vendredi 25 mai 2012

Je suis l'autre


René Magritte (1898-1967): Le double secret

« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »
Georges Bernanos


Je suis l’autre

Il faut savoir s’oublier pour pouvoir retrouver sa trace, celle qui mène à soi. J’ai passé ma vie à rechercher l’autre côté du miroir, à tenter de quitter cette armure qui me colle à la peau et me sépare inexorablement de celui que je suis réellement, au-delà des apparences illusoires d’une vie. Je n’ai jamais abandonné ce chemin long, lent et difficile où l’âme et l’esprit se retrouvent, si loin des escarpements apparents.

Je ne suis pas celui que je vois, je suis l’autre, cet autre que nul ne connaît dans sa singularité, sauf moi-même lors de brefs moments de lucidité qui m’emportent à des altitudes vertigineuses. Il faut devenir présent à soi-même, retrouver notre être profond et authentique en se rapprochant de l’état de spontanéité naturelle propre à l’enfance ; l’enfant est toujours prêt à aborder des ailleurs improbables que l’adulte va lui masquer par l’éducation et la soumission à tous ces codes familiaux, moraux, sociaux qui vont étouffer tout jaillissement en lui ; nous devons démolir tous ces murs construits pour nous enfermer dans un moule rigide formaté par le système en place. Tant que nous n’aurons pas entrepris ce travail de destruction-libération, nous serons impuissants, condamnés à l’avoir et au faire, qui sont la façade du paraître, au détriment de l’être, seul marqueur existentiel.
Pour ce faire, il faut impérativement rentrer en solitude, en face à face avec soi-même ; c’est à cette seule condition préalable que nous pourrons effectuer ce travail de décapage nécessaire à notre renaissance en esprit. Regardez Robinson Crusoë : il ne s’est découvert que lorsqu’il a connu l’exil, sinon il aurait continué à jouer son rôle habituel, sans jamais se connaître peut-être.

Nous sommes tous comme Janus, dieu à deux faces ; nous sommes tous des êtres recto-verso, le plus difficile étant de prendre conscience que la lumière est du côté du verso alors que l’illusion règne sur le recto.

Ne voyez-vous pas que la vérité est au fond de vous comme l’eau est au fond du puits, et que le trajet pour l’aller puiser est simple, direct et surtout vertical. Voilà bien le mot-clé : verticalité. Tant que vous vivez au niveau de vos horizons de platitude, quels qu’ils soient, dans votre monotonie quotidienne, vous êtes dans l’impossibilité de vous élever, de prendre votre envol vers les dimensions de l’esprit.

Vous devez donc vous engager à découvrir votre autre, l’homme spirituel qui sommeille en vous et qui n’attend qu’une chose, que vous vous décidiez à le réveiller. Cette démarche passe par le cœur et non par l’intellect ; elle s’adresse à l’être spirituel et non à la personnalité. Vous devez provoquer ce changement de statut par un travail conscient et régulier qui vous ouvrira l’accès au monde de l’esprit. Si vous ne vous engagez pas dans la voie, vous demeurerez soumis aux lois du système qui fera de vous un automate à jamais incapable de rencontrer son autre et d’échapper au labyrinthe.


« Là je sentis amèrement que j’étais un passant dans ce monde à la fois étranger et chéri, et je frémis à la pensée que je devrais retourner dans la vie.»

Gérard de Nerval
 

« Nous pouvons vous dire que si vous continuez sur ce chemin vous aurez d’immenses joies, et soyez assurés que les joies spirituelles n’ont aucune commune mesure avec les joies de la troisième dimension, celles que peuvent vous apporter les plaisirs du monde dans lequel vous vivez. Une joie spirituelle rayonne dans votre âme ; c’est comme si une joie profonde inondait en permanence tout ce que vous êtes, même au niveau de votre humanité. Une joie spirituelle ne s’oublie jamais, elle est mémorisée en vous, elle vous grandit, elle vous éclaire. »

Les Clés de la Sagesse...

