jeudi 11 décembre 2008

Les amants insolites

Peinture de José Roosevelt "Le fruit défendu"

« Que les Anges des Cieux autrefois les conçurent dans les ventres charnels de nos femmes, épris de leur grande beauté, qui déçut leurs esprits : Voyez quelle puissance a la beauté des femmes. »

Pierre de Ronsard

Il existe un lien bien compliqué qui semble unir les enlèvements d’humains par de mystérieuses entités dites cosmiques, et l’histoire oubliée de l’humanité. Prenons un exemple : Le Livre des Secrets de Jean (Codex II-I).

De nombreux points portent à croire qu’il existe entre le Livre des Secrets de Jean et le Livre d’Hénoch rédigé en éthiopien et pieusement conservé, une troublante analogie. Hénoch raconte la chute des anges sur terre, séduits par la beauté des filles des hommes, puis leurs fornications avec elles, suivies de procréations. Ces amants insolites engendrèrent une sorte d’anormalité génétique chez les Géants, leurs fils. Les « Anges » révélèrent aux humains, les arts, les sciences, et des techniques avancées qui pervertirent la race humaine. Selon la version de Jean, Dieu envoya un déluge pour purifier la création de cette souillure. Prenons connaissance de la version, qui selon les exégètes contient un troublant double volet : « Le démiurge ourdit un complot avec ses Puissances ? Il dépêcha ses « anges » aux filles des hommes pour accaparer quelques unes d’entre elles et susciter une semence pour leur plaisir. Mais leur première tentative échoua, ce qui l’obligea à se réunir à nouveau entre eux et ourdir un nouveau complot : Ils créèrent un esprit travesti à la ressemblance de l’esprit qui était descendu, pour, grâce à lui corrompre les âmes, et les anges changèrent leur apparence, selon la ressemblance des époux des femmes, en remplissant ceux-ci d’esprit ténébreux qui avait présidé à leur propre mélange et les plongeant dans une perversité absolue.

Ces visiteurs venus d’Ailleurs apportèrent de l’or, de l’argent en présents, ainsi que des métaux de bronze et de fer. Et ils infligèrent de grands tourments aux hommes qui les avaient suivis, les faisant fourvoyer en de multiples errements. Et c’est ainsi que la création toute entière fut réduite à jamais en esclavage jusqu’à maintenant. Les fils des Ténèbres se multiplièrent parmi nous. Dans les procès de sorcellerie instruits par l’Inquisition, on découvre de nombreux récits évoquant des rapports charnels entre des hommes et des femmes de notre monde avec des incubes et des succubes. Il serait sans doute intéressant de donner à ces deux termes leurs véritables sens.

Un peu partout dans le monde, mais plus particulièrement aux Etats-Unis, depuis quelques années, de très nombreuses personnes prétendent avoir été violées par des entités extraterrestres. Leur récit de leurs aventures frappent les psychiatres qui se sont penchés sur ces cas, tous comme les spécialistes du renseignement qui les ont étudiés. Toutes les narrations sont identiques à quelques variantes près et quelque soit le lieu où ces agressions se sont déroulées, les décors, les actes et les manipulations dont les victimes ont été les sujets, se ressemblent et ne varient pas d’un iota dans leur déroulement.

Jacques Vallée, dans son livre Le Collège Invisible paru en 1975, a pour la première fois avancé l’hypothèse que nous serions manipulés par une force inconnue « force occulte » provenant d’une autre dimension. Ses buts seraient ténébreux et elle cacherait sa vraie nature.

Les témoignages actuels ne pouvant être à eux seuls décisifs, il nous certainement remonter aux sources de l’humanité pour en saisir ses stupéfiantes actions. De l’antiquité au Moyen Age et jusqu’à nos jours cette « présence invisible » s’est toujours manifestée. Même si les Rencontres du Troisième Type nous semblent absurdes, elles existent !
On trouve dans le Livre d’Enoch et le Livre Secret de Jean, trois grandes constances. La descente des « Anges » sur terre---Le commerce sexuel et la procréation—La révélation d’un certain nombre de connaissances.

Un exemple impressionnant nous est fourni dans les commentaires de la destruction de Sodome et Gomorrhe. Les populations dépravées des deux villes frappées par l’anathème divin, ne voulaient qu’une chose, retrouver l’héritage génétique reçu jadis sur les montagnes du Liban, des visiteurs venus rendre visite à Loth. Ces derniers comme tout un chacun avaient des problèmes à résoudre ! Se laver les pieds après une longue marche et l’obligation de se restaurer afin de reprendre quelques forces. Leur hôte leur fit déguster un petit veau au repas du soir. Drôles d’ « Anges ». Très gastronomes !

