jeudi 8 décembre 2022

L’expérience spirituelle

 

L’expérience spirituelle



« Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine. »

Pierre Teilhard de Chardin

« Pour l'homme en chemin, tout commence par une expérience ! »

K.G. Dürckheim

On nomme expérience la somme des connaissances personnelles accumulées par un individu durant sa vie. En matière spirituelle, il faut entrer en soi pour connaître et apprendre à se connaître.


Notre vie est la résultante de nos expériences vécues.
Pour faire des expériences personnelles, il faut prendre le risque de se différencier des moutons de Panurge qui constituent l´immense majorité de l’humanité.
Les suiveurs ne seront jamais des éclaireurs, pire ils ne connaîtront jamais le chemin de l’éveil spirituel. Les beni- oui-oui sont condamnés d’avance, car il faut savoir dire non pour pouvoir s’émanciper.

Il faut avoir le courage et la lucidité de dire Je et d’enclencher une action pour réaliser une volonté.

Par exemple, dans le cadre professionnel, on doit refuser d’exécuter un ordre illégal, quitte à perdre son poste. Combien sont-ils capables de le faire ?

Sur le plan financier, bien mal acquis ne profite jamais, dit-on ; aussi doit-on bannir l’argent sale pour rester propre en soi-même.

Autre exemple, mettre en doute le discours institutionnel. Je doute de l’intégrité des hommes politiques qui ne sont que les rouages de la matrice.


Pour découvrir la Vérité et atteindre la Liberté qui en découle, il faut toujours remettre en cause les apparences pour dévoiler la vérité derrière.

L’éthique apporte la confiance en soi nécessaire à l’efficacité mais ce n’est souvent perceptible que sur le long terme.

Ne pas se décourager et continuer d’aller de l’avant…

Je doute, donc je suis.

Au risque d´être traité de complotiste...
Soit.

Ne pas prendre les vessies pour des lanternes ;

mieux vaut complotiste que confiné masqué, ou con tout court.

«Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans sa vie, se défaire de toutes opinions que l'on a reçues, et reconstruire à nouveau et dès le fondement le système de ses connaissances.

René Descartes


Aigle Bleu est de nationalité canadienne d'ascendance Algonquin, Pawnee, Abénaquis et Française. Né en avril 1954 à Prince Albert, Saskatchewan, Canada, il déménage au Québec avec sa famille en 1967 et y habite depuis. Ses bureaux sont situés à Wendake, réserve Premières Nations près de Québec, QC, Canada.

La pratique spirituelle

« Dans notre vision de l’être humain, la pratique spirituelle est ce qui définit l’homme. Un être humain sans pratique spirituelle, ce n’est pas un être humain, c’est un être inférieur aux animaux, aux plantes, qui eux, ont une pratique spirituelle ; ils font toujours la volonté du Créateur, ils ne dévient pas de la voie que le Créateur a inscrite en eux par les instructions originelles.

L’homme a cette possibilité de choisir de marcher sur une voie qui n’est pas bonne, c’est pour cela qu’il doit discipliner son esprit pour faire le bon choix, et cette discipline, nous l’appelons pratique spirituelle. Beaucoup de gens, ou bien n’ont pas de pratique spirituelle, ou en ont qui ne sont pas efficaces, qui sont basées sur des croyances. Nous n’avons jamais fonctionné avec des croyances, c’est la connaissance qui est importante. Quand on sait quelque chose, on est inébranlable, alors qu’on peut toujours perdre la foi.

Je commence toujours mes conférences par ces mots : « Ne croyez rien de ce que je vous dis, vérifiez, vérifiez… »

C’est pourquoi la pratique spirituelle est essentielle, parce qu’il faut faire l’expérience. Un de mes Maîtres disait : « Ne me parle pas d’une philosophie qui n’enseigne pas comment faire pousser le maïs. » Il voulait dire qu’il faut que cela puisse être mis en pratique dans le quotidien. Ta spiritualité doit être appliquée dans le travail, dans ta relation à l’autre, dans ta façon de faire l’amour, dans tout, sans quoi ce n’est pas une philosophie holistique.

La spiritualité doit donner des réponses dans ta vie, alors tu sais qu’elle est vraie et elle devient une connaissance.

La première chose qui manque ici, c’est cette connaissance qui naît de la pratique.