«  [...] ce que l'immense majorité des hommes actuels célèbrent comme un "progrès", c'est là précisément ce qui nous apparaît tout au contraire comme une profonde déchéance, car ce ne sont manifestement que les effets du mouvement de chute, sans cesse accéléré, qui entraîne l'humanité moderne vers les "bas-fonds" où règne la quantité pure. »
René Guénon in «  Le règne de la quantité et les signes des temps »

Ainsi parlait Philippe Ragueneau



De l’autre côté du miroir

Ce livre raconte une histoire simple et pourtant extraordinaire : Catherine Anglade, l'épouse tant aimée qui vient de s'éteindre des suites d'une longue maladie, continue de communiquer avec son mari. Elle le guide, le protège, l'accompagne chaque jour. Profondément tendre et humain, ce livre d'une grande vérité émotionnelle est également un merveilleux message d'espoir pour ceux qui ont perdu un proche. Livre préfacé par le romancier Henry Bonnier.

Philippe Ragueneau & son épouse Catherine Anglade

« La mort n’est qu’un changement d’état, et rien d’autre qu’un changement d’état. »

"On se révolte contre tout ce qui échappe à notre compréhension et nous est imposé. On remercie quand on comprend et qu'on accepte."

 "Pour donner de l'espérance aux désespérés. Pour que ceux qui pensent que la mort est un grand trou noir dans lequel on disparaît à jamais apprennent que la mort ne sépare pas ceux qui s'aiment ; qu'ils peuvent se retrouver, se comprendre, se parler, s'aider mutuellement..."

Catherine Anglade

 « Quand tu m'as dit, à une heure du matin : …tu peux lâcher la rampe… ne lutte plus… Laisse-toi aller, je t'ai écouté. Et soudain, je me suis comme dédoublée… Je ne souffrais plus. J'avais quitté mon corps et je le voyais de très haut, comme quelque chose qui m'était étranger, mais toujours moi, cependant…

 - Etais-tu allongée au-dessus de lui ?
 - Je ne sais pas… Je ne crois pas… Il me semblait que je n'étais qu'un regard. Je me voyais, je voyais Thérèse qui ne pouvait s'empêcher de pleurer. Je voyais Mimi qui réclamait à manger, pour changer… Je me sentais incroyablement légère, mais aussi affreusement triste pour toi qui connaissais les premières minutes d'une vraie solitude. Et je ne pouvais pas te parler, te consoler, te dire que je resterais près de toi comme je te l'avais promis. Je ne parvenais pas non plus à me détacher tout à fait de mon corps, comme si un fil me retenait à lui -un fil de vie… Quand je levais les yeux, je ne voyais pas les poutres du salon, mais une blancheur nacrée, un peu laiteuse, comme je n'en ai jamais vu. J'avais aussi perdu la notion du temps…

 - Ton coma profond a duré plus de trois jours. Tu n'as pas quitté le salon ?
 - Je ne le pouvais pas. Je ne pouvais pas bouger. J'ai vu le matin éclairer doucement les meubles et les objets au-dessous de moi, et toi qui venais voir si cette enveloppe où je n'étais plus, respirait encore… Mais tu avais compris. Tu savais que j'étais ailleurs… Je t'ai entendu faire du café dans la cuisine… Lulu a sauté près de ma forme, mais il est redescendu très vite… Je n'avais pas conscience des heures qui coulaient, sans poids aucun…

 - Ton cœur s'est arrêté de battre le 4 juin, dans la nuit.
 - Oui. Assise dans un fauteuil tout près de mon lit, la garde de nuit avait fermé les yeux. Mon petit chat noir s'est encore une fois approché, et je lui ai dit : "Maintenant maman s'en va, mon petit chéri…"

 - Que s'est-il passé ensuite ?
 - L'éclair… La vitesse de l'éclair… je n'ai eu conscience de rien, me semble-t-il. Je me suis retrouvée ici… »