« Le Livre des Secrets de Jean » de Nag Hammadi, nous offre une variante : les anges ne se posent pas sur terre séduits par les filles de l’homme, mais ils sont envoyés en mission par leur chef, le démiurge. Celui-ci se sert de sa troupe angélique pour réaliser un dessein précis : tromper la race humaine dans le but de l’asservir, l’éloignant à jamais de la connaissance réelle. Le complot du démiurge et de ses complices s’articule en deux étapes bien distinctes. La première consiste dans une tromperie d’ordre sexuel, la seconde sans un mensonge d’ordre intellectuel : les anges révèlent aux hommes des connaissances perverses. Mais la principale mystification consiste à prendre l’apparence des époux des femmes pour coucher avec elles (et engendrer une progéniture bien dissimulée). Si nous acceptons cette thèse, nous pouvons admettre qu’une race extérieure se livre ici-bas à une guerre subversive d’un genre bien spécial. La clef du Livre Secret de Jean, c’est qu’on y accuse pas les femmes d’avoir tenté les anges par leurs séductions et leurs charmes, mais qu’en revanche ce sont les femmes qui ont été les victimes d’une violence sexuelle perpétrée sur elles par la ruse. Elles ont été abusées par des analogues frauduleux qui ont pris l’apparence de leurs maris.

Le texte précise :

« Ils prirent alors une forme humaine ( se matérialisèrent) et apparurent aux femmes alors qu’elles pensaient à leur époux . » Ce qui laisse entendre que ces curieux envoyés célestes étaient capables, soit de se métamorphoser par suggestion, soit de s’introduire dans un autre corps. Souvenons-nous que ce thème a été repris par Philon d’Alexandrie (in : question sur la Genèse 1-92). Ce dernier écrit « Il arrive souvent que les anges « imitent » la forme des hommes pour connaître les femmes et engendrer des Haïks— des Géants. »

Par contre, pour cet auteur, les anges ne veulent pas nuire aux hommes, mais améliorer leur existence. Ils sont capables non seulement de prendre la forme humaine, mais toutes celles qu’ils désirent dans de véritables transformations magiques. Les textes sacrés de la Bible nous affirment que la véritable tromperie de ces héloïms, fut d’amener à sur tout ce qui touche à la matière. Cette science conduisit tous les peuples de la terre à choisir une voie pernicieuse et mortelle. Nous sommes peut être aujourd’hui les victimes d’un accouplement d’êtres différents et d’une union contre nature.

Jean assure que l’homme est emprisonné par le temps, la matière et la chair. Il décrit un drame d’angoisse et de mort : le démiurge tint conseil avec ses autorités qui sont ses puissances et ils donnèrent naissance à l’abomination, au blasphème et aux grandes frayeurs, afin qu’on ne puisse pas connaître le Dieu qui est au-dessus. L’humain ordinaire est ainsi tenu dans la prison du corps et dans les œuvres de la terre.

L’inceste sacré :

L’histoire de l’Egypte antique nous révèle l’inceste sacré. Les familles royales constituaient une sorte de vase clos au sein duquel aucun étranger ne pénétrait. L’inceste visait à préserver un génétisme pur. Curieusement, nous constatons qu’une dégénérescence n’affligea les pharaons. Ramsès II en est le plus bel exemple.

Le mot « INCESTE » provient du latin castus, lequel mot est abusivement associé à la castration. En réalité IN CESTE veut dire Dans la Caste. Il est alors intéressant de noter le paradoxe : d’une part, l’interdiction théologique du « mélange » des castes (enchevêtrement du sang des races) ; d’autre part la différence que l’évolution se poursuit : système évolutif dans l’involution. Sur le plan secret, initiatique, la « désobéissance » prend une valeur transcendantale.

Cette volonté de ne pas souiller la race par croisement avec des étrangers, nous la retrouvons chez les Hébreux et les Gitans. Le refus de voir pénétrer dans leur lignée des anonymes, constituait très certainement une protection contre la pollution de leur race par des membres de cette civilisation extérieure dont nous venons de parler plus haut. Nous sommes persuadés que personne ne veut croire à une telle manipulation de l’humanité. Cependant, nous avons rencontré sur notre route, un peuple perdu au cœur de l’Afrique, dont la cosmogonie ne contredit en rien les révélations découvertes dans les documents de Nag Hammadi : les Dogons !

Publié par Guy Tarade et Christophe Villa-Mélé lesarchivesdusavoirperdu.over-blog.com/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire