vendredi 27 février 2009

Expérience de Conscience cosmique ou conscience du Tout

Nicole Montineri



L’éveil, ce renversement de la conscience grâce auquel on perçoit l’unité du monde, peut se produire à tout instant de notre existence. Cependant, cette transformation ne se fait pas d’emblée.

J’ai fait l’expérience de la Conscience cosmique et de la non dualité lors d’une méningite. J’ai pu alors voir ce qu’enseignent tous les maîtres spirituels : derrière les apparences de l’univers, se trouve la réalité d’un Etre, d’une Conscience unique et éternelle.

Cette expérience vient après 30 années d’études spirituelles et d’harmonisation intérieure qui ont permis que je ne sois pas déconcertée, mais qu’au contraire je puisse vivre ce qui m’était proposé comme une véritable révélation spirituelle.

Dés que j’ai émis intensément le souhait de partir, de voir cette autre réalité dont nous parlent les mystiques depuis des siècles, je suis entrée instantanément dans l’énergie infinie. Pendant un moment que je ne peux évaluer, le temps n’existant plus dans cette autre réalité, je n’ai plus eu de pensée, plus de personnalité, tout en conservant le sentiment de mon identité, plus de corps que j’avais quitté car je ne souffrais plus du tout. Le silence avait tout englouti.

Restait la conscience, totalement lucide, reliée à ce flux lumineux au point de s’y dissoudre. Je n’étais plus que cette conscience affinée, sublime. Elle baignait dans l’énergie cosmique, et en même temps elle était grand ouverte, sans limite, comme si elle contenait l’espace de l’univers. Elle percevait, ressentait, avait toutes les propriétés de l’être vivant, mais évoluait dans une dimension qui se situait hors de la matière et hors du temps.

La sensation était douce, paisible. La lumière que je voyais par une perception autre que sensorielle, était intense, éclatante sans être aveuglante et permettait à ma conscience d’embrasser toute l’immensité, rendant l’univers visible de tous côtés. J’avais une impression de légèreté. Peu importait que le corps soit malade puisqu’il n’y avait plus personne pour souffrir...

Plénitude, liberté, moment d’atemporalité.

Ma conscience était passée sur un autre plan de réalité, s’étendant à l’infini, d’où cette impression d’ouverture sur l’univers, jusqu’à le contenir en son entier. La lumière la traversait librement, elle était sa substance même, la nourrissait, la plongeait dans la béatitude. J’avais la sensation d’être en présence d’une Intelligence, Elle m’enveloppait et je me sentais totalement en confiance. Elle communiqua immédiatement avec moi, sans ambiguïté. Tout était clair. J’étais investie de perceptions extraordinaires qui me dotaient d‘une compréhension profonde et subtile de la vie. J’ai eu accès à la connaissance absolue, et ceci, de façon instantanée. J’ai compris la signification de l’univers, perçu comme un ensemble cohérent, un tout harmonieux qui me donna la certitude d’appartenir à une unité cosmique ayant un sens.

Je me suis sentie immédiatement aimée par cette Conscience suprême. J’ai compris que cette lumière était l’Amour absolu que je ressentais. « On » me tendait les bras. Cependant il n’y avait personne qui aimait et je n’avais personne à aimer. Il y avait seulement l’Amour, compréhensif, respectueux, ouvert sans restriction, sans intention... Cette vision de la lumière n’était pas extérieure, n’occupait pas un monde objectif qui m’aurait entouré. Elle était ma conscience elle-même. J’ai compris que ce que je voyais était le déploiement de ma propre conscience.

C’était bien une réalité non duelle que j’expérimentais, il n’y avait plus de différence entre moi qui percevait et ce qui était perçu. Les perceptions et les visions étaient l’expression du rayonnement de ma conscience. La lumière vers laquelle je me suis sentie aspirée était l’essence de ma conscience et de la conscience de chaque être. La même énergie traverse chaque chose, vue comme un fragment infini du grand Tout cosmique.

Je sens intensément l’énergie qui coule à travers moi comme à travers nous tous sur cette terre. Tout est saturé d’essence cosmique. Tout émerge de cette source et y retourne. Cette énergie dans laquelle nous baignons, c’est l’Amour qui nous traverse continuellement, que nous le voulions ou non, que nous en ayons conscience ou non. Notre tâche ici est de nous relier à cet Amour, de placer notre conscience dans cette perception de présence continue, dans cette vision de non-séparation avec l’absolu.

A partir de là, il n’y a plus ni dualité bon/mauvais, ni séparation intérieur/extérieur.

Ces distinctions sont seulement des vues de l’esprit qui cherche à différencier les choses. Tout est égal en essence. Rien ne nous différencie jamais, si ce n’est notre esprit habitué à distinguer les innombrables formes de l’existence. Touchée par une vérité qui ne pourra jamais être atteinte par la pensée, mais par l’expérience directe, je me suis libérée de la confusion et des oppositions produites par l’esprit.

