarté là où il y a de la confusion sur les véritables
raisons qui dictent nos choix et nos décisions.
Dans la revue de vie, les personnes ne soulignent-elles pas que ce sont les motivations profondes de nos actions qui comptent le plus ? C’est une invitation à être cohérents avec nous-mêmes et avec les autres. Une invitation à ne pas « être à l’ouest », alors que nous aspirons à garder le cap que notre nord nous propose.
La connaissance de soi passe
aussi par une quête spirituelle.
La démarche psychologique
n’est en rien antinomique avec une telle quête, les deux sont parfaitement
complémentaires.
Comme le disait le
psychanalyste Carl G. Jung, «psychologie et spiritualité sont deux directions
de notre psyché».
La méditation trouve bien
évidemment une place de choix dans cette quête intérieure. C’est, depuis des
millénaires, le moyen privilégié d’exploration de la conscience. On peut par
exemple commencer par la méditation de pleine conscience (qui ne sont que les
premiers pas sur le chemin) pour tendre vers une méditation plus «authentique»
où est restaurée la dimension spirituelle qui a été, à tort ou à raison,
volontairement retirée de la méditation de pleine conscience.
La « véritable » méditation, quand elle est nourrie d’enseignements spirituels qui en expliquent les fondements, ouvre pleinement à la dimension de sagesse.
La connaissance de soi passe
aussi par une communication intime et sacrée avec la nature, avec le vivant.
Cela fait jaillir en nous l'ardent désir de le protéger, de le préserver, d’en prendre soin, conscients que l’écologie extérieure est à l’image de l’écologie intérieure où on ne se laisse plus polluer par les négativités de l’existence.
En suivant ces voies de connaissance, il y a fort à parier que
notre vie prendra un essor jusque-là méconnu, s’enrichira d’une manière que
nous ne soupçonnons pas. Tout cela demande incontestablement des efforts. C’est
sûrement plus facile de ne rien faire, de vivre sans se poser la moindre
question, de ne se nourrir que de Netflix ou de chaînes d’info en continu.
Mais je garde toujours en mémoire les paroles désolées de certaines personnes en fin de vie que j’ai accompagnées : «J’ai perdu mon temps dans tant de choses inutiles... J’ai gaspillé ma vie, je n’en ai rien fait... et maintenant, je meurs... »
Avez-vous envie d’avoir de
tels regrets au seuil de votre mort ?
Si le jugement que nous porterons sur notre vie au moment de la quitter repose en partie sur ce que nous avons acquis en termes de connaissance de soi, des autres, du monde, ne serait-il pas important d’y consacrer dès maintenant un peu de notre temps, d’y investir un peu de notre énergie ? Pourquoi alors ne pas chercher à vivre le plus pleinement possible, avec enthousiasme et curiosité ?
La décision nous appartient. Personne ne peut la prendre à notre place. »
Christophe Fauré
« Cette vie et au-delà : enquête sur la continuité de la conscience après la mort. »
Christophe Fauré est psychiatre libéral à Paris, et a exercé dans les unités de soins palliatifs de l’Hôpital Paul-Brousse à Villejuif et à la maison médicale Jeanne-Garnier à Paris. Il est spécialiste de l'accompagnement en fin de vie, du deuil et du travail de deuil des proches.
En décembre 1996, un de ses amis le fait rencontrer Lama Puntso, un lama directeur spirituel du monastère de l'école karma-kagyu du bouddhisme tibétain Dhagpo Kagyu Ling en Dordogne. Christophe Fauré y effectue une retraite de mai 2001 à mai 2003. Il étudie le bouddhisme et pratique la méditation depuis.
Son travail et ses ouvrages se centrent autour des « grands passages de la vie» ou des « ruptures » : celles de la maladie (Vivre ensemble la maladie d’un proche), de la fin de vie (Accompagner un proche en fin de vie), du deuil (Vivre le deuil au jour le jour, et Après le suicide d’un proche) et du couple (Le couple brisé ; Ensemble mais seuls ; Est-ce que tu m’aimes encore ?, essai autour de l'infidélité, et, en 2014 Comment t'aimer toi et tes enfants ?).
« Tu n’y verras clair qu’en regardant en toi. Qui regarde l’extérieur, rêve. Qui regarde en lui-même, s’éveille. »
Carl Gustav Jung
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