La deuxième chose qui manque, c’est le courage de l’appliquer. Les gens ont peur. Quand ils réalisent à quel point on a détruit la planète, à quel point on est dans l’erreur, la somme de travail à faire les décourage complètement. La culpabilité, pour y revenir, fige tout, plus rien ne bouge, tu ne sais plus quoi faire, c’est comme si tout ton être était inadéquat.

Mais nous sommes tous parfaits, nous sommes des images du divin. Une fois qu’on a vu, qu’on a compris, il faut avoir le courage d’avancer. Dans nos cultures, le courage était enseigné. » 

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Le courage est sans doute ce qui manque le plus aux moutons, ces « suiveurs », qui s’en remettent à l’opinion générale, formatée par des media aux ordres, sans chercher à se forger un sens critique propre.

Les dormeurs doivent se réveiller pour exister, ou se condamner à disparaître.

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La soumission

 « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des hommes. L'idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, l'on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l'éducation, pour la ramener à une forme d'insertion professionnelle. Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l'accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l'information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. »

Aldous Huxley – «  Le Meilleur des Mondes »


 " La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information."

Albert Einstein

“Il y a trois chemins qui mènent à la sagesse : l’imitation, qui est le plus simple ; la réflexion, qui est le plus noble ; et l’expérience, qui est le plus amer." 

Confucius

« C'est en expérimentant ma parole que vous comprendrez qu'elle est vraie, ce n'est pas en l'écoutant. En écoutant vous pouvez la contredire de n'importe quelle manière. Vous pouvez ajouter ce que vous pensez, votre accord ou votre désaccord. Mais EXPÉRIMENTEZ dès demain et vous verrez si ma parole est juste. C'est ce que je vous propose.

Tout ce qui vous est dit, que ce soit par moi ou par d'autres guides, des plus petits aux plus grands, ne doit jamais être accepté par vous comme un dogme, comme une vérité ou comme un mystère, comme une énigme que l'on peut contredire, contrecarrer et sur laquelle on peut discuter et discutailler.

Même si vous n'êtes pas convaincu par la chose, ou au contraire même si vous êtes déjà convaincu avant d'en faire votre sagesse, il faut l'expérimenter, car il n’y a que comme cela que la chose dite va pouvoir devenir votre sagesse. Il n'existe aucun autre moyen que l'expérience. »

Pastor

Pastor est un guide spirituel qui n'est pas incarné dans un corps physique. Pendant neuf ans (1985-1994) il a transmis à un petit public de la région franco-suisse des réponses incroyablement lumineuses et accessible à des questions de fond, par l’intermédiaire d’une jeune femme à qui il a donné le nom initiatique d’Omnia.

 

dimanche 30 octobre 2022

Ainsi parlait Lucian Blaga

 

“Après avoir découvert que la vie n’a aucun sens, il ne nous reste rien d’autre à faire que de lui donner un sens.”

Lucian Blaga - Pierres pour mon monument

Lucian Blaga, poète roumain, né le 9 mai 1895, mort le 6 mai 1961. Philosophe, théologien et poète, Voilà cent vingt ans naissait Lucian Blaga. Poète, dramaturge, philosophe. Avant tout poète, le plus grand poète roumain du XXe siècle, l’une des grandes voix européennes..

 

Autoportrait

Lucian Blaga est muet comme un cygne.
Dans sa patrie la neige de l'être tient lieu de mots.
Son âme est en quête, quête muette et séculaire,
depuis toujours, jusqu'à l'ultime frontière.

Il va cherchant l'eau où boit l'arc-en-ciel.
Il va cherchant l'eau où l'arc-en-ciel
boit sa beauté et son néant.
 

La grande traversée

Le soleil au zénith tient la balance du jour.

Le ciel se donne aux eaux d’en bas.

En passant, les bestiaux aux yeux sages

regardent sans épouvante leur image dans les rivières.

Les feuillages profonds referment leur voûte

sur une longue et ancienne histoire.

 

Rien n’aspire à être autrement.

Seul mon sang crie à travers les forêts

après sa lointaine enfance,

comme un vieux cerf

à la recherche de sa biche perdue dans la mort.

 

Peut-être a-t-elle péri sous les rochers,

la terre l’a peut-être engloutie.