Ma conscience, capable désormais d’intégrer toute la réalité de façon cohérente et harmonieuse, se meut de manière semblable. Elle reste liée à la Conscience suprême, au cœur même de l’existence quotidienne. Tout est Elle, et c’est avec cette communion constante que le monde est regardé. Une fois que nous avons été touchés par l’universalité de la conscience, il n’est plus possible de rester dans une perspective temporelle et duelle. La conscience naturelle de l’absolu se maintient chaque jour, au sein des occupations habituelles, sur un fond de sérénité et de silence intérieur. Je me sens plus légère, détendue, sans entrave, en harmonie avec mon être profond, sans besoin de me rattacher à une personnalité fabriquée et sans vrai réalité. Je prête moins attention aux pensées, aux sentiments, aux humeurs qui viennent et disparaissent sans laisser de traces. Cet éveil à l’unité de toutes choses m’a délivré de l’idée : ceci est ma pensée ou mon sentiment. Je sens que l’ego se distend peu à peu, que l’attachement à ce moi, avec sa mémoire, ses désirs, ses attentes, disparaît tout naturellement...

J’ai la sensation profonde d’être, sans besoin de me projeter vers un futur imaginé, ni de me rattacher à la nouvelle personne que je suis devenue, même si celle-ci est en paix.

En réalité, celle d’aujourd’hui, transformée par son expérience, n’existe pas plus que celle d’hier, avec ses erreurs et sa quête bien maladroite. Ce sont deux personnalités, deux enveloppes, qui recouvrent la conscience qui elle, existe de toute éternité. Ce que nous prenons pour notre identité n’est qu’un défilé de personnages dans le temps, sans substance propre. Dans cet état si proche de la mort que j’ai connu, nous ne pouvons plus nous identifier à notre corps, bien sûr, ni non plus à notre rôle social, notre culture, notre travail, nos passions, nos divertissements, notre sexe, notre tempérament, notre personnage sur la scène du monde, tout ce catalogue confus que nous prenons pour notre identité personnelle. La conscience ne dépend pas de ce moi empirique. Elle a un sens en soi. Nous assimilons habituellement notre conscience à l’univers objectif qui l’occupe et nous réduisons couramment notre conscience à tous les éléments dont nous voyons les effets sur notre personnalité et notre existence. L’absence d’objet est même considéré comme une « perte de conscience ». La conscience ordinaire se résume à être conscient de quelque chose.

Le temps psychologique exerce sa toute puissance grâce à la pensée omniprésente qui projette sans cesse et objective chaque état, chaque expérience. Or, ma conscience était silencieuse et inactive sur le plan phénoménal pendant cette expérience, et cependant bien présente. Tous les éléments qui d’ordinaire l’alimentent, la pensée, le sentiment, l’émotion, le désir d’action, étaient absents, laissant la lumière se déployer dans ce vide. C’était une conscience consciente d’elle-même, pure et de valeur universelle. Ce sentiment d’identité que j’ai conservé intact tout au long de mon expérience appartenait à cette conscience conscience-de-soi.

Je sais désormais que la conscience originelle est vide d’objet, seulement conscience-de-soi.

Elle n’est pas projetée dans le temps, dans l’action, elle n’est pas dispersée par l’attention et l’identification aux objets comme l’est notre conscience ordinaire dans la vie quotidienne. La conscience originelle ne peut se déployer que dans le vide qui existe entre deux pensées, deux sentiments. L’esprit y est suspendu, l’objet y est absent, le temps n’y est plus projeté. Cette ouverture sans intention est notre vraie nature, là où la conscience est laissée à elle-même. La conscience conscience-de-soi n’a rien à voir avec les allées et venues de l’ego, entièrement absorbé par les préoccupations et entraîné par les évènements. L’ego est créé par la pensée, qui lui donne une consistance et l’illusion de la permanence.

L’expérience empirique que l’ego connaît, ce sont toutes ces pensées et ces sensations qui passent continuellement. L’ego est le sujet de toutes les impressions, sujet sans cesse en devenir. Pourtant, demeure en nous le sentiment profond d’une identité permanente, malgré toute la diversité du vécu. C’est la conscience, qui possède en elle une unité transcendantale. La vie réside dans la conscience, et cette conscience existe de toute éternité, en dehors de notre personnalité avec ses convictions, ses aspirations, ses regrets, ses souvenirs. Je Suis conscience, c’est là ma véritable identité.

Ce que m’a apporté cette expérience, c’est la capacité de comprendre en profondeur qu’il existe une part de la conscience qui ne peut être assimilée à notre mental, à notre capacité d’action ou à l’univers objectivé qui l’occupe ordinairement. Elle se situe sur un autre plan, que la matérialité de notre existence terrestre, la dimension espace-temps dans laquelle nous pensons et agissons et notre esprit souvent distrait, superficiel, rarement intensément recueilli, nous voilent. Toutefois, chaque être est libre de placer sa conscience sur le plan strictement humain ou de l’ouvrir sur l’espace immense, afin qu’elle réintègre sa nature essentielle.

- Elle s’organise différemment en chacun de nous, selon la place que notre ego lui laisse.
- Elle apporte toujours réalité au lieu où elle se place.
- Elle est la Vie même, se tenant en elle-même, unie à la lumière significatrice d’Amour.

