jeudi 30 avril 2009

Communications avec Hanx (16)


Ni miracle, ni mirage

« Pourquoi ne pas nous donner de preuve flagrante
de votre existence ? »



Tout simplement parce que la question ne se situe pas sur ce terrain-là. Le besoin de preuve est une conséquence d’un point de vue rationaliste alors que nous n’évoluons pas dans cet univers. Si tu as besoin d’une preuve pour corroborer notre existence et valider définitivement et sans arrière pensée les communications que nous entretenons ensemble et l’enseignement que nous te dispensons, c’est que l’intuition ne passe pas, ou du moins qu’elle passe, sinon il n’y aurait pas de contacts entre nous, mais seulement partiellement.

C’est en soi une anomalie, car l’intuition est un transfert immédiat et total d’une information sur le mode subliminal ; donc elle ne peut être partielle. Ce qui veut dire que c’est ton esprit qui instille la méfiance et le doute. Et c’est normal, car c’est le Moi, ta personnalité, ton gardien dans l’incarnation, qui croit faire son travail d’assistance et protection vis-à-vis d’un phénomène qu’il ne peut pas connaître puisqu’il le dépasse et qui l’inquiète dans la mesure où il ne le comprend pas.

C’est donc à toi d’arbitrer ce dilemme. D’un côté, tu reçois des communications télépathiques de tes guides spirituels, de l’autre ton Ego qui te dit de te méfier, qu’il est impuissant à les arrêter ou les empêcher et qu’en conséquence ça ne peut être qu’un piège ou une illusion pour te condamner ou te détruire.

Alors, comment vas-tu arbitrer ?

Un : tu décides de ne plus y croire et de suspendre les communications. Tu l’as déjà fait plusieurs fois dans le passé. Pour quel résultat : déprime et régression spirituelle.
Deux : tu continues en expliquant à l’ego que ce qui arrive est normal et qu’il est appelé à s’inscrire lui-même dans le procédé de spiritualisation pour mettre un terme à son existence limitée.
Trois : statu quo ; tu continues comme ça, à brinqueballer dans l’instabilité chronique : un jour, j’y crois ; un jour, j’y crois pas.

Maintenant, réfléchis et essaie de comprendre
les choses différemment.


Renverse la charge de la preuve ; au lieu de nous demander de nouvelles preuves, considère celles que nous t’avons déjà données, dans les faits. Tu as obtenu les facultés de guérison psychique et magnétique, de diagnostiquer les personnes malades ou en bonne santé, de supprimer les mauvais sorts, tu as eu sur plusieurs photos des éléments attestant de notre présence autour de toi, tu as eu des visions de tes guides, ainsi que des vues de tes vies ailleurs, tu bénéficies d’une protection constante contre les forces d’opposition et tu as été prévenu qu’une mission particulière t’avait été attribuée dans cette existence, qui est sur le point de se réaliser…

Bon, c’est peut-être pas une preuve complète mais ça constitue quand même pas mal d’éléments de preuves qui tiennent la route, non ?

Alors, de ton côté, mets-y du tien et renvoie-nous l’ascenseur pour qu’on puisse t’emmener plus haut, toujours plus haut. Tu donnes et nous donnons, c’est le principe ; tu donnes un peu et nous donnons beaucoup, c’est la loi ; tu fais un pas vers nous, nous en faisons trois vers toi, c’est la mesure.

Nous ne sommes ni un miracle, ni un mirage ; nous sommes un encouragement décerné en fonction du chemin que tu fais, au nom de l’amour qui nous unit, au nom de la règle en vigueur dans tous les plans de la création. Regarde d’où tu viens, regarde où tu vas, et la compréhension suivra.


Morceaux choisis - Omraam Mikaël AÏVANHOV


Le ciel étoilé est une des plus grandes merveilles de la nature.
Mais il y a différentes manières de regarder les étoiles.
Vous pouvez prendre une carte du ciel et un livre d'astronomie
qui expose en détail tout ce que l'on sait sur les astres et les planètes.
C'est certainement très utile pour votre compréhension de l'univers.
Mais qu'est-ce que tout cela apportera votre âme et à votre esprit ?
Et surtout quelle différence avec les expériences que vous pouvez faire
en contemplant le ciel étoilé sans autre préoccupation
que de vous fondre dans cette immensité!


La paix dont vous êtes peu à peu envahi vous soulève,
vous n'avez plus que le désir de vous arracher à la terre,
de vous transporter très loin dans l'espace afin d'entrer en relation
avec les entités spirituelles dont les astres sont les manifestations physiques.


Dans ces régions où vous vous trouvez projeté,
vous sentez que rien n'est plus important que de vous unir à l'Esprit cosmique,
de vous laisser pénétrer par Lui,
afin de parvenir à la véritable compréhension des choses,
une compréhension qui imprègne toutes vos cellules.



Toutes les traditions spirituelles ont fait de la montagne, de l'arbre et du fleuve des symboles particulièrement riches et significatifs. Pourquoi ? Parce que depuis des temps immémoriaux, les humains ont pu voir en eux une représentation de la vie cosmique. La montagne, comme l'arbre, comme le fleuve, met le monde d'en bas en relation avec le monde d'en haut, elle fait le lien entre la terre et le ciel. Mais tandis que la montagne et l'arbre s'élèvent vers les hauteurs, le fleuve, qui prend sa source dans la montagne, descend et finit par rejoindre la mer...


Le dernier chapitre de l'Apocalypse s'ouvre sur l'image d'un fleuve. Après lui avoir donné la vision de la ville sainte, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, l'ange montre à saint Jean " un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu...


Cette image du fleuve de vie descendant du trône de Dieu nous révèle donc, d'abord, que la vie vient d'en haut.

"Les rêveries du promeneur solitaire" de René Magritte

mercredi 29 avril 2009

"Les textes gnostiques ont dévoilé la manipulation des archontes"


John LASH

"Les textes gnostiques ont dévoilé

la manipulation des archontes"

Dans une interview limpide et puissante, John Lash, auteur et chercheur (metahistory.org) d'origine américaine, nous explique très clairement comment et pourquoi une “intelligence” extraterrestre parasiterait notre monde et notre conscience. Spécialiste et exégète des Evangiles du Nag Hammadi, John est porteur d'un message plus optimiste qu'il n'y paraît : même si les Archontes et autres reptiliens nous donnent l'impression de manipuler les cartes du jeu, nous restons les maîtres car ces Archontes ne savent se livrer qu'à une chose: une opération d'intoxication ayant pour but de nous faire croire qu'ils sont les “patrons”.

Ceux que les Gnostiques désignaient sous le terme d'Archontes ne seraient rien d'autres que les Reptiliens et leurs serviteurs robotisés, les Gris des apparitions contemporaines. Et les religions du Livre ne seraient que des séquelles de cette manipulation et se révèleraient n'être finalement qu'un culte à une entité extraterrestre : Yahvé ou Yahveh (YHVH). Les textes des Gnostiques sont sans équivoques à ce sujet tout comme l'est John Lash : les religions dites révélées agissent comme des virus, des parasites spirituels.

Certes, il n'est pas le premier auteur, chercheur ou philosophe (comme le philosophe Michel Onfray et son Traité d'Athéologie, Edition Grasset) à avoir discerné cette caractéristique des religions du «Livre» (et de bien d'autres) qui, sous couvert d'amour du prochain, prônent une soumission absolue et des règles répressives très dures. Le terme "Islam" signifie d'ailleurs «soumission». Mais Lash est l'un des premiers à avoir mis en exergue le fait que le savoir gnostique contenait des avertissements clairs à l'égard de ce type de «spiritualité».

Autre point capital : les auteurs qui se sont penchés sur la question d'une manipulation de la conscience et de notre univers par une entité “étrangère” estiment, à l'instar d'un David Icke, que c'est l'entièreté de l'univers qui est le jeu de forces entropiques, destructrices et que par conséquent, ce parasitisme par une entité interdimensionnelle affecte l'univers dans sa globalité. Le fait de considérer l'univers dans sa totalité ainsi que les plans de conscience “éthérique” et autres univers parallèles comme faisant partie d'une seule et même illusion, une matrice qui nous piège démontre qu'il s'agit d'une vision très sombre. Pour Icke, les prédateurs et cette «matrice» se servent des consciences qui habitent ces univers comme nourriture. Cela ne nous laisse que peu de chances d'échapper à ce destin d'être une proie.

A l'inverse de cette perception très sombre, se basant sur les informations et les connaissances recueillies par les Gnostiques, John Lash a une vision bien plus positive: ce phénomène de prédation et de distorsion de la conscience n'est qu'une donnée particulière à la terre, une “anomalie locale” qui ne concerne que notre système solaire. Pour être plus précis, les consciences (c'est à dire «nous», entre autres choses) qui résident dans cette “anomalie” sont déviées par les Archontes. Ces derniers nous feraient croire que nous sommes sans recours face à cette prédation tout comme ils nous feraient croire qu'ils nous ont créés.

