« Les prophéties, de mon point de vue, sont nécessaires parce
qu'elles servent à démontrer à l'humanité qu'il existe des plans d'organisation
dans l'univers, qui ne sont pas matériels; des plans où le temps est autre; des
plans où des intelligences décorporalisées existent, travaillent; et des plans
qui ont pour fonction de rendre l'homme conscient de leur réalité.»
La Fin des
Temps
Bernard de Montréal
(1988)
La prochaine époque remplacera l’involution, et la fin de cette
dernière annoncera une nouvelle garantie de vie sur Terre, issue d’une
transformation profonde du mode d’existence que nous connaissons
aujourd’hui. La fin de la civilisation moderne se fera
sentir graduellement, à mesure que grandira l’escalade des conflits,
insolubles dans les conditions actuelles de l’entendement humain. Viendra
le temps où les gouvernements n’auront plus de solutions devant les
problèmes grandissants de l’humanité ; ce temps commence déjà à se
faire sentir, mais beaucoup de souffrances alourdiront encore la vie avant
la fin de cette période.
De même que dans la vie personnelle l’homme vit des situations qui
semblent insolubles, de même sur le plan international l’humanité vivra
des conflits dont l’opposition d’intérêts rendra la résolution difficile ;
cela est dû à l’ignorance des peuples et à l’absence d’intelligence
créative de la part des gouvernements. Cette période sombre sera suivie d’une nouvelle
forme de civilisation au cœur de laquelle l’homme découvrira des forces
créatives différentes. Dans la vie personnelle, un changement de cap
nécessite une crise profonde pour que se manifestent de nouvelles
énergies. Il en sera ainsi à la fin du cycle présent. L’humanité connaîtra
une crise tellement grave que l’homme saura, sans le moindre doute, qu’il est
sur le point de vivre quelque chose de neuf dont il ignore la puissance
créative et transformationnelle.
La crise mondiale et planétaire prendra son origine dans ces forces
psychiques de l’humanité, qui doivent être profondément transformées pour
que naisse une civilisation totalement modifiée dans ses principes de vie
et d’évolution. L’humanité verra sa conscience renversée. La crise
mondiale permettra à l’homme de s’élever sur une plus haute
échelle d’évolution, selon des principes nouveaux engendrés par la crise,
qui mettra en jugement toutes les formes d’idéologies qui divisent les
peuples. De cette crise profonde naîtra une nouvelle vision de la vie
planétaire, et les peuples s’uniront contre la mort de l’esprit.
L’homme est totalement inconscient des forces de vie sur Terre, car il n’a
aucune compréhension du fonctionnement évolutif d’une planète
expérimentale en voie de développement psychique. La crise mondiale, déjà
amorcée dans son mouvement, servira de fondation à la reconnaissance des
forces dans l’univers qui alimentent l’évolution de l’homme, et son esprit
s’élèvera au-delà de ses conceptions limitatives actuelles.
La fin du cycle servira de point de départ pour une nouvelle
réconciliation avec la vie, à laquelle les peuples adhéreront à tout prix,
car la crise aura terni dangereusement la conscience de l’humanité en lui
faisant vivre les horreurs de sa propre initiation planétaire. Le mental humain
doit s’éveiller et s’élever au-delà des idéologies sectaires, et les grandes
connaissances de l’humanité doivent être données aux masses afin qu’elles
bénéficient de ce qui est grand et noble dans l’esprit et qu’elles aient
l’explication finale de la nature de la vie et de l’évolution.
La connaissance ne pourra plus être refusée aux pauvres de la Terre,
puisqu’elle est à l’esprit ce que la nourriture est au corps matériel. Le
corps émotif de l’humanité souffrira intensément. Cette souffrance existe
déjà chez l’homme, mais elle n’a pas encore atteint son paroxysme.
Une grande loi de l’évolution des systèmes veut que tout changement dans
la nature des choses soit accompagné ou précédé d’une grande souffrance,
c’est-à-dire une grande énergie qui transforme. Les conditions de cette
transformation ont été établies depuis la fondation des sphères et font
partie de la force interne de la conscience collective en évolution.
