mercredi 19 juillet 2023

Champignon - Victor Hugo

Champignon (1850)

Photo (C) RMN-Grand Palais / Agence Bulloz

Paris, maison Victor Hugo

http://maisonsvictorhugo.paris.fr/

« Champignon vénéneux monumental avec une figure humaine qui transparaît en haut du pied. Ses dimensions gigantesques, totalement disproportionnées par rapport à la ville aperçue à l'arrière plan, lui confèrent un aspect irréel et monstrueux. »

« Tout songeur a en lui ce monde imaginaire. Cette cime du rêve est sous le crâne de tout poète comme la montagne sous le ciel. » 

Victor Hugo

« La création médiumnique est presque aussi ancienne que le mouvement spirite lui-même, dont on situe habituellement l'irruption en 1848 à Hydesville (États-Unis). En effet, très vite, pour retranscrire les messages de l'au-delà, les médiums vont produire des écrits et des dessins, mais ce sont deux artistes renommés qui vont les faire rentrer dans le champ de l'art ; à commencer par le plus célèbre d'entre eux : Victor Hugo. En effet, dès 1853, Hugo, alors en exil sur l'île de Jersey, est initié au spiritisme par une amie, Delphine de Girardin, et va s'y adonner avec ferveur deux années durant. Il ressortira de toutes ces séances un ensemble de textes poétiques ainsi que des croquis accompagnés d'inscriptions latines (aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale) qui, s'ils n'en sont pas moins troublants, restent assez succincts. En fait, avant et après cet épisode spirite, Hugo réalise des dessins hallucinatoires à partir de taches d'encre desquelles il fait ressortir des paysages et des figures qui rappellent la méthode d'Alexander Cozens et qui anticipent les expériences sur l'automatisme des peintres surréalistes comme Dali, Masson ou Max Ernst.

Ce type de recherche devient populaire au XIXème siècle, dans des jeux de société dont le test d’Hermann Rorschach qui en tirera des applications psychologiques fécondes vers 1920 (Psychodiagnostik). L'un des meilleurs représentants du genre est un poète-dessinateur souabe, Justinus Kerner, qui a réuni quelques-unes de ses expériences dans un volume intitulé Klecksographien, (dessins-taches), publié par son fils après sa mort, en 1890.»

Wikipédia 

« Victor Hugo, s'il n'était pas poète, serait un peintre de premier ordre. »

Théophile Gautier

«… la magnifique imagination qui coule dans les dessins de Victor Hugo, comme le mystère dans le ciel. »

Baudelaire

vendredi 16 juin 2023

Jean Deville - Prométhée enchaîné

 

Prométhée enchaîné - Un aigle dévore son foie, Vase à figures noires, vers 560 - 550 avant J.-C

Jean Deville

Jean Delville, artiste peintre symboliste belge, né en 1867 à Louvain et décédé en 1953 à Forest (Bruxelles).
Jean Delville était aussi poète, écrivain et théoricien de l’art, élève de Jean-François Portaels, il est d’abord peintre réaliste et expose pour la première fois au cercle L’Essor en 1885. Il publie ses premiers poèmes en 1888 (dans la revue La Wallonie). Il commence sa carrière par des dessins inspirés des opéras de Wagner, Parsifal notamment, en 1890.
Son œuvre est marquée par l’ésotérisme et un certain idéalisme philosophique et s’inscrit clairement dans la mouvance symboliste. Adepte de la Kabbale, disciple de Joséphin Péladan, il expose aux Salons de la Rose-Croix esthétique à partir de 1892.

 

Prométhée (1904-1907), Huile sur toile, Bruxelles, Université libre de Bruxelles.

«Conception nouvelle de la figure prométhéenne. Le feu qui, selon le mythe, est dérobé au Ciel, n’est pas le feu physique, mais celui de l’Intelligence dans l’Homme, symbolisée par l’étoile à cinq pointes. Conception ésotérique et symbolique de l’évolution mentale humaine à laquelle j’ai donné un caractère nettement pictural et plastique…»


Esquisse pour Prométhée, vers 1900, Encre de Chine et aquarelle sur papier. Collection particulière.

 


Esquisse pour Prométhée, vers 1902-1904, Encre de Chine sur papier, 16 x 12 cm. Collection particulière.


Etude pour Prométhée, 1904, Huile sur toile (?). Collection particulière.

 

 

Etude pour Prométhée, 1904, Huile sur toile. Collection particulière.

On peut penser que la signification ésotérique du mythe prométhéen est libératoire pour l’homme. Symboliquement, l’homme possède le feu sacré de la connaissance, mais il doit en prendre conscience, en son for intérieur, pour retrouver et activer l’étincelle divine qui l’anime, permettant son élévation psychique et spirituelle. La réussite est à ce prix.

