mardi 12 novembre 2024

"Les quatre âges" selon Vieux Jade

 

21 mai 2011

Les Quatre Âges




La lecture du livre que consacre Paul-Georges Sansonetti à Hergé et au mythe polaire, conjuguée aux extraits de Guénon que publie Bouddhanar réactive ces mythes enfouis en moi, et dont j'avais plus ou moins perdu conscience.
 
Pour René Guénon, reprenant la doctrine des Quatre Âges (cinq avec le pralaya, la décomposition), le monde moderne est l'achèvement d'un cycle commencé en pleine lumière, et finissant en pleine déliquescence, dans l'inversion de toutes les valeurs.

 
C'est évidemment à l'opposé des doctrines darwinienne et teilhardienne, pour lesquels, sortis du bourbier, nous nous acheminons vers une sorte d'apothéose.
 
Voici précisément deux enseignements que Guénon tenait pour anti  Traditionnels, contre-initiatiques, c'est-à-dire sciemment donnés aux peuples pour les tromper.
 
Grosso modo, et même lorsqu'ils l'ignorent, on peut classer les "conspirationnistes" au nombre des résistants à l'anti-Tradition.
 
Car ne pas croire aux grossiers mensonges des medias et des chancelleries, aux poignées de main et sourires des politiques, aux slogans et à la publicité en général revient à soupçonner le monde d'être falsifié par un groupe ou un Principe.
 
Groupe, certes, qui rassemble les puissants de ce monde, et leurs empressés larbins, et Principe, que le Christ nommait : Prince  de ce monde, Père du mensonge.
 
Le terme "conspirationniste" est employé par les chiens de garde du système pour salir, ridiculiser et anéantir toute opposition.
 
Mais il existe bien une conspiration. Lorsque Marie Laforêt parlait d'une organisation internationale dont le budget représente 250 fois celui de la France, il est facile de la faire passer pour folle aux yeux des badauds rigolards.
 
Mais cette énorme affirmation relaie simplement une réalité que connaissent les "conspirationnistes". Un gigantesque pouvoir, comparable à une pieuvre par le nombre de ses réseaux tentaculaires et l'étreinte exercée sur tous les peuples et chaque individu, un gigantesque pouvoir est en train de finir le bouclage de la Terre.
 
L'Apocalypse de Jean l'a désigné sous la forme d'un dragon, et d'une bête à sept têtes.
 
Ce projet se pare des couleurs du temps, et des visages qui plaisent. Il emploie des mots qui flattent, pour des projets qui emportent l'adhésion. Par exemple, récemment, le pion qui a saisi les guides de la France propose d'utiliser l'argent saisi aux narcotraficants pour lutter contre le trafic de drogue. Merveilleuse idée, bien sûr. On ne peut qu'y souscrire.
 
Hélas, c'est oublier ou méconnaître le rôle prépondérant de la CIA, en particulier, et probablement de nombreux services secrets dans ce trafic prodigieusement rémunérateur.
 
C'est faire preuve de curieuses distractions.  Oublier également les petits (ou gros) trafics de l'OTAN, qui est l'un des tentacules de la Bête.
 
Lorsqu'on voit ce petit bonhomme chercher à redorer son image en vendant de la poudre de perlimpinpin d'une main, tout en tirant le rideau de l'autre sur la gangrène dont il est un rouage, on en vient nécessairement à considérer que quelque chose cloche.
 
Je ne ferai pas l'inventaire des milliers de meurtres de savants, de politiques, de personnalités ou d'inconnus qui ont imprudemment cherché à entraver ce règne obscur et dangereux, ou se sont simplement trouvés sur son chemin.
 
Il me semble parfaitement clair qu'un projet coordonné de contrôle total est en train de boucler notre existence. A ce titre, je revendique l'appellation "conspirationniste".
 
Toutefois, je ne me sens pas contraint à faire mien le désespoir qui anime nombre de conspirationnistes. Car j'adopte l'opinion de Guénon : l'ombre travaille pour la Lumière.
 
