lundi 27 juin 2016

Ainsi parlait François Coppée

François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français.
Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète de la tristesse à la vue des oiseaux qui meurent en hiver (La mort des oiseaux), du souvenir d'une première rencontre amoureuse (« Septembre, au ciel léger »), de la nostalgie d'une autre existence (« Je suis un pâle enfant du vieux Paris ») ou de la beauté du crépuscule (« Le crépuscule est triste et doux »), il rencontra un grand succès populaire.

Vie antérieure


S'il est vrai que ce monde est pour l'homme un exil 
Où, ployant sous le faix du labeur dur et vil, 
Il expie en pleurant sa vie antérieure ; 
S'il est vrai que, dans une existence meilleure, 
Parmi les astres d'or qui roulent dans l'azur, 
Il a vécu, formé d'un élément plus pur, 
Et qu'il garde un regret de sa splendeur première ; 
Tu dois venir, enfant, de ce lieu de lumière 
Auquel mon âme a dû naguère appartenir ; 
Car tu m'en as rendu le vague souvenir, 
Car en t'apercevant, blonde vierge ingénue, 
J'ai frémi, comme si je t'avais reconnue, 
Et, lorsque mon regard au fond du tien plongea, 
J'ai senti que nous étions aimés déjà 
Et depuis ce jour-là, saisi de nostalgie, 
Mon rêve au firmament toujours se réfugie, 
Voulant y découvrir notre pays natal, 
Et dès que la nuit monte au ciel oriental, 
Je cherche du regard dans la voûte lactée 
L'étoile qui par nous fut jadis habitée.



François Coppée




vendredi 24 juin 2016

Pourquoi et comment libérer notre conscience

Pourquoi et comment libérer notre conscience





L'un des implants psychiques les plus virulents du parc de la pensée de notre société, que l'on pourrait appeler l'implant roi, est sans aucun doute celui qui veut nous interdire de répandre l'idée que nous pourrions configurer notre futur, dans le présent même, par notre conscience, c'est à dire par le simple effet de nos pensées ou de nos émotions.
A cette idée, la pseudoscience médiatique - ou science matérialiste - oppose l'idée fausse selon laquelle nos pensées et nos émotions seraient exclusivement produites par notre cerveau et que l'activité de ce dernier serait déterministe car purement mécanique. Il s'ensuit qu'il n'y aurait plus aucune place pour une action responsable de notre conscience.
Car le libre arbitre serait totalement illusoire, sauf lorsqu'il s'agit de nous culpabiliser, c'est à dire de responsabiliser négativement notre conscience. Il y aurait donc une exception à la règle du libre arbitre illusoire, mais qui serait valable seulement à l'intérieur du parc de la pensée, là où il est nécessaire que nous croyions pleinement en notre libre arbitre afin d'être responsabilisés. Alors qu'à l'extérieur du parc, notre libre arbitre redeviendrait illusoire, car nous ne serions plus que des déviants ayant un problème mental. Si, si, c'est la pseudoscience médiatique qui nous le dit. En toute logique on appelle ça « Le monde à l'envers » où les prisonniers sont libérés grâce à leurs implants et les échappés du parc sont prisonniers de la maladie qu'on attrape sans implant.
Rectification: les prisonniers se rendent malades et on leur donne des médicaments; les échappés sont en bien meilleure santé sans aucun médicament car ces derniers entretiennent la maladie.
Entre pseudo-scientifiques plus sérieux, on sait bien que cette histoire de libre arbitre à l'intérieur du parc ne tient évidemment pas la route et c'est alors l'idée même que nous puissions avoir une once de libre arbitre où que ce soit qui est purement et simplement niée. Mais faute d'arguments, elle n'est plus combattue que par son coté émotionnel ou implant psychique roi, celui dont nous sommes tous plus ou moins équipés, sauf les déviants comme moi qui ont réussi à s'en débarrasser ou à le désactiver. Les autres sont bien mal en point avec leurs illusions entretenues, mais heureusement pour ces prisonniers la règle de l'implant roi dit que c'est l'inverse. Ouf, le parc est rassuré.
Comme vous le savez, j'ai moi-même appris à désactiver cet implant pour franchir le fil électrique invisible qui barre l'accès vers le chemin qui mène au col de l'Ange.
Je n'ai pas voulu m'en débarrasser pour pouvoir continuer à me mettre à la place de ceux qui le subissent afin de trouver plus facilement le code de désactivation général. Cela dit, j'ai de plus en plus de mal à faire semblant de l'endurer et c'est dommage, car ça m'éloigne des chiens de berger qu'il faudrait désimplanter en priorité.
Ayant réfléchi ma vie durant, depuis mon enfance, sur cette question, je suis assez bien placé pour comprendre d'où vient cette croyance dans l'inexistence de notre libre arbitre, c'est à dire dans l'inexistence de l'action directe de nos pensées sur notre futur à vivre (directe = indépendamment de la causalité déterministe). J'en suis arrivé à la conclusion que les scientifiques sont victimes de l'illusion du temps qui les conduit à penser que le déterminisme cher à la science est forcément un déterminisme temporel: voilà l'erreur de la pseudoscience.
Pourtant, les arguments scientifiques forts à l'encontre de cette erreur, en particulier de la causalité déterministe, sont légion et je n'en parlerai pas ici sachant que j'en parle partout ailleurs.
 Ceux qui ne les connaissent pas encore n'ont qu'à simplement écouter ma dernière conférence: « L'âme et la science » (en bas de cette page).