« Oui, je sais mon origine ! Insatiable, telle la flamme,

Je me consume incandescent,

Lumière devient tout ce que je prends,

Charbon tout ce que je laisse ;

Flamme je suis assurément. »

Nietzche  

dimanche 14 mai 2023

Ainsi parlait Michael Newton

 

Michael Newton

Né à Los Angeles, Californie, le 9 décembre 1931
Mort à Grass Valley, Californie, le 22 septembre 2020

Michael Newton a étudié les sciences humaines à l'université : il possède un Master en Hypnothérapie et un Doctorat en psychologie.
Il a enseigné la psychologie dans des universités américaines, tout en donnant des consultations. Au cours de ses années d’études et de pratique, il s'est passionné pour le thème de la réincarnation, et a développé une technique de rappel des vies antérieures grâce à l’hypnose.
En particulier, il s’est intéressé à la manière dont ses patients sont morts et à leur passage vers leur vie actuelle.

 

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Souvenez vous que nous ne venons pas sur terre uniquement pour apprendre nos propres leçons, mais que nous avons également un rôle important à jouer dans la vie des personnes avec qui nous sommes en contact.

Au fur et à mesure que nous vieillissons, le spectre de la mort envahit de plus en plus notre champ de conscience. Même les personnes très religieuses craignent que la mort ne marque la fin de leur existence. Elle éveille en nous la peur du néant et de la brisure de nos liens avec notre famille et nos amis. Tous les buts que nous poursuivons sur Terre semblent bien futiles face à cet instant fatidique.

Selon mon expérience, ce qui arrive encore plus souvent est l’âme d’un bébé, mort prématurément, qui choisit les mêmes parents pour s’incarner dans leur prochain bébé. Ces projets, planifiés à l’avance par toutes les âmes qui participent à ces événements tragiques, sont un véritable labyrinthe d’éléments Karmiques. Récemment, j’ai eu un patient qui était mort prématurément à la suite d’une complication à la naissance de sa précédente vie. Quand je lui ai demandé pourquoi sa vie s’était terminée quelques jours seulement après sa naissance, il m’a répondu : « La leçon était pour mes parents, pas pour moi. »

Nous avons vu combien les âmes sont fatiguées à leur retour dans l’au-delà, à tel point d’ailleurs que plus d’une ne veut pas revenir sur terre. C’est encore plus flagrant lorsque les âmes n’ont pas atteint sur terre les objectifs qu’elles s’étaient fixés. Elles s’inquiètent donc à l’idée de quitter le monde spirituel régi par la connaissance de soi, la camaraderie et la compassion, pour un environnement où règnent l’incertitude et la peur causées par des humains agressifs et compétitifs.

Aussi bien le rationnel que l’irrationnel mènent à la même compréhension. Le chemin importe vraiment peu : la volonté d’y parvenir est en soi suffisante.

J’ai la conviction que les trois quarts des âmes incarnées aujourd’hui dans un corps humain en sont encore à l’aube de leur évolution. Je sais que cette affirmation est plutôt décourageante, parce que cela signifie que la grande majorité de la population n’est guère avancée dans son apprentissage. Et lorsque je constate l’incompréhension entre différentes cultures et la violence dans le monde, cela ne m’incite pas à changer d’opinion. Je crois cependant que le niveau de conscience de l’humanité s’améliore à chaque centenaire.

Mes sujets disent que les âmes mettent un terme à leur cycle de réincarnation une fois arrivées à maturité.

Ceux qui croient à l’existence de l’âme pensent en général qu’après la mort, elle se retrouve dans un même espace avec toutes les autres. C’est l’option d’un grand nombre de mes sujets avant leur hypnose. Il faut voir leur surprise, après leur réveil, à constater que chaque âme reste dans un lieu qui lui a été attribué. Au début de ma recherche sur la vie dans l’au-delà, j’ai été surpris d’entendre parler de l’existence de groupes de soutien pour les âmes. Je m’étais imaginé que les esprits se contentaient de flotter sans but après avoir quitté le plan terrestre.

En réalité, dans l’au-delà, l’appartenance à un groupe est déterminée par le niveau d’évolution de l’âme. Après la mort, le voyage d’une âme s’achève avec son arrivée dans l’espace réservé à son propre groupe. Ce scénario s’applique dans presque tous les cas, excepté pour une âme très jeune, ou pour une âme qui a subi l’isolement.

Nous avons oublié notre identité spirituelle, celle qui facilite, à un niveau conscient, l’union de l’âme et du cerveau humain.

La recherche de la sagesse intérieure est essentielle car à moins que nous ne trouvions une connaissance intérieure personnelle au-delà de ces doctrines institutionnelles développées par d’autres il y a longtemps, nous ne pouvons pas vraiment être sages quant à la façon de vivre nos vies aujourd’hui sur Terre.

Le prana n’est pas la respiration elle-même ni l’oxygène impliqué dans la respiration, mais l’énergie liée à la respiration. C’est une connexion à l’énergie de tous les êtres vivants en tant que force de vie universelle.

 

 


jeudi 20 avril 2023

L’amour humain

 

L’amour humain

« L’Amitié au sein d’un couple rappelle à l’un et à l’autre qu’il y a un temps pour s’unir et un temps pour la solitude, un temps pour partager et un temps pour faire silence, un temps pour l’étreinte et un temps pour le retour à soi.

Elle rappelle aussi que l’Intimité ne se réduit pas à la relation charnelle, qu’elle requiert le partage de l’Intériorité, le dialogue d’Âme à Âme, elle oriente et illumine une Étreinte qui, au lieu de se contenter d’une satisfaction sexuelle, témoigne de la Beauté, du Mystère et du Sacré des Êtres. Là, elle devient Amour. »

Jacqueline Kelen


Elan ou cheminement ?

Tout commence dans un jaillissement et se poursuit par une progression lente et régulière. 

Le rôle de la spiritualité en amour est capital, l'amour doit être spirituel faute de ne pas être. L’amour ne saurait se réduire au désir ou au plaisir, ce n’est pas un mode de consommation. Pour qu'un être gravisse les étapes et grandisse en maturité, il lui faut recourir à la spiritualité. 

Maîtriser le mental, soumettre l'ego, réguler les sensations et les émotions sont autant de paliers nécessaires à la réussite de la rencontre avec l'autre. L’amour véritable ne supporte pas le mensonge, toute tromperie ou trahison. Il ne s’érode pas s’il est sincère et authentique ; l’usure du temps, ou de la routine, n’a pas de prise sur lui. Il évolue et se transforme au fur et à mesure qu’il se spiritualise.

L’échec en amour correspond à une absence d’amour. Il n’y a pas de raison ou d’excuse quelconque pour justifier cet échec.

Avoir la volonté d'effacer le faux pour rétablir la vérité pourrait solutionner le problème récurent du mensonge à soi-même, conscient ou inconscient.

Il est impossible, sur le plan spirituel, de travestir la vérité pour satisfaire son ego.

Afin de ne pas devenir le simple figurant de sa propre existence, il peut être utile parfois de revenir en arrière pour retrouver et corriger l’erreur de façon à rétablir l’authenticité, et ce pour continuer d'aller de l'avant en paix et dans la sérénité.

D'ailleurs, réfléchir ne peut se faire sans se souvenir, sans faire appel à son vécu et à ses expériences. Ne faites pas l’économie de la vérité au profit de la tricherie, ce sera toujours en votre désavantage en fin de parcours.

L’amour humain authentique et réciproque est le couronnement d’une existence spirituelle. Il est très difficile à atteindre et nécessite une reconnaissance mutuelle de deux êtres en recherche d’éveil spirituel.

La difficulté vient du fait que nous faisons nos choix à l’intuition, sans trop savoir précisément ce que nous réserve, à terme, notre décision. En effet, presque plus personne n'a de philosophie de vie, ce qui nous prive de trouver un sens à notre existence et nous confronte à l’absurdité de vivre.

L’amour est la seule possibilité de jeter un pont sur l’abîme d’une vie vide de sens. Le véritable amour ne se cherche pas, c'est lui qui nous trouve quand nous sommes prêts. Et seulement quand nous sommes prêts à le recevoir.

Les carrefours aléatoires de l’incarnation sont là pour nous permettre d’aller à la découverte des multiples possibles qui s’offrent à nous. A chaque intersection, il nous appartient de faire un choix qui confère une orientation nouvelle dans notre trajectoire de vie, tout en éliminant, en même temps, les autres possibles qui ne sont pas validés.

Ainsi va le libre arbitre, notre pleine capacité à effectuer nos choix de vie.

Il est clair que la rencontre de l’âme sœur peut demander beaucoup de temps et d’efforts, parfois sans aucun résultat probant dans une incarnation. Il est vrai que le temps n’existe pas, sauf pour nous autres parachutés sur terre, ou ailleurs.

Heureux qui comme Ulysse connut Pénélope…

 

« L'amour n'est pas un sentiment. C'est la substance même de la création. »

Christiane Singer

“Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.”

Antoine de Saint-Exupéry

« Et, si vous me demandez maintenant ce qui me maintient en vie sur cette terre, je vous répondrai sans hésiter: l’amour. »

Imre Kertész

 (né le 9 novembre 1929 à Budapest et mort le 31 mars 2016, est un écrivain hongrois, survivant des camps de concentration)

dimanche 2 avril 2023

Roger Suraud, peintre philosophal

 



Roger Suraud, peintre philosophal

Roger SURAUD est né le 31 octobre 1938 à Saint Etienne, et décédé en juin 2016. Il avait pour père et grand-père des sculpteurs. Néanmoins, il s’est dirigé vers une formation d’architecte. Aussi, il a obtenu le premier prix d’architecture de l’Ecole des Beaux Arts  durant deux années consécutives. Il n’en demeure pas moins que Roger Suraud ne résistera pas à longtemps à l’appel de la peinture.

Il commencera à exposer ses toiles dans divers salons européens à partir de 1964. Chef de file incontesté de la peinture philosophale, Suraud fait partie des plus grand maîtres de son temps. Son œuvre, qui exprime le questionnement éternel de l’Homme par rapport à sa création, est une invitation au rêve et à la méditation. Puissantes et romantiques, ses peintures nous montrent l’Homme à travers son histoire; artistique, culturelle, et spirituelle. Suraud réécrit la civilisation, dans sa gloire et sa démesure.

 

"Des chevaux lancés au galop traversent des décors somptueux, théâtres bordés de balcons, rehaussés de sculptures baroques. Dans ces palais mordorés qui résonnent de l’écho des ses chevauchées sauvages surgissent, en filigrane, les images de Beethoven, Chopin, Wagner, Hugo, Rimbaud… Dans une vision surréaliste, menée à train d’enfer, ce maître de la mise en scène se laisse aller à la démesure, avec une écriture harmonieuse, et un équilibre, qui poussent au respect. Ces toiles sont une véritable symphonie picturale, construite comme une sonate, et rapide comme un allegro, que Roger Suraud est le seul, à pouvoir interpréter, avec un tel brio."


Héritage


Vision


Le maître du jeu


L'invitation au voyage

samedi 4 mars 2023

La voie de l’équilibre

 


La voie de l’équilibre


“La tendance la plus profonde de toute activité humaine est la marche vers l'équilibre.”

                                                         Jean Piaget

« Je sais pourquoi la voie du milieu n’est pas suivie : les hommes instruits la dépassent et les ignorants ne l’atteignent pas. Je sais pourquoi la voie du milieu n’est pas comprise : les hommes vertueux vont au-delà, et ceux qui sont sans valeur ne l’atteignent pas.

 Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu. »

Confucius

 

L’équilibre (du latin aequilibrium, de aequus « égal » et libra « balance, poids ») est le concept qui décrit les situations où les « forces » en présence sont égales, ou telles qu'aucune ne surpasse les autres.

On oppose régulièrement la réflexion à l'intuition, l'analyse à l'instinct, l'inné à l’acquis, le cerveau gauche au droit. Nous vivons dans une dimension où tout est double, et cette dualité devient à nos yeux la règle ; c’est juste ou c’est faux, c’est bien ou c’est mal, c’est noir ou blanc.

Et bien non justement, le plus souvent c’est le gris qui domine, issu d’une friction dynamique entre le clair et l’obscur, d’un mélange des genres que nous adoptons pour faire face à une situation donnée.

Nous oscillons régulièrement comme un pendule entre deux pôles, deux extrémités qui fixent nos limites ; la sagesse consiste toujours à rechercher la voie du juste milieu.
La soumission est renonciation et démission, la résistance est opposition et confrontation ; mais parfois la solution se situe entre les deux, la souplesse et l’intelligence ouvrant une troisième voie pragmatique, efficace et honorable. En toute chose il faut toujours chercher à savoir où se situe la vérité, où souffle le bon sens et quels moyens permettent de réussir sans se compromettre.

Accepter cette vérité permet de conserver le contrôle, de maîtriser son destin au lieu de subir sa destinée.

Cette manifestation du double nous est déjà enseignée par la théorie chinoise du Yin et du Yang, que l’on retrouve aussi dans les traditions anciennes hindoue, égyptienne et hébraïque. Elle définit qu’un sentiment d’harmonie est réalisable si le contraire est complété par le contradictoire pour donner un sens à sa vie.

On raconte que pendant que Bouddha était assis sous l’arbre de la bodhi, en cherchant l’éveil, deux musiciens discutaient au sujet du son qu’ils essayaient d’obtenir de leur instrument. Il se rapprocha pour entendre les musiciens. Le premier serrait les cordes et l’autre criait : « Pas trop serré parce que tu vas briser les cordes. ».

L’autre lui réplique : « Pas trop relâché parce que sinon aucun son ne va sortir. »

 Bouddha a perçu la sagesse contenue dans leur échange et a déclaré : «C’est ça ! C’est la clé … l’équilibre parfait ! ».

 Pas trop tendu, mais pas trop détendu non plus, pas trop haut mais pas trop bas non plus, etc.

La voie du milieu est la clé !

 

Tout se passe comme s’il fallait trouver la clé de l’unité au sein de la division pour la résoudre et atteindre la complétude, pour se réaliser au mieux et finaliser la construction de notre être.

Notre harmonie personnelle commence par notre propre capacité à trouver et maintenir le point d’équilibre entre toutes les forces qui sont en nous.  Pour contribuer à notre développement en tant qu’êtres humains, nous devons trouver ce point où l’émotionnel et le rationnel s’interpénètrent, où les tendances se mélangent sans s’exclure pour créer un espace de connaissance de soi, fondé sur l’acceptation  des antagonismes et l’élargissement de la personnalité au-delà des limites existantes.

L’authenticité inclut à la fois le positif et le négatif pour être vraiment soi-même, sincère et intègre, à la recherche de la vérité au lieu de jouer un rôle.

