mardi 28 septembre 2021

Scission secrète

 


Scission secrète


La rupture avec le vieux monde

Depuis de nombreux siècles, la civilisation est un bricolage politique qui nous permet de survivre tant bien que mal tout en demeurant déconnectés de la source universelle. La théologie et la science sont des rafistolages qui donnent l'impression d'un ordre cohérent, mais ils découlent d'une erreur fondamentale : l'existence n'est pas la vraie vie.

Les humains s'acharnent à vouloir perpétuer un système anti-divin, comme s'il était le produit d'une évolution régulière, alors qu'il engendre la misère morale et matérielle. C'est là le progrès que l'on n'arrête pas ...

Nous ne croyons donc pas que les conditions planétaires s'amélioreront par enchantement, mais à travers les chutes successives que nous subissons dans cet âge sombre, il apparaîtra encore des opportunités de redressement. Pour que de nouvelles possibilités puissent émerger, il faut que l'actuelle civilisation s'achève. Sinon, nous renforcerons l'ancien mode de vie en essayant de l'améliorer. Cela peut être difficile à admettre pour notre mentalité éduquée à croire au progrès et à l'évolution.

Nous savons qu'un processus de décadence a mis fin aux civilisations antiques, mais nous manquons de recul pour admettre que notre civilisation suivra le même destin. L'ordre mondial étant planétaire, il est difficile de comprendre que cet ordre pourrait se dissoudre un jour pour faire place à quelque chose d’entièrement différent.

Il devait paraître tout aussi impossible aux égyptiens, aux grecs ou aux romains d'imaginer la fin de leur civilisation et l'apparition de la société du haut moyen âge. Or, depuis cette époque, nous voyons se succéder des périodes très différentes mais qui sont toutefois organiquement liées entre elles, ce qui donne l'apparence d'un mouvement évolutif qui ne pourra plus s'arrêter. Cette illusion d'optique devait également faire croire au citoyen romain que l'empire de Rome allait s'étendre et durer sans fin jusqu'à la fin des temps. Mais la fin est venue, et il en sera de même pour l'empire mondial dont les américains tiennent à présent le flambeau. Quand le vent contraire commencera à tourner, tout pourra se précipiter, d'autant plus brutalement que la nature meurtrie se vengera de l’empire technologique.

Maintenant, les forces les plus rétrogrades sont à l'œuvre pour maintenir l'édifice en place grâce à des leurres technologiques et à un contrôle implacable de l'humanité. De plus, certaines hiérarchies spirituelles qui orientent politiquement l’évolution de l'humanité, résistent à un changement qui leur serait fatal, et ces lobbies se sont alliés avec les puissances obscures pour établir un ordre mondial centralisé.

En effet, il sera impossible aux masses de résister à la tentation d'invoquer un sauveur mondial « l'Antéchrist » et elles acclameront celui qui leur promettra la« sécurité et la paix». C'est pourquoi, cette époque est celle d'un «jugement », un test à l'échelle mondiale pour sélectionner les justes et qui ne sont pas prêts à sacrifier la Vérité pour du confort.

Parallèlement à l'écroulement de l'ancien système qui résistera avec l'énergie du désespoir, on assistera à l'émergence de petits foyers de civilisations isolés, qui entreront en résonance avec les rayonnements de l'ère du Verseau.

Les rayonnements du Verseau

La purification de la planète a commencé sur les hautes dimensions invisibles sous l'effet des ondes cosmiques qui véhiculent de nouvelles informations vibratoires. Il est urgent de s'harmoniser avec ces forces de régénération, ou bien alors, elles accompliront leur travail malgré nous et contre nous. La mauvaise assimilation de ces rayonnements est cause des maladies modernes. Les anciennes habitudes sont attaquées avec pour résultat une intensification de la tension nerveuse et le durcissement de nos traits de caractère les plus déplaisants. Individuellement ou collectivement, c'est un temps d'épreuves, et c'est pourquoi la psychose de sécurité et le désir d'une paix anesthésiante sont aussi répandues.

