vendredi 26 octobre 2018
lundi 8 octobre 2018
Flamme hugolienne
Flamme hugolienne
“Chaque homme dans sa
nuit s’en va vers sa lumière.”
Victor Hugo -
Les Contemplations
Victor Hugo
Le
phare des Casquets
1866
Peuples ! écoutez le
poète !
Ecoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Ecoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
……..
Il rayonne ! il jette
sa flamme
Sur l'éternelle vérité !
Il la fait resplendir pour l'âme
D'une merveilleuse clarté.
Il inonde de sa lumière
Ville et désert, Louvre et chaumière,
Et les plaines et les hauteurs ;
À tous d'en haut il la dévoile ;
Car la poésie est l'étoile
Qui mène à Dieu rois et pasteurs !
Sur l'éternelle vérité !
Il la fait resplendir pour l'âme
D'une merveilleuse clarté.
Il inonde de sa lumière
Ville et désert, Louvre et chaumière,
Et les plaines et les hauteurs ;
À tous d'en haut il la dévoile ;
Car la poésie est l'étoile
Qui mène à Dieu rois et pasteurs !
Victor Hugo, "Les Rayons et les Ombres"
(1840)
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mercredi 26 septembre 2018
C'est par là qu'entre la lumière
C'est par là qu'entre la lumière
“Il y a une faille dans toute chose, c'est par là qu'entre la
lumière.”
Leonard Cohen
Représentation
de l’Allégorie de la caverne par Félix Girard
"Si les fenêtres de la perception étaient
nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme, — ainsi qu’elle l’est —
infinie. Car l’homme s’est lui-même enfermé jusqu’à ne plus rien voir qu’à
travers les fissures étroites de sa caverne".
William Blake, Le mariage
du ciel et de l’enfer (1790-1794)
Rembrandt
Philosophe en méditation (1632) Louvre
«Ce n'est pas en
regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son
obscurité ; mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire.»
Carl
Gustav Jung
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vendredi 31 août 2018
Ainsi parlait Antonio Machado
Antonio Machado, né le 26
juillet 1875 à Séville (Andalousie) et mort le 22 février 1939 à Collioure
(Pyrénées-Orientales, France), est un poète espagnol. Il est l'une des figures
du mouvement littéraire espagnol connu sous le nom de Génération de 98. Il
mélange la rêverie mélancolique et raffinée à l'inspiration terrienne.
Après une enfance passée à
Séville, il s’installe à Madrid avec sa famille en 1883. Haut représentant de
la « génération de 98 », il est élu à l’Académie espagnole en 1927. Au début de
la guerre civile, il abandonne Madrid pour se réfugier avec sa mère et d’autres
membres de sa famille à Rocafort, puis à Barcelone. En 1939, il entreprendra le
chemin de l’exil, mais la mort le surprendra à Collioure.
Il n’y a pas de chemin …
Tout passe et tout reste,
Tout passe et tout reste,
mais nous, nous devons
passer,
passer en marchant,
en marchant sur la mer.
Je n’ai jamais couru
après la gloire,
ni voulu ancrer dans la
mémoire
des hommes ma chanson ;
moi j’aime les mondes
subtils,
légers et gentils,
où flottent des bulles
de savon.
J’aime les voir se
peindre
de soleil et de rouge
écarlate, voler
sous le ciel bleu,
trembler
subitement et se casser…
Je n’ai jamais couru
après la gloire.
Marcheur, seules tes
traces de pas
et le chemin comptent ;
marcheur, il n’y a pas
de chemin,
le chemin se fait en
marchant.
En marchant se fait le
chemin,
et en regardant
derrière,
on voit le sentier
sur lequel on ne posera
plus jamais le pied.
Marcheur, il n’y a pas
de chemin,
seulement ton sillage
dans la mer…
Il y a longtemps, en ce
lieu
où aujourd’hui les bois
s’arment d’épines,
on entendit la voix d’un
poète crier
« Marcheur, il n’y a pas
de chemin,
le chemin se fait en
marchant… »
Coup après coup, vers
après vers…
Le poète mourut loin de
chez lui.