La crise mondiale impliquera toutes les nations et affectera tous
les hommes. C’est l’universalité de la crise et son insolubilité apparente
qui éveilleront la conscience, en faisant réfléchir l’homme de la rue et
l’homme d’état avec plus de rigueur et de concret. La crise mondiale mettra un terme aux illusions politiques
des nations, selon lesquelles l’homme peut faire face à toutes les
éventualités. Les conséquences de ces illusions ont déjà été révélées
dans certaines œuvres hermétiques, mais l’homme ne les a pas encore vécues
et ne peut encore en comprendre la portée réelle.
La fin du cycle engendrera des forces qui détermineront
l’orientation future de l’humanité. Ceux qui font partie de la nouvelle
conscience humaine perçoivent déjà les bienfaits de la crise mondiale à
long terme, mais peu en connaissent les conséquences sur le plan vital. L’homme
est trop inconscient pour voir ce qui ne se voit pas à partir des yeux de l’ego
; doté d’une conscience éveillée, il pourra facilement sentir que l’avenir
de l’humanité ouvrira toutes grandes les portes de l’impossible. À partir
de la vision de l’impossible, la conscience future pénétrera dans les
secrets de la vie, qui lui permettront de comprendre ce qui est réservé
aux initiés de la nouvelle alliance, entre l’homme et le double. Celle-ci
lui donnera accès à la destinée des nations, alors que lui-même pourra
voir concrètement son rôle créatif dans la vie future des nations en
évolution rapide.
Il faudra encore un peu de temps pour que l’humanité saisisse la
réalité nouvelle de la prochaine époque. Des événements clés, dont l’ordre
dépasse la logique purement matérielle de l’homme, renverseront les
conceptions du mental inférieur, afin que l’homme puisse entrer dans une
nouvelle phase d’évolution devant transformer profondément la conscience
de l’humanité, à tous les niveaux de la conscience planétaire. Les masses
humaines connaîtront des choses qu’aujourd’hui l’homme de la rue se refuse
à contempler, car il a été trop conditionné par l’involution. Les
conceptions présentes de la vie doivent être fracassées pour qu’une vie
nouvelle prenne racine. L’homme devra réaliser que le cosmos est une
vaste entreprise évolutive, à des niveaux d’expérience dépassant
l’imagination involutive. Les nations de la Terre ne pourront être
asservies au passé lorsque viendront frapper à la porte de leur conscience
les forces nouvelles.
Les prochaines générations connaîtront des événements que l’homme
pressent, mais qu’il ne pourra affronter qu’avec une intelligence fondée
sur une volonté réellement créative. Les nations se complaisent à vivre
les jeux astralisés de la conscience planétaire, mais le prix de ces jeux
sera élevé ; les forces de vie astrales atteindront en effet un niveau de
puissance qui fera pâlir les actions démoniaques des pires démagogues que
l’humanité aura connus. Le choc sera tel que l’homme devra reconnaître enfin
que la vie future de l’humanité ne pourra pas être fondée sur les
principes de l’ancienne civilisation.
La fin du cycle coïncidera avec la présence de forces occultes dont
le pouvoir sera mondial. La terminaison du rôle purement politique des
gouvernements fera ressortir de la conscience planétaire une énergie
créative nouvelle, suffisamment puissante pour détourner, pendant une très
longue période à venir, les courants d’énergies inférieures qui paralysèrent
la conscience de l’homme depuis le début de l’involution. Le caractère
mondial de la crise renversera les valeurs humaines à un tel point que les
hommes reconnaîtront que la vie a plusieurs dimensions, et qu’un aspect de
ces dimensions est actif sur Terre pour permettre à l’être de poursuivre
son évolution dans un cadre de vie de plus en plus équilibré.
L’humanité devait auparavant se suffire à elle-même, tandis qu’à l’avenir
elle sera aidée des sphères éveillées, et cette aide sera reconnue
mondialement. L’époque de l’involution sera remplacée par une grande
vision fondée sur le rassemblement des forces psychiques de la planète.
La crise ne sera pas refusée par les hommes de lumière, car ils
savent déjà qu’elle doit être vécue afin que le choc élève l’humain ; mais
son sens hermétique sera rendu public pour que ceux qui ont suffisamment
de lumière puissent bénéficier de ce qui fait partie du savoir universel,
et que l’homme éveillé puisse subir ces grands événements sans en souffrir sur
le plan psychologique. Comme la fin du cycle sera démystifiée, l’homme
conscient pourra y reconnaître les éléments de base dont furent
construites les grandes prophéties de l’humanité.