J’attends en vain de ses nouvelles,

seules les grottes résonnent,

et les ruisseaux demandent à couler en profondeur.

 

Sang muet,

oh si seulement les bruits se taisaient, comme on entendrait

les pas de la biche à travers la mort.

J’avance hésitant sur mon chemin –

et comme l’assassin qui bâillonne

un cri vaincu,

je ferme avec mes poings toutes les sources

pour qu’elles se taisent à jamais,

à jamais. 

(L’étoile la plus triste ; traduit du roumain par Sanda Stolojan)


Le secret de l’initié  (1924)

Dernier jour. Homme, c’est vrai :

De tout ce qui a été,

Rien n’a changé.

En haut, tourne le même ciel,

En bas, s’étend la même terre.

Mais un chant a surgi, au large,

Profond et mystérieux, au large.

On dirait que, dans les profondeurs, les cercueils

Ont cédé et que s’en sont envolés

Vers le ciel d’innombrables alouettes.

Homme, le jour du jugement

Est pareil à tout autre jour.

Fais plier tes genoux,

Tords-toi les mains,

Ouvre les yeux, étonne-toi.

Homme, je t’en dirais bien davantage,

Mais c’est en vain…

D’ailleurs, des étoiles se lèvent

Et me font signe de me taire.

Et me font signe de me taire.

 

Dans la grande traversée (1924) – Traduit par Philippe Loubière


Un homme se penche 

Je me penche :

suis-je au-dessus de la mer

ou bien sur la margelle d’une pauvre pensée ?

 – Je ne sais. 

Mon âme roule jusqu’au fond

telle une bague qui glisse

du doigt émacié par la maladie.

Viens, ô fin ! répands ta cendre sur toutes choses.

Il n’y a plus d’appel pour m’étourdir,

ni de chemin qu’il me tarde de parcourir.

Viens, ô fin.

 

Accoudé une fois encore

à ras de terre je me soulève,

l’oreille à l’écoute.

Il me semble entendre au loin

une eau frappant un rivage.

Autrement rien, rien,

rien.

L’étoile la plus triste; traduit par Sanda Stolojan

 

J’attends ma nuit profonde

Dans la voûte étoilée, là nage mon regard -

mais je sais que je porte aussi moi en mon âme

de multiples étoiles

et des voies lactées innombrables,

splendeurs des ténèbres.

Mais je ne les vois pas,

j’ai trop de soleil en moi

et je ne peux les voir.

J’attends que mon jour se couche

et que mon horizon ferme ses paupières,

j’attends ma nuit profonde, nuit et douleur,

que dans mon ciel tout s’obscurcisse

et qu’alors en moi se lèvent des étoiles,

mes étoiles,

que je n’ai encore

jamais vues.

(Dans le grand passage)


Aux lecteurs

Ici c’est ma maison. Au-delà le soleil et le jardin avec ses ruches.

Vous passez sur la route, regardant au travers des grilles de ma porte

attendant que je parle.

 - Par où commencer?

Croyez-moi, croyez-moi,

on peut parler de tout et de n’importe quoi:

du sort, du serpent du bien,

des archanges qui labourent avec leur charrue

les jardins des hommes,

du ciel vers lequel nous nous dressons,

de la haine et de la chute, des tristesses et des crucifixions,

et, avant tout, de la grande traversée.

 

Mais les mots ne sont que les larmes de ceux qui auraient tant voulu

pleurer, mais n’ont pas pu.

Combien amère est toute parole

c’est pourquoi, laissez-moi

marcher en silence parmi vous,

et venir à votre rencontre les yeux fermés.

vendredi 14 octobre 2022

Réincarnation


 Réincarnation

« Tout comme l’on jette les vêtements usagés pour en revêtir de neufs,

Ainsi l’âme incarnée jette-t-elle les corps usés pour en revêtir de nouveaux » ? 

