vendredi 14 avril 2017

L’architecture ésotérique de l’être


L’architecture ésotérique de l’être

Notre constitution subtile se construit sur une trinité secrète concernant les plans physique, psychique et spirituel et notamment les rapports qu’ils organisent entre leurs différents corps.
Nos champs énergétiques se transforment à mesure que notre conscience de leur existence se développe et que nous leur prêtons une attention régulière et profonde. Il est donc important de bien connaitre la nature de notre constitution ésotérique ainsi que les rôles de nos différents corps subtils.
A défaut, nous sombrons dans l’engourdissement quotidien qui interdit toute progression spirituelle et nous condamne à demeurer aveugle et impuissant, nous faisant perdre définitivement de vue le sens réel de notre vie.
Un peu de pédagogie donc, et pour commencer une leçon d’anatomie pour nous permettre de connaître les bases essentielles.

1.  Le corps :

- Le corps physique
Le corps est le temple de l'esprit. Le corps physique est le seul perceptible directement par nos sens. Il est essentiellement composé de carbone, d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, d’éléments minéraux et d’oligoéléments. Apparenté au règne minéral, ce socle physique dense est le véhicule qui permet à l’âme tout au long de son incarnation sur terre, d’agir et de réagir, de vivre des expériences, et de parfaire ainsi son évolution empirique.
Le mode action/réaction est le propre du fonctionnement de notre corps physique. Son carburant est électromagnétique ; il fonctionne à la piézo-électricité, régulant les échanges électriques des cellules de l’organisme. La piézoélectricité est une caractéristique qui consiste, pour un corps, à être capable de se polariser électriquement ou d'être déformé par un champ électrique. Ce phénomène a lieu grâce à une contrainte mécanique.
Des scientifiques ont démontré que les organismes vivants émettent de la lumière (biophotons) à très faible intensité. Tel un laser, l'ADN est à la fois la source et le lieu de stockage de ces photons. L'ensemble des biophotons de l'organisme constitue un champ cohérent porteur d'information, sous forme d'hologrammes, qui dirige les processus vitaux de l'organisme et maintient son intégrité. Grâce à ces rayonnements, les cellules communiquent entre elles et envoient des informations sur leur état énergétique et sanitaire. D'autres informations constituent un code génétique électromagnétique holographique qui assure et coordonne le développement de l'organisme.

-     Le corps éthérique 

Il est le reflet exact du corps physique sur le plan subtil. Ce corps est chargé de notre énergie vitale, celle qui se densifie pour former la matière.

Le corps éthérique  représente un champ électromagnétique qui recouvre et  protège le corps physique. Sa fonction est d'unifier et d’animer le corps physique.
Il est le transmetteur au corps physique des énergies venant de l’astral par le biais de réseaux subtils, les nadi, canaux énergétiques dans lesquels circule le « prâna » (ou Énergie Vitale) capté par les « chakras », véritables récepteurs énergétiques de l’organisme.
Il reproduit la forme du corps physique en le débordant de quelques centimètres. Il a été mis en évidence par l’effet Kirlian qui permet de révéler les auras.
Avant d’exister dans la matière toute forme physique doit se constituer sur le plan éthérique, c’est ce corps qui permet au corps physique de vivre.

2.  L’âme :
Elle est constituée par les corps astral et  mental. Tous deux disparaissent à la mort physique.
-         Le corps astral ou émotionnel
 C’est notre seconde enveloppe énergétique. Il est associé aux sentiments et aux émotions que nous éprouvons.

On l’appelle aussi corps des désirs, des émotions.
Il est le siège des sensations, des émotions, des traits de caractère.
Il est fait d’attirances et de répulsions engendrant toutes sortes de désirs et de peurs.
Les dérèglements sur le plan émotionnel vont créer des dérèglements au niveau du corps physique. Le corps astral influence le corps physique dirigeant l’homme vers la réalisation de ses désirs. Cette influence est tellement puissante que 90 % des maladies trouvent leur origine dans le corps astral et le corps éthérique. Cela signifie que les émotions, les désirs et les peurs qui nous habitent sont en capacité de nous rendre malade.

-         Le corps mental
 C’est le siège de la pensée, de l’imagination, du raisonnement, de l’inné et de l’acquis. Il est la transition entre le plan de matière et ceux de l’esprit.