Ce qui m'intéresse ici, c'est d'expliquer pourquoi, malgré tous ces arguments, cette croyance se perpétue, alors même qu'elle est à la source de tous les maux de notre société, de par l'irresponsabilité de la conscience qu'elle répand. Une religion est alors obligée de s'imposer pour chasser les démons produits par cette irresponsabilité inhérente au parc de la pensée et en fin de compte, religion ou pseudoscience, même combat. Les deux veulent nous apprendre que nous devons nous conformer à des interdits afin d'éviter leurs démons ou les foudres de leurs Dieux, sachant qu'en ce qui concerne la pseudoscience il s'agit principalement des foudres du Dieu Hasard et des démons de Laplace et de Maxwell (1): c'est pour éviter que nos élites aient affaire à eux que vous devez rester dans le parc. En réalité il n'existent pas mais sont simplement les sous-produits de leur incompréhension due au cloisonnement des sciences, au formatage par les équations et au divorce de la physique et de la philosophie, cette véritable reine qui est pourtant la locomotive de la connaissance.
Voilà tout. Nous sommes donc comme des enfants en bas âge livrés à eux-mêmes et qui n'ont pas encore compris que pour faire d'autres enfants, il ne faut pas faire appel à des cigognes mais à cet appendice qui nous sert aussi à faire pipi. Mais il est difficile pour eux de le comprendre parce que lorsqu'ils voient des adultes se cacher pour s'amuser, ils ne savent pas encore faire le rapport entre ce divertissement et le fait que neuf mois plus tard, un nouvel enfant parait. Nous, enfants de l'humanité, avons le même souci avec notre conscience dont nous pensons qu'elle est un appendice du cerveau, bien qu'elle nous serve à beaucoup plus de choses qu'à faire pipi. Mais nous mettons ça sur le compte du cerveau seul, parce que nous n'avons pas encore compris que notre conscience nous sert surtout à enfanter notre futur, et ceci toujours pour la même raison: nous ne voyons pas le lien entre cette conscience du présent et ce qui nous arrive dans le futur. Et lorsque nous voyons des gens s'isoler pour aller prier, loin de nous l'idée qu'ils se servent de leur appendice pour contribuer à enfanter notre futur collectif.
Devant une telle ignorance maintenue sur tant de millénaires, malgré qu'on nous ait enseigné la vraie fonction de la conscience depuis les temps très anciens et que les philosophes idéalistes nous l'aient sans cesse rappelée en différents termes plus ou moins clairs, on pourrait se demander s'il n'y a pas une réelle volonté de nous maintenir dans l'ignorance et certains le dénoncent, mais en faisant à nouveau dangereusement appel à des démons ou à des Dieux (2).
Je ne suis pas un adepte des théories du complot, mais tout se passe effectivement comme s'il y avait bien un complot, sauf qu'il ne faut pas se tromper en le dissociant de nous-mêmes. Il s'agit simplement à mon sens d'un complot de nous-mêmes dans le futur, créés dans le présent, contre nous-mêmes dans le présent. Il est en effet orchestré par la partie la plus puissante de notre conscience collective qui nous a d'ores et déjà construit un futur matérialiste (certains diraient un "égrégore" matérialiste). Car c'est l'influence même de ce futur (ou de cet égrégore) sur notre présent qui tend à désamorcer toutes nos tentatives de désactivation. Les responsables de ce complot apparent ne feraient donc pas partie de notre monde physique. Ils feraient partie de notre surréalité psychique et nous les aurions engendrés. Ils seraient en quelque sorte notre "part d'ombre" déjà imprimée dans le futur.