Un de ces éléments de base prophétisé par les grands voyants de
l’histoire sera le contact imminent entre les hommes de la Terre et d’autres
êtres vivants venant des profondeurs de la galaxie. Ce contact avec
l’homme ne pourra plus être camouflé psychologiquement, car l’évolution
nécessitera un tel contact, qui provoquera un affrontement entre
différents niveaux de la réalité. Tant que ce contact ne sera pas établi
officiellement, les hommes demeureront des êtres englobés par la petitesse
de leur vision, et continueront à vivre selon les lois involutives d’une
civilisation qui a perdu le sens du réel. Que l’homme ignore la réalité,
c’est une chose explicable par son ignorance millénaire, mais qu’il demeure
dans cette ignorance est impossible, car la vie exerce tous les pouvoirs
sur la conscience de l’humanité, tant que l’homme n’aura pas atteint un
niveau de conscience lui permettant de la contrôler dans son évolution.
Les hommes ont débattu longtemps la réalité du phénomène ovni,
alors que ceux qui expérimentèrent ce phénomène virent leur propre vie et
leurs attitudes changer face à l’expérience qui en dit long sur l’univers
en général. La fin du cycle éclairera ce contact entre l’homme et d’autres
espèces, et le choc de vie qui en résultera forcera l’homme à s’éveiller
à une autre dimension du réel, pour contempler un avenir avantageux à tous
les points de vue de sa conscience planétaire et universelle.
La fin d’une époque représente pour l’humanité une grande
transformation dans son mode de penser, et celle-ci à lieu lorsque les
forces en évolution ont atteint la limite possible de leur
perfectionnement. Une nouvelle dynamique est alors créée et établie par les
forces vivantes et invisibles de la vie, à travers un nouveau réseau de
consciences. Une telle transformation requiert que les formes présentes au
sein de la civilisation soient profondément touchées au cours du nouvel
âge, période qui suit la fin d’un cycle. L’évolution future de la
Terre répondra à une baisse profonde du niveau d’énergie spirituelle sur
le globe, entraînant ainsi un besoin des plans d’injecter dans la
conscience de l’humanité une nouvelle force mentale pour obliger l’humanité
à réévaluer ses conceptions à partir d’une prise de conscience reliée à
des événements d’ordre cosmique qui s’abattront sur le globe et feront
réagir l’homme devant le constat de son inconscience. L’humanité passera
d’un niveau d’évolution à un autre et entreprendra son passage de
l’involution à l’évolution, qui l’amènera à la réalisation de sa seconde
fondation, celle qui représentera le nouvel âge de l’homme.
L’éclatement de la conscience humaine et son ascension vers
d’autres plans de perception s’accentueront à mesure que l’homme
découvrira que l’intellect, ou le mental inférieur, le limite dans le
développement de sa vie intégrale. Son inconscience va de pair
avec l’activité du mental subjectif. La fin du cycle involutif changera cette
condition dans la vie de l’homme, mais seulement auprès d’un nombre
restreint d’êtres au début de l’évolution ou de la période de croissance
réelle du moi. La fin des temps, dans son aspect le plus voilé et
cosmique, permettra à l’homme nouveau de dépasser les limites actuelles du
mental et lui ouvrira de nouveaux horizons, vers lesquels l’humanité se
dirigera pour goûter de la vie sur Terre en tant qu’expérience reliée à la
vie de l’éther, quand la conscience sera parfaitement éveillée à ses possibilités
multidimensionnelles. La victoire sur la mort sera le premier exploit de
l’homme nouveau, reconnu objectivement dans le monde. Autant le passé aura
envoûté l’homme et mystifié son mental naïf, autant l’avenir de la
race-racine fera éclater chez lui des parcelles de la réalité qui feront
de lui un être de lumière.