« L'autre côté de la vie »
 (Extraits)
Philippe Ragueneau


"L'oiseau sacré du Yucatan" de Vladimir Kush


vendredi 18 mai 2012

Tout est vibration/énergie




Si l’être est vibration, nous devons avoir la possibilité de changer cette vibration comme bon nous semble.
La seule question c’est: comment?  La réponse est simple: avec nos pensées. Nous modifions la vibration de notre corps avec nos pensées. Vous pouvez très facilement l’exercer. Pensez amour. Pensez haine, L’effet de ces pensées sur le corps est complètement différent, car les vibrations sont différentes. Nous pouvons nous penser complètement immergés dans la matière — certains en sont passé maîtres — ou nous pouvons nous penser au «paradis».
Cela dépend de nous (vous souvenez-vous du principe du libre arbitre?).

Tout est vibration/énergie

La réalité fondamentale n’est pas la matière, mais la vibration/énergie. Cela se trouve vérifié par les plus récentes découvertes en physique, et spécialement en physique nucléaire. Ce fait a des conséquences inimaginables pour notre vie.
Si tout est énergie, alors nos pensées aussi sont énergie, ce qui veut dire qu’elles disposent d’une force pouvant affecter le monde extérieur. Les pensées ne sont pas des événements qui se produisent uniquement dans notre tête. Nous parlerons des conséquences de cette découverte dans le chapitre action/réaction.
Si tout est énergie, alors l’être humain est aussi énergie. Cela signifie deux choses: tout d’abord, comme on l’a déjà vu, l’être humain est toujours apte au développement; deuxièmement, l’être humain est immortel. L’énergie ne peut pas disparaître.
Observons ce qui se passe lorsque nous apportons de l’énergie à un corps. La vibration (la fréquence) de ce corps augmente: l’état de ce corps se transforme. D’un morceau de glace, nous obtenons de l’eau. Si nous ajoutons encore plus d’énergie, nous obtenons de la vapeur — et même si nous ne voyons plus rien avec nos yeux, tout est encore là, rien n’a disparu.

C’est de la physique. Et ce qui est valable pour la glace et l’eau, l’est aussi pour un être humain. Si un être humain parvient à élever suffisamment ses vibrations, il arrive forcément un moment où il devient invisible. Cela n’a rien de mystique ou de magique, cela tient simplement de la physique. Si cet être est devenu invisible, cela veut simplement dire qu’il a transformé son corps dense en un corps plus subtil, donc la mort n’existe pas. L’idée de la mort est un point de vue matérialiste tout à fait limité que nous avons créé et dont nous devons assumer les conséquences. Il y a deux mille ans, Jésus a essayé de nous faire comprendre que la mort n’existe pas: «Mort où est ton aiguillon?» Très peu de gens ont saisi cette idée. Le physicien J. E. Charon fait partie de ceux-là. Un de ses livres s’intitule «J’ai vécu 15 milliards d’années». Quinze milliards d’années, c’est l’âge que les physiciens donnent à notre univers. Pour lui également, la mort n’existe pas.

Tout étant vibration, la maladie n’est rien d’autre qu’un état vibratoire disharmonieux. Il est donc logique que cette disharmonie puisse être modifiée par d’autres vibrations: la musique, les couleurs, les odeurs, et bien sûr, nos propres pensées. Cette idée n’est vraiment pas nouvelle. Novalis, le grand poète et mystique du romantisme, l’a brièvement formulée ainsi: «Chaque maladie est un problème musical»: c’est donc un problème de vibration. Conséquence purement logique et physique: la maladie peut être guérie par la pensée. Ça aussi, Jésus nous l’a démontré.