Vous l'aurez donc compris: votre implant liberticide ne sert pas seulement à vous ranger à l'intérieur du parc avec l'illusion du libre arbitre. Il sert également à vous faire entretenir vous-mêmes cette part d'ombre en vous faisant émettre des pensées et des émotions qui garantissent la durabilité même du parc de la pensée, de cette illusion. Mais attention à ne pas la diaboliser (2), car ce carcan dans lequel elle vous plonge n'est rien d'autre qu'une influence du futur sur le présent. Cela veut dire que mis à part une constante de temps, c'est vous-mêmes qui êtes responsables de votre enfermement à l'intérieur du parc. C'est vous-mêmes qui créez votre implant.
Car lorsque vous dites: mais je suis bien obligé d'aller travailler, de payer pour faire mes courses, de respecter telle ou telle règle, etc., vous ne faites pas seulement que vous conformer. Vous demandez surtout à notre futur collectif qu'il fasse en sorte que tout cela continue ad vitam aeternam. Car cette sensation d'obligation que vous ressentez en vous-mêmes agit comme une demande d'enfermement, puisque tout y est: la pensée que vous êtes prisonniers et l'émotion de vous sentir enfermés par des obligations. En vivant ces pensées et ces émotions, vous ne faites qu'en redemander pour notre futur commun.

La difficulté que vous avez à imaginer que ce que vous subissez puisse être le fruit de vos pensées ou émotions est exactement la même difficulté que peut avoir un esclave à ne pas désigner son maître comme le responsable de son esclavage. Car il existe toujours un maître qui profite de la réalité que vous avez demandé à vivre pour incarner le rôle correspondant (patron exploiteur, conjoint violent, etc.), mais ce maître n'est pas le responsable. Il est simplement le profiteur ou mieux encore, celui à travers lequel vous incarnez vous-même le rôle qu'il a demandé à jouer.
Nous ne finissons ainsi que par fabriquer des profiteurs qui ne font que jouer le rôle que nous leur avons demandé de jouer et nous leur offrons en échange les coups de batons dont ils ont besoin pour évoluer. Mais ce n'est pas très grave pour eux, car nous faisons en sorte que leur condition soit toujours plus agréable que la notre sans quoi nous ne pourrions pas vraiment leur reprocher de nous faire subir le sort que nous avons programmé.

Attention, je n'ai pas dit que tout ce qui nous arrive dans le quotidien est forcément le fruit de nos pensées ou de nos émotions individuelles. Il ne faut pas oublier que notre réalité est la création d'un collectif. Cela veut dire que ce qui nous arrive peut aussi être le fruit des pensées ou des émotions plus particulières d'autrui, mais dans ce cas il se produit quelque chose d'inhabituel: alors que nous avons un mal fou à nous détacher de certaines situations conflictuelles, d'autres situations du même genre, qui devraient pourtant nous affecter, semblent bizarrement ne pas nous concerner, parfois même lorsqu'il s'agit d'un conflit dirigé contre nous. Est-ce parce que nous avons acquis une conscience évoluée, comme par enchantement ? Désolé, mais pour que tel soit le cas, il faudrait pouvoir se sentir à jamais détaché de toute situation conflictuelle... ce qui veut dire toujours aimer tout le monde, indifféremment de la question de savoir s'il s'agit d'un ami ou d'un ennemi. Avouons que nous n'en sommes pas encore tout à fait là. Donc nous avons encore besoin d'apprendre à grandir.
Pour éviter les gros dégâts collatéraux que nous faisons ainsi dans le futur de notre parc collectif afin que nos consciences prisonnières puissent toujours s'en plaindre (c'est-à-dire crier maman), enfin bref pour arrêter de tomber sans arrêt dans les mêmes pièges, il y a des attitudes très simples à avoir, ne serait-ce que de penser: je vais travailler non pas parce que j'y suis obligé mais parce que j'ai choisi, consciemment ou non, de vivre la contrainte de ce travail afin d'apprendre quelque chose que je n'ai pas encore intégré. Je choisis de payer telle ou telle denrée non pas parce qu'elle m'est indispensable mais parce que cet achat qui me plait est surtout un acte de soutien à tout ce qui a permis à ce bien d'exister, que je comprend et que j'aime. Je choisis de respecter telle ou telle règle non pas parce que j'y suis obligé, mais parce que le respect de cette règle là est un acte profitable à la communauté et qu'il ne s'agit d'une règle que pour ceux qui ne la comprennent pas, mais pas pour moi qui ne fait que montrer le bon exemple.
Soit dit en passant, cet éveil devrait vous donner aussi l'envie d'outrepasser pas mal de règles, mais n'oubliez pas dans ce cas de toujours le faire avec l'amour du collectif, sinon cela vous retombera dessus comme à quelqu'un qui a informé son futur du fait qu'il n'aime pas faire partie du collectif. Dans ce cas son futur fera en sorte qu'il ne fasse plus partie du collectif. Comprende ?