La fin du cycle mettra un terme définitif à l’inhabileté de l’homme
de voir au-delà de ses sens matériels. Il deviendra voyant extraordinaire,
avancé sur ses frères spirituels de l’involution qui voyaient pour les
autres mais ne voyaient pas pour eux-mêmes, car ils ne possédaient pas la
clé au mental supérieur, qui délie les mémoires et fait du mental
nouveau une assise de la lumière. L’homme nouveau entrera dans une période
de croissance psychique qui évoluera en fonction des besoins de
l’évolution de la race-racine et des forces nouvelles descendues sur Terre
pour l’acheminement de nouvelles vagues de vie ; celles-ci viendront
vers le globe pour bénéficier d’une ouverture à l’éther du mental, c’est-à-dire
au mental-lumière de l’homme cosmique. Avec son appartenance psychologique
et psychique à la mémoire de l’humanité, l’âme coupe l’homme de sa réalité
fondamentale et de son droit de connaître l’au-delà immatériel. Que
l’homme involutif soit né des ténèbres et plongé dans la matière
pour l’évolution de l’âme, c’est une chose, mais qu’il soit une parcelle
cosmique non réalisée, c’en est une autre. Les tables de la vie se
retourneront un jour en sa faveur, et il reconnaîtra son appartenance à un
monde dont la définition ne peut être spiritualisée, de crainte de
retarder l’évolution du mental supérieur.
La galaxie est plus qu’un monde d’étoiles brillantes au firmament.
Elle représente la demeure d’êtres dont la nature s’entrecroise avec celle
de l’homme, dans des domaines de la vie que ce dernier ne peut contempler
aujourd’hui à cause de son lien avec le passé de l’âme, cette mémoire qui
fut pour lui, depuis toujours, la cause de son ignorance face à la définition
du réel. L’homme ne peut réaliser qu’il est différent en nature de ce
qu’il est en perception. Il a tellement traité avec ses sens qu’il ne
perçoit plus le sens de sa réalité au-delà de sa sensibilité physique. La
fin du cycle est inévitable, car l’homme doit croître au-delà de ses limites et finalement
reconnaître son appartenance à l’infinité. Cette conscience intégrale fera de
lui un être dont la sommation des facultés psychiques élèvera la
conscience de la Terre pour rendre compte qu’il est plus grand que l’homme
ancien. Imprégnés de cette conscience, les siècles cesseront de battre au
rythme des années et un autre temps apparaîtra sur Terre, alors
que d’autres êtres venant d’ailleurs participeront créativement à
l’actualisation d’une nouvelle civilisation.
Les paramètres psychologiques ou historiques de l’humanité
involutive ne conviennent pas à la mesure d’un nouveau cycle, car celui-ci
invite la conscience à déborder de ses limites pour découvrir dans
l’infini de ses possibilités. Ces dernières s’épanouiront à mesure
que l’humanité terminera son cycle involutif, faussé par le mental
inférieur de l’homme divisé contre lui-même et en quête d’une solution
dont il ne pourra découvrir la réponse qu’à travers la fusion de son
énergie avec les plans supérieurs de vie, qui sont à l’origine de sa conscience mentale.
Alors que l’involution fut truffée d’illusions appartenant à l’expérience de
l’âme, l’évolution sera la clarté même, une grande ouverture sur
l’infinité du savoir universel. La fin du cycle instruira l’homme de la
décadence de son mental et de la nécessité de vivre un revirement absolu
face aux formes et aux valeurs qu’il a créées au cours de l’involution
pour affirmer sa conquête sur la matière. Mais la vie aussi doit être
conquise, et la conquête fera partie de la nouvelle étendue de la
conscience humaine au-delà des sphères purement matérielles de la
connaissance rationnelle.
L’intransigeance de l’intellect sera remplacée par l’élévation de
plus en plus forte de la pensée humaine. Les générations à venir ne
chercheront plus à limiter l’accès de l’homme à sa propre définition
universelle à travers les structures angoissantes d’un mental qui veut se
fixer dans une permanence qui ne cesse de lui échapper à cause de
l’absence de lumière en lui.