L'immonde cancer qui ronge l'humanité de ce temps se réjouit sans vergogne de ses triomphes, certes, et c'est profondément déprimant.
 
" La pire des punitions pour une âme est de vivre en des temps d’iniquité".  (Nicolas Bonnal)
 
Cependant, il n'est, ce temps, que la phase terminale d'un monde moribond, et le prélude nécessaire à ce que Guénon appelait : le Retour à l'Âge d'Or, et Tolkien : le Retour du Roi, qu'attendent toutes les Traditions, de l'Islam à l'Amérique centrale, de la Laponie à l'Azerbaïdjan, de l'Allemagne de Frédéric Barberousse à l'Angleterre d'Arthur et au Portugal de Sébastien.
  
Et que tous les hommes espèrent au fond de leur coeur, là où les ténèbres n'atteignent pas le germe enfoui de la Lumière Éternelle.

Vieux Jade 

 

mardi 15 octobre 2024

Au clair de la lune

 


Au clair de la lune 

L’hypothèse d’une action de la lune sur les êtres vivants est également un concept très ancien. Le médecin juif Maimonide (1204), le philosophe Francis Bacon (1616) l’avaient déjà envisagée, jusqu’à Charles Darwin (1872) qui écrivait : « L’homme est assujetti, comme les autres mammifères, à cette loi mystérieuse selon laquelle certains processus normaux, tels la naissance, le développement, la durée de certaines maladies, suivent une périodicité lunaire ». Question toujours d’actualité : la Lune agirait-elle sur les comportements humains directement par magnétisme, intensité lumineuse, ou par le poids des superstitions et des croyances intégrées dans la mémoire collective ?

Les qualités physiques de la Lune qui font que sans produire de lumière, elle reflète celle du soleil, ont contribué à forger un symbolisme dual : Soleil, actif, Père ; Lune, réceptif, Mère, qui n’a pas toujours été vu sous cet angle.


TRISTESSE DE LA LUNE

Ce soir, la Lune rêve avec plus de paresse ;

Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,

Qui, d’une main distraite et légère, caresse

Avant de s’endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,

Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,

Et promène ses yeux sur les visions blanches

Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,

Elle laisse filer une larme furtive,

Un poète pieux, ennemi du sommeil 

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,

Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,

Et la met dans son cœur loin des yeux du Soleil.

Charles Baudelaire 

Sebastian Pether (24 novembre 1793 – 14 mars 1844) était un peintre paysagiste anglais spécialisé dans la peinture au clair de lune, au coucher du soleil et à la lumière du feu. Son père Abraham Pether et son frère Henry Pether se sont également spécialisés dans les peintures au clair de lune, les trois étant connus sous le nom de « Moonlight Pethers ». L'œuvre de Sebastian avait tendance à avoir des tons verdâtres.  La majeure partie de son travail était gérée par des marchands d'art qui l'aidaient à vendre ses peintures, mais cela ne lui rapportait que peu de revenus pour subvenir aux besoins de sa grande famille de onze personnes. Pether est décédé à l'âge de 51 ans, laissant sa famille dépendante des abonnements levés après sa mort.


Une église gothique en ruine au bord d’une rivière au clair de lune


Scène de rivière au clair de lune avec ruines de château gothique et pécheur


Scène de rivière au clair de lune avec abbaye en ruine

 

Henry Pether - "Clair de Lune sur le Port de Southampton"


L'éruption du Vésuve - Abraham Pether

 

Un paysage et une scène fluviale - Abraham Pether (1756–1812)

 

Deux Hommes contemplant la lune

Caspar David Friedrich (date: c.1825 - c.1830)

 

« Notre-Dame de Paris au clair de lune »

(Œuvre du peintre hollandais Johan Barthold Jongkind, précurseur de l’impressionnisme)

jeudi 26 septembre 2024

La connaissance de soi

 

La connaissance de soi



« Nous pouvons ainsi grandir dans la connaissance de nous-mêmes tant psychologiquement que spirituellement.

