mercredi 1 avril 2009

Morceaux choisis - Sri Aurobindo


Sri Aurobindo

Aurobindo Ghose ou Sri Aurobindo (15 août 1872 à Calcutta - 5 décembre 1950 à Pondichéry) est un des fondateurs principaux du mouvement militant indépendantiste indien, un philosophe, poète et écrivain spiritualiste. Il a développé une approche nouvelle du yoga, le yoga intégral. Selon Aurobindo, la philosophie spirituelle est une des quatre voies de l'évolution comme l'occultisme, la pratique des yogas (l'expérience spirituelle) et la religion. En tant que telle, elle ne consacre qu'une ouverture du mental à toutes les possibilités y compris celles qui le dépassent.

"Après tout, qu'est Dieu ? Un éternel enfant jouant un jeu éternel dans un éternel jardin."

"Les âmes qui n'aspirent pas sont les échecs de Dieu, mais la nature est satisfaite et aime à les multiplier, parce qu'elles assurent sa stabilité et prolongent son empire."

"La Providence n'est pas seulement ce qui me sauve du naufrage quand tous les autres ont péri. La Providence est aussi ce qui m'arrache ma dernière planche de salut, tandis que tous les autres sont sauvés, et me noie dans l'océan désert."

"Pourquoi Dieu martèle-t-il son monde avec tant d'acharnement, pourquoi le piétiner et le pétrir comme de la pâte, pourquoi le jeter si souvent dans un bain de sang et dans l'embrasement infernal de la fournaise ? Parce que l'humanité dans son ensemble est encore un vil minerai grossier et dur qui autrement ne se laisserait jamais fondre ni modeler. Tels les matériaux, telles les méthodes. Que le minerai se laisse transmuer en un métal plus noble et plus pur, et les procédés de Dieu envers lui seront plus doux et plus bénins, et les usages qu'il en fera, plus raffinés et plus beaux."

“L'individu n'est pas limité au corps physique, c'est seulement la conscience extérieure qui en a l'impression. Dès que l'on surmonte ce sentiment de limitation, on peut sentir d'abord la conscience intérieure, qui est reliée au corps, mais ne lui appartient pas, ensuite les plans de conscience qui entourent le corps, tout en faisant partie de nous, de l'être individuel, et par lesquels on est en contact avec les forces cosmiques et aussi avec les autres êtres.
(...) il faut un grand pouvoir d'introspection, d'analyse de Soi, d'observation attentive, de démêlage des fils de pensée, de sentiment et d'impulsion pour découvrir la composition de notre nature et le rapport et l'interaction de ces parties les unes sur les autres.
(...) c'est comme si notre être était un groupe, où chaque membre a sa place et son rôle distincts, tous étant dirigés par un être central qui est quelquefois en avant devant les autres, et quelquefois derrière la scène.

(...) Le corps est l'instrument de la Nature (...) il obéit à sa propre nature ou il obéit aux forces vitales de désir, passion, etc.
Mais l'homme a aussi un mental et, à mesure qu'il se développe, il apprend à maîtriser sa nature vitale et physique par sa raison et sa volonté.
Cette maîtrise est très partielle, car la raison est souvent induite en erreur par les désirs vitaux et l'ignorance du physique, elle se range de leur côté et elle essaie de justifier par ses idées, ses raisonnements et ses arguments leurs erreurs et leurs faux mouvements.

Même quand la raison reste libre et dit au vital ou au corps : « Ne fais pas cela », le vital et le corps suivent souvent leur propre mouvement malgré l'interdiction - la volonté mentale de l'homme n'est pas assez forte pour les contraindre.

(...) Non seulement le vital et le corps, mais aussi le mental, doivent apprendre la Vérité divine et obéir à la règle divine.
Mais à cause de la nature inférieure et de l'emprise qu'elle exerce continuellement sur eux, ils sont au début et pendant longtemps encore incapables d'empêcher leur nature de suivre les vieux tracés, même lorsqu'ils savent - ou qu'il leur est dit de l'intérieur - ce qu'il faut faire et ne pas faire.”

“Dans la nature extérieure de surface, mental, psychique, vital et physique sont tout pêle-mêle...
(...) L’être vital est une chose faite de forces d'exécution et de désirs, bons et mauvais ; c'est l'âme de désir, ce n'est pas la vraie. C'est lorsque l'âme véritable (psyché) vient en avant et commence d'abord à influencer, ensuite à diriger les actions de la nature instrumentale, que l'homme commence à surmonter le désir vital et à croître vers une nature divine.
(...) il y a une Nature supérieure qui œuvre au-dedans...

(...) Chez la plupart des hommes, l'âme est cachée et recouverte par l'action de la nature extérieure; ils prennent l'être vital pour l'âme, parce que c'est le vital qui anime et fait mouvoir le corps.
(...) L'expression « l'être supérieur » est employée pour indiquer le moi conscient sur les plans supérieurs à la conscience humaine habituelle.”

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire