jeudi 2 avril 2009

L’être mis à nu




Le long des journées sans fin, toujours attendre la réponse à la question posée : « Quand saurai-je ce que je dois savoir ? »

Et toujours la même réponse : le silence.
Il est difficile dans ces conditions de croire qu’on avance ; on a plutôt tendance à penser qu’on fait du sur place, voire qu’on régresse.
Et pourtant, tout comme l’escargot dans sa course au ralenti, on avance, lentement mais sûrement.

On dispose, en fait, de repères qui nous permettent de nous situer dans la nature de notre recherche et dans ses chances d’aboutir. On dispose également d’outils de recherche et d’investigation ; encore faut-il savoir lesquels ils sont et pouvoir s’en servir à bon escient.

• La réflexion, avec son analyse logique et sa projection intellectuelle, appartient au domaine du mental et permet à l’intelligence d’agencer des rapports entre diverses composantes de notre existence.
Elle facilite l’insertion dans la vie active, sociale et professionnelle ; elle est une garantie d’adaptation et de progression dans un contexte donné, par la compréhension des données et la proposition de solutions adéquates aux problèmes posés.
C’est le cerveau qui pilote avec l’énergie mise à disposition par le corps mental.

• L’émotion est du domaine du ressenti, de l’affectif ; elle permet les sentiments et facilite l’épanouissement intérieur au sein d’un groupe, d’une famille, avec l’être aimé.
Elle a aussi un rôle de protection et de sécurité, en tenant à distance tous les éléments hostiles susceptibles de constituer des menaces pour nous. Elle gère la peur, instinct de conservation et l’agressivité, instinct de survie.
C’est le cœur qui pilote avec l’énergie procurée par le corps des désirs, le corps astral.

• L’intuition est la faculté de réception qui nous met en contact avec l’au-delà du monde physique dans lequel nous évoluons. C’est là que se trouve la différence la plus importante : dans les domaines de la réflexion et de la sensation, nous sommes acteurs par réaction au monde extérieur, alors que dans le cadre de l’intuition, nous sommes récepteurs d’énergies informelles et spirituelles qui nous sont envoyées pour nous permettre de nous retrouver pleinement en tant qu’êtres spirituels, métaphysiques.

A ce moment-là, c’est l’esprit qui pilote en se mettant à l’écoute, en neutralisant le mental et l’astral qui nous gouvernent habituellement et nous parasitent continuellement. C’est lorsqu’on atteint cette mise à nu de soi-même, ce lâcher prise sur les valeurs qui nous ont guidé jusqu’à présent, cet abandon du spéculatif et de l’émotif, que l’ouverture spirituelle se réalise permettant la transmutation de l’être du stade d’homme ordinaire au statut d’être de lumière, d’initié, d’illuminé.

Quand la lumière investit l’être, il est nécessaire que le terrain ait été parfaitement préparé et tout obstacle nivelé ; à défaut, le candidat connaîtrait l’expiation au lieu de la libération, la combustion au lieu de l’illumination. L’être doit être totalement mis à nu et purifié avant de pouvoir revêtir sa toge de lumière. On ne peut forcer indument les portes au risque de finir comme Icare.

Attention aussi au grand danger de l’illusion qui frappe tous les chercheurs sincères. Si vous lisez les forums ou autres sites ésotériques « bien branchés » sur la toile (déjà vous en avez éliminé 90% qui ne servent à rien), vous constaterez la toute puissance de l’ego qui renait toujours de ses cendres, tel le Phénix.

Vous remarquerez que tous condamnent l’intellect, le mental, le raisonnement, la réflexion, en informant bien leur lecteurs que c’est là le pire des dangers, celui-là même qui développe à outrance le Moi au préjudice du Soi…

Et vous serez contraints de conclure qu’ils ne font rien d’autre qu’intellectualiser à outrance une pseudo sélection spirituelle permettant seule d’échapper à la matrice de l’illusion dans laquelle nous vivons sur terre, alors qu’ils sont les premiers à la condamner chez les autres.

C’est bien ici que réside la difficulté suprême : il faut savoir s’abandonner totalement pour exister réellement, en tant qu’être spirituel, et ne pas se raccrocher à des raisonnements vainement libératoires suggérés par notre personnalité. Il faut cesser de voir la paille chez le voisin et d’ignorer la poutre chez soi.

Et poursuivant cette logique, je me pose moi-même la question : dois-je continuer mon verbiage sur ce blog ? Ne suis-je pas moi-même dupe de mon ego ?
Parce que seule l’auto construction de soi-même est libératoire et on peut en parler pendant des lustres, au titre de l’information, de la vulgarisation, de la guidance, on ne fera rien d’autre que des ronds dans l’eau.


« Un nouveau centre actuellement endormi chez les hommes et femmes moyens doit être activé et un plus puissant flux d’énergie psychique doit monter dans la tête de la base de la colonne vertébrale, pour permettre à la conscience humaine de transcender ces limites normales. C’est la phase finale de l'impulsion de l’évolution actuelle chez l'homme. Ici, la raison cède à l’intuition et les révélations apparaissent pour guider les pas de l’humanité… Ce mécanisme, connu sous le nom de Kundalini, est le fondement réel de tous les phénomènes spirituels authentiques, la base biologique de l’évolution et du développement de la personnalité, l’origine secrète de toutes les doctrines ésotériques et occultes, le passe-partout du mystère irrésolu de la création… »

Gopi Krishna, un fonctionnaire de classe moyenne en Inde, donne un compte-rendu de son propre éveil de la Kundalini, conséquence de 17 années de pratique de méditation et de yoga.

Alors, attention : pour être sûr de bien jouer, il faut avant tout connaître la règle du jeu.
Mais ce n’est pas suffisant, il y a aussi un problème de synchronisation à respecter.
Avant l’heure, ce n’est pas l’heure ; après l’heure, c’est trop tard.

Le secret de la réussite consiste à se trouver au bon endroit, au bon moment.

Et ça, seule votre propre intuition peut vous le dire…
Le salut ne peut venir que de vous.
N’en déplaise aux autres.

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