L’homme nouveau évitera l’assaut psychique qui déferlera sur
l’humanité à la fin du cycle, car il aura compris sa relation intime avec
le double dont il utilisera la lumière pour se dissocier de la puissance
des réflexions subjectives qui assailliront son ego lorsque la vie de la Terre
sera remise en question. Il comprendra que la nouvelle vague de vie qui
s’installe sur le globe fait partie de la descente des forces cosmiques
sur une planète qui n’a connu que l’isolation temporelle et spatiale
depuis l’origine de la conscience égoïque. Les intrusions furtives de forces
venues d’ailleurs pour l’étude de l’homme et l’aide nécessaire à l’évolution
de sa société ne furent que de maigres ressources sur lesquelles
l’humanité put compter. Totalement ignorant des lois cosmiques, l’homme
fit de ces rencontres des expériences d’ordre spirituel qui retardèrent
une fois de plus l’évolution de sa conscience mentale. L’ordre
universel demande que toute conscience en voie d’évolution en arrive à
rejeter, absolument et à long terme, le besoin d’être dominé par des
forces étrangères à sa conscience. Processus applicable seulement lorsque
la conscience supramentale sera implantée sur le globe et qu’elle aura commencé
à libérer l’homme de sa conscience involutive. L’évolution de la sixième
race-racine préparera cette condition future de l’humanité. Elle informera
objectivement l’homme des lois universelles et construira son
autosuffisance psychologique et psychique, nécessaire pour qu’il puisse
passer d’un temps à un autre, d’une dimension étroite de la conscience à une
ouverture totale vers la conscience cosmique.
La fin du cycle deviendra évidente lorsque la nouvelle conscience
se sera manifestée sur le globe. Les événements mondiaux prendront une
tangente de plus en plus inquiétante pour l’homme lorsque la Terre passera
à un autre âge où la conscience et les forces psychiques entreront en
contact.
Les forces psychiques font partie de ces mondes parallèles qui
s’ouvriront à l’homme objectivement, afin qu’il puisse comprendre l’ordre
universel et les sous-plans de ce même ordre, qui confinent sa conscience
actuelle à un processus de réflexion subjective plutôt qu’à un acte de
création mentale. L’homme nouveau établira un lien avec des plans de vie qui
ne risqueront plus de faire de lui un être secondaire. Ayant dépassé les
valeurs sociales de sa civilisation, il entraînera avec lui les êtres
supérieurement évolués afin de créer une nouvelle configuration psychique
qui deviendra le siège du pouvoir occulte sur la conscience de la
Terre. Pour que la fin du cycle coïncide avec l’expression des besoins
réels de l’humanité, l’homme devra constater la réalité occulte de son moi
et comprendre que le lien universel, tel qu’il la connaîtra au tout début
de sa fusion, ne représente qu’une infime partie de sa réalité future
et universelle. Les hommes de demain connaîtront des niveaux d’expérience
tellement étrangers à la conscience des masses qu’il seront obligés de
vivre en un lieu en marge de l’humanité involutive. L’élévation du taux
vibratoire de la conscience se fera par voie interposée, c’est-à dire que
les hommes déjà prêts à entrer en contact avec les mondes parallèles seront
amenés par télépathie à rencontrer ceux qui auront en main les clés
d’accès à ces mondes.
La Terre n’appartient pas à l’homme tel qu’il le croit. Elle fait
partie d’un patrimoine maintenu en évolution de conscience par des forces
dont l’intelligence dépasse le petit homme, cet être qui croit que la
logique seule peut lui faire comprendre les mystères de la vie. Les temps
viennent où ce petit homme prendra conscience que l’invisible de la vie est
maître de ses sens et qu’il s’étend à des niveaux d’organisation qui
demandent plus que la logique d’un mental inférieur pour se révéler à lui
dans toute leur splendeur et toutes leurs formes. Le développement d’une conscience
supérieure ne pourra venir qu’à travers l’expérience de chocs suffisamment
grands pour élever sa conscience malgré elle, car l’homme moderne
est orgueilleux de son intelligence. Il fut trop longtemps coupé de la
source universelle pour bénéficier encore d’une intelligence fondée sur la
réalité de ses principes, intégrés à un axe de vie qui traverse son
psychisme et se fond avec lui à tous les niveaux de son être réel.