Reste enfin des informations capitales qui vous donneront une autre vision du Christianisme. Les Gnostiques nous mettent en garde. Ils nous avertissent du danger représenté par le culte d'un Dieu qui n'est qu'une interception, une image fabriquée par les Archontes. Une image soit disant inverse de l'homme où celui-ci n'est rien et Dieu est tout, l'homme est limité, Yahvé est infini etc… D'entrée de jeu, le potentiel de l'homme est nié par le Christianisme. L'homme doit expier ses fautes. Cette négation de l'homme et ce lien de dépendance installé entre le croyant et le clergé est une chose qui semble révolter les Gnostiques qui voient en l'homme lui-même les ressources pour échapper à l'emprise des Archontes. L'interview de John Lash laissera des marques, nous en sommes certains!

L'entretien :

Karma One :
Ce dossier se focalise sur l'idée qu'un parasite existe et dirige notre conscience. Comment pourrions-nous démontrer à nos lecteurs que ce parasite existe réellement et que l'idée “d'une infection mentale” n'est pas une idée de fous ?

John Lash:
Comme pour une infection, le parasite mental pourrait en réalité être détecté par une série de symptômes. La malaria, par exemple, produit de violents symptômes provoqués par une entité étrangère qui envahit notre corps. Pour percevoir clairement ces parasites, nous devons prendre en compte le fait que certains types de nos comportements pourraient être symptomatiques d'une infection générée par l'invasion de l'esprit humain par une entité étrangère.

Karma One :
Quelle est la nature de ce parasite ainsi que son origine ? Est-ce qu'il s'agit d'une intelligence interdimensionnelle, est-il possible que ce parasite ait pris une forme organique?

John Lash :
Selon les Gnostiques, les parasites que sont les Archontes, comme les Gnostiques les appellent, sont originaires de la première phase de formation du système solaire, avant même la formation de la terre. Ce sont des formes inorganiques dotées d'intelligence et de nature électrique, des cyborgs, pourrions-nous dire.
Karma One : Les textes gnostiques (Les codex du Nag Hammadi ou Nag Hammadi Codices, soit NHC) décrivent les Eons et les Archontes. Pour expliquer cela en termes simples à nos lecteurs, quelles sont les différences entre les Eons et les Archontes ?

John Lash :
Dans la cosmologie gnostique, les Aeons ou Eons sont des Dieux, des déités ou divinités. Ce ne sont toutefois pas des Dieux créateurs, des entités focales. Il s'agit plutôt de formes massives de vie, de la conscience, des courants de conscience. Ce sont les forces qui forment le noyau central de la galaxie dans laquelle nous vivons, à savoir le plérôme. Les Archontes sont des anomalies, des espèces anormales d'êtres inorganiques qui surgissent d'au-delà du plérôme, dans les limbes ou encore dans les bras de la galaxie. On les appelle les Archontes (du Grec « Archai » ou “élémentaire, dès le début”) parce qu'ils ont surgi d'abord, avant que la terre ne soit formée. Leurs corps sont formés de matières élémentaires se trouvant dans un état pré-organique.

Karma One :
Est-ce que vous pensez que les planeurs ou « flyers » décrits par Castaneda et les Archontes des Gnostiques sont une seule et même chose ?

John Lash:
Oui, je suis convaincu qu'ils sont identiques.

Karma One :
Quel événement de votre vie personnelle vous a amené à focaliser votre attention sur l'idée qu'un parasite comme les Archontes, les planeurs ou une sorte d'entité extraterrestre pouvait affecter notre perception de l'univers?

John Lash :
Ce sentiment que quelque chose manipulait notre perception m'a envahi graduellement et n'a pas été suscité par un événement personnel et spécifique. Cependant, dès l'âge de 4 ans, j'ai eu des expériences “occultes” tels que des rêves éveillés dans lesquels je rencontrais des êtres magiques qui venaient pour m'aider et m'enseigner ainsi que d'autres entités qui m'ont attaqué. Dès cet âge précoce, j'étais conscient directement de l'existence de ces deux genres d'interventions.


Karma One : Pensez-vous que des entités extraterrestres comme les Annunakis ou les Gris sont les incarnations de ce parasite ou plutôt que ces entités sont plus “ombrées” ou possédées que nous ne le sommes par ce parasite, cette intelligence prédatrice ?

John Lash :
Je me fie aux Gnostiques qui nous enseignent que la première intelligence prédatrice à laquelle l'humanité est confrontée s'avère être les Archontes. Je crois que ces Archontes sont identiques aux Annunakis et aux Gris contemporains.

Karma One :
Les Gnostiques nous ont avertis au sujet de cette créature prédatrice : ils ont décrit les Archontes et nous ont dit comment nous sommes affectés par leur existence. Est-ce que les Archontes nous ont créés ? Quel héritage ces créatures nous ont-elles légués ?

John Lash :
Les Gnostiques pensaient que les Archontes ne nous ont pas créés mais qu'ils sont en réalité piégés dans un mensonge et ils pensent en fait qu'ils sont nos créateurs. L'un de leurs buts principaux est de nous convaincre qu'ils nous ont créés – en fait, ils veulent nous amener à penser qu'ils sont nos créateurs. Pour ce que je sais, il n'y a aucun “héritage” que nous ayons reçus de ces Archontes extraterrestres. Ils nous sont inférieurs en volonté et en intelligence bien que supérieurs en technologies de navigation pour voyager entre les planètes tout comme ils nous dépassent en matière de télépathie et en techniques d'imitation (réalité virtuelle). Je crois que les Archontes sont identiques aux “Veilleurs” d'Enoch, ces entités à qui l'on attribue l'enseignement à l'humanité de la métallurgie ainsi que les techniques de parures cosmétiques et de maquillages. Si les Gnostiques ont raison, la tentative des extraterrestres Archontes d'endosser la paternité de nous avoir légué certaines connaissances et aptitudes est une manipulation et la prétention des Archontes de nous avoir enseigné de telles choses est fausse, je crois. Nous avons nous-mêmes découvert ces talents et techniques mais nous avons oublié comment nous nous y sommes pris. Par conséquent, nous sommes susceptibles d'accepter l'explication d'une intervention étrangère ou extraterrestre.

Karma One :
Est-ce que vous pensez que les Archontes peuvent prendre une forme organique pour exister ? Est-ce que vous croyez que les Archontes et les Gris sont les mêmes choses ?

John Lash :
Dans ma compréhension des choses, les Archontes sont une espèce inorganique. Peut-être sont-ils constitués de silicone et de mercure comme Nigel Kerner le suggère (ndtr: lire “The Song of the Greys” ainsi que l'interview de Kerner sur Karmapolis). Les Gris sont des cyborgs qui ressemblent à la forme humaine –ou pour être plus précis, la forme prématurée d'un fœtus. Les textes gnostiques décrivent la production de l'espèce “Archonte” comme un avortement, de là, la forme d'un corps humain né prématurément. Les Archontes ne sont qu'un corps, ils n'ont pas d'âmes. Oui, je suis convaincu que les Archontes gnostiques sont identiques au Gris contemporains de type embryonnaire. Whitley Strieber observait que les extraterrestres gris font montre d'un haut degré de néoténie (ndtr: coexistence chez un animal de caractères larvaires); à savoir qu'ils se présentent sous la forme d'une entité qui ne s'est pas entièrement développée lorsqu'elle est née.

Karma One :
Dans leurs interprétations des textes gnostiques, les chercheurs académiques soulignent le rôle crucial joué par un personnage qu'ils appellent Jésus Christ. Ce personnage nous a avertis du rôle joué par les Archontes. Est-ce ce même Jésus que celui que l'on trouve dans le Nouveau Testament ? Pourquoi le message délivré par Jésus contenu dans le Nouveau Testament est-il si différent de celui contenu dans les Codex du Nag Hamadi ? Est-ce que l'on parle du même personnage? S'il ne s'agit pas du même personnage, est-ce que le “Christ” des écrits gnostiques représente-t-il une puissance qui investit certaines personnes (comme des prophètes)? Est-ce que cette puissance décrite dans les textes du NHC diffère complètement de la puissance du Christ décrite dans le Nouveau Testament ?

John Lash :
Il s'agit de questions importantes et gênantes. Certains termes de ces questions reflètent la confusion typique ou la désinformation si vous préférez circulant à propos du matériel gnostique. En réalité, le terme “Christ” n'apparaît jamais dans les Codex du Nag Hammadi ni le nom de Jésus. On y trouve plutôt un code récurrent : XC ou encore XRC (traduit par les termes CHS ou CHRS) en copte ainsi que les codes IC et HC traduit par le terme IS. Par exemple, dans “Traité Tripartite” (117.10), le texte mentionne le terme HC en langue copte. Le traducteur a modifié cela en H(COY)C, “Isous” qui a lui-même été traduit par le nom de Jésus. Vous pouvez voir jusqu'où les chercheurs et traducteurs ont été pour manipuler les codes afin de les faire cadrer avec leurs préjugés. La plupart des textes gnostiques utilisent les termes comme “le Sauveur”, le “Seigneur” ou “celui qui révèle” sans spécifier du tout qu'il s'agit de Jésus ou du Christ.

Des chercheurs dont la carrière et la formation sont connotés par le christianisme et qui considèrent le NHC comme des écrits des premiers chrétiens décodent systématiquement le terme XRC en Christ ou encore Chrest et IC en Jésus. Il n'y a en réalité aucune base claire et solide qui permettrait une telle convention dans la traduction. Je suis convaincu que ces codes ne se réfèrent pas au “Christ” de St Paul ou au “Jésus historique” du Nouveau Testament. Ces codes sont précisément employés pour éviter que l'on ait recours à une telle identification.

L'expression “le Jésus vivant” trouvée dans le NHC se réfère à un guide intérieur, à une entité psychique, pas une personne historique. Pour les Gnostiques, “le Jésus vivant” indique une force spirituelle qui ne peut pas mourir, de là, il ne peut pas être une personne humaine réelle. Jésus Christ dans le Nouveau Testament affirme des choses qui ne pourraient jamais être dites par un initié gnostique. Ses paroles et ses actes n'ont aucune consistance face un enseignant qui a reçu une illumination à partir des Mystères. Le “Christos” gnostique n'est pas le Christ, le Fils Unique de Dieu dans la théologie de Jean et de Paul. Le Christos des Gnostiques est un Eon, une force divine qui ne prend pas de forme humaine. Les Gnostiques n'acceptent pas le principe de l'Incarnation à ce sujet. Selon leur conception, aucun être humain n'a le privilège d'incarner un Eon, une Divinité.

Karma One :
Est-ce que vous percevez une tendance –même minime- dans l'église catholique romaine de reconnaître la légitimité des textes du Nag Hammadi, ce qui inclut l'existence des Archontes. Ou bien, ils nient complètement le contenu, la pertinence et l'intérêt des matériaux trouvés à Nag Hammadi ?

John Lash:
Je ne discerne aucune tendance, aucun mouvement dans l'église catholique pour reconnaître l'authenticité du caractère non chrétien du NHC (Nag Hammadi) et certainement aucune tendance pour reconnaître les Archontes. Gardez à l'esprit que les enseignements gnostiques attribuent à l'église catholique romaine (le système de croyance du “sauveur”) l'existence de l'influence mentale déviante des Archontes. Si les autorités catholiques en venaient à reconnaître le message gnostique, ils devraient admettre que leur système de croyance s'avère être un implant extraterrestre dans l'esprit humain !

Karma One:
On compare souvent l'importance de la découverte des textes du Nag Hammadi avec les manuscrits de la Mer morte. De ce que vous en savez, pouvons-nous trouver dans les rouleaux de la Mer morte, le même avertissement à propos des Archontes, à propos du fait que la création de l'univers est une erreur, une information contenue dans le NHC ? Qui a écrit les manuscrits de la Mer Morte et qui a rédigé les textes du Nag Hammadi. Etait-ce des ennemis?

John Lash :
Grande question ! Cette relation entre les Manuscrits de la Mer Morte et le Nag Hammadi est cruciale. A ma connaissance, aucun chercheur n'a mis en exergue des références croisées entre ces anciens textes mais en fait, elles existent. Laissez-moi expliquer les choses de la sorte.
Les Manuscrits ne nous avertissent en rien à propos de la présence des Archontes parce qu'ils furent rédigés par une secte extrémiste qui était manipulée par les Archontes. Les Zaddikim (que l'on pourrait traduire par les “Rigoureux”) de la Mer morte étaient une secte violente, apocalyptique qui s'était dédiée à des êtres célestes appelés Kenoshim qui leur apparaissaient dans des chariots éblouissants.

Certains textes des Manuscrits (surtout 4Q404 dans les Chants de Shabbat) décrivent l'apparence et le mouvement d'Ovnis de type soucoupe volante exactement comme on les décrirait aujourd'hui dans des apparitions contemporaines. En termes plus brefs, je suis convaincu que la secte de Qumram était un culte apocalyptique de contactés par des Ovnis, comparables à la secte au culte suicidaire de Heaven's Gate (ndtr: la tristement célèbre secte californienne dont les membres sont morts dans le cadre d'un suicide collectif). Au sud de Qumram, il y avait un campement gnostique, un groupe qui s'appelait les “Archontiques”. Ils ont emprunté ce nom, je pense, parce que leur mission était d'espionner les Archontes qui contrôlaient les Zaddikim. Dans un texte gnostique, l'Apocalypse de Jean (25.15) “celui qui révèle” affirme que “Jérusalem est un endroit hanté et habité par de nombreux Archontes ”. Je suis certain que de nombreux Gnostiques des Temples des Mystères du Proche-Orient étaient conscients de cette intrusion des Archontes. Ils ont détecté les extraterrestres ainsi que leur effet, une infection psychique et mentale qui a pris la forme d'une folie religieuse. Jérusalem était hautement infectée au même titre que Qumram.

Le NHC n'affirme pas que “ l'univers est une erreur ”. Il déclare que notre monde, le système particulier que nous habitons est une anomalie causée par la présence des Archontes qui empiètent sur la vie qui s'est développée sur la terre. La cosmologie gnostique explique l'émergence des Archontes au niveau cosmique. Par conséquent, les Gnostiques ont pu comprendre l'origine et le comportement de ces entités extraterrestres. Les sectateurs des manuscrits de la Mer morte furent complètement dupés par les Archontes qu'ils ont perçus comme étant des Anges célestes. Ils croyaient que le dirigeant des Archontes, Jéhovah, était leur Dieu créateur. Les Gnostiques percevaient ces croyances comme du délire religieux causé par le virus idéologique essaimé par les Archontes. Plusieurs passages dans les manuscrits font directement référence aux Gnostiques qui sont considérés comme les insignes adversaires de la secte des Zaddikim. A ma connaissance, aucun chercheur n'a mis en évidence le fait que le culte gravitant autour des Manuscrits de la Mer morte avait pris pour cible les Gnostiques d'une telle manière. Les Zaddikim avaient l'ambition de complètement annihiler les Gnostiques. Si ma théorie s'avère exacte, nous pouvons en comprendre la raison.

Un autre point d'importance : les Codex de Nag Hammadi furent découverts en décembre 1945 mais leur importance ne fut reconnue qu'à l'été 1947, exactement au moment où l'on trouva les Manuscrits de la Mer Morte. Les lecteurs s'apercevront bien entendu que cet été 1947 était également l'époque des apparitions d'Ovnis observées par Kenneth Arnold ainsi que celle de l'affaire de Roswell. Il est étrange de constater que des textes rédigés par une secte qui vouait un culte à des extraterrestres et des Ovnis de même que d'autres textes qui mettaient en lumière la nature réelle de ce culte ont fait surface au moment précis de la vague d'apparitions d'Ovnis de 1947 ainsi qu'au moment de l'incident de Roswell. Ce sont de véritables “coïncidences cosmiques”.

Karma One :
Pourquoi l'église catholique romaine était si rétive, réticente de donner accès aux Manuscrits de la Mer morte ? A-t-on constaté la même réaction à l'égard des matériaux du Nag Hammadi ?

John Lash :
Le Vatican contrôlait l'équipe internationale de chercheurs qui était associée à l'Ecole biblique de Jérusalem. Ces chercheurs comme Roland de Vaux et Milil ont opéré une rétention sur les matériaux des Manuscrits parce que ces textes révèlent les vraies origines du Christianisme sous un éclairage très sombre et négatif. Les textes des Manuscrits mettent en lumière que l'idéologie “salvatrice” du Christianisme ne trouvait pas son origine avec Jésus mais trouvait ses racines dans le culte Zaddikim. C'est un mauvais coup asséné aux croyances chrétiennes dans le caractère unique de leur religion.

Concernant les matériaux du Nag Hammadi, une toute autre équipe de chercheurs fut engagée. Ils n'ont ni pris du retard, ni dissimulé leurs recherches. Toutefois, il faut noter le fait que l'interprétation habituelle des Codex du Nag Hammadi est très favorable au christianisme ou plutôt a été conçue pour en avoir l'air. Par conséquent, les NHC sont moins menaçants pour la foi chrétienne que ne le sont les Manuscrits de la Mer morte. Cependant, dans mon interprétation radicale des enseignements gnostiques, le message du Nag Hammadi est clairement anti-chrétien : il s'agit d'un message qui va contre l'idéologie d'une rédemption divine, d'un pardon divin mais qui ne va pas à l'encontre de l'amour, de la bonté et des bonnes actions, bien entendu. (De fait, l'amour, la bonté et les bonnes actions ne constituent pas un monopole des Chrétiens, n'est-ce pas ?)

Karma One:
Des anthropologues comme Michael Harner ou Carlos Castaneda ont donné une description similaire d'une même créature : Harner a vu dans ses visions les « Maninkaris », une créature noire, sorte de mélange entre une baleine et un reptile, une sorte de ptérodactyle. Ces créatures ont besoin de se dissimuler et sont considérées par les Indiens d'Amazonie comme étant la source de toute vie sur terre. Castaneda décrit les “flyers” ou “planeurs” comme d'horribles créatures noires et ayant l'apparence d'une sorte de poisson, des créatures qui se nourrissent de la conscience du genre humain. Peut-on comparer ces créatures ? Pensez-vous qu'elles sont de même nature ?

John Lash :
Non, je ne crois pas que cette comparaison soit valide. La vision des Indiens d'Amazonie est probablement le résultat d'une mémoire ancestrale sur les origines de la vie. Les enseignements gnostiques à propos de ce sujet sont semblables à ceux prônés par les peuplades indigènes qui affirment que “le premier homme” venait des cieux. Cette conception a reçu le nom de panspermie en science moderne : l'insémination des espèces humaines sur terre à partir d'une source extraterrestre. Dans l'imagination des peuples natifs comme ceux qui ont initié Harner, les semences de la vie sont arrivées dans d'énormes canoës, des vers, des dragons et d'autres formes comparables. C'est une façon de visualiser la panspermie. L'ADN lui-même peut-être visualisé comme un serpent en train de se lover, de s'enrouler.

La description de Castaneda au sujet des Flyers fait référence à un phénomène totalement différent, un type d'être prédateur qui ressemble à une chauve-souris, à un dragon. Tout au long de l'histoire, le dragon a été perçu comme une figure angélique positive, même comme une forme de conscience supérieure mais l'espèce “reptilienne” des Archontes décrite par les Gnostiques est bien différente. Nous devons faire preuve d'imagination et distinguer “l'archétype” universel du dragon de la forme spécifique du prédateur extraterrestre, l'Archonte reptilien, désigné dans les Codex du Nag Hammadi sous le terme de “draconique” (ndtr : « Drakonic » dans le texte original).

Karma One:
Pourquoi comparez-vous la connaissance gnostique au chamanisme ? Les Gnostiques se sont-ils aussi engagés dans des recherches à propos de la cognition, à propos d'autres façons de percevoir la réalité ? Ont-ils fait usage de substances hallucinogènes à l'instar des shamans qui emploient de l'Ayahuasca, du peyotl ou de la psilocybine ?

John Lash :
Don Juan affirme que le sujet de la sorcellerie (le chamanisme) se concentre sur le changement, le glissement des paramètres de la perception. Je crois que les Gnostiques étaient des maîtres dans cette pratique. Ils étaient les héritiers d'une longue tradition de chamanisme qui provenait des peuplades indigènes d'Europe, d'Asie et que l'on peut faire remonter aux temps paléolithiques. Dans la Gnose, c'est à dire le chemin de la perception accrue (pour reprendre les termes de Castaneda), nous pouvons y voir une méthode sophistiquée de chamanisme, une sorte de chamanisme « high tech » si vous préférez. Les techniques de perception paranormale ont été enseignées et transmises dans le cadre des Ecoles des Mystères créées et dirigées par les “gnostokoi”, “ par ceux qui connaissent les sujets divins et surnaturels ”.

Selon la “thèse de Wasson”, les rituels utilisant des plantes psycho-actives étaient à la base de toutes les religions véritables sur terre. Gordon Wasson et Albert Hofmann, le chimiste suisse qui a découvert le LSD, proposaient l'idée selon laquelle la kykeon, la potion sacrée ingérée lors des Mystères Eleusiniens, était un mélange de l'ergot du seigle, le champignon parasite qui s'avère être la base organique du LSD. Ainsi, il s'agissait d'une potion psychédélique. Des recherches plus solides ont été entreprises pour consolider cette idée. De plus, l'emploi de champignons psycho-actifs dans les Mystères est également une idée qui a été soulevée et qui se fonde sur des recherches pertinentes. Il est aujourd'hui certain que les anciens cultes chamaniques comme ceux des Mystères utilisaient des plantes psycho-actives pour parvenir à une mort temporaire de l'égo ainsi que pour un changement des paramètres de perception. Je crois que les Gnostiques étaient véritablement compétents dans l'usage de plantes hallucinogènes, en ce compris des champignons. Toutefois, je n'ai pas trouvé de preuves directes de cela dans les matériaux du Nag Hammadi.

Karma One :
Certaines religions et philosophies affirment que notre univers de matière est une illusion ainsi qu'un piège et que notre conscience est prise dans un système entropique de manipulations et de mensonges. Si nous devons croire Castaneda, l'être humain est dirigé par une conscience qui n'est pas la sienne mais celle d'un prédateur. Cette vision semble très sombre et pessimiste. Quelle est la porte de sortie de ce piège ?

John Lash :
En réalité, il n'y a pas de piège mais plutôt une confrontation avec le Manipulateur, l'Escroc, la présence extraterrestre qui se trouve dans notre esprit. Les Gnostiques n'enseignaient pas que le monde, cette planète physique et ce Royaume des sens est une illusion et une manipulation, une tromperie. Ils enseignaient plutôt qu'il s'agit d'un profond et beau mystère. Seulement, nous sommes empêchés de pénétrer ce mystère “de façon profonde et lucide” par des facteurs qui résident dans nos propres esprits. Les Archontes peuvent insinuer leur intelligence étrangère dans nos esprits mais ils ne peuvent en prendre le contrôle et les diriger par la force brute. Toutefois, si nous nous laissons aller sous l'emprise de leur sortilège, ils peuvent complètement prendre la direction de nos esprits. Cela arrive cependant par l'abdication de notre propre conscience et non par la force de leur domination.

La façon de sortir de ce piège est de pouvoir discerner ce qui est authentiquement humain dans nos esprits et ce qui est inhumain, stupide, mécanique, aveugle et procédant par simple imitation. En clair, nous devons prendre conscience de notre potentiel humain de façon à voir comment il est déformé et subverti. Imaginez par exemple que vous n'avez jamais entendu la 5ème Symphonie de Beethoven jouée comme elle doit l'être réellement mais que vous avez toujours écouté une version tronquée avec des notes complètement déformée. Vous pourriez seulement savoir que la musique était déformée si vous connaissiez la version originale et non tronquée. De la même manière, nous devons prendre conscience de nos esprits authentiques, de notre véritable potentiel humain de façon à voir comment nous sommes déviés. C'est le défi que nous offrent ces prédateurs. J'ai une petite phrase pour résumer cette situation. Je dis que le potentiel humain se présente comme s'il avait été mis en boite par un escroc.

Karma One :
Les “lois” de la nature sont basées sur la prédation et la peur. C'est la même chose en ce qui concerne l'être humain même si cette prédation peut prendre des formes plus nuancées. Tout semble basé sur la dualité et le combat. Est-il possible que cet état de fait soit causé par l'influence et la manipulation de l'univers par les Archontes ou les Flyers ? Sans ces créatures, est-il possible de penser que notre monde puisse être différent, qu'il ne soit pas dualiste et prédateur ou bien, vous pensez que cette dualité constitue l'essence même de l'univers, que cela soit avec ou sans les Archontes ?

John Lash :
Ce monde, je veux dire la vie sur terre, n'est en réalité pas comme vous le décrivez. Le mode de description que vous proposez est déjà le résultat d'une perception déviante. Il y a autant de preuves dans la nature, en fait bien plus, montrant l'existence de la symbiose et de la coopération qu'il n'y en a pour montrer l'existence de la prédation et de la peur. La manière dont la Terre fonctionne est un miracle de symbiose, c'est également un événement magique. Par conséquent, il n'est pas question que ce fonctionnement soit provoqué par “l'influence ou la manipulation de l'univers par les Archontes et les Flyés”. Les Archontes influencent la façon dont vous percevez le monde. Ils n'influencent pas le monde en lui-même. La Puissance première du monde dans lequel nous vivons s'avère être la Divinité qui réside dans notre planète, l'intelligence de Gaia, appelée Sophia (ndtr: sagesse) par les Gnostiques. Si vous vous alignez sur l'intelligence de Gaia, vous ne percevez plus le monde comme un endroit investi par la peur et la prédation mais comme un monde de beauté, de bonté et de magie.

Karma One :
Dans la tradition gnostique, “Sophia” est l'entité divine qui aurait fait une “erreur” et créé l'univers et les Archontes. Comment pourrions nous retrouver notre chemin, notre connexion avec le principe “créateur” originel, le contact avec “Sophia” tout en évitant le contact avec les Archontes?

John Lash:
Une façon de joindre Sophia est de se “rendre”, de se laisser aller à la beauté et à la majesté de la Nature pour se laisser pénétrer par la présence mystique de la Terre. Dans la nature, les aspects mystiques et physiques de la réalité sont fusionnés. La Beauté est surnaturelle. Le but des pratiques gnostiques et qui ont un lien avec les méthodes chamaniques sont de quitter, de sortir (en anglais «depart», en français «sortir», de là les termes comme un « sort» ou «sorcellerie») du domaine social humain, de se dépouiller du filtre du conditionnement et de communier directement avec l'intelligence planétaire, à savoir Gaia-Sophia. Je crois que cela fut pratiqué grâce à la dissolution temporaire de l'ego avec l'aide et l'assistance d'alliés sacrés telles des plantes de sagesse, des plantes “enseignantes”. Il n'y a aucun moyen d'éviter les Archontes mais face à eux, nous pouvons nous construire une immunité en renforçant notre lien vital avec Gaia-Sophia, la planète vivante. Les Archontes sont des extraterrestres qui nous ont retranchés et aliénés de Gaia.