Enfin bref, votre conscience dispose de multiples moyens de retrouver la liberté, avec ou sans conformisme, alors que votre corps/mental/émotionnel a toujours tendance à se plaindre d'être prisonnier. En réalité vous n'êtes en aucun cas prisonniers car vous avez choisi votre vie et il vous suffit de vous relier au plus profond de vous-même pour le comprendre.
Il vous est donc relativement facile d'inverser les dégâts collatéraux que vous faites dans notre futur collectif en suivant les sirènes déclenchées par tous les implants du parc, à condition de comprendre le sens positif de chacun de vos actes. N'ayez pas la naïveté de penser que ce sens n'existe pas, tout comme un mouton inconscient de l'implant qu'on lui a installé derrière les oreilles. C'est d'ailleurs en faisant l'effort de prendre conscience du sens de chacun de vos actes que vous vous rendrez compte, de temps en temps, qu'il n'est pas positif et que vous vous abstiendrez donc de certains actes.

En conclusion, le premier des combats à mener pour lutter contre la dégradation de notre société qui opère de haut en bas, depuis les centres de pouvoir et d'argent encore plus esclaves du parc que vous-mêmes, n'est pas un combat extérieur contre ces centres-là, car il risque d'être perdu d'avance. C'est au contraire un combat intérieur qui consiste à retrouver la part de vous-mêmes qui se trouve déjà libre, à vous y relier pour faire en sorte que ce soit elle qui détermine vos actes et vos pensées à l'intérieur même du parc, car après tout c'est cet être intérieur qui a choisi de vous y installer avant même votre naissance.
La révélation en vous-mêmes de cet être intérieur (ou soi) se caractérise par une sensation d'élévation de votre niveau de conscience qui vous apporte automatiquement du bonheur, et si vous entretenez simplement ainsi cette source de bonheur, en vous y reliant, vous participerez directement à la création de notre futur alternatif positif. Il n'est pas nécessaire que vous alliez manifester, sauf si cette manifestation est une occasion de crier en groupe votre liberté et votre détermination, et non pas de vous plaindre de votre enfermement, importante nuance.

Ne craignez donc pas d'agir en conformité pourvu que vous le fassiez dans un état d'esprit qui vous rend confiant dans le fait que ce système dans lequel vous agissez pour l'expérimenter, malgré qu'il vous fasse suer ou vous casse simplement les pieds, est d'ores et déjà terminé dans le futur (déjà cuit, liquidé, kaput: je me répète ces mots avec la joie de celui qui se fait déjà la fête), parce qu'il suffit qu'une seule personne n'en veuille pas pour que la promesse d'un univers alternatif (bien meilleur que le transhumanisme qui nous pend au nez) se crée déjà rien que pour lui.

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(1) On remarquera l'étonnante analogie entre les démons de la religion, Satan et Lucifer, et ceux de la science, soit respectivement Laplace et Maxwell. Le démon de Laplace est un véritable diable au sens où il nous prive définitivement de notre libre arbitre, alors que le démon de Maxwell est potentiellement libérateur - porteur de lumière - dans le sens où il serait capable d'une action néguentropique (productrice d'ordre en renversant le cours du temps). Mais il reste un mauvais génie tant que son pouvoir n'est pas compris. Il incarne alors cette incompréhension, en liaison étroite avec l'incompréhension du rôle de l'information en physique.

(2) Ces soi-disant démons ou Dieux qui nous manipuleraient essentiellement par l'entretien de la peur (un très bon engrais) afin de nous empêcher de découvrir que nous ne sommes pas des machines et avons en nous-mêmes le pouvoir de nous libérer (le soi ou l'esprit) sont souvent dénoncés comme étant d'origine exogène, leur but étant de pouvoir continuer à exploiter l'énergie émotionnelle d'une humanité ainsi réduite à l'état de bétail humain: inutile d'entretenir une telle frayeur avec la double causalité qui explique bien plus économiquement notre carcan.

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Site de Philippe Guillemant :


Conférence : L’Ame et la Science :