La fin du cycle coïncidera avec l’impression ultime d’un autre
temps de la conscience, qui fera partie de la descente sur Terre d’une
nouvelle énergie créative étrangère à son expérience antérieure. L’homme
deviendra de plus en plus perceptif du réel, la logique de ses sens
servira à la compréhension des phénomènes inférieurs de la vie, et une autre
forme de perception et d’entendement le rapprochera de l’infinité, ces
zones d’énergie appartenant à des sphères d’expériences situées au-delà
des sens matériels. Lorsqu’il aura compris parfaitement que la mort ne
fait pas partie de la conscience humaine intégrale, l’homme entrera dans
un temps où la vie n’a plus de fin ; sa conscience s’éthérisera et son rapport
avec l’invisible deviendra objectif.
La conscience de l’humanité doit grandir en science. Elle doit
s’intégrer à la vie cosmique pour que l’homme prenne sa juste place dans
l’univers. Le cosmos est une vaste conscience et l’homme en fait partie.
Mais ses sens doivent être libérés de leur lourdeur, car la matière
n’est qu’un aspect de la conscience humaine. Au-delà s’étend un monde dont
les fondations reposent sur le rapport étroit entre l’esprit et la
conscience en évolution. Tant que cette dernière n’aura pas conquis sa
propre intelligence, elle devra vivre de la matière et souffrir
de l’esprit, car l’esprit ne pourra être intégré que lorsque l’homme aura
compris la réalité qui s’étend au-delà de sa réflexion égoïque. Cette
réalité s’unira à lui, elle l’instruira des autres dimensions et lui
rendra l’invisible réel. L’homme découvrira que l’évolution représente
son retour à la source ; au cours de son cheminement à travers l’invisible
de la vie, il rencontrera des intelligences n’appartenant pas à
l’évolution de la Terre mais à celle de l’homme et de sa conscience.
L’évolution de la Terre sera assurée et l’homme fera de sa planète un nouveau paradis.
L’évolution de la conscience est reliée à l’ouverture des centres
psychiques. L’homme nouveau passera d’un état mental à un autre avant de
bénéficier de sa relation avec l’invisible. La fin du cycle favorisera
cette ouverture des centres et l’homme verra que la vie et sa
réalité s’étendent au-delà de ce que la raison peut entrevoir. La fin du
cycle et l’avènement d’une science nouvelle sont deux aspects profondément
troublants de la nouvelle évolution. L’homme fera face à des possibilités qu’il
aurait crues, il y a seulement quelques générations, le produit d’une
imagination fertile. Ces choses se produiront en un clin d’oeil, et le choc
qu’elles feront alors sera grand.
La conscience puisera dans cette nouvelle expérience une énergie
qui le libérera du connu pour le projeter dans un avenir irréconciliable
avec le passé. L’évolution de la race humaine est indissociable des forces
de l’invisible, qui serviront l’homme nouveau dans la mesure où il aura le
pouvoir de les recevoir et de les soumettre à sa volonté créative. La fin
du cycle ne peut être perçue par l’humanité en général, car les centres
psychiques de l’homme ne sont pas suffisamment ouverts à l’énergie en
évolution. Les êtres évolués et sensibles à leur intelligence intérieure
verront se définir la courbe des événements qui mèneront la
civilisation actuelle à son rendez-vous final. Ils auront accès à des
perceptions de plus en plus objectives de l’avenir de la race, et sauront
se protéger en conséquence.
La fin du cycle de vie planétaire conduit toujours la race à
supporter un lourd fardeau sur ses épaules affaiblies par la souffrance et
l’angoisse d’un avenir incertain. Par contre l’homme nouveau, de plus en
plus conscient de l’interpénétration du réel et du planétaire, élèvera sa
vision des événements et verra que l’avenir est grand et prometteur. La
grande capacité de vivre sa conscience de façon permanente sera le
meilleur secours de l’homme et la source de sa plus solide force. Le
développement de cette permanence se raffermira à mesure qu’il percevra la
nature des événements de la fin du cycle, en fonction de sa
sensibilité intérieure. Il sentira descendre en lui une plus grande
lumière et une compréhension plus vaste des événements majeurs qui
changeront le cours de la civilisation. Ces êtres, qui se retireront de
plus en plus de la vie humaine involutive, se réuniront à la fin du cycle dans
un espace créé par les forces cosmiques pour leur protection et leur
indemnité ; car alors de grands vents secoueront la Terre, dernier signe
témoignant de l’apparition de l’âge d’or.