Affichage des articles dont le libellé est Citations. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Citations. Afficher tous les articles

mardi 22 juillet 2025

Découvrez un sens à votre vie !

 

« Ne vous jugez pas sur le chemin de votre évolution. Ne vous évaluez pas sans cesse. Une plante pousse difficilement si vous la déterrez tous les matins pour vérifier l'état de son enracinement. »

Christiane Singer


 

Découvrez un sens à votre vie !

Viktor Emil Frankl, né le 26 mars 1905 à Vienne et mort le 2 septembre 1997 à Vienne, est un professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie. Il est le créateur d'une nouvelle thérapie qu'il baptise logothérapie, qui prend en compte le besoin de « sens ontologique » et la dimension spirituelle de la personne.

Viktor Frankl estime qu'une des principales causes de névrose est la perte de sens. Il défend la thèse selon laquelle l'inconscient est principalement d'essence spirituelle car "lorsqu'on trouve un sens aux événements de sa vie, la souffrance diminue et la santé mentale s'améliore". Au-delà de l'instinct de plaisir, la nature profonde de l'Homme le conduit vers la réalisation morale. 

----------------  

"Comme chaque situation représente un défi pour chaque personne, la question du sens de la vie peut en fait être posée à l'envers. En fin de compte, la personne ne devrait pas demander quelle est sa raison de vivre, mais bien reconnaître que c'est à elle que la question est posée. En un mot, chaque personne fait face à une question que lui pose l'existence et elle ne peut y répondre qu'en prenant sa propre vie en main. C'est pourquoi la logothérapie considère la responsabilité comme l'essence même de l'existence humaine."

Etes-vous certain que l'humanité est un point terminal dans l'évolution du cosmos ? Ne pourrait-on concevoir l'existence d'une dimension, d'un monde au-delà du nôtre ; un monde dans lequel la question du sens ultime de la souffrance humaine trouverait une réponse ?»

Ce sens ultime dépasse naturellement les capacités naturelles limitées de l'être humain. En logothérapie, on parle, dans ce contexte, de super-sens. Ce qu'on demande à l'homme, ce n'est pas, comme l'enseignent certains philosophes existentiels, d'admettre que la vie est dénuée de sens mais bien d'accepter, raisonnablement, son inaptitude a saisir son sens inconditionnel. Ce sens dépasse la simple logique.
 

"Selon la logothérapie, on peut découvrir le sens de la vie de trois façons différentes:

 1) à travers une œuvre ou une bonne action;

2) en faisant l'expérience de quelque chose ou de quelqu'un;

 3) par son attitude envers une souffrance inévitable."

Ne visez pas le succès. Car on ne peut pas poursuivre le succès, pas plus qu'on ne peut poursuivre le bonheur. Ils ne sont que des effets secondaires du dévouement que l'on manifeste pour une cause plus grande que soi-même ou qu'une autre personne. Le bonheur, comme le succès, arrive quand on ne s'y attend pas. Écoutez ce que votre conscience vous dicte et agissez au meilleur de votre connaissance. alors vous verrez qu'à la longue le succès vous viendra précisément parce que vous n'y pensiez pas.

"Inutile de chercher un sens abstrait à la vie. Chacun a pour mission de mener à bien une tâche concrète et unique et, de ce fait, il ne peut être remplacé, de même que sa vie peut être renouvelée. La vocation de chacun est donc unique, tout comme sa façon de la réaliser."

"La raison de vivre, en effet, varie en fonction des individus, de leur situation et de leur histoire. Ce n'est donc pas le sens global de la vie qui importe, mais bien celui que lui attribue une personne à un moment donné de sa vie."

----------------

« La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire. Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens. »

Christiane Singer

 

 

 

dimanche 14 juillet 2024

Ainsi parlait José-Maria de Heredia

 

Le lit


Qu’il soit encourtiné de brocart ou de serge,
Triste comme une tombe ou joyeux comme un nid,
C’est là que l’homme naît, se repose et s’unit,
Enfant, époux, vieillard, aïeule, femme ou vierge.

