mercredi 19 novembre 2014

Histoire sans parole



Histoire sans parole
« Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire. »
La Boétie

Sans être arrivé au bout du chemin, s’arrêter lassé et fatigué, avec ce sentiment de s’être égaré, ce goût de manqué ; avec cette sensation de s’en vouloir, sans savoir de quoi.
Fallait-il s’entêter, continuer à chercher envers et contre tout ?
La méthode était-elle la bonne ?
Les relents de l’échec finissent par anesthésier tout chercheur sincère et la culture du doute, quand elle devient chronique, le réduit à l’impuissance.
Où sont passées la confiance et la ferveur, que sont devenues les certitudes acquises ?
Tout s’est écroulé comme un château-fort sapé à sa base.
Mais qui sont les sapeurs ?

« C’est ainsi que tu le perçois mais ce n’est pas ainsi que ça se passe. Tu nous reproches de t’avoir menti parce que tu as une vision linéaire des évènements que tu traverses ; notre vision à nous repose sur le déroulement global des évènements, leurs circonstances et leurs conséquences dans ton évolution. Nous t’avons dit la vérité même si tu ne le perçois pas ainsi.
Tu comprendras quand ton éveil sera stabilisé et tu abandonneras alors les références de la logique humaine au profit de l’intuition spirituelle; tu sauras aussi, à ce moment-là, que les obstacles ou les épreuves de ton existence ont un sens profond et contribuent à ton avancement. Il n’y a pas de mystère; tout ce qui arrive a un sens, même s’il n’est pas perceptible dans le feu de l’action.
Aujourd’hui, tu es en révolte parce que tu ne l’as pas saisi, mais sache bien que tu es en révolte contre toi-même et non contre nous. »

En attendant ce jour, j’ai mis un terme à ma recherche personnelle et je me laisse porter par le courant, en essayant autant que faire se peut d’éviter les écueils. Je pratique le non faire, le lâcher prise ou le laisser aller, je ne sais trop… Mais peut-être est-ce là un chemin de traverse qui me ramènera, à terme, à moi-même.

« Lâcher prise, c’est renoncer aux intentions, aux projets, à la maîtrise de son existence. C’est un abandon de la pensée, de la volonté, et même du résultat. Quelqu’un qui ne cherche plus rien n’attend plus rien, devient disponible et s’ouvre à quelque chose d’autre. C’est cela la magie : laisser venir les forces vives qui sont en nous. »

François Roustang

Ainsi parlait René Guénon

   

Le délire de la quatrième dimension

« Il est à peine besoin de noter que les « clairvoyants », suivant les écoles auxquelles ils se rattachent, ne manquent pas de voir des « fluides » ou des « radiations », de même qu’il en est aussi, notamment parmi les théosophistes, qui voient des atomes et des électrons ; en cela comme en bien d’autres choses, ce qu’ils voient en fait, ce sont leurs propres images mentales, qui, naturellement, sont toujours conformes aux théories particulières auxquelles ils croient.

Il en est aussi qui voient la « quatrième dimension », et même encore d’autres dimensions supplémentaires de l’espace ; et ceci nous amène à dire quelques mots, pour terminer, d’un autre cas relevant également de la « mythologie » scientifique, et qui est ce que nous appellerions volontiers le « délire de la quatrième
dimension ».
Il faut convenir que l’« hypergéométrie » était bien faite pour frapper l’imagination de gens ne possédant pas de connaissances mathématiques suffisantes pour se rendre compte du véritable caractère d’une construction algébrique exprimée en termes de géométrie, car il ne s’agit pas d’autre chose en réalité ; et, remarquons-le en passant, c’est encore là un exemple des dangers de la « vulgarisation ».

Aussi, bien avant que les physiciens n’aient songé à faire intervenir la « quatrième dimension » dans leurs hypothèses (devenues d’ailleurs beaucoup plus mathématiques que vraiment physiques, en raison de leur caractère de plus en plus quantitatif et « conventionnel » tout à la fois), les « psychistes » (on ne disait pas encore « métapsychistes » en ce temps-là) s’en servaient déjà pour expliquer les phénomènes dans lesquels un corps solide semble passer au travers d’un autre ; et, là encore, ce n’était pas pour eux une simple image « illustrant » d’une certaine façon ce qu’on peut appeler les « interférences » entre des domaines ou des états différents, ce qui eût été acceptable, mais c’est très réellement, pensaient-ils, que le corps en question était passé par la « quatrième dimension ».

 Ce n’était d’ailleurs là qu’un début, et, en ces dernières années, on a vu, sous l’influence de la physique nouvelle, des écoles occultistes aller jusqu’à édifier la plus grande partie de leurs théories sur cette même conception de la « quatrième dimension » ; on peut d’ailleurs remarquer à ce propos, qu’occultisme et science moderne tendent de plus en plus à se rejoindre à mesure que la « désintégration » s’avance peu à peu, parce que tous deux s’y acheminent par des voies différentes. Nous aurons encore plus loin à reparler de la « quatrième dimension » à un autre point de vue ; mais, pour le moment, nous en avons assez dit sur tout cela, et il est temps d’en venir à d’autres considérations qui se rapportent plus directement à la question de la « solidification » du monde. »

René Guénon
« Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps »
Chapitre XVIII - Mythologie scientifique et vulgarisation

Poissons de Johfra Bosschart


vendredi 24 octobre 2014

Communication avec Ophoemon (13)



Et l’enseignement vous sera donné

Le temps qui passe modifie chaque jour votre façon d’être et cette modification, progressive et continue, doit correspondre, en fait, à une véritable mutation, c’est-à-dire un changement profond de votre nature. Entre l’enfant que vous étiez et l’homme que vous êtes devenu, il ne reste plus grand-chose de commun, si ce n’est l’essence propre de l’être. Quelle différence entre le gland et le chêne ; même s’il est toujours le même, son évolution l’a conduit de croissance en transformation à devenir un arbre majestueux à partir d’une cupule ridicule.

Il en va de même pour vous tous, à cette différence prés que le chêne réalise son évolution en fonction d’un patrimoine génétique qui ne lui laisse guère de prise d’initiative personnelle et de liberté de s’autodéterminer. Alors que votre évolution individuelle peut se transformer en mutation spirituelle par l’exercice de votre seule volonté qui est le moteur essentiel de votre incarnation. A défaut d’avoir recours à  votre volonté en ce sens, vous réduirez votre existence à un développement passif, à l’identique du règne végétal, ou, à celui d’un degré légèrement supérieur du règne animal, se limitant à des rapports de confrontation aux jeux de force de notre société, où la prédation reste la règle effective sous des apparences policées.

Mais alors, vous demeurerez dans un développement horizontal sans jamais pouvoir décoller de la matière qui vous entoure et vous englue, comme la toile de l’araignée fixe les insectes ; votre seul échappatoire consiste à vous arracher à ce piège en vous propulsant dans la dimension verticale que seule vous permettra d’atteindre une recherche sérieuse, sincère et continue, sur vous-même, sur le sens de votre vie et sur la connaissance des lois de l’éveil spirituel.

Il vous appartient donc de faire cette démarche vous-même et de lancer cette recherche vitale sur vous-même, en votre for intérieur.

Pour cela, il est nécessaire de prendre du recul vis-à-vis de toutes les priorités actuelles, choisies ou imposées et de remettre chaque chose à la place qu’elle mérite réellement, en fonction d’une échelle de valeurs plus spiritualiste. Le dire est facile, le faire beaucoup plus difficile.

Cette distanciation du quotidien va vous permettre d’apprendre à gérer vos émotions, à les réguler de façon à ne plus vous laisser emporter par leur flux impétueux et déstabilisant. Si vous arrivez à neutraliser toutes ces pulsions ou impulsions qui vous parasitent, vous commencerez à accéder à un calme régulier qui débouchera sur une véritable sérénité, en passant par le lâcher-prise. Ne pas se laisser emporter par la vague vous permet de maintenir un équilibre constant, nécessaire et préparatoire à la prochaine étape.

Ce nouveau palier, capital, consiste à faire le vide en soi, c’est-à-dire à se rendre disponible à soi-même pour s’ouvrir au souffle de l’esprit, pour accéder aux dimensions supérieures de votre être, toujours occultées tant qu’on n’a pas nivelé le terrain pour réaliser son auto-construction.

Et c’est ainsi que vous pourrez apprendre à vous connaître vous-même, en vous révélant cette identité, secrète et intime, qui repose au fond de chacun de vous et qui n’attend que vous la découvriez pour se rendre accessible.

 A partir de là, vous atteignez la phase opérative de votre recherche qui vous mettra en contact avec votre Soi supérieur, l’atome-étincelle d’esprit qui constitue votre singularité et votre exclusivité, qui perdure de toute éternité à travers toutes vos expériences vécues, ici ou là, au cours de nombreuses incarnations diverses et variées. Et l’enseignement vous sera donné pour que le disciple rejoigne le maître qu’il porte en lui, à son insu.




Ainsi parlait Christiane Singer



Le sens de la vie

"Pour de nombreuses cultures, la vie déborde à tout moment de sens. Le rite relie l’homme en permanence au sens originel. Ce monde visible est la réplique mystérieuse du monde invisible. Les corrélations sont tissées dans chaque geste, dans chaque acte : manger, boire, se laver, se coucher, laver un enfant, célébrer l’union amoureuse, faire un feu, etc.… Tout est imbibé. Pas un pan d’étoffe ne reste sec. Ces cultures suintent de sens comme on dit d’un mur qu’il suinte d’humidité. L’image est juste. Il y a certes un mur dressé entre le monde visible et le monde invisible, mais ce mur laisse passer l’humidité. C’est-à-dire qu’il ne sépare pas vraiment ; il relie par la sécrétion d’un côté à l’autre."
---

"La vie, appelons ainsi approximativement cette force dérangeante qui se charge, à brève ou longue échéance, de délabrer tout système, n’a cure des bonnes intentions. Non que ces intentions précitées n’aient pas été sincères, mais la vie ne les respecte pas. Dans toute croyance, dans tout principe, dans toute idéologie, elle flaire le "système", la réponse toute faite. La vie ne tolère à la longue que l’impromptu, la réactualisation permanente, le renouvellement quotidien des alliances. Elle élimine tout ce qui tend à mettre en conserve, à sauvegarder, à maintenir intact, à visser au mur".

---

"Ce qui importe, c’est de remettre cet idéal chaque jour à l’épreuve de la vie, d’oser une réponse unique (surgie du riche humus de l’expérience amoncelée) à une situation unique. C’est la haute discipline à laquelle nous sommes invités chaque jour de neuf."
---

"La vie n’a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire.

Et si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle va dans tous les sens, et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu’on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n’a pas de sens, c’est qu’elle est le sens".
---

"Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte. Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé. A chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde. L’instant où tu t’es détourné, lassé, aurait pu être celui de ton salut. Tu ne sais jamais. Chaque geste peut déplacer une étoile".
---

"Nos sens, maîtres du sens, nous rendent la richesse originelle et nous délivrent du désir féroce d’avoir raison".

Christiane Singer
« Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? »

Verseau de Johfra Bosschart


jeudi 16 octobre 2014

Fissures dans la Grande Muraille et illusion d'une vie ordinaire



Fissures dans la Grande Muraille et illusion d'une vie ordinaire


Susan Ferguson, Waking Times

Une auteure américaine, Susan Ferguson, s'intéresse à l’œuvre de René Guénon, qui a remarquablement pointé le doigt sur la faiblesse de notre société actuelle, dans le livre "Le règne de la quantité et les signes des temps" paru en 1945.


Nous avons tous accepté à notre époque moderne une réalité limitée, basée uniquement sur les cinq sens. Durant les derniers 6000 ans, période connue comme le Kali Yuga, nos capacités innées à percevoir les royaumes invisibles se sont atrophiées au point que la plupart des humains sont incapables de prendre conscience de ce que nous ne pouvons voir, entendre, toucher, etc, et encore moins de connaître la joie d'interagir avec.

Il est donc compréhensible que beaucoup nient simplement l'existence-même de ces réalités qu'ils ne peuvent percevoir. Le résultat de ce désastreux défaut de compréhension a engendré le concept absurde de vie ordinaire ou vie réelle, qui, par son déni absolu de tout ce qui se trouve au-delà des 5 sens, nous engloutit tous dans une totale illusion, ou 'moha' en sanscrit.

Le tragique, c'est que tout ce qui est perçu en dehors de la norme est considéré comme étrange et bizarre et par suite ramené à une sorte de phénomène de foire, de journalisme à sensation, qui tourne en dérision leurs adeptes comme s'adonnant à des distractions infantiles excitantes.

Ce type d'illusion est non seulement un comportement d'adolescent mais c'est aussi la plus dense des illusions car elle ignore la métaphysique sous-jacente qui est la vraie source de la matrice holographique extérieure, nous abandonnant dans une situation erronée de limitation de conscience du réel.

Cette persistance perturbante et limitante de la vie ordinaire s'est accentuée alors que l'époque nous emmène dans les étapes finales de ce cycle de temps. Avec les voiles de l'illusion qui se sont épaissis autour de nous, la conscience de cette planète a réussi à dégénérer vers une société de consommation agressivement vide, sans cœur, dans laquelle nous vivons actuellement presque à demi-mort.


Multiples états d'être

Nous sommes empêtrés dans une structure perceptuelle intégrée, une forme, une invisible mer d'illusions qui imprègne si totalement notre pensée et notre conscience que nous ne commençons même pas à réaliser combien nous sommes coupés de notre réelle nature et de la multitude des innombrables mondes. L'auteur français René Guénon utilise le terme de 'multiples états d'être'.

Nous sommes devenus prisonniers de la 'quantité', du dénombrement. Nous sommes voués à mesurer sans fin les surfaces de ce que nous imaginons être de la matière solide. Nous avons perdu toute connexion à une quelconque Vérité au-delà de ce que nous sommes venus à accepter comme la condition humaine. Effrayés par ce que nous cataloguons de non-humain ou au-dessus de l'humain, surhumain, nous appelons ces expériences irréelles et, pour notre plus grand préjudice, n'autorisons dans notre hologramme que ce que nous jugeons réel et raisonnable.