Essayons donc de travailler sur les énergies opposées pour instaurer un équilibre positif et harmonieux reposant toujours sur la recherche de la vérité qui, elle, est toujours unique, au-delà des dualités apparentes.

Vivre en son âme et conscience, mettre la raison au diapason du cœur et réciproquement, établir un dialogue intérieur permanent pour retrouver l’unité primordiale de l’être et réussir la fusion du Moi et du Soi.


Le point zéro

 


« L’heure est venue de retrouver notre pouvoir et d’en finir avec la polarisation inhérente à la dualité. Cette polarisation sous-entend que, si je crée à partir de la lumière seulement, je génère forcément une force négative ailleurs. Nous sommes parvenus à l’étape de notre évolution où nous devons intégrer ces deux polarités. Pour y arriver, nous devons cesser d’avoir un parti pris pour l’une ou l’autre polarité et aller au-delà de la polarité positive (la lumière) et de la polarité négative (la noirceur). La coexistence des polarités opposées est ce que j’appelle le Point Zéro. Le Point Zéro est une expérience magnétique dans laquelle nous choisissons d’accueillir simultanément les aspects négatifs et positifs de nos expériences.

En dehors de l’état d’amour au Point Zéro, nous sommes polarisés, que ce soit dans le bien ou le mal, dans la lumière ou la noirceur, etc. Or, que se passe-t-il lorsque nous accomplissons une tâche, un projet ou une activité dans cet état ? Nous créons en même temps son opposé. Bien sûr, nos actions polarisées peuvent nous conduire au résultat souhaité. Mais en y regardant de plus près, nous verrons que notre projet a exigé plus de temps, d’énergie et de stress que nécessaire. Il est possible aussi que le résultat final, bien que convenable, ne soit pas approprié à notre situation personnelle. Mais parce que ce projet est polarisé, et donc soumis à la loi de la rétroaction, il créera automatiquement sa contrepartie ou manifestation contraire au niveau énergétique.

Le seul moyen de sortir de ce cercle infernal consiste à accueillir les charges négatives, à les utiliser et à les intégrer pour qu’elles deviennent comme les pôles d’un aimant qui attirera dans notre vie tout ce dont nous avons besoin.

La clé consiste à voir cette expérience comme une expérience de laboratoire et à observer ce qui se passe quand vous choisissez intentionnellement d’être au Point Zéro. Tout à coup, la tension se dissout et une énergie inhabituelle mais harmonieuse jaillit en vous. Vous permettez simplement à vos deux émotions de coexister dans le même espace comme le font les deux pôles d’un aimant pour créer un champ magnétique. Vous ressentirez ce champ. Commandez le Point Zéro et attendez ! Le champ créé par la coexistence de deux forces opposées est la vibration du Point Zéro.

Kishori Aird – Extraits de « Essence »

 

Naturopathe canadienne professionnelle de formation, Kishori Aird est « une intuitive médicale » qui a vécu dans un ashram dès l’âge de 18 ans et a un long parcours spirituel derrière elle.

Devenue Maître de reiki, elle s’est spécialisée depuis 1990 dans la kinésiologie. Elle a perfectionné cette technique en collaborant avec des chiropraticiens et des naturopathes. Et depuis l'été 1997, elles entreprend des recherches sur l'ADN et sur les moyens par lesquels le reprogrammer et se le réapproprier.

Elle a notamment découvert que notre ADN possède un champ vibratoire et électromagnétique qui est sensible à nos intentions, et que, comme un ordinateur, il contient « des programmations par défaut » sur lesquelles ont peut agir par la pensée et que l'on peut modifier.

La reprogrammation consciente de notre ADN est, selon Kishori, l’une des clés de l’Ascension.

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« Place la bonté comme base de ta vie, la justice comme mesure, la sagesse comme limite, l’amour comme délectation et la vérité comme lumière. »

Peter Deunov

« La meilleure chose et la plus sûre consiste à maintenir un équilibre dans votre vie, de reconnaître les grandes forces autour de nous et en nous. Si vous pouvez faire cela et vivre de cette façon, vous êtes vraiment un homme sage. »

Euripide

 

 

jeudi 26 janvier 2023

Hommage Nervalien

 


Épitaphe

 

Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet,
Tour à tour amoureux insoucieux et tendre,
Tantôt sombre et rêveur comme un triste Clitandre.
Un jour il entendit qu'à sa porte on sonnait.

C'était la Mort ! Alors il la pria d'attendre
Qu'il eût posé le point à son dernier sonnet ;
Et puis sans s'émouvoir, il s'en alla s'étendre
Au fond du coffre froid où son corps frissonnait.

Il était paresseux, à ce que dit l'histoire,
Il laissait trop sécher l'encre dans l'écritoire.
Il voulait tout savoir mais il n'a rien connu.