Un langage précis est une chose importante pour exprimer une cosmologie vivante. Des termes poétiques précis, si vous préférez. L'Aeon qu'est Sophia n'a pas fait une erreur et créé l'univers ainsi que les Archontes. Elle a agi unilatéralement sans sa contrepartie masculine, un autre Aeon et elle s'est projetée elle-même au-delà du cœur de la galaxie. Les Aeons sont des puissances informes siégeant dans le cœur de chacune des galaxies. Il y a de nombreuses galaxies dans l'univers. Sophia n'a pas créé l'univers, elle est la source de l'ordre du monde que nous expérimentons sous la forme d'un triple système : le soleil, la lune, la terre. Sophia n'a pas commis une erreur, elle a exagéré son implication dans son “Rêve”. De là, elle s'est immergée et incorporée elle-même dans son Rêve. C'est un événement rare, pas du tout typique dont la façon dont les Aeons opèrent habituellement. Comme effet secondaire de son implication excessive dans son rêve, Sophia a plongé du cœur de la Galaxie (Imaginez une impulsion, une poussée sous la forme d'une pointe lumineuse d'une écume scintillante de matière venant du cœur de la galaxie dans ses bras déployés). L'impact qu'elle a provoqué sur la matière élémentaire des bras de la galaxie a généré des espèces inorganiques, les Archontes. Les Archontes ont alors commencé à fabriquer un système planétaire non organique, un mécanisme d'horlogerie. La Terre, la planète vivante qui a servi d'enveloppe à Sophia a été capturée dans un système sans vie. C'est là que réside “l'erreur” ou en terme plus clair, l'anomalie.

Karma One :
Dans la tradition gnostique telle que je la comprends, Sophia (sagesse) n'est pas la seule “divinité” ou source d'éternité ou de perfection. Peut-on comparer Sophia à un être très avancé, sophistiqué et élaboré, une sorte de super intelligence extraterrestre ? Où nous devons admettre que la source de toute chose n'est pas une entité unique mais repose plus sur une conception polythéiste ?

John Lash :
Dans la cosmologie gnostique, Sophia est un Eon, une divinité au niveau cosmique mais elle n'est pas seule. Elle fait partie d'une compagnie d'Eons, les Dieux du Plérôme de la Plénitude. Mais il y a de nombreux Plérômes, de nombreuses galaxies dans l'univers. Le mythe gnostique de la Déesse déchue concerne notre galaxie et notre planète, pas l'univers dans son intégralité. Si nous ne comprenons pas ce qui arrive ici, localement, comment pouvons-nous comprendre ce qui se passe n'importe où ailleurs dans l'univers ? Le défi, le test est d'appréhender notre histoire directement avant de pouvoir élargir le sujet à une plus vaste histoire.
A cause de l'intensité toute particulière de son Rêve, Sophia en est venue à s'incarner dans la planète terre et par conséquent, elle représente, pour nous qui habitons la planète terre, la véritable divinité au sein de laquelle nous vivons. Elle est la vraie Matrice vivante. Sophia est la divinité de la Nature pour parler en termes théologiques. A quoi ressemble-t-elle ? C'est une chose que nous devons arriver à comprendre par des pratiques, par le chemin d'un apprentissage sacré, la Gnose. Tous les Mystères ont été dédiés pour en arriver à comprendre Gaia et pour servir la haute intelligence de l'Eon Sophia. La “source de toute chose” est un Mystère. Pourquoi spéculer sur ce que nous ne pouvons pas savoir et comprendre alors que nous nous confrontons à l'aventurière exploration de ce que nous sommes “ capables ” de comprendre ! ?

Karma One:
Malgré les sombres rumeurs et perceptions relatives aux théories de la conspiration, d'autres conceptions du parasitisme représentées par des gens comme Branton, David Icke ou le shaman zoulou Credo Mutwa croient profondément dans le fait que le parasite est en réalité une entité reptilienne et que cette entité a investi ou possédé les corps des dirigeants de ce monde, des gens comme Georges Bush par exemple?

John Lash :
Je pense que nous devons entraîner notre imaginaire afin de détecter la présence de ces entités extraterrestres ainsi que de pouvoir discerner ce qui est réel de ce qui est fantasmatique. Les alchimistes ont une règle: “Agissez en harmonie avec la nature, observez les œuvres de la Nature et entamez le Grand Œuvre avec les puissances authentiques de l'imagination et non avec des pensées fantasmatiques”. C'est une question de discipline à laquelle nous devons faire face sur le chemin d'une perception accrue. Je crois que certaines sources d'informations indigènes comme celles représentées par le shaman Credo Mutwa ont des informations valides à révéler au sujet des Archontes. En même temps, je suspecte le fait que le scénario reptilien a explosé en dehors de toute proportion raisonnable à cause de fantasmes et de manipulations mentales. Pour ce que je sais, les prédateurs extraterrestres appelés Archontes par les Gnostiques peuvent prendre deux formes: l'une embryonnaire (les extraterrestres Gris) et draconienne, un type reptilien mais ils ne peuvent pas posséder et donc ne possèdent pas les corps d'êtres humains. Il faut pouvoir faire preuve de bon sens lorsque l'on examine les phénomènes paranormaux et surnaturels. Georges Bush n'a pas besoin d'être un reptilien pour être un monstre. Nous devons pouvoir reconnaître le fait que des êtres humains puissent agir de façons monstrueuses parce qu'ils sont déviés par des prédateurs reptiliens sans pour autant croire dans le fantasme selon lequel ils se transformeraient en réalité en reptiliens.

A mon sens, le scénario proposé par Icke et les autres donnent trop de pouvoirs aux prédateurs. Comment alors, Icke et ses témoins peuvent-ils proposer des témoignages de première main sur le changement de forme, la métamorphose en reptiliens? Et bien, la perception des choses est une construction. Toute perception ! Gardez à l'esprit que les Archontes sont des maîtres en matière de réalité virtuelle. En langue copte (qui est la langue du Nag Hammadi), ce phénomène est désigné sous le terme de HAL, “simulation” (ndr de Karmapolis: l'ordinateur de « 2001 Odyssée de l'espace » s'appelle Hal). Les textes gnostiques affirment que les Archontes “enlèvent les âmes la nuit”. Ils le font par le biais de la réalité virtuelle (ou RV), des techniques de simulation de RV. Bien entendu, la “RV” des Archontes est aussi réelle pour eux que ne l'est la réalité de notre terre pour nous. La différence réside dans le fait que nous ne pouvons interagir en symbiose avec cette RV. L'autre différence est que les Archontes manipulent des champs quantiques inorganiques alors que nous manipulons les bandes de perception qui façonnent, donnent forme à ces champs. Les Gnostiques estimaient que nous étions supérieurs aux Archontes par la pensée, la perception et l'intention.

Je dirais que ces rapports et témoignages sont vrais : les témoins ont perçu le changement de forme, d'apparence mais cette perception est un effet des pouvoirs des reptiliens en matière de réalité virtuelle plutôt qu'un phénomène réel, concret et authentique, un événement naturel. Les serpents naissent à partir d'œufs et ils muent et changent de peau. C'est ce que la nature nous montre. Elle peut alors nous dire quelque chose à propos de la manière dont les reptiliens se comportent si nous approchons ce sujet avec une imagination authentique et non pas avec des fantasmes.

Karma One :
Certains auteurs (comme Paul Von Ward) dénoncent YHVY ou Yahveh comme étant un Etre Avancé, une entité extraterrestre qui a voulu dominer notre monde armé d'intentions qui ne semblaient pas bonnes et pures. Croyez-vous que YHVH est un Archonte ou encore un représentant des Archontes ?

John Lash :
Les textes gnostiques soulignent clairement le fait que Jéhovah est “le seigneur Archonte”, un extraterrestre prédateur de type reptilien qui domine les extraterrestres Gris à l'aspect embryonnaire et qui se comportent avec une mentalité de ruche, de fourmilière, pareille à un essaim. Jéhovah que les Gnostiques appelaient Yaldabaoth, est véritablement une entité extraterrestre dont le royaume est le système planétaire indépendant de la terre, du soleil et de la lune. Il n'est pas un “Etre Avancé” (c'est à dire plus évolué que les humains) mais un extraterrestre tombé en pleine démence et doté de certains pouvoirs « surhumains » ou proche d'une divinité. Les Gnostiques pensaient que Jéhovah infecte l'humanité avec la croyance selon laquelle il affirme être le dieu créateur alors qu'en fait, il ne peut rien créer du tout. Le Nag Hammadi est très clair sur le fait que Jéhovah-Yaldabaoth est le commandant de l'espèce archonte.

Karma One :
Les Gnostiques dénoncent le rôle joué par les Archontes. Avez-vous trouvé le même genre d'avertissement sur leur rôle dans d'autres traditions religieuses ?
John Lash :
Non, je ne peux pas dire que j'ai trouvé cette information si clairement et si exhaustivement mentionnée dans d'autres traditions religieuses. Gardez à l'esprit que la Gnose est un chemin de connaissance, non une religion ! Les Mystères sont des écoles de savoir paranormal, pas des institutions religieuses. Je suis convaincu que toutes les religions dévient le potentiel humain mais les trois religions d'Abraham, le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam, sont potentiellement mortelles. Elles mènent à une déviation terminale et sans issue de nos espèces. Vous ne trouverez aucune religion qui nous avertit que cela est dangereux pour votre santé mentale ainsi que pour votre survie physique. Les Gnostiques voyaient dans la religion rédemptrice et salvatrice (ndtr : la croyance en un Messie venu nous sauver de “nos” péchés) à la fois la preuve et l'instrument d'une intrusion extraterrestre.

