Vacuité des vacuités
Il faut savoir cultiver l’échec et faire preuve de patience, de calme et
de sérénité. Ce n’est pas toujours facile.
« Hâtez-vous lentement ; et, sans
perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez
votre ouvrage. »
Nicolas Boileau
Vision de
la nuit du 13 au 14 mars 2007 (vers 4 heures) :
Entre mes deux yeux
apparaît un trou coloré, couleur lunaire. Puis le mouvement s’installe, des
couleurs se mélangent et l’orifice se dilate. Avec un effet de zoom, j’entre et
vois apparaître trois personnages, en triangle, qui semblent être entrain de
discuter. Il me semble que les costumes ne correspondent pas à ceux de notre
époque. Je n’ai pas le temps d’analyser la vision qui se brouille
immédiatement. Mais c’est clair ; il s’agit bien d’une vision du troisième
œil, claire et précise, mais trop instantanée. Cet effet de zoom, rapide, en
perspective cavalière, avec une image parfaitement nette, est caractéristique
de ce type d’expérience. Quand pourrais-je bénéficier de la durée suffisante
nécessaire à la compréhension de la vision ?
Depuis quarante huit
heures, j’ai entrepris un travail de reprogrammation de mon ADN cellulaire, qui
m’est autorisé au titre de la guérison psychique ; je vais maintenant
régulièrement vérifier si cette expérience a réussi en surveillant mon
évolution. Si la réussite est là, les capacités de guérison et de rééquilibre
organique et énergétique devraient être au rendez-vous, à la fois sur les plans
physique et psychique.
J’avais déjà tenté
cette expérience sur l’ADN, il y a quelque temps, mais sans résultat probant.
Cette fois la nouveauté vient du fait que, lors de la magnétisation, mes doigts
étaient envahis de fourmillements et de pulsations significatifs de l’échange
d’énergie effectué. Et si l’énergie passe, elle doit provoquer une mutation des
champs magnétiques qu’elle alimente. Je serai rapidement fixé à ce sujet.
Si la réussite est là,
c’est un nouveau palier important, pour ne pas dire capital, de mon évolution spirituelle depuis
l’obtention de la troisième initiation de la transfiguration. Si
elle ne se manifeste pas, c’est que je ne suis pas encore prêt et que je dois
continuer à travailler.
Nuit du
14 au 15 mars 2007 :
Cette nuit je n’ai
aucun souvenir tangible de ce que j’ai pu faire, aucune vision ne s’est
manifestée non plus ; j’ai juste l’impression de m’être réveillé souvent
en cours de sommeil, mais je me suis levé bien reposé, pas comme certains
matins où je me réveille plus fatigué que la veille au soir.
Par contre rien de
significatif ou de particulier à noter sur le plan de l’évolution ou de la
reprogrammation énergétique. C’est sûr qu’il ne va pas se passer, chaque nuit,
quelque chose qui sort de l’ordinaire. Enfin, entre peu et trop, il y a sans
doute un équilibre à trouver, que je n’ai pas atteint. La nuit porte
conseil ; on verra ça demain…
Du 16 au
18 mars 2007 :
La nuit du 15 au 16 a été pénible ;
insomnie et fatigue. Les 16, 17 et 18, fièvre (38° le matin, 39° l’après-midi,
40° la nuit ; je me sens vidé, je ne dors pas ; grande et régulière
sudation nocturne. Tout à l’apparence d’une maladie du genre grippe, à cette
différence prés qu’il n’y a pas de maladie, ni inflammation, ni infection.
En fait, le système
immunitaire réagit à la modification des polarités électriques de l’organisme
qu’il ne comprend pas en organisant la résistance contre un agresseur inconnu.
C’est la première présomption de preuve tangible que l’opération de
reprogrammation de l’ADN cellulaire semble avoir fonctionné. A partir de
maintenant, je vais être à l’affût de tous les changements que je pourrais
remarquer.
Le 18, la fièvre a
intégralement disparu, ainsi que l’état de grande fatigue des ces derniers
jours. Mes guides m’avaient prévenu que l’expérience pouvait être
déstabilisante mais enrichissante.