Nos pensées, nos idées et nos connaissances rationnelles viennent de notre corps mental.
Sa véritable fonction est de capter les vérités universelles en provenance du plan spirituel pour les intégrer dans le mental rationnel afin de les adapter aux situations concrètes de la vie.
Ces connaissances élevées se manifestent alors sous forme d’intuition, de visions, de compréhensions instantanées.
Dans sa dimension inférieure, il se concrétise par des pensées linéaires du mental rationnel. Les informations viennent du corps physique et des sens mais sont déformées par le filtre du corps émotionnel. Le mental rationnel n’est pratiquement jamais neutre.
Avec le développement de l’être humain et la construction du corps mental, le corps astral va être de plus en plus influencé par les idées émanant de ce corps mental.
3.  L’Esprit :
L’Esprit est la volonté agissante qui cherche, par l’intermédiaire d’une Âme, à vivre des expériences dans un corps physique. L’Esprit fait partie d’une autre dimension que la Tradition appelle « au-delà ».
L’Esprit est immortel et immatériel; nous le partageons avec d'autres. C’est l’Âme qui est individuelle et représente la somme du vécu personnel. Au moment de la mort, les éléments de l’Âme qui ont une importance (pensées, émotions, actes) pour l’Esprit, allant dans le sens qu’il avait décidé d’expérimenter, se joignent à lui. L’Esprit contient toutes les mémoires accumulées au fil du temps, depuis la création de l’univers. Il est ce que la Tradition appelle « mémoire akashique ». Le support de l’information est la lumière.

-         Le corps causal
 Il porte l’empreinte de toutes les causes et les effets des événements de notre vie (de toutes nos vies…). C’est à ce niveau qu’intervient la notion du Karma.

Ce corps persiste au travers de nombreuses incarnations. Il est le réceptacle de toutes les expériences vécues au cours des vies antérieures.
Il s’agit du principe qui va commander toute réalisation sur le plan physique.
Nous ne sommes plus dans les émotions ou les idées, mais dans le principe qui va commander toute réalisation sur le plan physique.
Ce plan détermine ce qui nous arrive sur le plan physique, il est lié à la notion de karma. En accédant en conscience au plan causal nous allons pouvoir comprendre les évènements de notre vie et peut-être les transformer.

-         Le corps spirituel
C’est la conscience d’être unifié, en lien avec tout ce qui existe. Quand nous parvenons à ce point d’existence, nous sentons que nous sommes connectés à tout l’univers. Nous voyons la lumière et l’amour dans tout ce qui existe.

Le corps spirituel n'a aucun besoin, car il est un tout; il est déjà complet et parfait. Nous n'avons donc pas à le «nourrir» puisque seulement ce qui appartient au monde matériel a besoin de nourriture pour vivre. Notre tâche consiste donc à reprendre contact avec ce tout. Nous avons à nous rappeler son existence. C'est en augmentant notre niveau de conscience que cela est possible. Une personne peut largement évoluer au niveau du monde matériel, c'est-à-dire dans les domaines physique et psychologique, sans toutefois prendre conscience de la dimension spirituelle qui l'habite.

4.  Évolution spirituelle et harmonisation des trois « corps »

La réunion d’un corps, d’une âme et d’un esprit, caractérise les conditions de l’incarnation humaine terrestre. Il faut bien comprendre que c’est l’esprit qui s’incarne, c’est-à-dire qu’il partage pendant un certain temps la vie d’un corps physique sur notre planète. L’esprit peut s’incarner plusieurs fois dans des corps physiques différents et à des époques différentes, c’est ce que l’on appelle habituellement la « réincarnation ». C’est l’esprit qui choisit de s’incarner dans une forme physique particulière pour venir accomplir sur terre une « mission » spéciale en rapport avec don propre degré d’évolution.

« Soyez conscients, élevez votre taux vibratoire, montez sur la montagne.»
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Tout être humain possède un taux vibratoire définissant la fréquence d’énergie correspondante à son degré d’évolution spirituelle ; c’est la nature et le degré de son énergie qui caractérisent son taux vibratoire et qui se manifestent à travers le halo de lumière de l’aura qui rayonne autour de l’être.
Ce qui implique que nous nous pouvons le modifier et l’augmenter; c’est le but de l’évolution spirituelle. Toute l’humanité a vocation à élever sa vibration et à l’ajuster à celle de sa planète, laquelle évolue également en fonction des vibrations émises par les autres planètes de sa galaxie, et ainsi de suite à tous les niveaux de la création cosmique.