Funèbre ou nuptial, que l’eau sainte l’asperge
Sous le noir crucifix ou le rameau bénit,
C’est là que tout commence et là que tout finit,
De la première aurore au feu du dernier cierge.

Humble, rustique et clos, ou fier du pavillon
Triomphalement peint d’or et de vermillon,
Qu’il soit de chêne brut, de cyprès ou d’érable ;

Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords
Dans le lit paternel, massif et vénérable,
Où tous les siens sont nés aussi bien qu’ils sont morts.

José-Maria de Heredia

« Les Trophées »

 


lundi 11 mars 2024

Ainsi parlait Ram Dass

 


Ram Dass

 

Richard Alpert (né le 6 avril 1931), aussi connu comme Baba Ram Dass (ou simplement Ram Dass), a été professeur de psychologie à l'université Harvard et a étudié les effets de la psilocybine sur l'homme.

Né dans une importante famille juive de Boston, son père, George Alpert, fut un avocat réputé de Boston. Il a deux frères plus agés. Il est titulaire d'une licence d'art de l'université de Tufts, d'un master de l'université wesleyenne et d'un doctorat de l'université Stanford.

Il travaille en collaboration étroite avec Timothy Leary à Havard où ils entreprennent tous deux des recherches sur les effets de la psilocybine. Ils sont tous deux écartés de l'université en 1963, Alpert pour avoir donné de la psilocybine à un étudiant. Mais ils continuent leurs expérimentations dans un manoir privé dans le Millbrook, New York.

En 1967, il entreprend un voyage aux Indes dont il revient profondément marqué par le yoga et la méditation. Il rencontre et étudie avec le penseur spirituel Bhagavan Das qui lui fait rencontrer son gourou Karoli Baba aussi connu comme Maharaj-ji (hindi de Grand Roi). C'est Maharaj-ji qui lui donne le nom de Ram Dass (qui signifie servant de Rama) et l'instruit pour recevoir l'enseignement de Bhagavan Das.

À son retour aux États-Unis en 1969, Alpert fonde plusieurs centres consacrés à la spiritualité

En 1994, il s'ouvre de sa bisexualité dans le magazine Gay Soul. En février 1997, il fait un accident vasculaire cérébral qui lui laisse une aphasie expressive mais il continue cependant ses interventions publiques
.

Source : Wikipedia

« L'âme doit vivre avec un ego totalement opérationnel afin de pouvoir collecter les données favorables à son épanouissement. Le corps, l'ego et l'âme sont en étroite interdépendance. C'est pourquoi il est important de les honorer. Le premier est un temple précieux, le second le canal par lequel l'âme effectue son apprentissage.

Ce sont nos pensées qui amplifient notre souffrance. Il ne s’agit aucunement de la dénier, mais de passer au plan de la conscience égotique à celui de l’ âme. Vous ressentez ainsi ce qui est sans être absorbé par la souffrance. L’âme a cette incroyable aptitude de tout accepter sans essayer de repousser quoi que ce soit.

Maladie et vieillissement peuvent représenter une incroyable opportunité d’évolution spirituelle. En nous obligeant à nous tenir tranquilles, ils nous font vivre ici et maintenant. L’attention au souffle, par exemple, est une aide précieuse pour commencer à vivre l’instant présent et nous affranchir des contraintes temporelles que nous nous sommes nous-mêmes imposés. Dans cet état, vous cessez de vous inquiéter à propos du passé ou du futur. Dans l’instant, nous nous libérons des désirs de l’ego et nous nous ouvrons à notre dimension spirituelle.

Pour approfondir notre pratique de l’attention et vieillir en pleine conscience, il est essentiel d’être libérés de la peur. Cela implique de rechercher constamment la vérité et de nous confronter au contenu de notre mental. Nous devons être prêts à regarder notre souffrance et celle qui nous entoure sans détourner les yeux et à la laisser être dans l’instant présent. Au lieu de nous fermer à la peur, nous apprenons à l’accueillir, à l’écouter, à la laisser naître puis disparaître d’elle même.

Dans une culture aussi peu traditionnelle que la nôtre et, de surcroît, dominée par la technique, on porte beaucoup plus d’intérêt aux informations qu’à la sagesse. Pourtant leur rôle est bien distinct. Les premières impliquent l’acquisition, l’organisation et la diffusion de faits… La sagesse, pour sa part, met en jeu une fonction tout aussi cruciale : le déconditionnement et la pacification du mental, l’intervention du cœur et l’alchimie de la raison et des sentiments…. En Occident la sagesse se fait rare.

Pour l’ego, notre rôle et notre position représentent l’apogée de la vie ; pour l’âme, l’essentiel est l’apprentissage.

Lorsque nous nous considérons à la lumière de l’âme, nous remarquons combien notre conscience personnelle change. Nous avons l’impression de nous libérer de notre petit moi égoïste pour entrer dans une dimension bien plus vaste…. Nous ne nous identifions plus à la souffrance qui affecte notre corps et notre mental. »

 

 

samedi 3 février 2024

La mort n’existe pas

 


La mort n’existe pas


« La conscience fondamentale se situe en dehors de l’espace et du temps, au-delà de la mort.

C’est ce que les religions appellent « l’âme. »


« Mon corps : juste de la conscience qui prend forme. La mort serait dès lors uniquement le chemin inverse : la conscience qui change de forme, cessant de se projeter dans une apparence matérielle figée dans le temps. Redevenant elle-même. Cessant d’être confondu avec ce corps qu'elle abandonne, pour retrouver sa vraie nature".

C'est l'esprit qui crée la réalité. La réalité que vous observez est la manifestation de l'âme, une projection. Elle utilise le corps, le cerveau comme un projecteur de réalité.
[...] Les individus biologiques mortels que nous sommes ne seraient que les simples projections matérielles et éphémères d'une conscience fondamentale non locale capable d'exercer, dans la situation actuelle, une influence sur la matière. Comme si nos corps, et l'ensemble de la réalité matérielle, étaient juste des images projetées sur un écran et, dans le cas présent, la conscience non locale le projecteur. Ce qui dès lors donne vie et anime les corps, comme l'ensemble de la réalité matérielle, ne se trouve pas sur l'écran - dans la matière -, mais dans le projecteur : la conscience fondamentale. C'est fou. Pourtant, il y a plus de deux millénaires déjà, Platon avait émis une idée similaire dans son allégorie de la caverne.

Aussi, que la mort surgisse au terme d'une longue existence, ou subitement lors d'un accident ou d'une maladie dans la fleur de l'âge, ce moment n'est pas le choix de la personnalité mais toujours celui de l'âme. Ram Dass s'explique : "L'âme a son agenda propre en prenant naissance en tant qu'être humain. Elle a un certain travail à faire et à terminer sur le plan terrestre. Elle utilise le corps et la personnalité pour effectuer ce travail et, lorsque le travail est terminé, elle quitte ce plan. Les êtres les plus sages que j'ai pu rencontrer m'ont tous assuré qu'une âme ne quitte le plan physique ni un instant trop tôt ni un instant trop tard. Maintenant, pour nous sur terre, qui nous identifions si fortement à notre corps et à notre personnalité, à notre identité, c'est difficile à comprendre. Parce que nous n'écoutons généralement pas assez profondément à l'intérieur de nous-mêmes, nous considérons la longévité de notre vie comme un acquis. Nous avons tendance à considérer le plan terrestre comme l'alpha et l'oméga, nous voulons donc qu'il dure le plus longtemps possible. Cependant, une fois que l'on commence à regarder la vie du point de vue de l'âme, l'image est tout à fait différente.

L'intuition, c'est un peu comme les étoiles en plein jour. Elles sont là en permanence, mais demeurent invisibles à cause de la lumière du soleil qui masque leur rayonnement. La lumière subtile de notre intuition est masquée par l'éclat aveuglant du fonctionnement écrasant de notre cerveau-mental. Parvient-on à mettre notre cerveau en sommeil ou à l'éduquer qu'apparaît alors le ciel étoilé du monde de l'intuition, la dimension non locale du réel.