26 mars
2007 :
Voilà une semaine déjà
et, à ma connaissance, rien n’a changé dans mon quotidien, que ce soit sur le
plan physique ou spirituel. Alors, échec ou effet différé ; je ne sais
plus à quel saint me vouer. Chaque fois que j’interroge, il m’est répondu qu’il
n’y a aucun problème, que l’opération est un succès. Oui mais ?
Qu’en pensent mes
guides ? Que peuvent-ils me suggérer à ce sujet ?
« Nous
te confirmons ce que nous t’avons déjà dit : l’opération de
reprogrammation cellulaire est un succès. Mais, comme d’habitude, tu veux aller
trop vite et tu t’emballes. Il faut toujours du temps pour que les choses
annoncées se réalisent. Un peu de patience donc et tu verras apparaître les
résultats promis. Continue de travailler à cet effet ; c’est toi qui crées
la dynamique qui doit te permettre de réussir dans ta démarche. Nous sommes à
tes côtés et nous t’aidons au mieux de nos possibilités. »
Et si tout cela
n’existait pas, si je construisais cette
autre dimension, si en fait je souffrais d’hypermnésie, c’est-à-dire du
contraire de l’amnésie, d’un véritable surdimensionnement de l’imagination,
d’une propension à développer un imaginaire ayant vocation à compenser et
remplacer une réalité, fade et décevante, dans laquelle je n’ai plus le désir,
ou la possibilité, de m’investir
A ce moment-là, mon
attitude relèverait de la
fuite. De la fuite en avant, impulsive et imprécise, émotive
et irresponsable, qui traduit davantage un fort besoin d’éviter ou de quitter
un contexte connu, jugé négatif ou menaçant, qu’une volonté de construire
quelque chose de nouveau, de positif, de libératoire. Cela relèverait plus de
l’évanouissement que de l’épanouissement, de l’illusion que de l’initiation. Si
cela était, je ne serais plus, si ce n’est un pion de plus, parmi tant
d’autres, gavé d’illusion, à nourrir la matrice de son énergie.
Pourtant, une
marionnette ne saura jamais que sa vie ne tient qu’à un fil ; et si jamais
elle le savait, elle ne serait plus une marionnette.
28 mars
2007 :
Vacuité des vacuités,
tout est vide en moi. Je ne comprends pas, j’ai l’impression de jouer à qui
perd gagne. J’étais pourtant persuadé que cette fois ça allait marcher… et bien
non. Rien de rien ; comme d’habitude. Je fais des ronds dans l’eau, sans
jamais troubler l’onde, dans une platitude absolue. Pourtant, ma démarche était
sensée, mon espoir intense et l’expérience motivante ; j’ai même eu le
ressenti d’une réaction physique dans les jours qui suivirent. Mais le temps
passe et rien ne vient confirmer cet espoir qui demeure vain pour l’heure. Il
faut que je remette mon ouvrage sur le métier, encore et encore, pour aboutir
et réussir.
Ils m’ont dit un
jour : « Quand tu penseras avoir tout perdu, alors tu auras
gagné. »
Ils m’ont dit et répété
qu’il fallait que je fasse preuve de patience, de calme et de sérénité.
Il faudrait donc que je
me change moi-même pour pouvoir changer les choses.
A-t-on déjà vu un feu
froid ou une eau sèche ?
Je me sens vide, sans
but, démobilisé. Pourquoi, après une vie de recherche spirituelle obstinée,
finir dans une impasse insensée. Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus,
comme un fusible qui a sauté, et l’étincelle ne passe plus. Pas d’étincelle et
plus de feu, plus de lumière, plus d’envol et plus d’éveil.
Il n’est pas nécessaire
de mettre en cause le contexte extérieur, les circonstances aggravantes qui
rendent l’existence plus difficile. Cela ressemble plutôt à une panne de
moteur ; le moteur vital a calé et n’arrive pas à redémarrer. La faute à
qui ? Bien sûr à moi seul.
« Paroles
vaines et inaction constante. Si panne il y a, elle ressemble plutôt à un
manque de carburant. Si le moteur vital est à l’arrêt, c’est parce que l’esprit
l’a déserté.
La
conscience spirituelle est en pause et plus rien n’avance. C’est l’immobilisme
paralysant, la stérilité étouffante de la vacuité. Il n’appartient qu’à toi d’y
mettre un terme, à condition de le vouloir.
C’est ton
ressenti actuel et nous n’avons pas à intervenir à ce sujet.
Par
contre, je peux t’assurer que de l’autre côté du miroir tu es totalement
différent, je veux dire confiant en toi, engagé et actif dans ta
mission. »
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Ta
volonté d’accéder à la clairvoyance.
« Tu te forces à essayer de faire de la concentration-méditation,
mais sans y croire et tu cultives l’échec parce que tu restes cantonné dans le
registre de la volonté. Alors que la procédure applicable pour réussir est la
suivante : demander mentalement que te sois accordée la clairvoyance, te
concentrer fortement mentalement pour que ta demande se programme, et tout
aussitôt s’interdire d’y penser, faire roue libre et lâcher prise définitivement
sur cette programmation. Et alors, elle se réalisera d’elle-même, sans effort,
tout naturellement, parce que ton attitude de souplesse et d’ouverture le lui
aura permis. Moins tu forces et plus tu avances. Moins tu cherches et plus tu
es réceptif. »
Communication avec Kori
(11) - 29/01/09
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« Pourquoi accomplir des désirs si cela ne doit
pas procurer une diminution de ceux-ci? Parce qu'on ne peut se rendre compte de
leur vanité qu'après avoir réellement tenté de leur donner ce qu'ils réclament.
Sinon, on reste persuadé que le bonheur dépend de l'accomplissement de telle ou
telle aspiration : « si » et « quand ». Comme le disait une célèbre vedette : «
L'argent ne fait pas le bonheur, mais je ne le sais vraiment que depuis que
j'en ai. » Derrière tous les désirs relatifs, il y a en effet un goût, une
recherche d'absolu : l'objet du désir, une fois conquis, n'est jamais assez
complet, jamais assez intense, jamais assez beau par rapport à cette demande
d'absolu immanente à l'être et que seul l'Absolu pourra satisfaire. Un jour
apparaît une nouvelle aspiration qui est d'être vraiment libre de toutes ces
attirances. En être libre devient encore plus important que de les combler et
vous êtes alors mûrs pour la mise en cause du fait même du désir, du jeu du
désir, et de son opposé, la peur. Ceci dit, je le répéterai comme un leitmotiv,
c'est une érosion progressive. Où en êtes-vous aujourd'hui et vers quoi est-ce
que vous allez? »
La Voie et ses
pièges -
Arnaud Desjardins
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Révéler la dimension du
sacré en soi est la seule voie qui soit libératoire pour l´être. Encore faut-il
pressentir sa présence pour se mettre à sa recherche.
Et pour ce faire on ne peut s´en remettre qu´à l´intuition, la seule qui
permette une saisie immédiate de ce qui nous dépasse.
" Tu dois être ton propre pionnier.
Le propre du pionnier, c'est de s'avancer seul au cœur de territoires
inconnus, là où il n'est jamais allé. Si, dans le courant de ton incarnation,
tu ne vas pas au-delà de toi-même pour découvrir qui tu es réellement, et bien
tu es venu pour rien et tu repartiras, une nouvelle fois, à la case départ,
avec un handicap de plus pour ton prochain parcours. Etre le
pionnier de soi-même ne nécessite pas d’avoir l’étoffe d’un trappeur ou d’un
héros, mais seulement d’être capable de se reconnaître et de savoir qu’est-ce
qu’on est venu faire dans sa vie actuelle. Il suffit donc de poser deux
questions à soi-même et portant sur soi-même :
• Qui suis-je ?
• Qu’est-ce que je fais là ?
A partir de là, c’est presque gagné."
"Et n’oublie pas que tu es le
tireur et que tu es la cible. Et que ce n’est pas la flèche qui va à la cible, mais la cible qui vient à elle quand le calme
de la concentration a envahi l’archer."
Mais que le chemin est long et fatigant…
« Tais-toi, et fais ton chemin. »
(Le chœur des guides)
Alibi semper
(Toujours ailleurs)