NICOLE MONTINERI

La Conscience-Espace

Ainsi parlait Choderlos de Laclos


Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos, né à Amiens le 18 octobre 1741 et mort à Tarente le 5 septembre 1803, est un écrivain et officier militaire français. Ce cas unique dans la littérature française, a été longtemps considéré comme un écrivain aussi scandaleux que le marquis de Sade ou Restif de la Bretonne.

Il était un militaire sans illusions sur les relations humaines, et un écrivain amateur, cependant son projet phare était de « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit, et qui retentît encore sur la terre quand j’y aurais passé » ; de ce point de vue il a largement atteint son but, car la renommée de son livre maître les Liaisons dangereuses est telle qu’il peut être considéré comme un des livres parmi les plus connus au monde.

L'un des chefs-d’œuvre de la littérature romanesque du XVIIIe siècle, il met en scène les intrigues amoureuses de l’aristocratie. Il a inspiré un très grand nombre de travaux critiques et analytiques, de pièces de théâtre et de films. Le roman a été plusieurs fois porté au cinéma, par Roger Vadim (1959), Stephen Frears (1988), Milos Forman (1989) ou Roger Kumble (1999), le film de ce dernier, intitulé Cruel Intentions, proposant une version moderne de l’œuvre de Laclos.

Mon Dieu, que ces gens d'esprit sont bêtes !


On a toujours assez vécu, quand on a eu le temps d'acquérir l'amour des femmes et l'estime des hommes.

Ou vous avez un rival, ou vous n'en avez pas. si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré; si vous n'en avez pas, il faut encore plaire pour éviter d'un avoir.

Le superflu finit par priver du nécessaire.


"Le chef d'oeuvre" de René Magritte

jeudi 26 février 2009

L’influence à distance




L'influence à distance est très certainement l'objectif par excellence de la magie, et l'a d’ailleurs toujours été. Les motivations sont diverses mais jamais tellement nobles, du moins en général. Toujours est-il que pour le magicien « égoïste » ou « mercantile », la magie se résume à influencer autrui ou les événements, à distance, et sans que quiconque puisse en soupçonner l'origine. Les uns la pratiquent pour se servir eux-mêmes, et les autres pour servir leurs clients qui les paient d'ailleurs grassement. Il existe une troisième catégorie de magiciens qui usent de leur art pour servir leur cause, ou du moins celle(s) qu'ils estiment juste(s) (qu'elle le soit ou non)!

Nous aborderons naturellement dans cette page les considérations suivantes:

- Les témoins nécessaires à l'influence à distance
- Le choc en retour
- La protection triangulaire

Le principe de l'analogie, très fortement liée à la notion d'influence à distance et employé d'ailleurs en "magie analogique", permet de créer un lien fluidique entre le témoin sur lequel va s'exercer l'acte magique (la photographie d'une personne par exemple) et la cible (la personne photographiée) qui va bénéficier (ou pâtir) de l'acte du magicien qui TOUJOURS agit en secret !

LES TEMOINS EN MAGIE ANALOGIQUE

Les témoins employés en magie sont de différents types. Il existe les témoins vrais et faux, symboliques et fluidiques eux-mêmes, etc. En voici quelques exemples parmi les plus couramment utilisés :

1. La photographie sur papier sensible (ni diapositive, ni photomaton, ni Polaroïd, ni photo imprimée, ni photocopiée, et dont le négatif ne soit pas plus ancien qu'onze mois à partir de la date de la prise de vue; tout cela pour une efficacité très grandement accrue car le non respect de certains de ces éléments peuvent entraîner l'échec systématique de l'opération). Attention, il est nécessaire de charger fluidiquement la photo afin que naturellement le lien se fasse entre l'original... et la copie !

2. Un objet ou vêtement personnel appartenant à l'individu ciblé (à condition que personne d'autre n'en ait eu l'usage et depuis longtemps, et à condition également que son propriétaire ne l'ait pas abandonné dans un coin depuis des mois, ou lavé récemment...).

3. Un témoin physiologique de la personne (sang, peau, sueur, sperme, salive, cheveux, ongles...).

4. Un carré magique de la cible, qu'elle soit une personne physique ou morale, un individu ou un collectif. Ce carré est déterminé en fonction des règles kabbalistiques ou numérologiques le plus généralement. Tout autre témoin du même style est évidemment efficace comme un thème astrologique, voir même un tirage de tarot sur l'identité profonde et énergétique de la cible.

5. Pour quiconque a une maîtrise parfaite (pour autant qu'elle puisse l'être) de la concentration et de la visualisation, l'image mentale ou l'idéation attachée à la cible, suffit amplement à réaliser entre le magicien et celle-ci, le lien analogique, qui alors, devient "SYNTHONISATION", le must ! Une fois encore, le Magicien Psychique n'a besoin d'aucun autre support que son propre esprit...

LE PHENOMENE DU CHOC EN RETOUR

Il existe un autre élément à aborder, et non des moindres car il est gênant pour la plupart; c'est en quelque sorte le caillou dans la chaussure du magicien noir (et d'ailleurs même du "gris" ou du blanc). Les personnes accoutumées aux sciences occultes, que ce soit en théorie ou en pratique, l'auront aisément reconnu ; il s'agit du CHOC EN RETOUR !

Il faut bien comprendre que toute action, quelle qu'elle soit (et d'ailleurs pas forcément magique ; ou alors tout est un peu "magique" quelque part - à vous de choisir), entraîne une réaction (n'importe quel physicien de base vous le dira). Jetez une pierre dans l'eau, jamais vous ne pourrez empêcher que se forment des rides à sa surface. D'ailleurs le fait même d'essayer de l'empêcher en créerait encore davantage! Eh bien c'est exactement pareil en magie.

Le choc en retour est une somme d'énergie subtile, identique (en qualité vibratoire) à ce que le magicien a émis vers sa cible, et qui lui revient systématiquement. Notez que si ce sont des bénédictions qu'il a envoyées, ce sont des bénédictions qui lui reviendront, mais cette énergie retrouve toujours le chemin de l'envoyeur, même s'il se déplace (dans l'espace ou le temps), change d'identité, ou autres. Voilà pourquoi beaucoup de magiciens, surtout les mages noirs, se regroupent en corporation afin de réaliser leurs actions sous l'égide d'un égrégore ("...création collective, exhalaison magique des foules" ; René LOUIS; Dictionnaire du Mystère; éditions du Félin) et non de leur propre part personnelle. Ainsi, c'est l'égrégore qui accusera l'impact du choc en retour, très atténué pour les individus qui le constituent et l'alimentent.


LA PROTECTION TRIANGULAIRE

Il y a cependant un moyen de s'en protéger, très utilisé par les magiciens mal intentionnés bien sûr, ce qui aggrave leur cas, disons... karmique. Il s'agit du détournement triangulaire, ou triangulation fluidique. Ce détournement consiste à faire dévier l'énergie du choc en retour sur autre chose, ou quelqu'un d'autre. Ce peut être une plante pour les chocs légers, un animal, petit ou gros, traditionnellement une grenouille, ou sur un enfant pour les chocs très importants; les enfants étant très réceptifs (j'oserais même dire très "absorbants"), cette opération leur ôte généralement la santé de façon alarmante, ou même la vie. D'une façon comme d'une autre un même enfant ne peut survivre deux fois de suite au détournement sur sa personne, d'un choc d'ampleur conséquente, comme celui dégagé après avoir causé la maladie, la souffrance intense (physique ou morale), ou la mort de quelqu'un. Mais personne ne s'y risque jamais car si l'enfant meurt sous le coup d'un second détournement, la part du choc en retour non accusé par l'enfant, pour être décédé avant son absorption totale, se retournera vers le magicien, ce qui ne peut généralement pas arriver dans ces conditions si c'est la première fois que l'enfant subit un détournement (encore faut-il que le magicien soit sûr qu'il n'en ait jamais subi auparavant; ce qui est très peu probable... mais est déjà arrivé!).

Tout n'est pourtant pas si simple. En effet, le fait de procéder à ce genre de malversation pour se protéger génère un autre choc en retour, et s'en protéger de la même manière en générera un autre, et ainsi de suite. Notez que les "vieux de la veille" de la magie noire sont en triangulation permanente pour finir. La plupart d'entre eux sont d'ailleurs plus ou moins contraints et forcés (s'ils ne l'ont pas fait déjà bien avant), de procéder à des évocations (convocation d'entités) ou des invocations (appel solennels par la prière) de Principes hiérarchiques ténébreux afin de s'allier et se lier à eux pour que ceux-ci gèrent et généralement absorbent le potentiel de chocs en retour restant en suspend, ainsi que du potentiel à venir. Ces hiérarchies sont très classiquement celle de Satan ou Lucifer, ou indirectement rattachées à ces mêmes Principes sous des noms différents comme Odin (pour
Satan), et Lug par exemple (pour Lucifer). Mais il en existe d'autres comme Seth (exemple : le sataniste "TOS" aux Etats-Unis, comprenez Temple Of Seth), le dieu du mal chez les Egyptiens (meurtrier de son frère Osiris), Maya Kali (déesse de l'illusion vénérée dans certaines sectes hindous comme les Thugs), Arhiman (antique dénomination du mal par excellence, homologue de l'actuel Satan), Mara (dieu de la mort chez les Hindous), (Adès, dieu des morts dans la Grèce antique) etc.

Ne riez pas, ces alliances magiques fonctionnent très bien même si ces divinités n'ont plus cours aujourd'hui (encore que...), le Principe du Mal à l'origine de toutes ces dénominations existe bel et bien et se fait un plaisir de répondre favorablement à ce genre de pactes. Evidemment ces alliances s'opèrent avec dédommagements à l'appui de la part du magicien envers sa hiérarchie désormais tutélaire. Je n'en dirai pas davantage sur le devenir sordide de cet "auto-enchaînement" au mal.
Une chose est certaine, les petits aventuriers de l'occulte, ceux qui aiment jouer à se faire peur, à faire semblant d'attirer des entités aux noms impressionnants auxquels on ne croit qu'à moitié et encore, n'en finissent pas de remplir les hôpitaux psychiatriques et les morgues (chiffres officiels à l'appui bien sûr)!
©1999-2002 : www.eleazar-le-magicien.net

Ainsi parlait Fedor Dostoïevski



Fedor (Fiodor) Mikhaïlovitch DostoïevskiRu-Dostoevsky.ogg est un écrivain russe, né à Moscou le 30 octobre du calendrier julien/11 novembre 1821 et mort à Saint-Pétersbourg le 28 janvier du calendrier julien/9 février 1881. Il est généralement considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, et a influencé de nombreux écrivains et philosophes.

Ecrivain emblématique de la Russie du XIXe siècle, Fiodor Dostoïevski compte parmi les hommes de lettres dont l'oeuvre a donné une inflexion durable au paysage littéraire. Au terme d'une enfance marquée par la douleur et le deuil, il pénètre les milieux intellectuels progressistes petersbourgeois et s'engage en politique. Arrêté par le tsar et condamné à quatre ans de bagne en Sibérie, il découvre les couches populaires brimées, ce qui contraint l'intellectuel de salon qu'il était à s'ouvrir à une toute autre réalité. Il renoue alors avec les libéraux et devient un nationaliste convaincu, fervent défenseur du 'bon peuple russe'. Inspiré par ses lectures, notamment par Balzac qu'il traduit dans sa langue, Fiodor Dostoïevski se met tôt à publier des romans. Son écriture, résolument marquée par l'abondance des dialogues et la multiplicité des points de vue, est au fondement des enjeux romanesques contemporains : le 'type' littéraire est délaissé au profit de personnages complexes et ambigus qui se construisent à travers leurs interactions sociales, comme dans 'Crime et châtiment' ou 'Les Frères Karamazov'. Son oeuvre tourmentée, hantée par la recherche de l'authenticité, s'attache à décrire le monde dans toute sa réalité. Tant dans sa vie que dans son travail d'écriture, Dostoïevski est aux prises avec une profonde inquiétude métaphysique, et habité par une foi ardente. Sa carrière ne cesse d'osciller entre exaltation et désillusion et ce n'est que très tardivement qu'il est reconnu. Depuis les années 1950, nombreux sont les auteurs qui, à l'heure où tout devient dialogue, se revendiquent de sa filiation.


Moi, je suis seul, eux ils sont tous.


Ce n'est pas Dieu que je repousse, mais la création.

Et là où l'amour n'existe pas, la raison, elle aussi, est absente.

Vivre sans espoir, c’est cesser de vivre.

La pire des souffrances est celle de ne plus pouvoir aimer.

L’homme est malheureux parce qu’il ne sait pas qu’il est heureux.

On compare parfois la cruauté de l’homme à celle des fauves, c’est faire injure à ces derniers.

L'homme n'a fait qu'inventer Dieu pour vivre sans se tuer : voilà le résumé de l'histoire universelle jusqu'à ce moment.

L'homme est une machine si compliquée que parfois on n'y comprend rien, surtout si cet homme est une femme.

Toute société, pour se maintenir et vivre, a besoin absolument de respecter quelqu'un et quelque chose.

La politique, c'est l'amour de la patrie et rien de plus.

Que vaut-il mieux pour nous ? Qu'on sache la vérité sur nous ou qu'on dise de nous des bêtises ?

Il existe une loi politique et peut-être naturelle qui exige que deux voisins forts et proches, quelle que soit leur mutuelle amitié au début, finissent toujours par en venir à un désir d'extermination réciproque.

De quoi un honnête homme peut-il parler avec le plus de plaisir ? Réponse : de lui-même.

Le plus intelligent de tous, à mon avis, c'est celui qui au moins une fois par mois se traite lui-même d'imbécile.

Un être qui s’habitue à tout, voilà, la meilleure définition qu’on puisse donner de l’homme.

Je crois que la meilleure définition de l'homme serait : créature à deux pieds et ingrate.

Beaucoup de malheur a surgi de ce monde par la confusion et les choses tues.

Ce n'est pas en enfermant son voisin qu'on se convainc de son propre bon sens.

Que doit-on préférer: un bonheur facile ou des souffrances élevées ?

Si Dieu n’existe pas, tout est permis.

Plus j’aime l’humanité en général, moins j’aime les gens en particulier, comme individus.

Trouver n'est rien, c'est le plan qui est difficile.

"Magie noire" de René Magritte

mercredi 25 février 2009

Memento mori




« Vanitas » de Philippe de Champaigne

Memento mori est une locution latine qui signifie « Souviens-toi qu'il faut mourir». Elle désigne un genre artistique de créations de toutes sortes, mais qui partagent toutes le même but, celui de rappeler aux hommes qu'ils sont mortels.

« Le but de nostre carriere c'est la mort, c'est l'object necessaire de nostre visee : si elle nous effraye, comme est-il possible d'aller un pas avant, sans fiebvre ? Le remede du vulgaire c'est de n'y penser pas. Mais de quelle brutale stupidité luy peut venir un si grossier aveuglement ? »

MONTAIGNE - Essais - Livre I CHAPITRE XIX
Que Philosopher, c'est apprendre a mourir

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La mort, c’est la sortie de notre monde physique, qui se traduit par l’absence pour les autres.
Le mort est toujours présent, mais sur un plan différent, auquel nous n’avons pas accès.
La mort est une autre vie ailleurs, avec d’autres règles : ni matière, ni temps, ni espace, ni peur, ni douleur.

Mourir, c’est partir ; naître, c’est revenir.

Sur terre, nous faisons nos classes à l’école de la vie. Chaque incarnation est comme une nouvelle classe d’une longue scolarité ayant pour vocation de valider les progrès accomplis. Chaque vie est une nouvelle étape d’un difficile parcours personnel d’évolution spirituelle.
Les vies successives doivent déboucher sur la libération de l’être avec, à terme, la dispense d’incarnation définitive.

Voilà notre aventure et notre but. En être conscient est capital car cela nous permet de diriger chacune de nos existences dans un sens positif, afin d’avancer plus vite et d’arriver plus tôt.

La mort se réduit à un espace dérisoire entre deux vies.
La vie se limite à l’expérience réalisée entre deux morts.
La vie, la mort sont pareillement illusoires ; elles sont les deux faces de notre condition humaine. Elles nous servent à construire l’Homme-Esprit, à assurer la victoire suprême de l’initiation spirituelle et notre libération de la roue des réincarnations.

En fait, dans la peur de la mort, on retrouve la peur de l’inconnu, assortie à celle de la souffrance. Celui qui apprend à maîtriser ses peurs et à connaître le sens réel de la mort se met à l’abri de cette phobie maladive qui empoisonne la vie de nombreuses personnes, pour ne pas dire la quasi-totalité, exception faîte de ceux qui se cachent la tête dans le sable. Il suffit de la regarder en face pour effacer toute sa menace. Et si l’on croit à la persistance de l’esprit, on sait que la route sera continuée, par delà la mort, ailleurs et dans d’autres conditions.

La meilleure méthode pour « apprendre à mourir », c’est l’application dans tous les actes ordinaires de la vie du détachement, du lâcher prise. Il faut arriver à faire abstraction de toutes les pseudo-valeurs inculquées par la société, par notre éducation, par notre atavisme. C’est difficile au début, comme tout premier pas, emprunté, maladroit et en déséquilibre, puis on s’aperçoit que non seulement c’est possible, mais ça devient très vite facile.
Attention, cette méthode n’est applicable que dans la deuxième partie de la vie, une fois qu’on a rempli et terminé les obligations naturelles : travail, famille, patrie (sans jeu de mots). A ce moment-là, il faut savoir se détacher de toute valeur pécuniaire, il faut savoir prendre de la distance avec « sa » famille (l’oiseau doit quitter le nid et voler de ses propres ailes) et abandonner l’illusion sociale, patriotique et nationale. C’est à cette seule condition que l’on peut se libérer de toutes ses entraves existentielles et se consacrer enfin à soi-même. Il serait temps, en effet, car la mort, tout comme la naissance, est un plaisir solitaire que l’on doit affronter dans le dépouillement, l’authenticité et l’esseulement. La victoire est à ce prix, ou bien l’échec.


« La nature d’ailleurs nous y contraint : « Sortez, dit-elle, de ce monde, comme vous y êtes entrés. Le passage qui fut le vôtre de la mort à la vie, sans souffrance et sans frayeur, refaites-le de la vie à la mort. Votre mort est l’un des éléments de l’édifice de l’univers, c’est un élément de la vie du monde. »
(Montaigne)

« Les mortels qui se sont transmis entre eux la vie, Sont pareils aux coureurs se passant un flambeau. »
[Lucrèce , II, 76-79.]

Et chacun sait que lorsqu’on a transmis le témoin, on arrête sa course et on rentre aux vestiaires…

A l’identique de la formule paradoxale latine « Qui veut la paix, prépare la guerre », on pourrait dire, de la même façon : « Qui veut vraiment vivre doit préparer sa mort ». C’est, en effet, la seule façon de relativiser les choses de la vie, dans leur futilité , leur précarité et leur vanité, en les confrontant à la valeur métaphysique de l’absolu.

Morceaux choisis - Carpe diem


Carpe diem


La maxime carpe diem est fréquente sur les cadrans solaires.

Carpe diem (quam minimum credula postero) est une locution latine extraite d'un poème de Horace qui est habituellement traduite par « Cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain ».

Littéralement, cette phrase signifie « Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir ». Elle est tirée de vers latins du poète Horace, intéressé par l'épicurisme et le stoïcisme (dans ses Odes, I, 11, 8 « À Leuconoé »). Elle résume le poème qui le précède et dans lequel Horace cherche à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d'en tirer tous les bénéfices, sans s'inquiéter ni du jour ni de l'heure de sa mort.

Rendu célèbre auprès du grand public depuis l'Antiquité, l'extrait Carpe diem fait l'objet d'une mauvaise interprétation : traduit par « Profite du jour présent » (alors que les deux mots signifient « cueille le jour »), et compris comme une incitation à l'hédonisme le plus fort, peut-être le plus aveugle, il perd tout rapport avec le texte original, qui au contraire, incite à bien savourer le présent (sans toutefois récuser toute discipline de vie) dans l'idée que le futur est incertain et que tout est appelé à disparaître.

C'est donc un hédonisme d'ascèse, une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée, qui doit éviter tout déplaisir et toute suprématie du plaisir. C'est un hédonisme a minima : c'est un épicurisme (Horace faisait partie de ces épicuriens de l'ère romaine).


HoraceOdes

Ode I.11 - À Leuconoé


Tremble, Leuconoé, de chercher à connaître
L’heure de notre mort; fuis les calculs pervers
De Babylone. À tout il vaut mieux se soumettre
Que Jovis te concède encor d’autres hivers,
Qu’il les borne au présent, dont mugit l’onde étrusque,
Sois sage, emplis ta cave, et d’un si court chemin
Ôte le long espoir. Je parle, et le temps brusque
S’enfuit. Cueille le jour, sans croire au lendemain.

François de Malherbe

Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses

L’espace d’un matin.

Consolation à M. du Périer

Pierre de RonsardLes Odes

« Mignonne, allons voir si la rose »


A Cassandre


Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
 
Las ! Voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir
 
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.


 Sonnet à Hélène

Pierre de Ronsard


Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :

Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

Pierre CORNEILLE
(1606-1684)

Stances à Marquise (1658)

Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront :
Il saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits :
On m'a vu ce que vous êtes
Vous serez ce que je suis.

Cependant j'ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n'avoir pas trop d'alarmes
De ces ravages du temps.

Vous en avez qu'on adore ;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux
Et dans mille ans faire croire
Ce qu'il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle
Où j'aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu'autant que je l'aurai dit.

Pensez-y, belle Marquise,
Quoiqu'un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu'on le courtise
Quand il est fait comme moi.

Remords posthume

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d'un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir
Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton cœur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal, (1857)

Si tu t'imagines

Si tu t'imagines
si tu t'imagines
fillette fillette
si tu t'imagines
xa va xa va xa
va durer toujours
la saison des za
la saison des za
saison des amours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

Si tu crois petite
si tu crois ah ah
que ton teint de rose
ta taille de guêpe
tes mignons biceps
tes ongles d'émail
ta cuisse de nymphe
et ton pied léger
si tu crois petite
xa va xa va xa va
va durer toujours
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures

les beaux jours s'en vont
les beaux jours de fête
soleils et planètes
tournent tous en rond
mais toi ma petite
tu marches tout droit
vers sque tu vois pas
très sournois s'approchent
la ride véloce
la pesante graisse
le menton triplé
le muscle avachi
allons cueille cueille
les roses les roses
roses de la vie
et que leurs pétales
soient la mer étale
de tous les bonheurs
allons cueille cueille
si tu le fais pas
ce que tu te goures
fillette fillette
ce que tu te goures.


Raymond QUENEAU (1903-1976)
L'instant fatal (1948)

"La belle saison" de René Magritte

mardi 24 février 2009

Communications avec Hanx (13)


Tu dois ouvrir l’œil pour ouvrir la voie.

L’envie est le moteur de l’action, mais ce n’est pas suffisant en soi. Un être qui n’agit que par envie s’éparpille sans jamais satisfaire ses besoins profonds. Le développement spirituel correspond à un besoin existentiel dés que l’être est apte à réaliser en lui le corps spirituel. Avant ce moment-là, il n’en ressent aucune nécessité tout simplement parce qu’il ignore tout de cette démarche. On ne peut vouloir ce qu’on ne connaît pas.
Mais dés que tu sais que cela existe, tu dois te donner les moyens d’y accéder. Et c’est bien là que l’aventure spirituelle vécue commence ; tu en ressens le besoin quand tu es prêt ; là aussi c’est la fonction qui crée l’organe.
Le paysage spirituel ressemble à un paysage de montagne ; pour atteindre le sommet, tu dois alléger progressivement la charge que tu transportes.
La première étape, c’est le passage sur le plan astral auquel tu ne peux accéder qu’en te dégageant des contraintes des limitations physiques. Tu ne peux, consciemment, atteindre le plan astral que par la vision extra sensorielle, par le troisième œil de la tradition. Cette vision, une fois acquise, te projette dans l’astral comme une téléportation ; cette première étape te permet de prendre pied dans le monde immatériel qui t’entoure.
La deuxième étape est différente ; elle est constituée de paliers successifs qui, en fonction de l’élévation vibratoire de tes corps subtils, doivent te permettre d’atteindre des niveaux compatibles par osmose. Dis-moi comment tu vibres, je te dirai qui tu es.
Les passages se font alors sur les différents plans (mental, causal, spirituel) en fonction de ton degré d’évolution.
Pour toi, la première étape est paradoxalement plus difficile parce que ta nature génétique accélèrera ta progression rapidement dés que tu auras pris pied dans l’astral. Le plus difficile est d’échapper à la lourdeur de la matière dense qui engourdit l’être et ne lui permet pas l’envol initial. Dés que cet envol aura eu lieu, même une fois, la fusée aura décollé et le voyage ne sera plus interrompu.

Tu dois donc ouvrir l’œil pour ouvrir la voie. C’est l’œil du cyclope qui, en te rendant aveugle au monde physique, te projettera dans l’au-delà de la matière .Tu as deux yeux pour regarder et un troisième pour la vue au-delà, la vision.