La poussière d’un pays
voisin le recouvrit.
En s’éloignant, on le
vit pleurer.
« Marcheur, il n’y a pas
de chemin,
le chemin se fait en
marchant… »
Coup après coup, vers
après vers…
Quand le chardonneret ne
peut pas chanter.
Quand le poète est
pèlerin,
quand rien ne sert de
prier.
« Marcheur, il n’y a pas
de chemin,
le chemin se fait en
marchant… »
Coup après coup, vers
après vers.
Antonio Machado
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Citations
vendredi 6 juillet 2018
Communication avec Ophoemon (15)
L’émancipation
spirituelle en cours
Tout est mouvant avec une seule certitude
fondamentale : le changement est là et le vieux monde va s’écrouler comme
un château de cartes.
Dans ton pays, notamment, les choses vont
changer et ce à l’avant-garde du reste du monde. Le gouvernement sera renversé
et les membres de la Cabale
arrêtés et jugés, c’est déjà en cours.
Un souffle libératoire est engagé qui va
ébranler le monde entier. Les forces vives spirituelles y ont contribué et le
combat doit perdurer jusqu’à l’extinction totale de l’ancien système et de ses
sbires.
Je sais que vu de chez vous tout cela
peut paraitre énorme, trop gros pour être crédible, et pourtant c’est bien ce
qui va se passer, à très court terme, notamment dans ton pays, et puis le
mouvement de libération revêtira une ampleur mondiale.
C’est la fin du truquage généralisé et de
la corruption institutionnalisée qui est en marche.
La période qui débute sera agitée car il
faut démolir les vieilles constructions et niveler le terrain avant de reconstruire,
c’est nécessaire et tous ces mouvements vont engendrer le nouveau monde qui
sera fait de justice et d’humanité. Une grande lessive est lancée pour purger
tous les vices et corruptions des dirigeants de cette société pourrie ainsi que
leurs complices.
Puis ce sera le calme après la tempête
avec la remise en vigueur des valeurs spirituelles si longtemps bafouées.
Ce moment est exceptionnel dans
l’évolution spirituelle de l’humanité car il en constitue un palier majeur ;
vous obtenez aujourd’hui votre majorité en entrant de plain pied dans une
nouvelle dimension vibratoire qui vous libèrera des contraintes matérielles et
de la mainmise d’entités prédatrices qui avaient réduit l’humanité à une classe
d’esclaves, en bridant tout leur potentiel évolutif intrinsèque.
Vous en prenez progressivement conscience
même si nombre d’entre vous sont encore totalement dépassés par ce raz de marée
qui se déroule à leur insu.
Vous êtes sur le point d’avoir vos
réponses définitives à vos questions essentielles :
Qui suis-je ? D’où je viens et où je
vais ?
Auriez-vous jamais pensé pouvoir résoudre
cette énigme existentielle dans votre actuelle incarnation ?
Le filet qui vous retenez captifs a cédé
sous les coups de boutoirs des forces positives qui vous assistent. Les pantins
politiques s’effondrent entrainés dans la chute vertigineuse de leurs maîtres ;
les fils des marionnettes ont été sectionnés et la vermine sera balayée comme
des fétus de paille.
Rien ne peut plus interrompre ce
mouvement ni la dynamique de votre émancipation spirituelle ; tout ce qui
tentera de se mettre en travers sera broyé inexorablement et transformé en
poussière.
Les pseudo-démocraties, et leurs cohortes
de l’ombre, disparaissent quand le règne de l’Esprit adombre la Terre.
Sans haine ni violence. Avec force et
justice.
Que la Lumière soit.
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Ici et maintenant
lundi 18 juin 2018
Etre, ou ne pas être ?
« Si les hommes n’ont pas pour
unique objet le passage dans l’état d’éveil, c’est que les difficultés de la
vie en société, la poursuite des moyens matériels d’existence ne leur laissent
pas le loisir d’une telle préoccupation. Les hommes ne vivent pas seulement de
pain, mais jusqu’à présent notre civilisation ne s’est pas montrée capable d’en
fournir à tous.
A mesure que le progrès technique
permettra aux hommes de respirer, la recherche de l’éveil, de l’hyperlucidité,
se substituera aux autres aspirations. La possibilité de participer à cette
recherche sera finalement reconnue parmi les droits de l’homme. La prochaine
révolution sera psychologique. »
« Le matin des
magiciens » – Louis Pauwels & Jacques Bergier
Etre, ou
ne pas être ?
Poser la question, c’est déjà y
répondre, a-t-on l’habitude de dire.
Comment analyser cet adage ?
Tout d’abord, un principe
s’impose : s’il n’y a pas de question, il n’y a pas de réponse. Et c’est alors
le règne de l’ignorance.
S’interroger, c’est vouloir connaitre, et
ce pour pouvoir comprendre.
Que la question soit concrète ou
abstraite, le processus reste le même.
La vie est ainsi faite qu’on la vit
sans s’en rendre compte, comme si c’était un dû qui s’écoule naturellement,
presque à notre insu. De l’enfance à la jeunesse, c’est dans l’insouciance que
tout se déroule ; avec la maturité surviennent quelques questions qui
restent le plus souvent sans réponse parce que repoussées à plus tard….
Enfin, avec l’âge mûr, on se pose les
vraies questions, avec cette sensation toujours plus prenante qu’on est le dos
au mur et qu’il n’y a plus de temps à perdre. Et comme dit le dicton populaire,
« c’est au pied du mur qu’on voit le maçon ». Plus d’échappatoires ou
de dérobade, il faut s’y mettre et affronter la réalité, désormais à court
terme, les yeux dans les yeux.
Mais par quel bout le prendre ?
Il est difficile de s’interroger sur sa
vie parce qu’on manque de recul et d’impartialité mais il est pratiquement
impossible pour tout un chacun de comprendre le sens de sa vie.
Se demander si notre vie a un sens
c’est déjà sous-entendre qu’elle doit en avoir un, mais que nous ne le
connaissons pas. Et passer sa vie à rechercher ce sens ne nous apportera rien,
car il s’agit d’une recherche intellectuelle qui n’a pas de prise sur ce qui la
dépasse.
Il ne faut surtout pas confondre la
chevauchée intellectuelle avec le cheminement spirituel.
Ce qui
distingue la vie spirituelle de la vie intellectuelle est que la seconde permet
de connaitre le monde, et tout son environnement matériel et concret, alors que
la première doit permettre de se connaitre soi-même, au-delà des apparences,
pour trouver le sens de son existence.
Le
critère essentiel de la spiritualité coïncide avec l’intériorité, que l’homme nourrit et développe par l’introspection
et la méditation régulières.
C’est le propre de la démarche
spirituelle : ne rien attendre de l’extériorité pour ouvrir la porte à
l’intériorité.
Un
second critère de la spiritualité est la verticalité;
l’intellect est au
spirituel ce que l'horizontalité est à la verticalité. La verticalité ouvre le champ de la spiritualité, de la
hauteur, du recul... Mais la verticalité ne peut s'exprimer en dehors de toute
horizontalité, tout comme le spirituel a besoin de l’intellect pour pouvoir
décoller vers d’autres champs de conscience.
Pour s’élever au-dessus de la matière
et se dégager des contingences qui nous parasitent sans cesse, il faut prendre
de l’altitude pour atteindre un ailleurs ressenti comme libératoire. En fait, l’intellect mène au spirituel à condition d’en
sortir.
Un troisième critère est le lâcher prise, qui permet de se détacher de ce qui nous entoure au
quotidien pour atteindre à
une sorte de sérénité nonchalante.
Le fait d’être en attente nous met en
état de dépendance de ce que nous attendons. Si nous n’attendons rien, nous
sommes totalement libre et disponible pour nous occuper de nous-même.