Karma One :
Les enseignements gnostiques et les Ecoles des Mystères sont une chose identique. Des théoriciens de la conspiration comme Springmeier et Icke pensent que les rituels sataniques proviennent des Ecoles des Mystères et que les Ecoles des Mystères constituent les sources des abus rituels et sataniques ainsi que des Illuminati et des traditions maçonniques. Comment et pourquoi ces auteurs font ce lien entre Ecoles des Mystères, Illuminisme et Satanisme ? Pourquoi dénoncent-ils avec tant de virulence à la fois les Gnostiques et les Ecoles des Mystères ainsi que la religion catholique romaine quand on sait que les Gnostiques furent persécutés par les Catholiques?

John Lash :
Icke et d'autres théoriciens de la conspiration qui proposent la thèse d'une intervention extraterrestre ne sont pas familiers avec le sujet des Mystères et je crois cela pour deux raisons : d'abord, ils n'ont pas éprouvé l'expérience directe de la mort de l'ego et vécu une instruction par la Lumière comparable aux expériences des Mystères. Ensuite, ils n'ont pas fait de distinction entre les méthodes et les mobiles des Illuminati avec l'enseignement authentique des Gnostiques. Les Illuminati étaient des initiés dérangés qui avaient une connaissance profonde des pratiques des Mystères mais qui ont été mal employées afin d'acquérir un pouvoir social et politique. Les Ecoles des Mystères n'étaient pas des camps d'entraînement pour Illuminati comme Icke le croit. C'est une lourde erreur de sa part. A cause d'un manque d'expériences directes, Icke et les autres sont incapables de réaliser que les adeptes du Pouvoir du Serpent (Kundalini) étaient directement opposés aux Illuminati qui avaient fait un pacte avec les puissances reptiliennes. Comme je l'explique dans mes articles, on nous a donné la Kundalini comme une force pour repousser cette intrusion extraterrestre. Le Serpent bénéfique et guérisseur n'est pas une entité reptilienne mais un composant inné de notre héritage biologique divin. Les spéculations et les recherches (même les recherches aussi intéressantes que celles d’Icke) ne peuvent nous enseigner comment faire la distinction. Seule l'expérience directe le peut.

Il était strictement interdit aux Illuminati de participer aux Mystères une fois qu'ils avaient été repérés et identifiés. En d'autres termes, les Illuminati étaient des pratiquants en sciences occultes (principalement la programmation et le contrôle de l'esprit) qui devaient être évincés des Mystères … mais c'est une histoire (une histoire extrêmement importante j'ajouterai) que Icke et d'autres semblent totalement ignorer.
Karma One:
Quelles sont les conceptions du paradis et de l'enfer chez les Gnostiques?

John Lash:
Il n'y a aucune conception d'enfer et de paradis dans les enseignements gnostiques.

Karma One:
Clive Prince et Lynn Pycknett, dans un livre appelé “La Porte des Etoiles” (éditions du Rocher pour l'édition française) dénoncent le fait qu'avec le Nouvel Âge, une manipulation globale va mettre en place un syncrétisme religieux (un mélange de Bouddhisme, d'Hindouisme et des trois religions du Livre), une religion pour un nouvel ordre mondial basée sur d'anciens cultes égyptiens et la vénération “du Conseil des 9”. Dans cette nouvelle religion, nous trouvons un livre comme “les Clés d'Enoch” et des gens comme James Hurtak, Andra Puharich, l'ordre de Melchisedech (que l'on retrouve également dans le culte Mormon). Que pensez-vous de cela? Est-ce une autre manipulation des Archontes?

John Lash :
Je pense qu'il s'agit d'un fantasme partagé par des gens désespérés et en recherche de pouvoir et d'un statut spirituel dont certains éléments peuvent être affectés par une déviation des Archontes. Le défi que représente la confrontation avec ces escrocs extraterrestres a pour objet de pouvoir discerner ce qui est réellement dangereux et déviant de simples sottises et autres folies. Il y a pas mal de bêtises dans les théories conspirationnistes sur le nouvel ordre mondial. Il y a de nombreuses impostures spirituelles et des simulateurs parmi les personnes qui affirment être des « channelers » du “Conseil des 9”. Cela fait des années que cela dure… Le problème dans ce cas précis est que le matériel fantasmatique est semblable à des sables mouvants : vous vous y immergez et vous ne pouvez pas vous en sortir. Avec les indications précises et claires données par les Gnostiques sur les Archontes, nous pouvons commencer à voir ce qui se passe dans nos esprits afin de corriger la folie bien que nous devons nous y prendre individuellement, les uns après les autres car nous ne pouvons pas corriger la folie qui réside dans l'esprit des autres.

Traduction et interview - Karma one - © Karmapolis - Août 2005

Morceaux choisis - Augustin Lesage

Augustin Lesage

Augustin Lesage, né le 9 août 1876 à Saint-Pierre-lez-Auchel (Pas-de-Calais), décédé le 21 février 1954, était un peintre français inclassable, rattaché au mouvement spirite, encensé par les surréalistes et finalement intégré à la Collection de l'art brut, dont il est une figure majeure.

Augustin Lesage était mineur lorsqu’il entendit en 1911 une voix lui dirent :

« Un jour tu seras peintre ».

Augustin Lesage fut effrayé par cette voix. Une dizaine de mois passèrent lorsqu’il entendit parler pour la première fois de spiritisme. Il décida avec quelques amis de faire une séance de spiritisme où il reçut par écriture automatique :

« Aujourd’hui il n’est plus question de dessin, mais de peintures. Sois sans crainte, suis bien mes conseils. Oui, un jour tu seras peintre et tes oeuvres seront soumises à la science. Tu trouveras cela ridicule dans les débuts. C’est nous qui guiderons ta main. Ne cherche pas à comprendre.

Surtout suis bien nos conseils. Tout d’abord, nous allons te donner par l’écriture le nom des pinceaux et des couleurs que tu iras chercher chez M. Poriche à Lillers.

Tu trouveras chez lui tout ce qu’il te faudra. ».

Augustin Lesage se mit au travail :

« Chaque soir j’ai travaillé au sortir de la mine. J’arrivais fatigué, mais la fatigue partait aussitôt que je me mettais à peindre. L’Esprit m'a tenu sur un petit morceau de la toile pendant trois semaines. Ma main bougeait à peine. J’en perdais patience. Je n’avançais pas. Et il y avait tant de travail à faire ! »

Ensuite, il peignit une toile colossale de trois mètres sur trois. Pour ce il mit sa toile sur le mur de sa cuisine, et a tracé une ligne verticale, sur laquelle il a reporté tous les points de son tableau, pour obtenir une œuvre parfaitement symétrique. Il fit ceci avec une extrême régularité.

Selon les témoins, il a progressé à un rythme étonnamment rapide. Et il a de préférence utilisé des couleurs pures avec un pinceau pour chacune d'elles. Augustin Lesage a produit un art spontané et inconsciemment ornemental. Il produira au total plus de 800 toiles dont une à l’Institut Métapsychique International.

En 1923, Lesage quitte définitivement la mine pour entamer une véritable carrière de peintre qui va défrayer la chronique. Ensuite, c'est le Salon des Beaux-arts, le Salon d'automne de Paris, et, ultime consécration, le Salon des artistes français. (...)

Il va produire plusieurs tableaux puis va se découvrir un don de guérisseur. C’est à ce moment-là – et sur les conseils des “Esprits” qu’il va quitter la mine et son dur labeur.
Pendant quelque temps il ne peint plus et consacre le plus clair de son temps à ses patients.
Très vite, les médecins du coin le traduisent en justice pour exercice illégal de la médecine. Trente personnes viennent témoigner à son procès. Il sera acquitté le 14 janvier 1914.
Au cours de ce procès, Augustin s’adresse au président et lui prédit ceci :


“Monsieur le président, dans quelques temps vous viendrez me voir en tant que patient."

Prédiction qui s’est effectivement réalisée.
En 1916, Augustin est mobilisé. Il se retrouve dans la région d’Auchel, qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort.
En 1923, il entame une carrière de peintre professionnel. C’est à cette même époque qu’il rencontre l’égyptologue Moret et découvre grâce à lui la peinture égyptienne.
1937 : Augustin peint une toile intitulée “La moisson en Egypte”. Pendant son exécution, ses guides lui disent :

“Tu retrouveras la fresque authentique lors d’un voyage.

Quelques semaines plus tard, il va effectivement en Egypte. Au cours d’une visite, le guide présente une fresque qui vient juste d’être découverte. A ce moment-là, aucune reproduction n’existe. Personne ne la connaît. Il s’agit, si l’on peut dire, d’une “réplique” exacte du tableau de Lesage. Le peintre égyptien, dont on connait le nom, s’appelait Mena. Bien entendu, Augustin décide qu’il est une réincarnation de Mena.