Et quand vint le moment où, las de cette vie,
Un soir d'hiver, enfin l'âme lui fut ravie,
Il s'en alla disant : " Pourquoi suis-je venu ? "

 


Photographie de Nadar


« Ainsi ce doute éternel de l’immortalité de l’âme qui affecte les meilleurs esprits se trouvait résolu pour moi. Plus de mort, plus de tristesse, plus d’inquiétude. Ceux que j’aimais, parents, amis, me donnaient des signes certains de leur existence éternelle, et je n’étais plus séparé d’eux que par les heures du jour. J’attendais celles de la nuit dans une douce mélancolie. »

Aurélia


 

Rue de la Vieille Lanterne, à Paris

 

« Ma bonne et chère tante, dis à ton fils qu'il ne sait pas que tu es la meilleure des mères et des tantes. Quand j'aurai triomphé de tout, tu auras ta place dans mon Olympe, comme j'ai ma place dans ta maison. Ne m'attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche. »

 

Gérard Labrunie

(24 janvier 1855)

 

Le matin du 26 janvier 1855, il est retrouvé pendu, rue de la Vieille Lanterne, derrière le Châtelet. Il n'a pas de manteau. La veille, en soirée, le poète a emprunté sept sous pour manger. Paris disparaît sous la neige. Il fait moins 18 degrés.

 

Gravure de Gustave Doré 

« L'éternité profonde
Souriait dans vos yeux...
Flambeaux éteints du monde
Rallumez-vous aux cieux! »


Meurtre ou suicide ?

 

« Mon cher Monselet,

Je ne sais jusqu’à quel point il importe historiquement d’établir si le cher et doux Gérard de Nerval s’est ou a été pendu. Mais comme il n’est, d’autre part, vérité qui soit indifférente et que tu prends parti pour la seconde hypothèse, je crois que tu fais erreur, et je te soumets ce sur quoi je m’appuie.

Quelques-uns, partisans de la légende suicide – comme je le suis avec certitude absolue – ont mis cette mort sur le compte de la folie. Folie est vite dit. Mais d’abord qui de nous peut dire de son voisin : « Celui-là est fou ? »

D’autres ont cru devoir l’en défendre. Défendre de quoi ? Ne meurt pas fou qui veut, quand cette folie nous a laissé tomber du nuage, dont elle se garda toujours de descendre, l’Œuvre si original, personnel, qui commence par l’exquise églogue de Sylvie pour s’arrêter à l’imbroglio fantastique des Filles de feu.

Enfin, on a parle de la pauvreté de Gérard et de l’unique pièce de dix centimes trouvée sur lui. Le vrai motif n’est pas encore tout à fait là.

Si pauvre que fut en effet Gérard, il était fait à l’habitude de cette pauvreté qui lui tint compagnie fidèle toute sa vie, un jour excepté : fut-ce un jour ou une heure ? Et qui donc, ayant eu la grâce d’entrevoir seulement le charmant rêveur si bienveillant à tous, inoffensif même au mal, âme naïve de petit enfant et pourtant si énergiquement dévoué à ceux qu’il aimait, – qui oserait faire aux amis de Gérard si serrés autour de lui : Gautier, A. Dumas père, l’inépuisable hospitalier, Méry, de Stadler, qui le soigna comme une sœur de charité. Célestin Nanteuil, Hetzel, Bell, Asselineau, A. Houssaye et tant d’autres, l’offense de douter que le poète n’eût pas toujours à choisir entre ceux qui lui offraient la bourse, la table et le toit ?

Mais Gérard refusait toujours, et, vers la fin, plus opiniâtrement que jamais.

Il craignait de ne pas rendre. C’est là, crois-le bien, mon cher Monselet, qu’il faut chercher, parce que c’est là seulement que tu trouves.

Absolument incapable de production suivie et surtout de « fabrication » littéraire, Gérard, ne savait que couver son œuvre jusqu’à ce qu’il la jugeât vaillante pour l’essor, et il n’eût jamais eu à se tenir pour déshonoré d’avoir fait autrement parce que faire autrement lui était physiologiquement impossible. Dans ces conditions, il est plus que difficile au cerveau d’être toujours prêt à servir l’estomac à ses heures. À cette incapacité absolue de la production courante, il faut joindre encore l’innocence antique de Gérard, l’ignorance native et éternelle de ce qu’on nomme « la pratique, » en un mot la plus ferme incapacité devant le Réel, c’est-à-dire devant le combat de la vie moderne au jour le jour, autrement difficile et féroce au boulevard des Italiens et le long d’Oxford street que dans l’île la plus déserte des Feroë. Maintenant, à la fierté du poète, à son respect légitime de lui-même, si tu ajoutes l’insurmontable réserve, les délicatesses ultra-sensitives de l’homme né d’une certaine façon, du « gentleman » (ils sont tout aussi bien de roture), voilà notre Robinson condamné inexorablement à la mort par la faim.