Le Mensonge Dans Lequel Nous Vivons (En Français)

samedi 8 avril 2017

mercredi 29 mars 2017

Ainsi parle Joël de Rosnay

Joël de Rosnay


« Nous sommes à la veille d’une mutation de l’espèce humaine.»
« Je crois que la spiritualité est l’un des plus grands accomplissements de la vie. La spiritualité a été trop longtemps associée à la religion. Pour moi, le grand mystère est l’unité de la nature, l’un des thèmes de mon prochain livre. Et dieu dans tout ça ? Je m’interroge sur la relation entre le Big Bang et le point Omega de Pierre Teilhard de Chardin qui pensait que la matérialité allait se transformer en spiritualité, en un « esprit pur » qui serait créé par tous les hommes au cours du temps. Ce qui m’intéresse, c’est ce qui se situe entre les deux : le temps. Qu’est-ce qui crée le temps ? En acquérant de l’information, les hommes créent de l’entropie, du désordre, mais « investissent » dans un « capital temps » qu’ils transmettent aux autres. Si l’on contracte le temps, le Big Bang et le point Omega se confondent. En d’autres termes, une explosion d’énergie peut être fusionnée avec une implosion d’esprit. Un instant d’une prodigieuse intensité peut devenir l’éternité… »
Extrait de « Surfer la vie », éditions Les Liens qui Libèrent
« Arrivé à un stade de ma vie et de mon expérience qui m’engage à prendre un certain recul, je voudrais témoigner dans ce livre d’un certain sentiment de spiritualité, qui a émergé de mes recherches pour comprendre l’ordre caché des choses et le sens secret de la nature. Ce sentiment est né d’un émerveillement et d’une révélation sur la simplicité des codes naturels qui conduisent au jaillissement, dans l’espace et dans le temps, de formes d’une extrême diversité et d’une grande beauté.
Je parle en effet de spiritualité et d’émerveillement, deux mots étranges pour un vulgarisateur scientifique. Mais je ne suis pas le premier à être émerveillé par l’unité et l’harmonie de la nature… Einstein, Spinoza, Pythagore ou encore Jacques Monod l’ont été avant moi. Lorsqu’on observe cette perfection, on ne peut que se demander ce qu’il y a derrière. On dirait que tout a été fait pour aboutir à cette harmonie. Pour beaucoup, la réponse à cette question est « Dieu ». Mais je ne suis pas dans une approche religieuse, du rite, du dogme. Néanmoins, comme mes amis Hubert Reeves et Yves Coppens, je m’interroge sur cette forme d’organisation inexpliquée qui pose question. Le scientifique que je suis avoue ne pas connaître la réponse. C’est un « mystère inexplicable, mais présent ». Dans mon livre, je fais référence à la tapisserie de la licorne. La plupart des gens ne voient que le résultat, sublime. Mais les scientifiques ou les philosophes vont voir derrière la tapisserie pour essayer d’interpréter les motifs. Je ressens un sentiment de spiritualité laïque, émergeant de l’unité, qui m’incite à donner du sens à ma vie et à transmettre. »
Extrait de  « Je cherche à comprendre… Les codes cachés de la nature » de Joël de Rosnay, éditions « Les liens qui libèrent »


lundi 6 mars 2017

"Le désespéré" de Gustave Courbet

Gustave Courbet
(1819-1877)


Le désespéré
(1844-1845)

Chef de file du mouvement du Réalisme en peinture, Gustave Courbet (1819-1877) affirmait souvent qu’il ne souhaitait peindre que ce que ses yeux pouvaient voir, rejetant ainsi avec un certain esprit provocateur le Romantisme dominant ainsi que les normes académiques encore en vigueur. Artiste indépendant, contestataire et prônant la représentation de la réalité crue, son influence fut déterminante sur la génération des Impressionnistes et des précurseurs du Cubisme. Innovateur, ses travaux marquèrent durablement son temps, en élisant comme sujets des thématiques sociales, décrivant la vie des petites gens ou le quotidien des artistes parisiens.