Tout est une question d’énergie, et donc de vibration. Par exemple, nous pouvons considérer l’être humain comme un instrument de musique. Les sons et la musique sont des vibrations. Si un instrument de musique est désaccordé, il produit des sons disharmonieux. L’être humain est un instrument de musique désaccordé qui produit constamment des sons disharmonieux. Cela se traduit par l’agression, le conflit et le malheur: La question consiste à réaccorder l’instrument humain à l’aide de nos pensées. Mais personne ne peut le faire pour nous. Chaque individu est responsable de lui-même et de ses pensées — et donc des vibrations harmonieuses ou disharmonieuses qu’il émet.
Je suis toujours aussi étonné par l’immense sagesse qui sous-tend le langage.
Un être humain est aussi appelé une personne. Le mot « personne » vient du latin « personare ». Sonare veut dire résonner; per sonare signifie donc résonner à travers. Ainsi, l’être humain est ce qui résonne à travers. Là encore, nous retrouvons le son, la vibration. Chaque être humain est un son, et un son est modifiable à volonté, il est harmonieux ou disharmonieux.

Si vous voulez résoudre vos problèmes de manière optimale, rapidement et avec un minimum d’effort, vous devez constamment garder à l’esprit que tout est vibration — et de ce fait transformable. Même le béton est vibration — et donc transformable; votre affreux collègue Meyer est vibration — et donc transformable; l’enfant autiste est vibration — et donc transformable — même si la médecine officielle l’estime probablement «incurable». Pour une médecine officielle à l’orientation matérialiste beaucoup de maladies sont incurables. Cela ne correspond en rien aux expériences tant répétées — et démontrées par Jésus, ni aux dernières découvertes en physique nucléaire. En nous agrippant aux explications matérialistes, nous perdons notre temps et notre argent. Il serait beaucoup plus intelligent de nous baser sur les principes fondamentaux de l’univers. L’un de ces principes est: tout est vibration.
Notre langage l’exprime également. Prenons le mot « réalité ».

Que signifie réalité?
Ce mot est composé de Re et de Al. Re ou Ra est le dieu du soleil égyptien. Il n’y a pas de meilleur symbole de l’énergie et de la vibration! Le soleil est lumière, chaleur. La lumière est vibration, énergie par excellence. Et Al nous ramène au Tout (en allemand comme en anglais, Ail signifie le tout) ou encore à Allah (Dieu). La réalité est donc la vibration divine, la lumière divine universelle — il n’existe rien d’autre.
Ceci est la réalité.
Pensez-y quand il s’agit de votre vie. Il vous appartient de vous penser dans les ténèbres de la matière ou de vous élever dans la lumière. C’est votre choix — et celui d’aucun autre. Ceci est la réalité. Tout le reste n’est que pensée limitée, ignorance et superstition.
Si vous pensez que le monde est une vallée de larmes, alors vous vous pensez en bas. Qu’il en soit ainsi.
Si vous pensez que le monde est une joyeuse aventure, alors vous vous pensez en haut. Qu’il en soit ainsi.
Cela n’est pas mystique, cela n’est pas de la religion.
C’est de la physique pure.

L'univers est un ensemble harmonieux constitué de vibrations et d'énergie. Cette énergie est dense et visible quand elle est cristallisée dans la matière ou invisible et immatérielle quand elle est subtile et ethérique. L'homme vit et évolue en permanence dans ces champs vibratoires d'énergie visible et invisible animé à la fois par l'énergie du Ciel (la force cosmique), et celle de la Terre (la force tellurique).
Un haut-lieu d'énergie ou un haut-lieu vibratoire cosmo-tellurique est un lieu privilégié où l'homme peut capter les très bonnes vibrations émanant à la fois du Cosmos et de la Terre. Les hauts-lieux d'énergie augmentent l'amplitude des corps subtils et de ce fait amplifient l'aura des personnes qui les fréquentent.

Les hauts lieux d'énergie permettent à « l'homme matière » en élevant sa propre conscience d'atteindre en esprit les plans vibratoires supérieurs d'être transfiguré en « homme lumière » et d'accéder vers un monde et des univers parallèles ou tout est vibration.
Il nous est arrivé d'entrer dans des lieux sacrés où régnait une telle vibration que nous avions comme une sensation de picotements dans tout le corps.
Les vibrations d'un haut lieu d'énergie varient dans le temps et dans l'espace. Ce n'est pas par hasard si les Anciens pratiquaient leurs rituels ou leurs fêtes à des moments bien précis comme au lever et coucher de soleil aux solstices et aux équinoxes.
Les ufologues ont constaté que les objets volants non identifiés suivaient toujours les leys comme si ces lignes reliant les hauts-lieux d'énergie étaient des portes induites spatio-temporelles ouvertes sur des univers parallèles. Les lieux d'apparition où se produisent des évènements et phénomènes insolites correspondent souvent à des hauts-lieux d'énergie ce qui expliquerait bien des visions miraculeuses, mystères et autres phénomènes inexpliqués. L'histoire de la Terre est riche en mythes, contes, légendes récits parlant d'êtres ailés ou volants qui à certaines époques viennent nous visiter, nous conseiller ou nous guider pour faire avancer l'humanité et nous faire évoluer.

Il fût un temps ou les hommes qui levaient les mégalithes et autres monuments gigantesques de la planète communiaient avec la nature, avaient accès aux mondes situés dans d'autres dimensions et univers parallèles et parlaient aux dieux.

Source: « Le principe LOLA » de René Egli (édition d’Olt)

Morceaux choisis - Pablo Neruda


 

Les dieux gisants

 « . . . Partout les statues de Bouddha, de Lord Bouddha ... Les statues sévères, verticales, vermoulues, avec une dorure qui leur communique un éclat animal et un écaillement extérieur qui donne à croire que l'air les détériore ... Sur leurs joues, sur les plis de leur tunique, sur leurs coudes, leur nombril, leur bouche, leur sourire, jaillissent de petites macules: champignons, porosités, traînées excrémentielles de la forêt ...
Et voici aussi les gisants, les énormes gisants, les statues de quarante mètres de pierre, de granit gréseux, pâles, étendues parmi les feuillages sonores, inattendues, surgissant de quelque recoin de la forêt, de quelque plateforme environnante ... Endormies ou non, elles sont ici depuis cent ans, mille ans, mille fois mille ans ...

Mais elles sont douces en leur ambiguïté méta terrestre bien connue, elles qui aspirent à s'en aller et à rester ... Et ces lèvres de pierre si suave, cette majesté impondérable faite cependant de pierre dure, à qui sourient- elles, et à combien d'élus, sur la terre sanglante ?
Elles ont vu passer les paysannes qui fuyaient, les incendiaires, les guerriers masqués, les faux prêtres, les touristes dévorants ... Et la statue est restée là, bien à sa place, l'immense pierre avec des genoux, avec des plis sur sa tunique, avec son regard perdu et pourtant existant, complètement inhumain et d'une certaine façon humain, d'une certaine façon ou par quelque contradiction statuaire, étant et n'étant pas divine, étant et n'étant pas pierre, sous le croassement des oiseaux noirs, parmi les battements d'ailes des oiseaux rouges, des oiseaux de la forêt ...

Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux terribles christs espagnols dont nous avons hérité avec leurs plaies et tout le reste, leurs pustules et tout le reste, leurs cicatrices et tout le reste, et avec cette odeur de cierge, d'humidité, de renfermé qui est celle des églises...
Ces christs aussi ont hésité entre être des hommes ou des dieux... Pour en faire des hommes, pour les rapprocher de ceux qui souffrent, de la femme en couches et du décapité, du paralytique et de l'avare, des gens d'églises et de ceux qui entourent les églises, pour les rendre humains, les sculpteurs les ont dotés de plaies horripilantes et tout s'est transformé en religion du supplice, en pèche et souffre, ne pèche pas et souffre quand même, vis et souffre, sans que tu puisses trouver d'issue libératrice ...