Sincérité dans la volonté et régularité dans l’effort

Le soin apporté à faire les choses que l’on entreprend est capital : c’est leur gage de réussite. Dans la recherche spirituelle, c’est tout particulièrement vrai ; on ne peut la traiter par-dessus la jambe, avec dilettantisme ou distraction, sinon on est voué à l’échec.
Il faut de la sincérité dans la volonté et de la régularité dans l’effort.
Entrons dans le détail, plus précisément. La base de la recherche est constituée par la concentration qui doit permettre d’établir le contact avec le monde non physique. Il ne suffit pas de fermer les yeux et de dire mentalement « concentration », ce qui ne fait que surexciter le mental qui va alors parasiter l’esprit en paralysant ainsi toute réussite de l’opération.
La première priorité, c’est d’instaurer le calme et la sérénité en soi. Pour ce faire, il faut du silence, de la solitude et du temps, afin de neutraliser les sens qui troubleraient sinon toute tentative.
La deuxième priorité, c’est la formation interne de l’image visuelle, puis de la vision extra sensorielle. Là, c’est une question de sensibilité et d’entraînement. Certaines personnes obtiennent des images très rapidement, dés qu’elles les cherchent ; d’autres auront besoin de beaucoup de temps, de patience et de constance.
Quand les images apparaissent, il faut alors analyser leur origine (positive ou négative) et leur nature (réelle ou symbolique).
On ressent tout de suite la qualité de la vision dans la mesure où les images positives génèrent un sentiment de bien être, d’apaisement et de sérénité ; toute sensation négative doit conduire à interrompre le processus, dans la mesure où le sujet n’est pas spirituellement prêt.
Les images réelles sont les plus faciles à capter ; paysages, groupes de personnes, visages peuvent apparaître. Il faut éviter le contact avec le bas astral quand on débute ce type d’expérience car certaines entités peu évoluées sont toujours à l’affût.
A partir d’un certain niveau d’évolution spirituelle du sujet le bas astral n’a plus de prise sur lui car il se heurte à un écran magnétique vibratoire protecteur.

En cas de difficultés pour établir le contact visuel, tu peux t’aider de la flamme d’une bougie pendant quelque temps pour habituer la vue interne à formaliser une image. Quand te seras capable de restituer l’image de la bougie à la demande, cela signifiera que l’instrument est réglé et que tu es apte à recevoir des images.
En plus d’images concrètes qui retransmettent des scènes d’autres vies désincarnées, dans d’autres univers, peuvent être captées des visions symboliques sous forme de dessins ou figures géométriques. Il s’agit là de preuves tangibles d’un degré d’évolution spirituelle supérieur du sujet qui reçoit, au-delà d’une information, un authentique enseignement initiatique.
La symbolique est toujours hautement initiatique car elle véhicule un ensemble d’idées condensées dans un signe universellement reconnu. Ces signes symboliques constituent un code mystérieux qui ne se dévoile qu’au disciple qui l’a mérité. Il t’a déjà été donné d’avoir des visions pour te sensibiliser à cette recherche ; il t’appartient maintenant de la réaliser régulièrement en toi.

L’intuition est le moyeu de l’esprit

La roue tourne autour de son centre qui reste immuable. L’esprit est le centre immuable qui s’exprime en de multiples incarnations. Chaque incarnation contribue à l’enrichissement de l’esprit sous la forme d’expériences, faciles ou difficiles, heureuses ou malheureuses. Ces différentes incarnations créent un lien logique entre elles qui se traduit par ce qu’on appelle le « karma » ou loi de rétribution des actes.
Quand tu es conscient de cela, tu sais que ta vie n’a pas de valeur en tant qu’existence propre mais plutôt en tant que rôle que tu joues dans une succession de pièces où tu incarnes nombre de personnages différents. Mais, en fait, tu n’es ni l’un, ni l’autre de ces personnages ; c’est la résultante de ces rôles successifs qui, en tant que facteur d’évolution, contribue à l’avancement de l’esprit.
A partir de là, tu devrais t’appliquer au maximum à jouer chacun de tes rôles pour les réussir au mieux. Seulement, ce n’est pas si simple. Parce que les incarnations te mettent en situation au milieu d’autres personnes qui interfèrent sur ton comportement, tu ne maîtrises pas toujours les impondérables.
D’autre part, au moment de ton incarnation, tu es coupé de tout souvenir de tes vies antérieures et tu ne connais pas non plus le contrat de vie sur lequel tu as engagé ton incarnation en cours.
En fait, tu es comme un acteur qui ne connaît ni le rôle qu’il joue, ni la mise en scène qui organise ses rapports avec les autres acteurs en présence.

Que peut-il faire ? Avoir recours à l’improvisation.
Qu’est-ce qui le guide ? Uniquement son intuition.
Voilà ce qui te doit te guider tout au long de la vie ; tu ne dois pas t’en remettre aux apparences, mais te fier à ton intuition pour savoir ce que tu dois faire ou ne pas faire. L’intuition est le langage de l’esprit qui s’exprime dans ton for intérieur ; plus tu t’en remets à elle et plus elle se développe en toi. Plus elle se développe en toi et plus elle t’élève au-dessus de la matière en diminuant d’autant les risques d’erreurs ou d’échecs.
L’intuition te garantit réussite et protection parce qu’elle est la voix de l’esprit en toi ; elle est donc immatérielle et libre des ingérences de la vie incarnée. Dans la roue des réincarnations, l’intuition est le moyeu de l’esprit.