Le Désespéré est un des autoportraits les plus célèbres de l'artiste français peint vers 1845 (45 x 54cm) alors qu'il avait 25 ans. C'est probablement le tableau le plus singulier et le plus mystérieux de la série des autoportraits de jeunesse de Gustave Courbet. Dans "Le Désespéré" Courbet s’attache à représenter un personnage en proie à la détresse, avec une expression saisissante proche de la folie. La saisie de l'expression est très réaliste et frappante: Ses yeux sont écarquillés et égarés, ses narines dilatées, sa bouche entr’ouverte, ses bras déployés dans une posture dramatique prêt à s'arracher les cheveux, etc.
 On a l'impression que son visage va se projeter hors de la toile.


"Le peintre  se représente lui-même de face et peint son tableau uniquement avec des couleurs ternes. Le regard est la partie du tableau qui interpelle et qui fascine : il est lointain, le cercle blanc des yeux écarquillés en accentue l'effet et intrigue le spectateur. Tout autour de ce regard s'organisent les autres composantes du dessin pour insister sur ce mal-être, le front plissé indique la gravité du souci. Cette partie du visage, la plus éclairée,  comme son attitude, une main posée sur sa tête et l'autre appuyée sur sa tempe, renforce l'impression de profonde inquiétude..."

(d'après la page internet des étudiants en première L du lycée Joffre de Montpellier)


El desdichado

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

Gérard de Nerval


« … Je suis absolument perdu. Je suis même à l’agonie. J’ai un ramollissement du cerveau venu des lavages que j’ai faits avec de l’eau salée dans mes fosses nasales. Il s’est produit dans le cerveau une fermentation de sel et toutes les nuits mon cerveau me coule par le nez et la bouche en une pâte gluante. C’est la mort imminente et je suis fou ! Ma tête bat la campagne. Adieu ami vous ne me reverrez pas !… »

Dans la nuit du 1er janvier au 2 janvier 1892, il fait une tentative de suicide au pistolet. Il casse alors une vitre et tente de s’ouvrir la gorge. On l’interne à Paris le 8 janvier dans la clinique du docteur Émile Blanche, où il meurt de paralysie générale, le 6 Juillet.
Guy de Maupassant

dimanche 26 février 2017

Ainsi parle Laurent Gounelle



Le mental et l’ego

« …Le mental, c’est cette cogitation incessante de la pensée qui prend l’ascendant sur le cœur et le corps, au détriment de l’intuition, de l’instinct et de la conscience d’être… »

«…Quand vous êtes dans le mental, c’est un peu comme si vous n’habitiez plus votre corps, n’écoutiez plus votre cœur, ne ressentiez plus votre existence : vous interprétez la réalité, le plus souvent en la déformant, vous prêtez aux autres des intentions qui ne sont pas les leurs, vous projetez vos peurs, vos problèmes, vos doutes, vos attentes. Vous réfléchissez les événements au lieu de les vivre. Ces spiritualités orientales (taoïsme, bouddhisme, hindouisme) invitent à se libérer de l’emprise du mental, afin de ressentir les choses comme elles sont, dans l’instant présent, alors que le mental ne connaît que le passé et le futur…. »

« …Votre mental interprète l’événement qui arrive, ou la parole que quelqu’un prononce, en fonction de vos connaissances, de votre vécu personnel, de vos croyances et de vos convictions sur vous, les autres et le monde. Toutes ces choses émanent du passé. Et quand le présent vous fait ressentir de la peur, c’est que vous projetez mentalement dans un futur imaginaire vos interprétations issues du passé. Le mental nous coupe ainsi du présent… »

«… est-ce qu’il y aurait un lien, quelque part entre le mental et l’ego ?... L’ego est fondamentalement le fruit de la peur : peur de ne pas être assez, de ne pas avoir de valeur, notamment aux yeux des autres. Or les peurs infondées sont typiquement le produit d’un processus mental. Et ce sont aussi nos pensées qui nous amènent à nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : le mental pousse l’ego à endosser des rôles. Le mental cultive l’ego… »


« On appelle ego cette représentation que l’on a de soi-même, cette construction mentale autour de l’idée que l’on se fait de soi-même. Une fausse identité qui, d'une certaine façon, fait écran à notre vraie nature. Et pourtant, nous nous accrochons à elle et sommes prêts à tout pour la défendre. L’ego est un peu comme une partie de nous qui prendrait le pouvoir, s’exprimerait à notre place, verrait et entendrait à notre place, et surtout voudrait exister de plus en plus en nous. »