Lâcher prise peut se
comprendre de plusieurs façons ; mais pour faire simple et bien définir
cette notion primordiale de la spiritualité, il faut avoir recours à son
contraire : le contrôle.
Lâcher prise, c’est
abandonner toute volonté de contrôle, toute vigilance chronique.
Il faut ouvrir les
vannes et se vider de tout ce qui nous envahit à longueur de temps : nos affects, nos
pulsions, nos émotions, nos mémoires, conscientes ou enfouies, qui nous
parasitent et nous oppressent.
Prendre conscience de ce fonctionnement routinier, qui nous
pilote à notre insu, en l’identifiant permet de le neutraliser. Vous devez être capable d’observer vos pensées sans
vous laisser entrainer par elles, en restant indifférent à leur présence. Progressivement
le processus même de la pensée va se raréfier, puis s’arrêter totalement.
En
devenant observateur neutre de vous-même, vous vous éveillerez au calme
intérieur qui vous permettra d’être présent en conscience et d’acquérir une
véritable lucidité spirituelle. Il ne sera plus question de réussir dans la vie
mais bien de réussir sa vie et de réaliser l’épanouissement de notre être.
"Tout le chemin de la vie, c'est
de passer de l'ignorance à la connaissance, de l'obscurité à la lumière, de
l'esclavage des sens à la liberté de l'esprit, de l'inaccompli à l'accompli, de
l'inconscience à la conscience, de la peur à l'amour.
Cette quête, c'est la plus belle
aventure qui soit : l'aventure intérieure de la sagesse. Pour cela, peu importe
que tu sois riche ou pauvre, humble ou puissant, petit ou grand. La sagesse est
offerte à tous. Elle se donne gratuitement. Il suffit juste de la désirer.
Et toute la vie t'apparaîtra comme ce
qu'elle est : un voyage initiatique.
Allons, mets-toi en marche et va vers
toi-même. Alors, l'univers te sourira."
Frédéric Lenoir -
L'Ame du Monde
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Le bloc-notes
mercredi 23 mai 2018
« Vanités » d’Antonio de Péréda
Allégorie de la Vanité
« Vanités »
d’Antonio de Péréda
Antonio de Pereda est un peintre espagnol né à Valladolid en 1599, mort à Madrid en 1669. Il vint très jeune à Madrid,
et ses dispositions pour la peinture le firent admettre dans l'atelier de
Pedro de las Cuevas. A dix-huit ans, le jeune artiste débutait par une Conception,
entourée d'une gloire d'anges, qui fut fort admirée, et que son
protecteur, le marquis Crescenzi, envoya à Rome au cardinal, son frère; à Rome
comme à Madrid, l'œuvre fut jugée belle, et Pereda regardé désormais comme un
peintre de grand avenir. Il obtint aussitôt la commande, pour le palais du Buen
Retiro, d'un grand tableau représentant le Marquis de Santa Cruz secourant Gênes
assiégée.
Puis ce fut l'amiral de
Castille, dont la galerie de tableaux était célèbre, qui demandait à Pereda une
peinture allégorique, « el Desengaño de la vida »,
aujourd'hui à l'Académie de San Fernando, et qui est regardée comme le
chef-d’œuvre de l'artiste. Elle nous montre un jeune et élégant gentilhomme,
endormi sur son fauteuil, au retour de quelque nuit d'orgie. Auprès de lui, sur
une table, c'est un amoncellement de pièces d'argent et d'or, de bijoux, de
colliers, d'armes magnifiques, et, au milieu de ces richesses et de tout ce que
convoite L'ambition humaine, se voit une tête de mort. Un rêve traverse le
sommeil du jeune débauché, et la vision qu'il a dans ce rêve se fait tangible;
un ange, l'ange de la Mort, lui apparaît, tenant dans ses mains une longue banderole où se lisent ces mots
fatidiques :
« Aeterne pungit, cito volat et occidit. »
("Il pique éternellement, il s'envole vite et détruit
tout.")
Le rêve du Chevalier
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