L’auto-introspection peut être un premier pas pour clarifier nos valeurs, nos objectifs de vie, en étant sans cesse vigilants pour nous assurer que nos actes, nos paroles sont toujours en phase avec nos priorités de vie.

Nous pouvons nous inspirer de livres, de conférences, de podcasts, de vidéos désormais si facilement accessibles. La connaissance de soi amène de la clarté là où il y a de la confusion sur les véritables raisons qui dictent nos choix et nos décisions.

Dans la revue de vie, les personnes ne soulignent-elles pas que ce sont les motivations profondes de nos actions qui comptent le plus ? C’est une invitation à être cohérents avec nous-mêmes et avec les autres. Une invitation à ne pas « être à l’ouest », alors que nous aspirons à garder le cap que notre nord nous propose.

La connaissance de soi passe aussi par une quête spirituelle.

 La démarche psychologique n’est en rien antinomique avec une telle quête, les deux sont parfaitement complémentaires.

 Comme le disait le psychanalyste Carl G. Jung, «psychologie et spiritualité sont deux directions de notre psyché».

 La méditation trouve bien évidemment une place de choix dans cette quête intérieure. C’est, depuis des millénaires, le moyen privilégié d’exploration de la conscience. On peut par exemple commencer par la méditation de pleine conscience (qui ne sont que les premiers pas sur le chemin) pour tendre vers une méditation plus «authentique» où est restaurée la dimension spirituelle qui a été, à tort ou à raison, volontairement retirée de la méditation de pleine conscience.

La « véritable » méditation, quand elle est nourrie d’enseignements spirituels qui en expliquent les fondements, ouvre pleinement à la dimension de sagesse.

La connaissance de soi passe aussi par une communication intime et sacrée avec la nature, avec le vivant.

Cela fait jaillir en nous l'ardent désir de le protéger, de le préserver, d’en prendre soin, conscients que l’écologie extérieure est à l’image de l’écologie intérieure où on ne se laisse plus polluer par les négativités de l’existence.

En suivant ces voies de connaissance, il y a fort à parier que notre vie prendra un essor jusque-là méconnu, s’enrichira d’une manière que nous ne soupçonnons pas. Tout cela demande incontestablement des efforts. C’est sûrement plus facile de ne rien faire, de vivre sans se poser la moindre question, de ne se nourrir que de Netflix ou de chaînes d’info en continu.

Mais je garde toujours en mémoire les paroles désolées de certaines personnes en fin de vie que j’ai accompagnées : «J’ai perdu mon temps dans tant de choses inutiles... J’ai gaspillé ma vie, je n’en ai rien fait... et maintenant, je meurs... »

 Avez-vous envie d’avoir de tels regrets au seuil de votre mort ?

Si le jugement que nous porterons sur notre vie au moment de la quitter repose en partie sur ce que nous avons acquis en termes de connaissance de soi, des autres, du monde, ne serait-il pas important d’y consacrer dès maintenant un peu de notre temps, d’y investir un peu de notre énergie ? Pourquoi alors ne pas chercher à vivre le plus pleinement possible, avec enthousiasme et curiosité ?

La décision nous appartient. Personne ne peut la prendre à notre place. »

Christophe Fauré

 « Cette vie et au-delà : enquête sur la continuité de la conscience après la mort. »

Christophe Fauré est psychiatre libéral à Paris, et a exercé dans les unités de soins palliatifs de l’Hôpital Paul-Brousse à Villejuif et à la maison médicale Jeanne-Garnier à Paris. Il est spécialiste de l'accompagnement en fin de vie, du deuil et du travail de deuil des proches.

En décembre 1996, un de ses amis le fait rencontrer Lama Puntso, un lama directeur spirituel du monastère de l'école karma-kagyu du bouddhisme tibétain Dhagpo Kagyu Ling en Dordogne. Christophe Fauré y effectue une retraite de mai 2001 à mai 2003. Il étudie le bouddhisme et pratique la méditation depuis.