Nous courons sans comprendre vers la mort, tels des somnambules, et nous sommes surpris que cela soit angoissant. Alors nous meublons nos journées de plaisirs éphémères pour supporter cette déconnexion d'avec notre part spirituelle. Cette désunion conduit à ce que l'on éprouve avec impuissance le sentiment que quelque chose essentiel, mais d'inaccessible, manque à notre existence. Ce soleil éteint. Notre âme oubliée. »

Extraits de « La mort n’existe pas » de Stéphane Allix


"L'âme doit vivre avec un ego totalement opérationnel afin de pouvoir collecter les données favorables à son épanouissement. Le corps, l'ego et l'âme sont en étroite interdépendance. C'est pourquoi il est important de les honorer. Le premier est un temple précieux , le second le canal par lequel l'âme effectue son apprentissage."
Ram Dass 

vendredi 13 octobre 2023

Nicholas Roerich - Morceaux choisis

 


« Gouttes de vie » - Nicholas Roerich 

"Notre vie moderne est remplie par les besoins instinctifs du corps. L'homme recherche les choses matérielles, mais il est écrit qu'il ne doit pas les obtenir ainsi. Les points de départ menant vers le haut ont dégénéré. L'humanité a essayé d'obtenir des trésors qu'elle n'a pas mérités et elle a de cette façon brisé la "corne" de bonne volonté de la Déesse du Bonheur. L'hypocrisie, la brutalité et le mal ne nous amènent nulle part." 

°°°°°°°°°°°°°

« La créativité est en son essence réelle et affirmative. Une nation créative ne peut limiter son activité aux étroits sentiers civilisés. La conscience en expansion conduit à une synthèse de la vie entière. Les plus hautes impulsions, les plus hautes décisions deviennent réelles et convaincantes. »

°°°°°°°°°°°°°°°

« Sachez que la vie de l’esprit n’est pas le privilège de l’ermite. Elle peut être obtenue ici parmi nous… et la conscience de la vie de l’âme doit ouvrir pour vous des possibilités nouvelles et quotidiennes pour la création… souvenez-vous que le temps est maintenant venu d’harmoniser nos centres. Cela va devenir de la plus grande importance.

Dans le conflit avec la civilisation mécanique qui d’une façon totalement fausse est appelée culture, l’esprit, enterré sous les détails triviaux de la vie quotidienne et évincé d’une façon barbare, lève déjà la tête. »

°°°°°°°°°°°°°°°° 

« Les légendes des héros sont dédiées non pas tant aux plaines qu'aux montagnes ! Tous les Instructeurs ont fait le voyage jusqu'aux montagnes. La plus haute connaissance, les chants les plus inspirés, les sons et les couleurs les plus superbes sont créés sur les montagnes. Sur les plus hautes montagnes, il y a le Suprême. Les plus hautes montagnes portent témoignage à la Grande Réalité. L'esprit de l'homme préhistorique comprenait déjà et jouissait de la grandeur des montagnes.

Qui contemple l'Himalaya se rappelle la grande signification du mont Meru. Le Bienheureux Bouddha s'est rendu dans l'Himalaya pour obtenir la lumière. Là, près du Stûpa sacré légendaire, en présence de tous les dieux, le Bienheureux reçut son Illumination. En vérité, tout ce qui se rattache à l'Himalaya révèle le grand symbole du mont Meru, qui se tient au centre du monde. »