La notoriété de LESAGE grandit, en partie par la reconnaissance active du milieu spirite qui voit dans la production artistique spontanée de cet homme l’éclatante manifestation de ses thèses. Dès le début de son œuvre et jusqu’à la fin de sa vie, l’existence de LESAGE est ainsi dépendante de sa consécration comme “Peintre-Médium” par les adeptes du spiritisme.

Lui-même ne se reconnaît que comme l’exécutant des ordres de ses “guides” ou comme l’instrument d’une volonté surnaturelle qui conduit sa main :

“Quand je commence une toile, je ne sais pas ce que ma main va peindre. À aucun moment, je ne sais ce qui va suivre (...) Je fais ce qu’on me fait faire... Celui qui me fait peindre se sert sans doute de moi comme il se servait de ses propres mains quand il vivait (...) Il n’y a rien de moi dans mon travail, mon travail ne m’appartient pas... L’esprit se sert directement de ma main”.

"Elseneur" de René Magritte

mardi 28 avril 2009

Le prieuré de Sion et la quête du Graal


Le prieuré de Sion et la quête du Graal

En 1956 paraissent en France toute une série d’ouvrages révélant l’activité de Bérenger Saunière et relatifs à l’énigme de Rennes-le-Château. La raison pourtant ne semble pas d’ordre financier mais il s’agit plutôt d’opérer une sorte d’action sur l’opinion publique qui consiste à mobiliser son attention sur cette affaire naissante. Les détails sont révélés à des moments voulus et selon des critères sélectifs. Une véritable distillation au fil du temps par voie allusive et suggestive relayée par Gérard de Sède. (Le processus sera plus tard identique pour Jean-Pierre Petit à propos des documents livrés selon lui par ces mystérieux "Ummites").

Ces ouvrages semblent avoir une seule et même source. Ils sont signés d’un d’auteur qui n’est à l’évidence qu’un pseudonyme plus ou moins transparent : Madeleine Blancassal par exemple (deux rivières près de Rennes-le-Château, la Blanque et la Sals), Nicolas Beucéant (le cri de ralliement des chevaliers du Temple : Beauséant), Jean Delaude du département de l’Aude ! et enfin Antoine l’Ermite ...
De tous les documents publiés par des particuliers et déposés à la Bibliothèque nationale, le plus important est un recueil de feuillets collectivement intitulé "Dossiers secrets", catalogué sous la cote 40 lm 249 et mis sur microfilm. Il se présente comme un mince et insignifiant volume, sorte de chemise à couverture rigide contenant un assemblage hétéroclite de documents complètement dépareillés -coupures de presse, lettres, encarts, arbres généalogiques nombreux, et pages imprimées apparemment arrachées d’autres ouvrages, et périodiquement d’ailleurs subtilisées puis remplacées par d’autres, elles-mêmes surchargées parfois de notes et de corrections manuscrites.

La plus importante partie de ces "Dossiers secrets", qui consiste en arbres généalogiques, est attribuée à un certain Henri Lobineau dont le nom figure sur la page de titre. Deux notes rajoutées à l’intérieur de la chemise mentionnent qu’il s’agit d’un pseudonyme -peut-être dû à la rue Lobineau proche de l’église Saint-Sulpice à Paris ; quant aux généalogies, elles seraient l’œuvre d’un dénommé Leo Schidlof, historien et amateur d’antiquités, Autrichien supposé avoir vécu en Suisse et mort en 1966.

Des allusions de ces "Dossiers secrets "laissent supposer que Leo Schidlof se trouvait effectivement lié à une sorte d’espionnage international ; d’autant plus qu’une nouvelle brochure publiée à Paris dans l’intervalle laissait entendre par ailleurs que le mystérieux Henri Lobineau n’était pas Leo Schidlof, mais un aristocrate français, le comte de Lénoncourt, thèse qui, dans les mois suivants, devait se trouver confirmée par d’autres documents.

Mais la véritable identité de Lobineau n’est pas la seule énigme soulevée par ces dossiers. Un article y figure aussi, faisant allusion à une « sacoche de cuir du même Leo Schidlof », supposée contenir certains documents confidentiels relatifs à l’histoire de Rennes-le-Château entre 1600 et 1800. Cette sacoche aurait, peu après la mort de son propriétaire, passé dans les mains d’un intermédiaire, Fakhar ul Islam, qui l’aurait lui-même confiée en février 1967 à un « agent envoyé par Genève » au cours d’un rendez-vous en Allemagne de l’Est. Mais avant que la transaction ait pu s’effectuer Fakhar ul Islam, expulsé de la RDA, avait dû regagner Paris « pour attendre d’autres ordres ». Or le 20 février 1967 son corps, éjecté de l’express Paris-Genève, était retrouvé à Melun, sur la voie ferrée, toute trace de la sacoche ayant évidemment disparu.

La presse française du 21 février devait d’ailleurs confirmer ce fait divers macabre : un corps décapité a été trouvé sur la voie ferrée à Melun ; c’est celui d’un jeune Pakistanais du nom de Fakhar ul Islam expulsé d’Allemagne pour des raisons inconnues et qui se rendait de Paris à Genève. Pensant qu’il pouvait s’agir d’un agent du contre-espionnage les autorités ont confié l’affaire à la DST.
Aucun journaliste cependant ne faisant évidemment allusion à Leo Schidlof ni à la sacoche de cuir, pas davantage au mystère de Rennes-le-Château, on se trouve confronté à de nouvelles questions. Peut-être cette mort avait-elle bien un lien, et dans ce cas les Dossiers secrets renfermaient une information de toute première source à laquelle la presse et le grand public n’auraient jamais accès. Ou bien, seconde hypothèse, la note parue dans ces dossiers n’était que pure mystification. Quelqu’un s’était emparé d’un ancien « fait divers » - une mort suspecte sur une voie ferrée - et l’avait négligemment glissé parmi les données du dossier, pour brouiller les pistes. Mais dans quel but ? Qui pouvait tirer avantage à créer délibérément autour de Rennes-le-Château cette sinistre atmosphère ?

Ceci est d’autant plus étrange que la mort de Fakhar ul Islam n’était apparemment pas un phénomène isolé, car moins d’un mois plus tard une nouvelle petite brochure était déposée àla Bibliothèque nationale sous le titre Le serpent rouge, ayant pour auteurs Pierre Feugère, Louis Saint-Maxent et Gaston de Koker. Or, fait significatif, elle était datée du 17 janvier...
Que comprend ce petit ouvrage ? Outre une généalogie des rois mérovingiens et deux cartes de la France à leur époque accompagnées d’un bref commentaire, il contient un plan au sol de l’église Saint-Sulpice à Paris, avec toutes ses chapelles et les noms des saints auxquels elles sont consacrées. Mais sa partie la plus importante consiste en treize courts poèmes en prose. Chacun correspond à un signe du zodiaque, zodiaque de treize signes, le dernier étant Ophiuchus ou le Serpentaire, inséré entre le Scorpion et le Sagittaire.

Les treize poèmes relatent à la première personne une sorte de pèlerinage allégorique commençant au Verseau et se terminant au Capricorne qui, comme le précise le texte, culmine le 17 janvier. On trouve ailleurs des allusions à la famille Blanchefort, à certains détails de l’église de Rennes-le-Château et à des inscriptions de Saunière, à Poussin et à ses Bergers d’Arcadie ainsi qu’à la devise gravée sur la tombe « Et in Arcadia ego ». Un serpent rouge, « cité dans les parchemins », est aussi mentionné dans l’un des poèmes, déroulant ses anneaux à travers les siècles -symbole explicite, semble-t-il, d’une lignée ou d’une race. Quant au signe astrologique du Lion, il fait l’objet d’un paragraphe énigmatique qu’il convient de citer en entier :

« De celle que je désirais libérer montaient vers moi les effluves du parfum qui imprégnèrent le sépulcre. Jadis les uns l’avaient nommée : Isis, reine des sources bienfaisantes. VENEZ À MOI VOUS TOUS QUI SOUFFREZ ET QUI ÊTES ACCABLÉS ET JE VOUS SOULAGERAI. Pour d’autres elle est MADELEINE, au célèbre vase plein d’un baume guérisseur. Les initiés savent son nom véritable : NOTRE DAME DES CROSS. »

Les implications de ce texte sibyllin sont extrêmement intéressantes. Isis est évidemment la déesse-mère égyptienne, protectrice des mystères, « Reine blanche » sous ses aspects bienveillants, « Reine noire » sous ses aspects néfastes. Nombreux sont les mythologues, anthropologues et théologiens qui, de la plus haute antiquité païenne jusqu’à l’époque chrétienne, ont suivi la trace de son culte, et pour lesquels Isis aurait survécu sous les traits de la Vierge Marie, « Reine du Ciel » de saint Bernard, déesse-mère Astarté de l’Ancien Testament, qui est l’équivalent phénicien d’Isis.