Bhagavad Gitâ

« Le temps ne paraît long qu'à nous. Aux yeux de Dieu, il n'existe pas. Nos siècles ne comptent pas dans l'éternité, et nous sommes vivants et agissants avec Dieu dans l'éternité, car nous mourons pour renaître et progresser. Chaque existence est la récompense ou le châtiment de celle qui l'a précédée. Chaque vertu amasse pour notre prochaine réapparition sur la terre un trésor de dédommagement et de force nouvelle. » 

George Sand 

« Je regarde avec stupéfaction les penseurs chrétiens qui osent croire en Dieu, sans admettre la réincarnation. C'est croire à la cime, tout en refusant la base. Ils trahissent la pensée du Christ, ils obscurcissent l'univers. Plutôt le néant que les folies théologiques ! Mais le dilemme ne s'impose pas. Entre le gouffre de la mort totale et l'abîme de l'enfer éternel, s'élève en essor d'arc-en-ciel, le pont de la transmigration des âmes. »

François Brousse : Les Mystères de la Mort

 

 

J.L. Siemons souligne fort bien la succession morts-gestations-renaissances qui marque le destin du soi-ego :

« — le Soi-Ego — notre individualité permanente — est le héros central et le bénéficiaire de tout le drame posthume ;

— les instruments (physique et psychique) qu’il a employés sur terre lui étant devenus désormais inutiles pour vivre les phases clefs de son expérience, il les rejettera l’un après l’autre, selon un programme naturel et précis ;

— chacun de ces rejets constitue une sorte de mort, suivie d’une naissance à un autre état de conscience, après une période d’attente nécessaire au changement de niveau ;

— ce temps de transition correspond à une gestation : pour s’adapter à un nouveau mode d’expérience (ou de vibration), l’instrument qui va servir de base à la conscience doit être élaboré et accordé à ce type de vibration ;

— à chaque grande phase, un tri s’opère entre l’essentiel et ce qui lui servait de gangue, l’important qui mérite d’être conservé étant transféré par l’Ego au niveau supérieur, et l’accessoire sans valeur étant abandonné sur le plan correspondant, pour être décomposé et recyclé de quelque manière.

Au bout de toutes ces métamorphoses alchimiques, il ne restera plus rien de la personnalité, dans la structure qu’elle avait sur terre : tout ce qui était vivifiant en elle, et homogène à la nature spirituelle du Soi, lui aura été soutiré, le reste éliminé. Le Soi-Ego pourra dès lors affronter une nouvelle incarnation, sans s’encombrer du personnage précédent qu’il a animé. »

 

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L’auteur en vient alors à définir six étapes-clefs de ce devenir :

la mort physique qui dégage le corps astral ; la transition de la vie physique à la vie astrale ; la vie astrale, où s’opère l’OEuvre au noir pour reprendre le langage de l’alchimie, suivie d’une seconde mort ;

la transition de la vie astrale à la vie spirituelle que prolonge l’OEuvre au blanc : c’est le paradis chrétien, le svarga hindou, le sukhâvati bouddhiste, le devachan tibétain ;

une troisième mort advient alors qui permet la transition de la vie spirituelle à la vie physique et qui aboutira à une nouvelle incarnation.

L’homme finira par s’affranchir de ces alternances mort-renaissance s’il parvient à construire les jonctions « assurant la permanence de la conscience réfléchie d’un bout à l’autre du spectre des états d’existence accessible à l’être humain. » 

Grâce à l’OEuvre au rouge il connaîtra l’Immortalité consciente, lors du grand Eveil final.

« Au cœur de l’être dont les battements marquent les alternances de la vie et de la mort résonne le grand chant profond en écho à l’harmonie de l’univers : à chaque pulsation grandit la flamme d’Or qui est la seule promesse du grand embrasement au jour fixé où l’homme redeviendra dieu. Une fois déchiffrée, l’immense énigme de la Nature miséricordieuse. Mort-Vie — Mystère inouï de l’amour sans fin à découvrir ».

J.L. SIEMONS, Mourir pour renaître, Paris, Laffont, 1984

 

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 « La mort est la clef qui ouvre la porte de la vie. C’est en acceptant la finitude de l’existence individuelle qu’on peut trouver la force et le courage de rejeter ces rôles et attentes extrinsèques et consacrer chaque jour de sa vie, si longue qu’elle soit à croître aussi pleinement que possible. 

Il faut apprendre à utiliser ses ressources intérieures, à se définir selon son propre système d’évaluation intérieur plutôt que d’essayer de se conformer à un rôle stéréotypé quelconque. C’est pour une part la dénégation de la mort qui fait mener aux gens ces vies vides et sans but : car en vivant comme si on allait vivre toujours, il est trop facile de remettre à plus tard ce qu’on sait devoir faire.

On vit dans l’attente du lendemain ou le souvenir du passé et entre temps chaque jour se perd. Celui qui, au contraire, comprend que le jour auquel il s’éveille pourrait être le dernier prend le temps de croître ce jour-là, de devenir lui-même et de rejoindre les autres ».

E. Kübler-Ross 

 

Communications avec Kori (26)

Vie et karma

« Le chemin se fait au jour le jour, mais le marcheur n’en prend conscience qu’en prenant en compte le trajet parcouru ; pour l’initiation, la démarche est identique et il faut revenir au début pour apprécier où on se situe aujourd’hui. C’est rassurant et encourageant ; si l’on ne pratique pas ainsi, et regarde uniquement devant soi ce qui reste à faire, on a le sentiment que rien n’a été fait et on perd confiance en soi. Tout est une question de méthode et de regard.
 

La perception de la vie s’analyse de la même façon ; c’est en repartant de l’enfance qu’on retrouve les principales étapes qui ont jalonné notre existence et les carrefours où nous avons choisi les directions à prendre. Ces choix de vie sont de notre entière responsabilité et correspondent à l’application du libre arbitre, qui est à la base même du système réincarnationniste. Il est vrai qu’on ne comprend pas toujours les choix de vie effectués et souvent, quand on fait un bilan à l’automne de sa vie, on a du mal à en comprendre sa trajectoire. C’est tout à fait normal et dû au fait que les raisons de certains de ces choix correspondent à des obligations qu’on s’est imposées lorsqu’on a choisi les conditions de la réincarnation. Or, une fois incarné, la mémoire de ces impératifs librement consentis a disparu.
 

Il y a donc un libre arbitre à deux vitesses, hors incarnation et en incarnation, l’un dont on est conscient et l’autre pas. C’est cela qui pousse certains à penser qu’ils sont poursuivis par la malchance et que le sort s’acharne contre eux. Il n’en est rien ; tout ce qui se passe a été voulu et programmé dans le cadre du karma, la loi de cause à effet qui détermine les humains. Mais cette notion karmique est complexe car elle se décline à plusieurs niveaux, qu’on n’envisage pas toujours ; il y a un karma personnel, mais il y a aussi des karmas collectifs (famille, race, pays, civilisation) et des karmas cosmogoniques (terre, planètes, cosmos).
 

On peut se demander quelle marge de manœuvre il reste à l’être intriqué dans tous ces conditionnements, un fois incarné sur terre. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au moment de son choix, l’entité est parfaitement consciente de tous ces paramètres et qu’elle les prend en compte dans son futur projet de vie. Chacun sélectionne son parcours du combattant en fonction des critères propres à son évolution personnelle et spirituelle.

Ce n’est donc pas un hasard si autant d’entités sont venues en incarnation, à l’heure actuelle, sur terre. Vous êtes à une étape capitale de l’évolution globale de l’humanité et le fait d’y participer peut être décisif pour l’accélération de l’évolution spirituelle de chacun. En effet, c’est en temps de crise que se révèlent les valeurs authentiques, dans la réussite comme dans l’échec, dans la victoire comme dans la défaite. C’est confronté à toutes ces difficultés que l’être va se confronter à lui-même et c’est là-dessus qu’il sera jugé pour la suite à donner à sa trajectoire spirituelle.

Et il sera le premier à se juger dés qu’il aura transité de l’autre côté du miroir, où au lieu d’apercevoir son apparence, il retrouvera son être réel délivré de l’illusion. »

 

samedi 24 septembre 2022

L’erreur spirituelle

 

L’erreur spirituelle


"Pour comprendre comment les énergies psychiques circulent et travaillent dans l’homme, il faut observer comment elles circulent et travaillent dans la nature.

Regardez un arbre : plus son tronc et ses branches s’élèvent, plus ses racines s’enfoncent profondément dans le sol. C’est un système de compensation que l’on retrouve dans tous les plans, qu’ils soient physique, psychique ou spirituel.

Donc, plus l’homme tend à s’élever dans sa conscience, plus il descend dans son subconscient. Chaque niveau de conscience représente des courants, des forces, des entités, et il doit veiller à tenir ces deux mondes en équilibre.