Durant cette phase de test, des pionniers émergent sur la surface de la Terre. Ils ne peuvent pas encore comprendre ce qui les attend, mais ils ne veulent plus du vieux monde et de ses maîtres visibles et invisibles.

Les pionniers de l'ère nouvelle devront affronter une nouvelle tâche. Il s'agira au début d'une activité modeste comme planter des graines pour l'avenir.

L'ancien ordre des choses est bousculé de fond en comble par les rayonnements très puissants de l'ère du Verseau. La loi divine empêche l'humanité de se recroqueviller sur elle-même, en l'aidant à desserrer l'étreinte des forces spirituelles rétrogrades.

Les humains qui entreront dans le nouveau courant seront libérés de leurs chaînes, mais les autres vont devoir descendre de niveau. Il y aura une rupture entre les deux groupes humains qui se détachent l'un de l'autre en sens contraire : l'un recherchant l'union avec l'univers supérieur, et l'autre devenant robotique afin de se maintenir dans la matière.

Ceux qui aspirent à une réelle mutation spirituelle vont se reconnaître et se rejoindre pour établir les bases d'une civilisation qui leur convient, en tournant le dos au monde ordinaire. Cela implique l'expérimentation de nouvelles formes de vie sociales et communautaires, car un être n'existe qu'en relation avec d'autres. L'individualisme devra être dépassé.

Les pionniers de la nouvelle ère

Positivement parlant, en quoi consistera la mission des pionniers qui ont conscience des possibilités révolutionnaires offertes par les nouveaux rayonnements cosmiques ?

Sur la base de leur intuition et de leur désir d'une nouvelle ère énergétique, ce qui n'a rien à voir avec le Nouvel Âge décadent, et par le rejet de l'ordre ancien, ils se regrouperont par affinité, au sein de petites unités communautaires. Ces unités formeront des lentilles où une nouvelle énergie pourra s'emmagasiner et s'enflammer pour de multiples usages. L'énergie libre qu'on nommait "le Vril" à la fin du 19e siècle ne peut trouver d'application avant d'être captée par une communauté où l'individualisme et l'égocentrisme sont absents.

Joël LaBruyère

Extrait du livre

 Undercover 

mercredi 15 septembre 2021

Ainsi parlait Bergson

 

« La conscience nous apparaît comme une force qui s'inscrirait dans la matière pour s'emparer d'elle et la tourner à son profit. »

Sur la vie intérieure

« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience, phrase semée de virgu­les, mais nulle part coupée par des points.

Et je crois par conséquent aussi que notre passé tout entier est là, subconscient — je veux dire présent à nous de telle manière que notre conscience, pour en avoir la révélation, n’ait pas besoin de sortir d’elle-même ni de rien s’adjoindre d’étranger : elle n’a, pour apercevoir distinctement tout ce qu’elle renferme ou plutôt tout ce qu’elle est, qu’à écarter un obstacle, à soulever un voile.

Heureux obstacle, d’ailleurs ! Voile infiniment précieux ! C’est le cerveau qui nous rend le service de maintenir notre attention fixée sur la vie ; et la vie, elle, regarde en avant ; elle ne se retourne en arrière que dans la mesure où le passé peut l’aider à éclairer et à préparer l’avenir. Vivre, pour l’esprit, c’est essentiellement se concentrer sur l’acte à accomplir.

C’est donc s’insérer dans les choses par l’intermédiaire d’un  méca­nisme qui extraira de la conscience tout ce qui est utilisable pour l’action, quitte à obscurcir la plus grande partie du reste.

Tel est le rôle du cerveau dans l’opération de la mémoire : il ne sert pas à conserver le passé, mais à le masquer d’abord, puis à en laisser transparaître ce qui est pratiquement utile.

Et tel est aussi le rôle du cerveau vis-à-vis de l’esprit en général. Dégageant de l’esprit ce qui est extériorisable en mouvement, insérant l’esprit dans ce cadre moteur, il l’amène à limiter le plus souvent sa vision, mais aussi à rendre son action efficace.

C’est dire que l’esprit déborde le cerveau de toutes parts, et que l’activité cérébrale ne répond qu’à une infime partie de l’activité mentale. »

Henri Bergson - L'énergie spirituelle