°°°°°°°°°°°°°°°°

« Notre responsabilité devant Le Beau est grande ! Si nous la sentons, nous pouvons exiger de nos étudiants qu'ils fassent preuve de la même responsabilité devant ce haut principe. Si nous savons que cela est une nécessité, comme pendant une tempête sur l'océan, nous pouvons demander à nos compagnons la même attention aux demandes les plus pressantes du moment.
Nous introduisons l'art de toutes les façons, dans toutes les manifestations de la vie. Nous nous efforçons de montrer la qualité du labeur créateur, mais cette qualité ne peut être reconnue que lorsque nous savons ce qu'est l'extase devant le beau ; et cette extase n'est pas celle d'une image figée, mais c'est un mouvement, c'est le Nirvâna tout vibrant ; non la fausse conception du Nirvâna de l'immobilité – mais le Nirvâna de l'activité la plus noble et la plus intense. Dans les anciens enseignements, nous avons entendu parler de la noblesse de l'action. Comment les actions peuvent-elles être nobles si elles ne sont pas belles ? Vous êtes des professeurs d'art ; vous êtes les émissaires de la beauté ; vous connaissez la responsabilité qui vous incombe devant la génération qui vient. En ceci se manifeste votre joie et votre invincible pouvoir. Vos actions sont les actions nobles. »

 

dimanche 14 mai 2023

Ainsi parlait Michael Newton

 

Michael Newton

Né à Los Angeles, Californie, le 9 décembre 1931
Mort à Grass Valley, Californie, le 22 septembre 2020

Michael Newton a étudié les sciences humaines à l'université : il possède un Master en Hypnothérapie et un Doctorat en psychologie.
Il a enseigné la psychologie dans des universités américaines, tout en donnant des consultations. Au cours de ses années d’études et de pratique, il s'est passionné pour le thème de la réincarnation, et a développé une technique de rappel des vies antérieures grâce à l’hypnose.
En particulier, il s’est intéressé à la manière dont ses patients sont morts et à leur passage vers leur vie actuelle.

 

-------------------

Souvenez vous que nous ne venons pas sur terre uniquement pour apprendre nos propres leçons, mais que nous avons également un rôle important à jouer dans la vie des personnes avec qui nous sommes en contact.

Au fur et à mesure que nous vieillissons, le spectre de la mort envahit de plus en plus notre champ de conscience. Même les personnes très religieuses craignent que la mort ne marque la fin de leur existence. Elle éveille en nous la peur du néant et de la brisure de nos liens avec notre famille et nos amis. Tous les buts que nous poursuivons sur Terre semblent bien futiles face à cet instant fatidique.

Selon mon expérience, ce qui arrive encore plus souvent est l’âme d’un bébé, mort prématurément, qui choisit les mêmes parents pour s’incarner dans leur prochain bébé. Ces projets, planifiés à l’avance par toutes les âmes qui participent à ces événements tragiques, sont un véritable labyrinthe d’éléments Karmiques. Récemment, j’ai eu un patient qui était mort prématurément à la suite d’une complication à la naissance de sa précédente vie. Quand je lui ai demandé pourquoi sa vie s’était terminée quelques jours seulement après sa naissance, il m’a répondu : « La leçon était pour mes parents, pas pour moi. »

Nous avons vu combien les âmes sont fatiguées à leur retour dans l’au-delà, à tel point d’ailleurs que plus d’une ne veut pas revenir sur terre. C’est encore plus flagrant lorsque les âmes n’ont pas atteint sur terre les objectifs qu’elles s’étaient fixés. Elles s’inquiètent donc à l’idée de quitter le monde spirituel régi par la connaissance de soi, la camaraderie et la compassion, pour un environnement où règnent l’incertitude et la peur causées par des humains agressifs et compétitifs.

Aussi bien le rationnel que l’irrationnel mènent à la même compréhension. Le chemin importe vraiment peu : la volonté d’y parvenir est en soi suffisante.

J’ai la conviction que les trois quarts des âmes incarnées aujourd’hui dans un corps humain en sont encore à l’aube de leur évolution. Je sais que cette affirmation est plutôt décourageante, parce que cela signifie que la grande majorité de la population n’est guère avancée dans son apprentissage. Et lorsque je constate l’incompréhension entre différentes cultures et la violence dans le monde, cela ne m’incite pas à changer d’opinion. Je crois cependant que le niveau de conscience de l’humanité s’améliore à chaque centenaire.

Mes sujets disent que les âmes mettent un terme à leur cycle de réincarnation une fois arrivées à maturité.

Ceux qui croient à l’existence de l’âme pensent en général qu’après la mort, elle se retrouve dans un même espace avec toutes les autres. C’est l’option d’un grand nombre de mes sujets avant leur hypnose. Il faut voir leur surprise, après leur réveil, à constater que chaque âme reste dans un lieu qui lui a été attribué. Au début de ma recherche sur la vie dans l’au-delà, j’ai été surpris d’entendre parler de l’existence de groupes de soutien pour les âmes. Je m’étais imaginé que les esprits se contentaient de flotter sans but après avoir quitté le plan terrestre.

En réalité, dans l’au-delà, l’appartenance à un groupe est déterminée par le niveau d’évolution de l’âme. Après la mort, le voyage d’une âme s’achève avec son arrivée dans l’espace réservé à son propre groupe. Ce scénario s’applique dans presque tous les cas, excepté pour une âme très jeune, ou pour une âme qui a subi l’isolement.

Nous avons oublié notre identité spirituelle, celle qui facilite, à un niveau conscient, l’union de l’âme et du cerveau humain.

La recherche de la sagesse intérieure est essentielle car à moins que nous ne trouvions une connaissance intérieure personnelle au-delà de ces doctrines institutionnelles développées par d’autres il y a longtemps, nous ne pouvons pas vraiment être sages quant à la façon de vivre nos vies aujourd’hui sur Terre.

Le prana n’est pas la respiration elle-même ni l’oxygène impliqué dans la respiration, mais l’énergie liée à la respiration. C’est une connexion à l’énergie de tous les êtres vivants en tant que force de vie universelle.

 

 


samedi 7 janvier 2023

Les quatre saisons

 


Les Saisons est le dernier ensemble de peintures à l'huile réalisées par le peintre français Nicolas Poussin. C'est un cycle de quatre toiles représentant chacune une saison.

 

Les quatre saisons

 

« Les quatre saisons se retrouvent dans notre vie.

Le printemps passe très vite, l’été est bouillonnant, agité de passions. Enfin, en automne, tout s’apaise, c’est la meilleure période, celle où l’homme, enfin maître de lui-même, est capable de donner des fruits. Quant à l’hiver, c’est la saison du froid, du dépouillement.

Bien sûr, l’hiver n’est pas absolument mauvais, tout dépend comment l’homme a vécu durant les saisons précédentes. On peut donc dire que l’hiver représente la vérité. L’enfance (le printemps), c’est la vie ; l’adolescence (l’été), c’est l’amour ; la maturité (l’automne), c’est la sagesse ; et enfin la vieillesse (l’hiver), c’est la vérité… la triste vérité malheureusement pour beaucoup ! Car au moment de partir de l’autre côté ils ne peuvent plus se faire d’illusions.

 Donc, vous voyez : la vie, l’amour, la sagesse et la vérité… il est très intéressant de constater comment les quatre saisons correspondent aux différents âges de la vie de l’homme. »

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov

 

 

Les Saisons est une série de quatre tableaux peints par Giuseppe Arcimboldo en 1563, en 1569, en 1572 et en 1573.

dimanche 30 octobre 2022

Ainsi parlait Lucian Blaga

 

“Après avoir découvert que la vie n’a aucun sens, il ne nous reste rien d’autre à faire que de lui donner un sens.”

Lucian Blaga - Pierres pour mon monument

Lucian Blaga, poète roumain, né le 9 mai 1895, mort le 6 mai 1961. Philosophe, théologien et poète, Voilà cent vingt ans naissait Lucian Blaga. Poète, dramaturge, philosophe. Avant tout poète, le plus grand poète roumain du XXe siècle, l’une des grandes voix européennes..

 

Autoportrait

Lucian Blaga est muet comme un cygne.
Dans sa patrie la neige de l'être tient lieu de mots.
Son âme est en quête, quête muette et séculaire,
depuis toujours, jusqu'à l'ultime frontière.

Il va cherchant l'eau où boit l'arc-en-ciel.
Il va cherchant l'eau où l'arc-en-ciel
boit sa beauté et son néant.
 

La grande traversée

Le soleil au zénith tient la balance du jour.

Le ciel se donne aux eaux d’en bas.

En passant, les bestiaux aux yeux sages

regardent sans épouvante leur image dans les rivières.

Les feuillages profonds referment leur voûte

sur une longue et ancienne histoire.

 

Rien n’aspire à être autrement.

Seul mon sang crie à travers les forêts

après sa lointaine enfance,

comme un vieux cerf

à la recherche de sa biche perdue dans la mort.

 

Peut-être a-t-elle péri sous les rochers,

la terre l’a peut-être engloutie.

J’attends en vain de ses nouvelles,

seules les grottes résonnent,

et les ruisseaux demandent à couler en profondeur.

 

Sang muet,

oh si seulement les bruits se taisaient, comme on entendrait

les pas de la biche à travers la mort.

J’avance hésitant sur mon chemin –

et comme l’assassin qui bâillonne

un cri vaincu,

je ferme avec mes poings toutes les sources

pour qu’elles se taisent à jamais,

à jamais. 

(L’étoile la plus triste ; traduit du roumain par Sanda Stolojan)


Le secret de l’initié  (1924)

Dernier jour. Homme, c’est vrai :

De tout ce qui a été,

Rien n’a changé.

En haut, tourne le même ciel,

En bas, s’étend la même terre.

Mais un chant a surgi, au large,

Profond et mystérieux, au large.

On dirait que, dans les profondeurs, les cercueils

Ont cédé et que s’en sont envolés

Vers le ciel d’innombrables alouettes.

Homme, le jour du jugement

Est pareil à tout autre jour.

Fais plier tes genoux,

Tords-toi les mains,

Ouvre les yeux, étonne-toi.

Homme, je t’en dirais bien davantage,

Mais c’est en vain…

D’ailleurs, des étoiles se lèvent

Et me font signe de me taire.

Et me font signe de me taire.

 

Dans la grande traversée (1924) – Traduit par Philippe Loubière


Un homme se penche 

Je me penche :

suis-je au-dessus de la mer

ou bien sur la margelle d’une pauvre pensée ?

 – Je ne sais. 

Mon âme roule jusqu’au fond

telle une bague qui glisse

du doigt émacié par la maladie.

Viens, ô fin ! répands ta cendre sur toutes choses.

Il n’y a plus d’appel pour m’étourdir,

ni de chemin qu’il me tarde de parcourir.

Viens, ô fin.

 

Accoudé une fois encore

à ras de terre je me soulève,

l’oreille à l’écoute.

Il me semble entendre au loin

une eau frappant un rivage.

Autrement rien, rien,

rien.

L’étoile la plus triste; traduit par Sanda Stolojan

 

J’attends ma nuit profonde

Dans la voûte étoilée, là nage mon regard -

mais je sais que je porte aussi moi en mon âme

de multiples étoiles

et des voies lactées innombrables,

splendeurs des ténèbres.

Mais je ne les vois pas,

j’ai trop de soleil en moi

et je ne peux les voir.

J’attends que mon jour se couche

et que mon horizon ferme ses paupières,

j’attends ma nuit profonde, nuit et douleur,

que dans mon ciel tout s’obscurcisse

et qu’alors en moi se lèvent des étoiles,

mes étoiles,

que je n’ai encore

jamais vues.

(Dans le grand passage)


Aux lecteurs

Ici c’est ma maison. Au-delà le soleil et le jardin avec ses ruches.

Vous passez sur la route, regardant au travers des grilles de ma porte

attendant que je parle.

 - Par où commencer?

Croyez-moi, croyez-moi,

on peut parler de tout et de n’importe quoi:

du sort, du serpent du bien,

des archanges qui labourent avec leur charrue

les jardins des hommes,

du ciel vers lequel nous nous dressons,

de la haine et de la chute, des tristesses et des crucifixions,

et, avant tout, de la grande traversée.

 

Mais les mots ne sont que les larmes de ceux qui auraient tant voulu

pleurer, mais n’ont pas pu.

Combien amère est toute parole

c’est pourquoi, laissez-moi

marcher en silence parmi vous,

et venir à votre rencontre les yeux fermés.