« L’ego est fondamentalement le fruit de la peur : peur de ne pas être assez, de ne pas avoir de valeur, notamment aux yeux des autres. Or les peurs infondées sont typiquement le produit d’un processus mental. Et ce sont aussi nos pensées qui nous amènent à nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : le mental pousse l’ego à endosser des rôles. Le mental cultive l’ego. »

« Le désir dans les spiritualités orientales renvoie à l’ego : c’est l’ego qui désire un objet, une promotion, plus d’argent ou je ne sais quoi encore. Parce qu’avec l’objet du désir, l’ego ambitionne toujours de se renforcer, se valoriser. A travers ce qu’on désire, on cherche inconsciemment à accroître notre identité ou plutôt notre sentiment d’identité. Il faut dire qu’on tend à être confus sur qui on est, donc on ne sait pas trop comment être plus soi-même. On désire alors des choses pour tenter d’exister un peu plus grâce à elles. Quand vous désirez un vêtement, une voiture ou n’importe quoi d’autre, vous croyez inconsciemment que ce vêtement, cette voiture va ajouter quelque chose à qui vous êtes, va vous rendre spécial, intéressant, va vous apporter de la valeur. Bref, va renforcer votre identité. C’est une illusion, bien sûr, et les spiritualités orientales comme le taoïsme, le bouddhisme ou l’hindouisme invitent à se libérer des désirs. »

 « Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »
Éditions Kero, 2016
Laurent Gounelle




dimanche 19 février 2017

La porte étroite

La porte étroite



« Innombrables sont nos voies et nos demeures incertaines. »
Saint John Perse

« Le frôlement de l’il y a, c’est l’horreur. »
Emmanuel Levinas

« Ne croyez pas que quand vous serez dans l'autre monde vous allez acquérir les qualités que vous n'avez pas su manifester dans celui-ci ! Si vous étiez méchant, déraisonnable et égoïste ici sur terre, vous le resterez là-bas aussi. Dans l'autre monde on ne s'améliore pas ; dans l'autre monde on vérifie seulement, on constate, on prend conscience de ses erreurs, de ses lacunes ou au contraire de ses actes justes et bons. C'est ici, sur la terre, que l'on s'instruit. Et si on n'a pas commencé à s'instruire ici, ce n'est pas de l'autre côté qu'on commencera à le faire. De l'autre côté, je le répète, on constate seulement, et on ne peut rien faire, on ne peut plus corriger quoi que ce soit. On voit, par exemple qu'on était jaloux, orgueilleux, coléreux, craintif, et on ne peut rien y changer. Pour changer quelque chose, il faut redescendre sur la terre et travailler à réparer toutes ses erreurs et à s'améliorer. »
  
Omraam Mikhaël Aïvanhov

On passe sa vie à ne pas y penser, ou du moins à faire comme si on n’y pensait pas.
C’est le divertissement, au sens pascalien du terme, qui nous gouverne, pour nous éviter ce face à face gênant avec soi-même, parfois insupportable.
Et puis, le temps passant, l’approche du terme augmente l’angoisse : ne sommes nous nés que pour la mort, cette disparition physique qui est conçue comme une véritable annihilation ?
Car c’est ainsi, il y a la mort comme point final de notre existence, et le frôlement du « il y a » nous inocule l’horreur, ce sentiment de peur panique, synonyme d’impuissance face à ce qui nous dépasse et qu’on ne peut identifier.

« Nous autres humains sur terre, nous sommes pris dans un terrible engrenage :
 la certitude de mourir sans  en connaître  ni le jour ni l'heure devient en nous  la source de toutes les incertitudes.
Malgré nos mille mesures visant à nous sécuriser, nous vivons sous la menace de maladies, d'accidents, de conflits meurtriers, de perte d'êtres chers.
D'où notre permanente angoisse.

François Cheng
"Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie"


Pourtant, a bien y regarder, notre vie constitue un labyrinthe dont la mort est l’issue libératoire, la fin d’une incarcération charnelle. Toutes les personnes ayant vécu des épisodes de mort provisoire (NDE) affirment avoir éprouvé un sentiment de libération totale et d’amour universel après leur décorporation, quelque chose de très fort et d’inédit difficile à traduire par des mots, notre vocabulaire étant inapte à cerner ce qu’il ne peut comprendre. Le relatif ne peut atteindre l’absolu.