Son travail et ses ouvrages se centrent autour des « grands passages de la vie» ou des « ruptures » : celles de la maladie (Vivre ensemble la maladie d’un proche), de la fin de vie (Accompagner un proche en fin de vie), du deuil (Vivre le deuil au jour le jour, et Après le suicide d’un proche) et du couple (Le couple brisé ; Ensemble mais seuls ; Est-ce que tu m’aimes encore ?, essai autour de l'infidélité, et, en 2014 Comment t'aimer toi et tes enfants ?).

« Tu n’y verras clair qu’en regardant en toi. Qui regarde l’extérieur, rêve. Qui regarde en lui-même, s’éveille. »

Carl Gustav Jung

 

lundi 12 août 2024

Cohérence spirituelle

 

Cohérence spirituelle


 

Définition: 

Rapport étroit d'idées qui s'accordent entre elles, harmonie logique entre divers éléments d'un ensemble. Sur un plan spirituel, on peut parler d’une intrication se référant à des liens inextricables qui s’agrègent entre eux pour révéler un aspect méconnu. 

Mission :

Découvrir le point de cohérence de l'existence qui permet d'en comprendre le sens, d'en saisir le fil conducteur; c'est en quelque sorte comme partir en exploration, à la recherche de soi-même.

« Et c’est ainsi que vous pourrez apprendre à vous connaître vous-même, en vous révélant cette identité, secrète et intime, qui repose au fond de chacun de vous et qui n’attend que vous la découvriez pour se rendre accessible.

A partir de là, vous atteignez la phase opérative de votre recherche qui vous mettra en contact avec votre Soi supérieur, l’atome-étincelle d’esprit qui constitue votre singularité et votre exclusivité, qui perdure de toute éternité à travers toutes vos expériences vécues, ici ou là, au cours de nombreuses incarnations diverses et variées. Et l’enseignement vous sera donné pour que le disciple rejoigne le maître qu’il porte en lui, à son insu. » 

Réalisation :

Si tu ne te poses pas la question, tu n'auras jamais la réponse.

Si tu n'allumes pas la lumière, tu resteras toujours dans l'obscurité.

Si tu fais un pas vers eux, tes guides en feront deux vers toi.

Ouvre ton œil intérieur et tu verras.


Tout a commencé dés l’enfance.

 La ressouvenance

Aussi loin qu’il remonte, dans le paysage de sa mémoire, était ancrée cette certitude : il était venu, ici et maintenant, pour une raison bien précise et il fallait impérativement qu’il sache laquelle.

Car c’est cette ressouvenance qui confèrerait à toute sa vie son véritable sens, son fondement légitime. Il avait toujours eu, enfoui au fond de lui-même, la sensation que le secret qu’il recherchait ne pourrait être percé à jour qu’en remontant à la source, c’est-à-dire en explorant son passé. Oui, mais voilà, qu’il est difficile de rechercher ce qu’on ne connaît pas, sans avoir le moindre indice sur ce que l’on cherche. Pourtant une image le hantait toujours, celle des saumons, anguilles ou autres esturgeons qui remontaient fleuves et rivières, à contre courant, pour se reproduire et mourir épuisés. Il y avait dans cette recherche du retour à l’origine, il en était sûr, bien plus qu’un codage génétique, une véritable nécessité inscrite, plus forte que leur vie, une réponse définitive, nécessaire et suffisante à leur raison d’être. Ils en mouraient, mais à ce moment-là, ils savaient.

Il s’était très souvent demandé si les autres avaient ce même besoin existentiel de savoir qui ils sont et pourquoi ils sont là ; mais les rares fois où il avait tenté d’aborder ce problème avec certains, il avait rapidement constaté que cela n’était pas leur priorité du moment et que le regard posé sur lui semblait traduire l’inquiétude ou l’amusement. Fallait-il qu’il soit enfantin ou puéril, ou bien avait-il des problèmes d’équilibre mental ou psychique ?

Autant qu’il s’en souvienne, la première preuve tangible remontait à la petite enfance lorsqu’au cours d’une discussion de ses parents concernant la cérémonie de leur mariage, à l’église, il avait soudain déclaré, s’immisçant dans la conversation des adultes, qu’il y avait assisté, qu’il y était. Tout d’abord surpris, son père et sa mère furent bientôt interloqués devant la description précise des personnes et des lieux qu’il put en faire. Trois faits, notamment, étaient particulièrement surprenants : premièrement, le mariage avait été célébré non pas à l’autel principal, mais sur une petite chapelle latérale, située sur la gauche de l’église, ce qui était inhabituel ; deuxièmement, une jeune fille qui faisait la quête pendant la messe, avait trébuché et renversé en tombant la corbeille pleine de pièces de monnaie qui avait provoqué une cascade d’éclats sonores en rebondissant sur le dallage de marbre, au milieu de rire étouffés, venant troubler le silence solennel ; troisièmement, tous les témoignages ou descriptions qu’il en faisait correspondaient à une vue d’en haut, comme s’il avait assisté à la cérémonie, perché au niveau de la voute.

Et c’est comme ça que tout a commencé. Pour mes parents, j’étais un enfant à l’imagination débridée, un tantinet affabulateur ; pour moi, le coup d’envoi d’un match vital venait d’être donné…

 La rencontre

J’ai eu la chance de rencontrer un magnétiseur charismatique et de participer au groupe de travail qu’il animait pendant une dizaine d’années.

C’était en 1977, j’avais 29 ans et je fus initié à la méditation.

Ses conseils et son assistance me permirent de constituer une base solide et complète sur les plans physique, psychique et psychosomatique. 

Grace à ces acquis, j’ai pu avoir une vision, par clairvoyance, dont je garde un souvenir total.

 Première vision

C’était pendant la tiédeur calme et engourdissante de l’ensommeillement.

Les yeux mi-clos, le souffle lent et régulier, je sentais l’apaisement me gagner et le lâcher prise s’installer. C’est alors que, sur l’écran noir de mes paupières, je perçus un éclair de lumière, cru et rapide, à l’identique d’un flash, qui eut pour effet de capter mon attention. Ma vision intérieure scrutait le noir intense quand apparurent deux visages, penchés sur moi et qui me regardaient, sans bouger, immobiles, solennels et hiératiques. Avant même de pouvoir me fixer sur eux et comprendre ce qui se passait, je perçus, intuitivement, que leur présence n’était pas hostile; je ressentis même un sentiment de bienveillance qui éloigna de moi toute crainte, toute crispation.

Impassibles, ils continuaient de me regarder. Deux visages d’hommes, jeunes, figés, à la peau cuivrée, aux cheveux noirs et lisses, mi-longs, qui encadraient des traits fins et réguliers. Cette apparition, insolite et colorée, subite et inattendue, aurait dû me surprendre ou m’étonner; il n’en fût rien et bien que ne les connaissant pas, quelque chose au fond de moi me suggérait que je devais les reconnaître pour les avoir, ailleurs et autrefois, connus. Dans le même temps, je sus que j’étais en présence de deux prêtres atlantes, venus me prévenir que le temps des retrouvailles était maintenant venu. Le calme olympien dont je faisais preuve devant cet évènement qui dépassait mon entendement me confirma qu’il s’agissait bien d’un phénomène surnaturel qui constituait ma première expérience de ce type et qui devait avoir une signification bien précise qui, à ce moment-là, m’échappait totalement. La vision persista un temps suffisant pour me permettre de la mémoriser puis les deux visages disparurent comme ils étaient venus. Je trouvais le sommeil, immédiatement après, sans même avoir le temps de m’interroger sur ce qui venait de m’arriver. Une nouvelle vie commençait pour moi… 