La grande erreur de ceux qui décident d’embrasser la vie spirituelle, c’est de négliger la réalité du monde obscur qu’ils portent en eux. Ils s’imaginent qu’il suffit de vouloir travailler pour la lumière, de vouloir être sages, justes et désintéressés pour y parvenir effectivement.

Eh non, malheureusement non.

Et c’est ainsi que l’on voit des personnes parler d’amour spirituel, de sentiments nobles et désintéressés, alors qu’elles vivent dans le désordre des passions.

Et d’autres s’imaginent qu’elles se sont consacrées à un idéal, alors qu’en réalité elles sont en train de donner libre cours à leur vanité, à leur besoin de dominer les autres.

Vous direz : « Mais pourquoi ? Elles sont hypocrites, elles manquent de sincérité ? »

Non, il peut y avoir chez elles de réelles aspirations spirituelles ; seulement il ne suffit pas d’« aspirer » pour réaliser !

Et si l’on ne fait pas l’effort d’entrer en soi-même pour comprendre les structures et les mécanismes du psychisme humain, on va au devant des pires contradictions."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

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« Il n’y a pas d’éveil de la conscience sans douleur. Les gens feront n’importe quoi, aussi absurde que ce soit, afin d’éviter de faire face à leur âme. Nous ne devenons pas illuminés en imaginant des formes lumineuses, mais en prenant conscience du mal »
C.G. Jung

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« Tant que la connaissance n’est que par le mental, elle n’est qu’une simple connaissance « par reflet », comme celle des ombres que voient les prisonniers de la caverne symbolique de Platon, donc une connaissance indirecte et tout extérieure ; passer de l’ombre à la réalité, saisie directement en elle-même, c’est proprement passer de l’« extérieur » à l’« intérieur », et aussi, au point de vue où nous nous plaçons plus particulièrement ici, de l’initiation virtuelle à l’initiation effective.

Ce passage implique la renonciation au mental, c’est-à-dire à toute faculté discursive qui est désormais devenue impuissante, puisqu’elle ne saurait franchir les limites qui lui sont imposées par sa nature même ; l’intuition intellectuelle seule est au delà de ces limites, parce qu’elle n’appartient pas à l’ordre des facultés individuelles. On peut, en employant le symbolisme traditionnel fondé sur les correspondances organiques, dire que le centre de la conscience doit être alors transféré du « cerveau » au « cœur »; pour ce transfert, toute « spéculation » et toute dialectique ne sauraient évidemment plus être d’aucun usage ; et c’est à partir de là seulement qu’il est possible de parler véritablement d’initiation effective.

Le point où commence celle-ci est donc bien au delà de celui où finit tout ce qu’il peut y avoir de relativement valable dans quelque « spéculation » que ce soit ; entre l’un et l’autre, il y a un véritable abîme, que la renonciation au mental, comme nous venons de le dire, permet seule de franchir. Celui qui s’attache au raisonnement et ne s’en affranchit pas au moment voulu demeure prisonnier de la forme, qui est la limitation par laquelle se définit l’état individuel ; il ne dépassera donc jamais celui-ci, et il n’ira jamais plus loin que l’« extérieur », c’est-à-dire qu’il demeurera lié au cycle indéfini de la manifestation.

Le passage de l’« extérieur » à l’« intérieur », c’est aussi le passage de la multiplicité à l’unité, de la circonférence au centre, au point unique d’où il est possible à l’être humain, restauré dans les prérogatives de l’« état primordial », de s’élever aux états supérieurs et, par la réalisation totale de sa véritable essence, d’être enfin effectivement et actuellement ce qu’il est potentiellement de toute éternité.

Celui qui se connaît soi-même dans la « vérité » de l’« Essence » éternelle et infinie, celui-là connaît et possède toutes choses en soi-même et par soi-même, car il est parvenu à l’état inconditionné qui ne laisse hors de soi aucune possibilité, et cet état, par rapport auquel tous les autres, si élevés soient-ils, ne sont réellement encore que des stades préliminaires sans aucune commune mesure avec lui, cet état qui est le but ultime de toute initiation, est proprement ce qu’on doit entendre par l’« Identité Suprême ».

« Aperçus sur l'initiation » - René Guénon