lundi 6 avril 2009

Ainsi parlait Ernest Renan





Joseph Ernest Renan, né le 27 février 1823 à Tréguier et décédé le 2 octobre 1892 à Paris, est un écrivain, philologue, philosophe et historien français.

De son vivant, Renan fut surtout connu comme l’auteur de la populaire Vie de Jésus. Ce livre contient la thèse alors controversée selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n’importe quel autre homme et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n’importe quel autre document historique. Ceci déclencha des débats passionnés et la colère de l’Église catholique.

«Il se pourrait que la vérité fût triste.»

«O Seigneur, s'il y a un Seigneur ; sauvez mon âme, si j'ai une âme.»

« L'injustice est le principe même de la marche de cet univers »


« Aimez la science »


« La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini »


« La vie en commun rend commun »


« Organiser scientifiquement l'humanité, tel est donc le dernier mot de la science moderne, telle est son audacieuse mais légitime prétention »


« L'essentiel dans l'éducation ce n'est pas la doctrine enseignée, c'est l'éveil. »


«Il viendra un jour où l'humanité ne croira plus, mais où elle saura.»


La Vie de Jésus


« Ce parti [sacerdotal] était fort opposé aux séditions populaires. Il cherchait à arrêter les enthousiastes religieux, prévoyant avec raison que, par leurs prédications exaltées, ils amèneraient la ruine totale du pays. Bien que l'agitation provoquée par Jésus n'eût rien de temporel, les prêtres virent comme conséquence dernière de cette agitation une aggravation du joug romain et le renversement du temple, source de leurs richesses et de leurs honneurs. [...]


Mais ce raisonnement a été celui des partis conservateurs depuis l'origine des sociétés humaines. Le "parti de l'ordre" (je prends cette expression dans le sens étroit et mesquin) a toujours été le même. Pensant que le dernier mot du gouvernement est d'empêcher les émotions populaires, il croit faire acte de patriotisme en prévenant par le meurtre juridique l'effusion tumultueuse du sang. Peu soucieux de l'avenir, il ne songe pas qu'en déclarant la guerre à toute initiative, il court le risque de froisser l'idée destinée à triompher un jour. La mort de Jésus fut une des mille applications de cette politique.


Le mouvement qu'il dirigeait était tout spirituel ; mais c'était un mouvement ; dès lors les hommes d'ordres, persuadés que l'essentiel pour l'humanité est de ne point s'agiter, devaient empêcher l'esprit nouveau de s'étendre. Jamais on ne vit par un plus frappant exemple combien une telle conduite va contre son but. »


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