Ici non, ici la paix est arrivée jusqu'à la pierre ... Les statuaires se sont révoltés contre les canons de la douleur et ces Bouddhas colossaux, avec des pieds de dieux géants, ont sur le visage un sourire de pierre qui est paisiblement humain, sans toute cette souffrance...
Et il en émane une odeur non de pièce morte, non de sacristie et de toiles d'araignée, mais d'espace végétal, de rafales qui retombent soudain en ouragans de plumes, de feuilles, de pollen de la forêt sans fin ... »

« La solitude lumineuse »  -   Pablo Neruda

"Autres mondes" de Vladimir Kush


samedi 5 mai 2012

Des guides spirituels

Peinture de K.G. Jung représentant son guide spirituel « Philémon »


Des guides spirituels

"L'homme qui a conscience de ce qu'est son principe directeur sait avec quelle autorité indiscutable ce principe dispose de notre vie. Mais en général la conscience est trop absorbée par son désir de parvenir aux fins qu'elle s'est proposée pour chercher à se rendre compte de la nature de l'esprit qui détermine la vie."
K.G. Jung

« L’homme qui peut percevoir le monde spirituel, celui qu’on nomme en ésotérisme « clairvoyant » peut voir, mais non discerner. Quant à celui qui a acquis la faculté de distinguer entre les êtres et les phénomènes du monde supérieur, on le nomme « initié ». Par l’initiation, on apprend à classer les différentes sortes d’entités. On peut être clairvoyant sans être initié. Les anciennes écoles occultes se préoccupaient surtout de développer la clairvoyance parce que le danger des erreurs n’était pas grand, mais de nos jours ce danger est devenu si grave que toute discipline ésotérique doit se préoccuper de mener l’étudiant au-delà de la clairvoyance jusqu’à l’initiation, de manière que le clairvoyant puisse savoir reconnaître les être spirituels qu’il perçoit. »
Rudolph Steiner in « Les guides spirituels de l’homme et de l’humanité »

Parce qu’il n’est pas toujours facile de communiquer avec vous, il me semble souvent que vous êtes absents et que je suis seul,  livré à moi-même. Je sais pourtant qu’il n’en est rien et que vous êtes toujours à mes côtés, présents mais silencieux. Je suis à la manœuvre et c’est à moi de tracer mon chemin, de prendre mes décisions et de les assumer en toute responsabilité ; j’en suis parfaitement conscient.
Mais vous, dîtes-moi, quel est votre rôle vis-à-vis de nous ? Etes-vous des confidents, des conseillers, des assistants, des protecteurs, des frères ainés ou des amis très proches ? Ou êtes-vous un peu de tout ça en même-temps ?
On vous appelle communément « guides spirituels », ce qui correspond à la définition suivante : Personne qui conduit, qui montre le chemin, sur le plan de l’esprit, pour faciliter notre  compréhension des choses de la vie  et nous révéler, en conscience, notre puissance intérieure.

Beau programme en vérité ; mais qui sont-ils vraiment ?

Les plus proches  font partie de la Hiérarchie Humaine ; ce sont des humains, incarnés ou désincarnés. Leur rôle est de soutenir, de protéger et d'apporter des conseils à qui demande leur aide; il est important de prendre en compte que notre demande d’aide doit toujours être formulée, verbalement ou mentalement, pour qu’ils puisque se manifester à nous.
Souvent ce sont des êtres disparus, que nous avons connus dans notre incarnation, avec lesquels nous avions tissé des liens d’amour ou d’affection réciproques. Nous sommes d’un même niveau d’évolution spirituelle et nous vibrons sur la même fréquence vibratoire, ce qui crée une proximité facilitant nos échanges et une compréhension mutuelle.
 Certains peuvent être membres de notre famille biologique, décédés avant ou après notre naissance, d’autres peuvent être des amis ou des relations. Dans certains cas, les guides peuvent être des aïeuls désincarnés ou des êtres sans liens apparents ayant demandé de nous guider parce que faisant partie de notre famille spirituelle et nous ayant côtoyé dans d’autres incarnations.
Ces guides sont moins élevés que les êtres de lumière et les anges gardiens et leurs pouvoirs sont donc plus limités. Ils sont toujours à nos côtés pour nous inspirer, nous suggérer les bonnes décisions, nous assister ou nous consoler en période de crise, toujours dans le respect total de notre libre arbitre. Nous pouvons établir des contacts avec eux, voire des communications régulières à condition d’en faire la demande car ils ne peuvent rien nous imposer.