Ma seule certitude était la réalité de ma perception; je ne dormais pas, donc je ne rêvais pas et j’étais convaincu que ce n’était pas une hallucination. Par conséquent, ce que je venais de voir existait et je devais maintenant tenter de saisir la signification de cette vision. Le lendemain matin, dés le réveil, une idée me traversa l’esprit, avec insistance: « Le temps est venu, le dormeur doit se réveiller. » 

Difficile de se situer ; je sais que je suis là, mais je ne me sens pas, je ne me vois pas. Je vois un paysage, que je ne connais pas et qui pourtant m’est familier. C’est une colline que je semble survoler ; elle est éclairée par un brasier qui l’illumine; en me rapprochant, je distingue un groupe de personnes rassemblées autour d’un prêtre. Il s’agit d’une cérémonie sacrée, je le sais, tout comme je sais que je suis aussi le prêtre en question ; je le vois de l’extérieur et en même temps, je suis à l’intérieur de lui. Nous sommes en Atlantide, il y a environ vingt mille ans. Tout se passe comme si je revivais une scène d’une vie antérieure, avec une intensité rare ; je ne rêve pas, je ne fabule pas, je vois et je suis. C’est cette authenticité, cette simultanéité de présence entre hier et aujourd’hui, qui sont stupéfiantes.

J’ai fait un voyage dans le passé, puissant et vertigineux, pour me retrouver et sans doute comprendre quelque chose dont le sens m’échappe, sans doute une étape décisive dans mon parcours existentiel.

Seulement voilà : si la scène est restée gravée en moi de façon indélébile, son sens m’a échappé et je ne sais plus pourquoi je suis venu, ou plutôt revenu. Le sommeil a repris le dessus, et le quotidien a repris ses droits. Pourtant, au fond de moi, j’ai toujours le souvenir très fort de cette vision, et je me demande toujours pourquoi ?

Je suis, par contre, convaincu que cet événement insolite est frappé du triple sceau sacré du vrai, du beau et du bien.

Message télépathique 

En juin 1995, j’entendis dans ma tête une voix calme et assurée me disant de prendre un pendule. Premier message télépathique, qui ne doit rien à la qualité de mon ouïe mais qui relève de la claire audience, véritable perception extrasensorielle.

C’est ainsi que débutèrent mes communications avec mes guides spirituels.

Transcommunications

Pouvoir communiquer avec mes guides spirituels a sans doute été l’étape la plus marquante de ma quête. Je me souviens très bien de mon état d’esprit à ce moment-là : sur l’instant, la stupéfaction. Puis très rapidement : doute et interrogations. Enfin, quelque temps après : crainte et appréhension.
Stupéfaction, car je découvrais le contact avec l’au-delà, tout surpris d’avoir un correspondant en ligne, à l’autre bout du fil.
Doute et interrogations, car après l’effet de surprise, l’analyse rationnelle aussitôt mise en place me soufflait de me méfier ; n’étais-je pas en pleine illusion dépressive. Une amie psychologue, interrogée, me rassura tout de suite en me disant que je présentais tous les symptômes du syndrome des personnalités multiples (je n’ai pas fait psycho, mais je crois que c’est un genre de psychose, donc pas curable) ; d’ailleurs depuis, je ne l’ai plus revue…
Crainte et appréhension, après avoir jugé de l’intérêt et du poids de ces communications, qu’elles cessent ou s’interrompent et que je reste seul, perdu dans la jungle urbaine.
C’était le 12 janvier 1995. Je venais d’encaisser un cancer et un divorce. J’étais cassé, au bout du rouleau.

Quand tout a commencé, il y a plus de trente ans, je ne savais pas du tout comment cela finirait. A vrai dire, je ne savais même pas ce qui venait de débuter.

 Deuxième vision

En mars 2001, lors d’un voyage d’agrément en Andorre, il m’a été donné de percevoir, par la vision éthérique, de façon tout à fait inattendue, la forme géométrique suivante.

Peu de temps après, je recevais cette communication télépathique  émanant de mes guides spirituels.

« Tu travailleras sur la superposition du rond sur le triangle et sur les couleurs des deux figures ; à partir de là, le canal s’ouvrira et les transmissions abonderont. »

Les différentes étapes franchies m’ont permis de mettre en cohérence le parcours de mon existence et d’en comprendre le sens.

C’est comme un puzzle réalisé à l’aveugle, sans modèle, et dont vous comprenez la configuration complète et le sens qui en découle lorsque vous posez la dernière pièce.

Alors la cohérence de l’existence se révèle et on comprend le sens de sa vie. A ce jour, j’ai partagé 98 communications avec mes guides spirituels Kori, Hanx et Ophoemon qui m’ont permis de découvrir les mondes immatériels qui nous entourent et de comprendre la règle du grand jeu.

Reste désormais à connaitre la fin de mon parcours terrestre et l’envol libérateur de l’esprit.

La cohérence spirituelle enclenche un long voyage vers un éveil spirituel intégral, en stimulant les facultés de clairvoyance et de connaissance extrasensorielle, dans l’équilibre harmonieux du corps et de l’esprit.

J’ai vécu une expérience intellectuelle et spirituelle qui a donné un sens définitif à ma vie, avec une progression par étapes permettant de se libérer des contraintes du monde physique.

Souvenez-vous.

La chenille sait-elle qu’elle doit rompre la chrysalide pour devenir

papillon ?

Et vous, savez-vous que vous devez vous libérer de l’emprise de la matière pour retrouver votre être spirituel ?

" Le but de notre existence consiste à activer et synchroniser tous ces outils qui permettent de réaliser progressivement notre vocation spirituelle : équilibrer le corps physique par une bonne hygiène de vie, pacifier le corps astral en maîtrisant les émotions, dominer le corps mental en dirigeant ses idées vers le bon, le beau, le vrai pour accéder au corps causal, antichambre du corps spirituel, par la pratique de l’intuition, voilà le secret de l’émancipation spirituelle de l’être.

 

Le parcours d’éveil personnel ne suit pas une ligne droite, mais procède par cercles concentriques. D’où cette impression lassante de repasser régulièrement aux mêmes endroits, de refaire toujours les mêmes étapes, sans jamais pouvoir franchir le palier à dépasser.

La difficulté de cette démarche vient du fait qu’elle relève d’une véritable alchimie spirituelle et non d’une approche logique et intellectuelle ; de là, une perte de nos repères habituels. Pour changer de cercle, et se rapprocher du cercle intérieur, il est impératif que le niveau de vibration du chercheur soit en phase avec celui du lieu à atteindre

A défaut, c’est « Tournez manèges »

 … sans jamais attraper le pompon ! "

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"On pourrait dire que notre désir d'absolu est une profonde nostalgie de 'retour à la maison' qui subsiste en nous à l'état latent, sans que nous n'en comprenions bien le sens."

Jean Klein

dimanche 14 juillet 2024

Ainsi parlait José-Maria de Heredia

 

Le lit


Qu’il soit encourtiné de brocart ou de serge,
Triste comme une tombe ou joyeux comme un nid,
C’est là que l’homme naît, se repose et s’unit,
Enfant, époux, vieillard, aïeule, femme ou vierge.

Funèbre ou nuptial, que l’eau sainte l’asperge
Sous le noir crucifix ou le rameau bénit,
C’est là que tout commence et là que tout finit,
De la première aurore au feu du dernier cierge.

Humble, rustique et clos, ou fier du pavillon
Triomphalement peint d’or et de vermillon,
Qu’il soit de chêne brut, de cyprès ou d’érable ;

Heureux qui peut dormir sans peur et sans remords
Dans le lit paternel, massif et vénérable,
Où tous les siens sont nés aussi bien qu’ils sont morts.

José-Maria de Heredia

« Les Trophées »