Nous avons donc chuté dans la densité et permis à notre conscience d'être programmée et de subir un lavage de cerveau. La conscience humaine est devenue limitée au point de disparaître. La dégénérescence progressive de la science et de la philosophie nous a fait tomber dans un niveau banal, pour ne pas dire médiocre de compréhension de ce monde.

Nous ne sommes presque plus humains

Nous sommes les précieux fragments du Un projeté dans le Temps et l'Espace par un véhicule collecteur de données qui peut être décrit comme humain, mais qui ne se limite pas à cela. Cette forme d'ignorance de notre être réel a, comme le dit brillamment Guénon, pénétré et imprégné l'entière nature de l'individu. Nous sommes complètement submergés par notre ignorance.

Nous avons emprisonné notre conscience dans un tout petit recoin moisi et sombre – une prison fréquentielle créée par nous. Cette acceptation de la quantification des surfaces comme l'alpha et l’oméga de la connaissance nous a amené au Mécanisme et au Matérialisme, et a donné aux prêtres de cette soi-disant science absurdement limitée un contrôle exorbitant et totalement immérité sur nos vies.

René Guénon nous dit que dans ces temps 'modernes', la Vérité métaphysique primordiale a été perdue et remplacée par l'utilité et la convenance. La science n'est plus une pure recherche de vérité mais l'esclave du commerce et de l'industrie. Elle est devenue la servante de nos désirs de consommation et elle dépend pour sa survie des résultats de rentabilité.

Atrophiés

Au lieu de tenir ces larbins à la solde de l'industrie en haute estime et leur laisser le champ libre pour dicter l'atmosphère de notre existence, ces malheureux aveuglés par la science devraient être vus pour ce qu'ils sont – des êtres dont la capacité accordée par Dieu de percevoir ce qui réside au-delà des cinq sens s'est atrophiée, s'est progressivement éteinte, et est aujourd'hui morte et enterrée !


Comme des enfants obstinés qui se disputent pour attirer l'attention des parents, ces prêtres de la science sont devenus si aveugles qu'ils sont incapables d'envisager toute idée en dehors de leur territoire égotique. Ils semblent avoir perdu l'aptitude à penser autrement.

Mesurer ce qui peut être enregistré par les cinq sens, au nom de la science moderne, peut en fait continuer ad nauseam ; mais le faire nous entraîne sur le terrain glissant de l'amnésie – et ne reflète en aucune manière la totalité de l'existence.

La quantification du monde matériel sans compréhension des Royaumes Invisibles qui le soutiennent, la réelle source en fait de cette apparente solidité, est la voie de dégénérescence vers la conclusion catastrophique de ce cycle de temps, le Kali Yuga, notre ère actuelle de conflit et de confusion.

C'est un univers de polarité et en tant qu'hologramme temporel illusoire, notre univers n'existe que grâce aux forces positives et négatives qui le maintiennent dans le temps et l'espace. Ce qui veut dire qu'avec la Lumière, il y a aussi son corollaire – l'Ombre ou le démoniaque. Dans les premiers cycles du temps la Lumière est manifestée et pleinement visible, alors que l'Ombre est dissimulée, cachée, en dessous, toujours présente à accomplir son travail, mais non apparente.

En traversant les quatre cycles du temps, l'Ombre commence à émerger et à se révéler – alors que la Lumière se retire. En arrivant au Kali Yuga (notre cycle ou ère actuelle), la Lumière s'est voilée, et l'Ombre commence à dominer. Au moment le plus sombre du Kali Yuga – qui a démarré en 1939 avec la fission atomique – l'Ombre gouverne et le Bien, bien que toujours parmi nous, est difficile à trouver.


Interférences inattendues

Un élément de la domination des tyrans de l'Ombre dans le Kali Yuga est l'entrée d'entités dans le plan en trois dimensions de notre monde.

Dans le chapitre "Fissures de la Grande Muraille" du livre de René Guénon, "Le règne de la quantité et les signes des temps", l'auteur avertissait que notre monde était sous la menace de ce qu'il nommait des interférences inattendues. Comme nous sommes venus à accepter la matière comme seule réalité, indiquant que la solidification du monde a progressé, nous nous sommes rapprochés des limites de cette solidification. Et comme le monde ne peut jamais devenir un système complètement fermé, ce que Guénon appelle fissures s'est produit dans la barrière protectrice qui entoure notre monde. Cette barrière protectrice est connue en métaphysique comme la "Grande Muraille" et elle est là pour nous protéger.


Quand j'ai lu pour la première fois l'idée de fissures qui se forment dans la Grande Muraille, ce qui m'est venu immédiatement à l'esprit, ce fut la tristement célèbre expérience de Montauk. Ceux parmi vous qui sont familiers de cette histoire se souviendront que lorsqu'une déformation du temps a été réalisée avec des émissions de fréquence de type Tesla, il y a eu une déchirure dans l'espace temps et ce qui protège la planète en 3 dimensions d'envahisseurs étrangers, ceux que j'appelle des "poux de l'astral", a été ouvert. On a rapporté qu'à travers cette déchirure de nombreux envahisseurs – amicaux ou non – se sont glissés dans cette dimension. L'augmentation des observations et des enlèvements pourrait être envisagée comme preuve.

Guénon souligne que la Grande Muraille est, selon ses propres termes, une coquille et en tant que telle non seulement refoule les énergies afin de nous protéger, elle sert aussi de limitation, de contenant. Ce qui peut expliquer pourquoi certains ont dit que la planète terre tridimensionnelle est sous une sorte de quarantaine.
 A-t-il existé une époque durant laquelle les envahisseurs étaient supposés ne pas interférer avec la planète et notre conscience – peut-être conformément à la loi de non-interférence ?
Cet accord a-t-il été récemment rompu ?
Cette limitation formelle et prétendument 'légale' touche-t-elle à sa fin ?

Comme le dit Guénon, la Grande Muraille existe pour faire en sorte que nous soyons protégés des attaques ennemies par en dessous. Je suppose que cela implique que bon nombre de ces entités ne sont pas particulièrement évoluées et peuvent posséder une conscience maléfique.

Il semble que dans les précédents cycles de temps avant l'actuelle solidification du monde existaient des ouvertures au sommet de cette coquille protectrice qui nous permettaient de communiquer avec les royaumes supérieurs. Cette communication était voulue par les anciens centres spirituels groupés partout autour de la planète qui fonctionnaient comme des portails temporels. La plupart sont aujourd'hui abandonnés et ont été intentionnellement repris par l'Ombre, ce qui lui permet de se nourrir des fréquences résiduelles créées autrefois. Réfléchissez au fait que de nombreux sites autrefois sacrés sont au centre de guerres en cours et de la détresse humaine.

Une acceptation actuelle des doctrines du matérialisme et du consumérisme nous autorise à ne croire qu'à ce qui nous parvient par l'intermédiaire des cinq sens. Notre manière de penser limitée nous a coupé de la communication avec les domaines supérieurs plus évolués et de l'accès aux royaumes supérieurs maintenant que ces centres sacrés sont fermés. Plus que jamais auparavant, nous sommes livrés à nous-mêmes ! Notre refuge est intérieur.

Si nous pouvons par nos efforts personnels accéder et nous unir au Dieu qui demeure au cœur de chacun, nous serons alors capables d'agir de manière à améliorer le bien-être du monde que nous avons créé, avant d'oublier notre Source réelle. Nous deviendrons unité, intégrés dans la Sagesse-Connaissance des principes métaphysiques primordiaux qui ont toujours été le seul support de toutes les particules manifestées et 'non-manifestées' (invisibles à notre dispositif actuel des cinq sens) et de toutes les structures de l'univers.

Traduit par Hélios


Ainsi parlait Jean-François de Saint-Lambert



« Les vieillards vivent dans le passé ; les jeunes dans l'avenir ; l'homme mûr et sage dans le présent. »
Françoise d'Aubigné
(Mémoires et lettres de Madame de Maintenon - 1719)


Jean-François, marquis de Saint-Lambert, né à Nancy le 26 décembre 1716 et mort à Paris le 9 février 1803, est un militaire, philosophe, conteur et poète lorrain puis, après 1766, français.



Le présent s'embellit du passé


Quand je me dis le soir sous mon toit solitaire,
J'ai fait ce jour encor le bien que j'ai pu faire ;
Mon cœur s'épanouit ; j'éprouve en un tel instant
Une céleste joie, un saint ravissement ;

Et ce plaisir divin souvent se renouvelle ;
Le temps n'en détruit pas le souvenir fidèle,
On en jouit toujours ; et dans l'âge avancé,
Le présent s'embellit des vertus du passé.

Du temps, vous le voyez, j'ai senti les outrages ;
Déjà mes yeux éteints sont chargés de nuages ;
Mon corps est affaissé sous le fardeau des ans :
Mais, sans glacer mon cœur, l'âge affaiblit mes sens ;

J'embrasse avec ardeur les plaisirs qu'il me laisse.
De cœurs contents de moi j'entoure ma vieillesse ;
Je m'occupe, je pense, et j'ai pour volupté
Ce charme que le ciel attache à la bonté.