Une autre catégorie de guide spirituel est constituée par des Êtres de Lumière relevant de la Hiérarchie Spirituelle ; ce sont des entités plus évoluées et qui à ce titre sont dispensées d’incarnation, après avoir réalisé avec succès leurs expériences dans la matière. Ils ont un rôle de directeur de conscience, ayant pour but de développer notre connaissance intérieure de façon à nous permettre de retrouver les termes de notre contrat de vie.
Ils sont un peu comme des frères ainés dans notre famille spirituelle ; les contacts avec eux, lorsqu’ils sont établis, sont plus distants et marqués par du respect et de la solennité. Les liens d’amour sont toujours aussi forts, mais un sentiment de hiérarchie est beaucoup plus présent et donne l’impression d’une froideur ou d’une distance plus grande sur le plan formel.

Enfin nous trouvons les Anges Gardiens qui appartiennent à la Hiérarchie Divine et qui sont, quant à eux, des êtres divins ne s’étant jamais incarnés. Beaucoup plus puissants que les précédents, ils sont des superviseurs du respect des lois divines et peuvent prendre des décisions nous concernant sans notre assentiment en cas de danger ; ils sont au-delà de notre libre arbitre et sont en charge de notre protection contre toute entité négative mal intentionnée à notre égard.
Nous ne pouvons pas entrer en contact avec eux dans la mesure où leur fréquence vibratoire est beaucoup trop élevée par rapport à la nôtre, même si, dans la voie mystique, certains adeptes par effusion de l’esprit déclarent entrer en contact avec eux et pouvoir leur parler régulièrement ; nous sommes alors dans la croyance et plus dans la connaissance.

Dans tous les cas de figures, il faut savoir qu’il est très difficile, voire quasiment impossible, de s’engager dans la voie de l’évolution spirituelle et de l’expansion de conscience qui en découle, sans avoir recours à des entités situées sur un plan supérieur, ayant vocation à nous aider et à nous protéger tout au long de ce chemin qui se parcourt, essentiellement, en solitaire. On court aussi le risque de l’isolement, du détachement du monde de nos réalités quotidiennes, ce sentiment unique et exclusif d’être au monde sans être de ce monde, comme le souligne Ouspensky quand il déclare : « Nous ayant vus ou sentis nous-mêmes dans le monde en quatre dimensions, nous trouverions que le monde en trois dimensions n'a pas et n'a jamais eu d'existence réelle, qu'il était une création de notre imagination, un fantôme, un fantasme, un spectre, une tromperie, une illusion d'optique - enfin tout ce que l'on veut, sauf la réalité. »

Soyez également prudents lorsque vous faites appel à vos guides, au début de votre démarche, parce que vous courez le risque d’ouvrir le passage à des entités désincarnées négatives qui peuvent être dangereuses pour votre intégrité morale et physique (mauvais sorts, possessions, envoutements, etc.). Il est toujours préférable, avant toute tentative de contact, de vous mettre sous la protection de quelqu’un de plus avancé que vous en la matière ; plus tard, le contact étant établi et les communications étant régulières, vos guides sécuriseront totalement et définitivement votre liaison avec eux, sans risque d’interférence ou de parasitisme.

« D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l'air, l'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. »
 « Je suis malade, décidément ! Je me portais si bien le mois dernier ! J'ai la fièvre, une fièvre atroce, ou plutôt un énervement fiévreux, qui rend mon âme aussi souffrante que mon corps ! J'ai sans cesse cette sensation affreuse d'un danger menaçant, cette appréhension d'un malheur qui vient ou de la mort qui approche, ce pressentiment qui est sans doute l'atteinte d'un mal encore inconnu, germant dans le sang et dans la chair. »
Maupassant in « Le Horla » (1887)


Ainsi parlait Bernard de Montréal


L’initiation solaire de l’homme

Bernard de Montréal

                « L’homme n’a ultimement qu’un seul maître et tuteur : lui-même. »
 « L’exclusion de l’Homme de l'initiation solaire n’est pas un choix mais une condition de vie déjà préétablie sur un autre plan d’évolution. Il faut comprendre que tous les Hommes sont rattachés à une planète quelconque et que certain n’ont pas encore suffisamment évolué pour en bénéficier totalement. Ce n’est que lorsqu’ils auront séjournés suffisamment sur leur planète respective qu’ils pourront faire partie des immortels de la Terre.