Mais si l’on en croit "Le serpent rouge", la déesse-mère des chrétiens ne serait pas la Vierge ; elle serait la Magdaléenne, à laquelle sont consacrées l’église de Rennes-le-Château et la tour construite par l’abbé Saunière. Or comme l’indique le poème, le terme de « Notre-Dame » dont sont parées toutes les grandes cathédrales de France ne s’appliquerait pas à la Vierge, mais à cette même Marie-Madeleine. Mais pourquoi donc celle-ci mériterait-elle le titre de « Notre-Dame » et, mieux encore, celui de « déesse mère », elle qui n’a pas enfanté, elle qui dans la tradition chrétienne est présentée comme une prostituée trouvant son salut auprès de Jésus ?

Mais comme dans le quatrième Évangile elle est aussi la première personne à avoir vu le Maître après la Résurrection, elle est par suite considérée comme une sainte, particulièrement en France où, selon les légendes médiévales, elle aurait elle-même apporté le Saint Graal.

Ainsi le « vase plein d’un baume guérisseur » désignerait-il la coupe sacrée ?... Et faudrait-il dans ces conditions attribuer à Marie-Madeleine la place traditionnellement réservée à la Vierge Marie, hypothèse, c’est évident, apparemment hautement hérétique ! Mais quel que soit le message transmis par les auteurs du Serpent rouge, ils n’en verront jamais le résultat, car ils subissent à leur tour l’horrible sort de Fakhar ul Islam. Le 6 mars 1967 en effet Louis Saint-Maxent et Gaston de Koker sont trouvés pendus, et le lendemain 7 mars Pierre Feugère les rejoint dans la mort dans les mêmes conditions.

On ne peut évidemment s’empêcher de penser que ces trois décès sont directement liés à la parution du Serpent rouge. Néanmoins, comme dans le cas de Fakhar ul Islam, il faut envisager un même scénario : quelqu’un recueillant dans un journal l’annonce de ces drames, introduisant les noms à l’intérieur de la brochure déjà composée, puis déposant celle-ci à la Bibliothèque nationale en l’antidatant au 17 janvier. Rien de plus facile... La supercherie est impossible à découvrir, l’effet est assuré. Mais dans quel but ?
Les trois hommes se sont-ils suicidés, ou ont-ils été victimes d’un meurtre ? On peut comprendre en effet que trois personnes soient supprimées parce qu’elles risquent de divulguer une information considérable ; mais l’information, dans ce cas précis, a déjà été divulguée, et même déposée à la Bibliothèque nationale. S’agit-il alors d’une forme de représailles ? Ou bien d’un procédé radical destiné à interdire de futures indiscrétions ? Explications toutes peu satisfaisantes, à moins bien sûr que le coupable n’ait été au préalable certain qu’aucune suite ne serait donnée à l’affaire...


En conclusion :

1) Il existe, derrière celui des Templiers, un ordre secret qui les a créés dans le dessein de se faire assister dans ses attributions militaires et administratives. Cet ordre a fonctionné sous différentes appellations dont la plus courante est celle du « Prieuré de Sion ».

2) Ce Prieuré de Sion a été dirigé par une succession de grands maîtres, dont les noms figurent parmi les plus illustres de l’histoire et de la civilisation occidentales.

3) Les Chevaliers du Temple disparaissent entre 1307 et 1314, mais le Prieuré de Sion reste intact. Périodiquement menacé par les conflits et les cabales, il subsiste pourtant d’un siècle à l’autre, œuvrant dans l’ombre et orchestrant certains grands événements de l’histoire d’Occident.

4) Le Prieuré de Sion existe aujourd’hui encore et demeure actif ; il joue un rôle certain sur le plan international et dans les affaires intérieures de certains pays européens.

5) Le but avoué et déclaré du Prieuré de Sion est de restaurer la dynastie et la race mérovingiennes, non seulement sur le trône de France mais sur ceux des autres nations d’Europe.

6) Cette restauration se justifie parfaitement tant sur le plan moral que sur le plan légal. En effet, la race mérovingienne, déposée au ville siècle, n’a pas disparu pour autant ; après Dagobert II et son fils Sigisbert IV, elle s’est perpétuée en ligne directe et, par le jeu des alliances dynastiques et des mariages, elle inclut aussi bien Godefroi de Bouillon, qui prit Jérusalem en 1099, que divers membres de familles nobles ou royales anciennes et modernes - Blanchefort, Gisors, SaintClair (Sinclair en Angleterre), Montesquiou, Montpezat, Poher, Lusignan, Plantard et Habsbourg-Lorraine. La race mérovingienne peut en conséquence se prévaloir à l’heure actuelle en toute légitimité de ce brillant héritage.

L’existence de ce Prieuré de Sion pourrait alors expliquer la référence à « Sion » fligurant dans les parchemins trouvés par Bérenger Saunière, comme elle expliquerait la curieuse signature, « P.S. », qui paraît sur l’un des parchemins et sur la pierre tombale de Marie de Blanchefort.

Ainsi parlait Jacques Cazotte


Jacques Cazotte, né à Dijon le 7 octobre 1719 et mort guillotiné à Paris sur la place du Carrousel le 25 septembre 1792, est un écrivain français.

Jacques Cazotte est une figure curieuse de l'histoire littéraire française. Il est surtout connu pour son roman, Le Diable amoureux (1772), considéré comme une oeuvre préfigurant les romans fantastiques de E.T. Hoffmann. Critique sévère de Jean-Jacques Rousseau, membre de la secte illuministe des Elus-Cohens, il verra dans la Révolution française une gigantesque incarnation de Satan. Ses convictions royalistes le rendent suspect au pouvoir révolutionnaire. Il sera guillotiné le 25 septembre 1792. Il sera réhabilité, aux yeux de l'histoire de la littérature, par Gérard de Nerval, qui dans son ouvrage Les Illuminés (1852) loue son sens de l'allégorie et la sincérité de son mysticisme.

On est tous les jours dans le cas de se laisser enseigner des choses que l'on sait par des gens qui les ignorent.

L'homme fut un assemblage d'un peu de boue et d'eau. Pourquoi une femme ne serait-elle pas faite de rosée, de vapeurs terrestres et de rayons de lumière, des débris d'un arc-en-ciel condensés? où est le possible?... Où est l'impossible?

« Messieurs, dit-il, soyez satisfaits; vous verrez tous cette grande révolution que vous désirez tant.

Vous savez que je suis un peu prophète, je vous répète : vous la verrez. »

- Soit, mais peut-être faut-il l'être un peu plus pour ce qui me reste à vous dire. Savez-vous ce qui arrivera de cette révolution, ce qui en arrivera pour tous tant que vous êtes ici, et ce qui en sera la suite immédiate, l'effet bien prouvé, la conséquence bien reconnue?

- Vous, Monsieur de Condorcet, vous expirerez étendu sur le pavé d'un cachot, vous mourrez du poison que vous aurez pris pour échapper au bourreau, du poison que le bonheur de ce temps-là vous forcera de porter toujours sur vous.

- C'est précisément ce que je vous dis : c'est au nom de la philosophie, de l'humanité, de la liberté, c'est sous le règne de la raison qu'il vous arrivera de finir ainsi, et ce sera bien le règne de la raison, car alors elle aura des temples, et même il n'y aura plus dans toute la France, en ce temps-là, que des temples de la Raison..

-… Vous, Monsieur de Chamfort, vous vous couperez les veines de vingt-deux coups de rasoir, et pourtant vous n'en mourrez que quelques mois après. »

« Vous, Monsieur Vicq-d'Azir, vous ne vous ouvrirez pas les veines vous-même; mais, après vous les avoir fait ouvrir six fois dans un jour, après un accès de goutte pour être plus sûr de votre fait, vous mourrez dans la nuit.

Vous, Monsieur de Nicolaï, vous mourrez sur l'échafaud; vous, Monsieur de Bailly, sur l'échafaud...

- … Je vous l'ai dit : vous serez alors gouvernés par la seule philosophie, par la seule raison. Ceux qui vous traiteront ainsi seront tous des philosophes, auront à tout moment dans la bouche toutes les mêmes phrases que vous débitez depuis une heure, répéteront toutes vos maximes, citeront tout comme vous les vers de Diderot …

- Six ans ne se passeront que tout ce que je vous dis ne soit accompli...

- … Vous, Madame la duchesse, vous serez conduite à l'échafaud, vous et beaucoup d'autres dames avec vous, dans la charrette du bourreau, et les mains liées derrière le dos.

- Ah! J’espère que, dans ce cas-là, j'aurai du moins un carrosse drapé de noir!

- Non, Madame, de plus grandes dames que vous iront comme vous en charrette, et les mains liées comme vous.

- De plus grandes dames! Quoi! Les princesses du sang?

- De plus grandes dames encore... »

-

Ici un mouvement très sensible dans toute la compagnie, et la figure du maître se rembrunit. On commençait à trouver que la plaisanterie était forte.

Mme de Gramont, pour dissiper le nuage, n'insista pas sur cette dernière réponse, et se contenta de dire du ton le plus léger :

« Vous verrez qu'il ne me laissera pas seulement un confesseur!

- Non, Madame, vous n'en aurez pas, ni personne. Le dernier supplicié qui en aura un par grâce sera... »

Il s'arrêta un moment.

« Eh bien, quel est donc l'heureux mortel qui aura cette prérogative?

- C'est la seule qui lui restera: et ce sera le roi de France. »