Jean-François de Saint-Lambert
Les saisons
(1769)

Capricorne de Johfra Bosschart


vendredi 12 septembre 2014

Trajectoire



Trajectoire

Dès que je réfléchis, il me faut très peu de temps pour que la question primordiale recommence à me tarauder : Pourquoi ? Quel est le sens de ma vie ?
Et me voilà embarqué vers des horizons sans cesse visités et jamais découverts.
Et le cortège de questionnements reprend son cours : d’abord, y a-t-il un sens à trouver ou ne sommes-nous que des expériences d’amas cellulaires spontanés ?
Y a-t-il un plan, une direction, un chemin à trouver et à emprunter, ou bien devons-nous nous laisser porter par la vague en attendant qu’elle nous engloutisse ?
En fait, pour tenter de comprendre, il faut revenir en arrière et refaire une lecture de sa vie depuis sa naissance à aujourd’hui ; à ce moment-là se dessine une direction, une trajectoire qui nous permet de voir le chemin parcouru par le nouveau-né, l’enfant, l’adolescent, l’adulte, l’âge mur et la vieillesse.
Et peut-être, à partir de là, peut-on espérer saisir un sens qui soit une compréhension globale de notre réalité apparente et des réalités masquées qui nous conditionnent.


La vie est un trajet jalonné de carrefours qui nous amène à faire des choix, et chaque fois que nous sélectionnons une option, nous en éliminons plusieurs autres possibles. Ce que nous avons retenu va se manifester dans notre vie réelle; les autres options ne sont pas perdues, elles poursuivront leur chemin dans d'autres vies, qui nous échappent.
Nous sommes acteurs dans des jeux de rôles qui s’affranchissent des barrières du temps et l’espace qui brident notre troisième dimension ; ailleurs, nous existons toujours, dans des vies différentes où nous faisons d’autres expériences.
Un même objet peut se trouver à plusieurs endroits différents, ce que nous révèle la mécanique quantique en démontrant qu’une particule microscopique peut exister simultanément dans un mélange de plusieurs états. Cela signifie qu’un électron peut posséder à la fois deux vitesses, ou être à deux ou plusieurs endroits différents à la fois.
A notre échelle, ce phénomène peut se retrouver dans les facultés de dédoublement, de bilocation ou d’ubiquité qui semble être réservées aux saints et à certains mystiques, comme Padre Pio.
Pour expliquer ce phénomène, Einstein avait formulé cette définition : « La distinction entre passé, présent et futur est une illusion, malgré tout persistante. Le temps n'est pas ce qu'il semble être. Il ne s'écoule pas simplement dans une seule direction, et le futur existe simultanément avec le passé. »
Ce qui implique que la mort n’existe pas dans un monde sans temps et sans espace. Après la mort de son vieil ami, Albert Einstein a déclaré : « Désormais Besso s’en est allé de ce monde étrange un petit peu en avance sur moi. Cela ne veut rien dire. Les gens comme nous … savent que la distinction entre le passé, le présent et le futur n’est qu’une illusion persistante et têtue. »

Tout récemment, une équipe de scientifiques de l'Université d'Oxford a prouvé que les mondes parallèles existent.
La théorie de ces mondes est apparue en 1950. Hugh Everett a proposé que chaque nouvel événement dans l'univers, peut-être, provoque sa séparation. Ainsi, le nombre d'univers alternatifs tend vers l'infini. La théorie avait été reconnue comme tenant du fantastique et oubliée. Cependant, à l'université d'Oxford l'équipe a conclu qu’Everett était sur la bonne voie.
Les calculs montrent que les structures arborescentes en formes de buissons, qui se forment au cours de la désagrégation de l'univers en versions parallèles de lui-même, expliquent les résultats de la nature probable de la mécanique quantique. Les scientifiques affirment qu'il est inévitable que nous vivions dans l'un de ces nombreux mondes parallèles, et non pas dans un monde unique.

De fait la réincarnation devient un terme inapproprié à remplacer par "multiples incarnations simultanées" dans différentes époques, lesquelles existent ensemble dans l'instant présent ; nos réincarnations expriment notre être profond, notre entité, évoluant constamment en se créant plusieurs rôles, plusieurs personnalités.

L’Entité est le Soi total qui prend plusieurs identités distinctes dans de multiples densités de troisième, quatrième ou ixième dimensions.
En rêve ou en méditation, chacun entre en contact avec d’autres versions de lui-même, du Soi total ou supérieur. Chacun peut aussi contacter ces autres versions à l’état de veille, à l’état conscient, car la communication est permanente. Le frein à cette communication permanente est le mental, l’ego.
La glande pinéale semble être l’organe biologique de connexion entre le plan physique, les plans subtils et notre Soi supérieur. Ce canal énergétique, appelé Anthakarana en sanscrit, s’active durant les exercices de méditation ou pendant les rêves, c’est-à-dire lorsque l’être arrive à se déconnecter de son mental.