Mais encore, comment ne tiendrions-nous pas compte, spécialement en cette fin finale, de la caractéristique dominante de Gérard de Nerval ? Celui qui fut l’écrivain impeccablement précis, celui qui vigoureusement traduisit à dix-huit ans, le Faust et que Gœthe déjà « respectait, » il était aussi et surtout celui que Janin avait appelé « le rêveur éveillé, » l’esprit flottant éperdument par les sphères du monde hyperphysique, l’illuminé toujours en quête du fantastique et respectueux des nécromanciens, vagabond du nuage, ivre-vivant d’imaginaire, et qui, de la plate-forme de la tour, eût sans hésiter posé le pied sur le vide n’ayant jamais rien soupçonné, ne croyant à rien de ce qui est en bas.

J’arrive aux faits.

Gérard était venu de très bon matin, la veille de sa mort, chez le meilleur de nous, notre regretté Charles Asselineau, alors rue de Savoie, et il lui avait demandé « sept sous » pour se rendre au cabinet de lecture où il avait sa coutume de travail.

Asselineau, voyant, par le froid très rigoureux de ce matin de janvier – 18 degrés, – le pauvre ami vêtu seulement de son petit habit noir et – symptomatique ! – sans le paletot marron qu’il portait en manteau, les manches tombantes, évidemment engagé de la veille, puisque nous le lui voyions l’avant-veille encore, Asselineau lui ouvrit aussitôt sa bourse. Gérard s’obstina à ne prendre que strictement les quelques centimes qu’il avait demandés. Il était visiblement préoccupé, soucieux même, lui, l’immatériel, d’une placidité si imperturbable toujours par sa vie d’insouciance inouïe et de personnel abandon.

Il dit « textuellement » à Charles :

« Je ne sais ce qui va m’arriver, mais je suis inquiet. Depuis plusieurs jours, je ne puis littéralement plus écrire une ligne. Je crains de ne pouvoir plus rien produire… Je veux, encore une fois, essayer aujourd’hui… »

Il alla essayer, en effet, car il resta une grande partie de la journée attablé au cabinet de lecture, et il est à croire que son esprit, frappé de cette préoccupation de stérilité, ne lui fournit cette fois rien encore ; les petits feuillets de copie raturés, qu’on trouva sur lui, avaient été écrits les jours précédents. Alors, insuffisamment vêtu, l’estomac à peu près vide, le cerveau grand ouvert aux chimères, il erra sans doute le soir et pendant cette nuit glaciale, s’exaltant à mesure dans l’isolement et le silence de cette marche au hasard par les ruelles sans nom, de la vieille cité, qu’il savait mieux que personne, voyant plus distinctement à chaque pas, dans la neige épaisse, le menaçant fantôme d’une vie désormais improductive et « sans dignité, » – entendant l’appel, – jusqu’à ce qu’il s’arrêtât court, pour en finir. Et ses doigts engourdis attachèrent le lacet à ce quatrième barreau…

Son corps était tiède encore lorsqu’au petit jour on le découvrit.

Le cordon avec lequel il se pendit était, non, comme tu le dis, un cordon de tablier, mais un bout de lacet de corset, blanc, avec son ferret en cuivre, qu’il nous tirait volontiers de sa poche depuis une huitaine de jours, nous assurant que c’était « la jarretière de Mme de Longueville, » et il nous la développait avec des précautions respectueuses… Ullum magnum ingenium sine mixtura dementiæ : saint Augustin avait peut-être raison ; mais qu’importe !…

Le hasard voulut que ce fût précisément un de nos anciens amis du collège Bourbon, le docteur Pau, mort il y a cinq ans, qui coupa le cordon. Pau se trouvait cette nuit-là chef du poste de la garde nationale à l’Hôtel de Ville. Il essaya, à plusieurs reprises, pendant près d’une heure, de pratiquer l’insufflation, et je n’ai pas été le seul à attribuer à cette tentative, poussée héroïquement à l’excès, l’effroyable ulcère buccal dont le brave Pau souffrit plusieurs années, et qui faillit nous l’enlever avant l’heure : que l’honneur tardif lui soit fait ! – Dans son rapport, le docteur Pau atteste l’absence absolue de toutes violences sur le corps, ecchymoses par contusion ou compression, et il affirme le suicide, indiscutable suivant lui. Nombre de fois, il revint avec moi sur ce triste souvenir, m’établissant à nouveau les gages de sa conviction.

Et qui eût eu intérêt à tuer cet inoffensif par excellence, cet innocent, ce pauvre parmi les pauvres ? Et encore, pour cette besogne par trop vaine, qui eût été précisément rechercher au fond des poches de Gérard la fameuse jarretière de Mme de Longueville ?

L’objection, la seule objection à laquelle peuvent s’attacher quelques esprits, n’est que spécieuse : Gérard avait dû relever les jarrets pour que ses pieds ne portassent plus et ainsi rester suspendu. Mais on sait dans quel nombre de cas la médecine légale a constaté cette même énergie de volonté chez les strangulés volontaires. Et, de fait, était-ce bien à terre que la Mort pouvait saisir cet esprit ailé ?

Aux constats de l’ordre physique affirmés par la science, réunis, mon cher Monselet, les appréciations et déductions morales, – plus motivées encore que, personnellement, il ne m’appartient ici de le dire, – la déposition sincère des deux amis qui eurent le plus de notre Gérard dans ses derniers jours, considère le caractère de l’homme dans sa vie tout entière, et, dans le même pieux souvenir de respect ému et d’infinie compassion, conclus avec nous que Gérard de Nerval s’est tué, et qu’il s’est tué par honneur !

Ne crois-tu pas cette fois la cause entendue ? »

 

Ton NADAR

Félix Tournachon, dit Nadar, né le 6 avril 1820, rue Saint-Honoré et mort le 20 mars 1910 dans la même ville, est un caricaturiste, écrivain, aéronaute et photographe français. Il publie à partir de 1854 une série de portraits photographiques de personnalités contemporaines.

 

« Était-il arrivé à ce triste lieu par hasard ? L’avait-il cherché ? La maîtresse d’un logis à la nuit, situé dans la rue, aurait dit, prétend-on, qu’elle avait entendu frapper à sa porte vers les trois heures du matin, et, quoique tous ses lits fussent occupés, qu’elle avait eu comme un regret de n’avoir pas ouvert. Était-ce vrai, était-ce lui ? » (Champfleury, Grandes Figures d’hier et d’aujourd’hui : Balzac, Gérard de Nerval, etc., Paris, 1861)

« C’était là, pendu avec un cordon de tablier dont les deux bouts se rejoignaient sur sa poitrine, les pieds presque touchant terre, qu’un des hôtes du garni, en sortant pour se rendre au travail, l’avait trouvé, lui, l’amant de la reine de Saba ! C’était à n’y pas croire, et cependant cela était ainsi : Gérard de Nerval s’est pendu, ou on l’avait pendu. » (Alfred Delvau, Gérard de Nerval, sa vie et ses œuvres, Paris, 1865)

Partout le même doute ! Partout la même incertitude !

Mais, selon moi, le plus de probabilités est pour le meurtre.

Je sais bien que Gérard de Nerval était fou, mais c’était un fou d’une espèce particulière, raisonnante. Il avait horreur de la mort, je ne saurais trop y insister ; il l’avait toujours eue. Par contre, il s’était fait un cercle de petits bonheurs, de petits voyages, de petites promenades, qui lui suffisaient depuis son retour d’Orient.

Pourquoi se serait-il tué ? Nadar croit en trouver la raison dans un sentiment tout à coup développé de sa dignité. Singulière manière d’affirmer sa dignité, que de la cracher avec sa vie dans une bouche d’égout ! Et du moment que nous reconnaissons en lui un esprit et un cœur tout faits de délicatesse, n’aurait-il pas craint d’affliger jusqu’à l’épouvante ses nombreux camarades ?

N’est-il pas plus sensé d’admettre qu’entré dans un bouge, et déjà sous l’empire de ses hallucinations, Gérard aurait été l’objet d’une chétive convoitise et d’un coup de main facile ?

Que devait peser le doux rêveur, sous l’étreinte d’un malfaiteur ?

À demi étourdi, il aura été transporté et accroché à la grille voisine. Le premier cordon venu (j’admets même qu’il ait été pris dans sa poche) aura fait l’affaire. On lui aura remis son chapeau sur la tête et on l’aura laissé là, où le froid l’aura suffoqué bientôt. De là, cette absence de souffrance sur les traits.

J’aime mieux cette version, pour la mémoire de l’être vagabond et aimant qui pouvait, s’adressant à son âme, dire comme Hégésippe Moreau :

De mes erreurs, toi, colombe endormie,

Tu n’as été complice ni témoin…

 

CH. MONSELET

Charles Monselet, né à Nantes le 30 avril 18251 et mort à Paris 9e le 19 mai 18882, est un écrivain, journaliste, romancier, poète et auteur dramatique français. Surnommé « le roi des gastronomes » par ses contemporains, il est, avec Grimod de la Reynière, le baron Brisse et Joseph Favre, l'un des premiers journalistes gastronomiques français.



Et, le surlendemain, Alexandre Dumas écrivit dans son journal le Mousquetaire :
 

« C’est là que, vendredi matin, à sept heures trois minutes, on a trouvé le corps de Gérard encore chaud et ayant son chapeau sur la tête.

L’agonie a été douce, puisque le chapeau n’est pas tombé. À moins toutefois que ce que nous croyons un acte de folie ne soit un crime ; que ce prétendu suicide ne soit un véritable assassinat. Ce lacet blanc, qui semble arraché à un tablier de femme, est étrange.

Ce chapeau, que les tressaillements de l’agonie ne font pas tomber de la tête de l’agonisant, est plus étrange encore. Le commissaire, M. Blanchet, est un homme d’une grande intelligence, et nous sommes sûr que, d’ici à quelques jours, il pourra répondre à notre question. »



 

« La muse est entrée dans mon cœur comme une déesse aux paroles dorées, elle s’en est échappée comme une pythie en jetant des cris de douleur. »