L’initiation solaire coïncidera avec une chaine d’événements qui rendront la vie de plus en plus pénible sur le globe,
 car les forces cosmiques perturberont l’équilibre de l’humanité afin de forcer l’Homme à reconnaître l’existence au-delà de la matière, d’intelligence qui veille à son évolution et avec lesquelles il doit collaborer afin d’établir un ordre nouveau de vie sur la Terre. Il est évident que l’Homme ne peut voir sans qu’il ait subit un élargissement de son esprit. Et ce n’est que par la puissance manifeste des forces cosmiques qu’il peut réaliser certaine chose. L’ignorance ne peut être abattue que par le choc d’événements au-delà de son contrôle.
L'initiation solaire détruira toute forme de symbolisme qui par le passé aura servi à l’évolution spirituelle ou philosophique de l’Homme afin d’imprimer sur son esprit la vibration de l’intelligence pure. Et cette vibration sera tellement puissante que l’Homme ne pourra plus penser à ce qu’il sait et ne pourra que canaliser ce qu’il sait. Libre de sa pensée subjective, il aura accès aux mystères de la vie et sa vie en sera totalement transformée. L’éther s’ouvrira à lui et la mort ne sera plus l’ombre de sa vie.

L'initiation solaire est un processus de changement vibratoire qui altère la substance même des corps subtils de l’Homme.
Une fois la substance du corps altéré, l’Homme ne peut plus vivre sa vie matérielle selon le canon des expériences passées. Et ce nouvel état le prédispose à vivre, lors de la fin du cycle, le passage d’une énergie rayonnante qui altèrera sa conscience totale. De sorte qu’il sera aspiré dans un champ de force lui ouvrant les portes des mondes parallèles.

L'initiation solaire coïncidera avec la mort et la résurrection du globe terrestre dans des conditions inimaginables.
Ceux qui auront la vision des choses vivront facilement à travers ces conditions mais, l’humanité au large sera frappée au centre du cœur et son intelligence bouleversé. L’équilibre de la Terre sera retourné contre l’Homme de sorte que même la mort ne pourra le soulager, car la vie continue après la mort dans un monde qui sera troublé par la venue sur Terre d’êtres étranger à la mort. Et ceux qui seront dans la mort verront pour la première fois depuis le début de leur séjour de l’autre côté du mur, que la vie nouvelle sur Terre est un paradis qu’ils ne pourront connaitre que par incarnation et que cette incarnation sera limité aux plans évolués. Les autres devront évoluer sur d’autres plans afin de ne plus retarder l’évolution de la Terre. Hors, même les morts seront prisonniers de leur condition, car la Terre sera gérée par les forces de la lumière et l’Homme connaitra les mystères qui auront voilés son esprit dans le passé.
 (...)
La mutation de l’Homme nouveau coïncidera avec la plus grande crise qu’aura connue l’Homme, celle de son contact avec les êtres de l’espace, qui ont déjà conquis la matière et comprennent parfaitement les lois de la vie. Ces êtres, dont la présence sur la Terre créera le grand choc à la conscience planétaire de l’Homme, marqueront la première expérience cosmique de celui-ci. Et l’humanité, après cette expérience, ne sera jamais plus ce qu’elle aura été. C'est à dire confuse dans son esprit.

L'initiation solaire est le grand cri de la vie nouvelle sur la Terre et l’Homme en est le porteur. Et il portera en lui la lumière, car il est lumière et tout ce qui obstrue en lui cette lumière sera détruit. »

"Jeux de pâquerettes" de Vladimir Kush