 En réalité, la mort n’est qu’une ombre que la lumière dissipe. A condition de toujours rester, au cours de ce changement d’état, de cette mue, en quête de cette lumière subtile, qui nous permettra de continuer à assurer notre progression spirituelle. Le chemin ne s’arrête pas sur le plan de l’astral par où transitent les désincarnés après leur décès.
Bien au contraire, il faut être là plus vigilant que jamais pour ne pas succomber aux chants des sirènes et se perdre dans les pièges de l’illusion. Et le travail fait ici bas permettra de rester actif et positif sur les plans éthériques qui nous entourent.

« L’homme comprendra que la mort est un plan de vie inerte à l’intérieur duquel les âmes s’épanouissent dans la nonchalance spirituelle qui est une forme de nectar atmosphérique les maintenant dans le sommeil spirituel. Cet état est une condition de la vie au-delà du plan matériel permettant à l’âme de se mouvoir dans des atmosphères subtiles représentant la quintessence de la vie astrale. Cependant, ce n’est qu’au cours de l’incarnation que l’âme, à travers le plan mental de l’ego, prendra conscience d’elle-même et qu’elle cessera d’être un élément neutre dans l’évolution de son existence. »

Bernard de Montréal

Le travail spirituel doit se faire essentiellement ici et maintenant pour se poursuivre de l’autre côté du miroir. Sur terre, c’est notre action, notre empathie et notre intégrité qui doivent  nous aider à tracer une trajectoire correcte, déjà décidée avant de s’incarner, pour poursuivre notre avancement spirituel ; cette phase correspond aux travaux pratiques qui doivent permettre d’expérimenter notre projet de vie.
Mais c’est aussi une démarche volontaire et régulière de connaissance de soi, par l'introspection qui désigne l'action de « regarder à l'intérieur » de soi. 
L'introspection devient ainsi le chemin intérieur de toute démarche spirituelle, et nous en sommes le seul guide. A défaut d’introspection, pas de connaissance de soi, et donc pas de travail initiatique possible.

Arrivés de l’autre côté, c’est le temps des corrections, des réajustements avec la reprise de cours théoriques pour se remettre sur les bons rails, si tant est qu’on ait dévié quelque peu entre les prévisions et la réalisation de notre contrat de vie.
Le travail entre deux vies consiste en une prise de conscience des corrections à effectuer en fonction des erreurs commises lors de notre dernière existence et à préparer un retour en incarnation permettant de se donner la chance de réussir ce que nous n’avons pas su faire précédemment.
Dans le feu de l’action, nous n’avons pas toujours le recul nécessaire pour avoir une  analyse claire et lucide ; nous aurons alors une longue période de réflexion profonde et de compréhension objective où nous serons notre propre juge.

Il faut toujours apprendre de ses échecs et se construire dans ses succès, sans se laisser griser ; il n y a pas d’expérience inutile, même si elle n’apparait pas significative lorsqu’elle se déroule.

Dés lors,  pour les âmes ayant terminé leur formation sur les plans subtils,   l’incarnation, dans un nouveau corps physique et terrestre, est proposée assortie d’une nouvelle mission qui débute avec le parachutage dans la matière dense et le nouveau franchissement de la porte étroite de la naissance.

« L'Initiation est une ascèse qui apprend à l'homme à se débarrasser de ses faiblesses et de toutes ses tendances inférieures. On peut la comparer à l'orifice par lequel passe le serpent qui doit changer de peau.

 Le disciple est celui qui se prépare à passer par la porte étroite qui lui enlèvera sa vieille peau. Et au lieu de se troubler et d'avoir peur, il  doit se réjouir de devenir un homme nouveau avec des pensées, des sentiments, un comportement nouveaux, dignes d'un véritable fils, d'une véritable fille de Dieu.

Chacun de vous est appelé à passer par la porte étroite, et on peut dire qu’au cours de son existence l’homme passe par trois portes : celle de la naissance par laquelle passent tous les hommes, qu’ils soient bons ou mauvais. Ensuite, la porte de la mort, et là encore passent les bons et les mauvais. Mais la porte étroite, la porte de l’Initiation, seuls peuvent y passer ceux qui sont capables de grands sacrifices et renoncements. »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

« La mort n'est que le plus puissant acte de la vie ; car elle enfante une vie supérieure. »

Alphonse de Lamartine