Par ce biais nous abordons la perception extrasensorielle, appelée aussi sixième sens ; cette perception se situe au-delà des cinq sens habituels soit la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût.
Cette perception extrasensorielle peut se manifester, selon les individus, de façon diverse :
La Télépathie, ou communication d'esprit à esprit, permet d’envoyer ou recevoir des pensées avec une autre personne.
La Voyance est la perception d’un événement sur le point de se produire
La Précognition consiste à percevoir des événements futurs avant qu'ils ne se produisent.
La Clairsentience est la capacité de se ressentir la présence d’entités d’autres dimensions autour de nous.
La Clairaudience est la capacité d'entendre des messages de nos guides spirituels, ou d’autres entités.   
La Psychokinésie est la capacité de déplacer des objets, à distance, sans aucun contact.

Autant d’outils mis à notre disposition pour pouvoir explorer d’autres dimensions et avoir enfin une vision exhaustive des réalités qui nous entourent à notre insu.
Tout n’est que sens et mouvement à travers une dynamique existentielle qui nous échappe en conscience ; c’est seulement quand la trajectoire s’achève, que la cible est atteinte et que l’immobilité s’installe qu’il nous est donné de comprendre enfin ce que nous avons fait et qui nous sommes.
------------------
« La conscience est tout à la fois la source et le moyen de percevoir les différentes dimensions de la réalité. Telle que vous la connaissez, elle est hautement spécialisée. Les sens vous permettent de percevoir le monde tridimensionnel, et pourtant, en raison de leur nature particulière, ils peuvent inhiber la perception d’autres réalités également valables.
 Pour la plupart, vous vous identifiez à cette dimension de vous-mêmes orientée vers l’existence physique. Vous ne penseriez pas à vous assimiler à une partie de votre corps à l’exclusion des autres et pourtant, c'est ce que vous faites quand vous vous imaginez que le soi égotiste porte le fardeau de votre identité.
 Je vous dis que vous n’êtes pas un sac cosmique composé de chair et d’os, le tout jeté dans un mélange chimique. Je vous dis que votre conscience n’est pas un produit destructible, formé accidentellement à travers l’interaction de composants chimiques.

L’ego extérieur et l’ego intérieur opèrent ensemble, le premier pour vous permettre d’agir dans le monde que vous connaissez, l'autre pour vous apporter ces délicates perceptions sans lesquelles votre vie physique ne pourrait se maintenir.
Quoi qu’il en soit, c’est une part de vous, l’identité profonde, qui forme à la fois l’ego intérieur et l’ego extérieur, qui décide que vous serez un être physique ici et maintenant. C’est le noyau de votre identité, la graine psychique à partir de laquelle vous êtes nés, la personnalité multidimensionnelle dont vous faites partie.


Le soi que vous connaissez n’est qu’un élément de votre identité totale. Ces différents Soi, personnalités « fragments », comme je les appelle, ne sont pas comme les cordes d'un instrument. Ils s’apparentent aux différentes pelures d’un oignon ou aux quartiers d'une orange. Ils sont tous reliés à une même vitalité et grandissent dans différentes réalités alors qu’ils surgissent de la même source.
Je ne compare pas la personnalité à une orange ou à un oignon, mais je tiens à insister sur le fait que ces choses croissent de l’intérieur vers l’extérieur ; ainsi fait chaque fragment du Soi total. Vous observez l’aspect extérieur des choses. Vos sens vous permettent de percevoir les formes extérieures auxquelles vous réagissez, mais d’une certaine façon, ils vous contraignent à percevoir la réalité à leur manière. Dans la matière, la vitalité intérieure n'a pas cette évidence.

Vous vous fermez à la multitude des informations intérieures qui surgissent au sein même de votre chair. Pourtant, même en tant que créature physique, vous êtes, d’une certaine manière, un élément d’autres consciences. Il n’y a pas de limitations au Soi. Il n’y a pas de limites à ses potentialités.
Vous pouvez par ignorance adopter des limites artificielles. Vous pouvez vous identifier à votre ego intérieur et vous couper des possibilités qui sont une part de vous. Vous pouvez les nier mais vous ne pouvez changer les faits. La personnalité est multidimensionnelle, bien que beaucoup de gens refusent d’admettre autre chose que leur existence tridimensionnelle, prétendant qu’il n’y a rien d’autre.


L’ego est un dieu jaloux et il veut servir ces intérêts. Il ne veut pas admettre la réalité de plusieurs dimensions hormis celles dans lesquelles il se sent à l'abri et qu’il peut comprendre. Il devrait être une aide et on lui a permis de devenir un tyran. Malgré cela, il a plus de ressort et semble plus avide d’apprendre qu’on ne le suppose généralement. Il n’est pas par nature aussi rigide qu’il paraît. Sa curiosité peut être d'une grande valeur.
Si vous avez une conception limitée de la réalité, votre ego fera de son mieux pour vous confiner dans ces étroites limites. Si, au contraire, vos intuitions et vos instincts créateurs admettent la liberté, ils laisseront filtrer un peu de la connaissance venue de dimensions plus vastes. Celle-ci atteindra la part de votre personnalité orientée vers la vie physique. »

Jane ROBERTS
L’enseignement de Seth
Permanence de l’âme


« Nous vivons "au milieu" de plans multiples aussi réels que le nôtre et ces plans ne peuvent être perçus par l’homme, sauf dans certaines conditions connues de rares initiés ou bien "par hasard", si l’on veut, par cette expression, impliquer que les conditions nécessaires sont remplies à l’insu de la conscience objective par celui qui soudain fait l’expérience d’un "autre monde" ».

Raymond Bernard
« Le Bossu d’Amsterdam »



Les trois yeux de la connaissance


Les trois yeux de la connaissance

« La connaissance comporte trois degrés : l'opinion, la science, l'illumination. Le véhicule ou l'instrument du premier, c'est la sensation; du deuxième, la dialectique; du troisième, l'intuition. Au dernier je subordonne la raison. C'est la connaissance absolue qui repose sur l'identification de l'esprit connaissant à l'objet connu. »

PLOTIN


« L'existence est graduée, et avec elle, le savoir. »
C'est-à-dire qu'il existe des niveaux d'être et des niveaux de connaissance menant, en quelque sorte, du fin fond de la caverne à - et au-delà de - l'ouverture.

Ken Wilber
(Les Trois Yeux de la Connaissance)

-----------------------------------------------------------

Kenneth Earl Wilber Junior (né le 31 janvier 1949) est un écrivain et spiritualiste américain. A peu près inconnue en France, son œuvre couvre les domaines de la psychologie, de l'épistémologie, de l'histoire des idées, de la sociologie, de la mystique, de l'écologie et de l'évolution. Elle a pour projet de formuler ce que Wilber dénomme une « théorie intégrale de la conscience » et fait de son auteur un des chefs de file de ce qu'on appelle, dans les pays anglo-saxons, la « théorie intégrale ». Il a d'ailleurs fondé, au tournant du millénaire, l’Integral Institute.

-------------------------------------------------------

« Saint Bonaventure, le grand Docteur séraphique de l'Église enseignait que les hommes et les femmes possèdent au moins trois moyens d'accéder à la connaissance — « trois yeux »: l'œil de chair, par lequel nous percevons le monde extérieur de l'espace, du temps et des objets; l'œil de raison, par lequel nous acquérons une connaissance de la philosophie, de la logique et du mental lui-même; et l'œil de contemplation, par lequel nous nous élevons jusqu'à une connaissance des réalités transcendantes.

Saint Bonaventure ajoute que toute connaissance est une sorte d’illumination. Il y a l’illumination extérieure et inférieure (lumen exterius et lumen interius), qui éclaire l’oeil de chair et nous donne accès à la connaissance des objets tangibles. Il y a la lumen interius, qui éclaire l’oeil de raison et nous donne accès aux vérités philosophiques. Et il y a la lumen superius, la lumière de l’Etre transcendant qui éclaire l’oeil de contemplation et révèle une vérité salutaire, « une vérité qui mène à la libération ».
Selon Saint Bonaventure, nous trouvons dans le monde extérieur un vestigium ou « vestige de Dieu » — l’œil de chair perçoit ce vestige (qui apparaît sous forme d’objets séparés dans l’espace et le temps). En nous-mêmes, dans notre psyché — en particulier dans la « triple activité de l’âme » (mémoire, raison et volonté) — nous trouvons une imago de Dieu, laquelle nous est révélée par l’œil mental.
 Enfin, grâce à l’œil de contemplation, éclairé par la lumen superius, nous accédons à l’ensemble du domaine transcendant, au-delà du sens et de la raison — à l’Ultime Divin, lui-même. 

Tout ceci s'accorde parfaitement à la vision de Hugh de Saint Victor (le premier des grands mystiques victoriens), qui distinguait entre cogitatio, meditatio et contemplatio. La cogitatio, ou simple connaissance empirique, est une recherche des faits relatifs au monde matériel au moyen du seul œil de chair. Lameditatio est une recherche des vérités au sein de la psyché elle-même (l'imago de Dieu) à l'aide de l'œil du mental. La contemplatio est la connaissance par laquelle la psyché ou âme est unie de façon instantanée à la Divinité en une intuition transcendante (révélée par l'œil de contemplation). 

Cette terminologie particulière — œil de chair, de raison et de contemplation — est d'origine chrétienne, mais on trouvera des idées similaires dans les principales écoles de psychologie, de philosophie et de religion traditionnelles. Les « trois yeux » d'un être humain correspondent, en réalité, aux trois domaines majeurs de l'être décrits par la philosophie éternelle, qui sont le grossier (charnel et matériel), le subtil (mental et animique), et le causal (transcendant et contemplatif). Ces domaines ont fait l'objet de multiples études détaillées, aussi me contenterai-je de signaler qu'il y a unanimité sur ce point parmi les psychologues et les philosophes traditionnels. 


 « L’homme qui vit dans sa nature spirituelle a cessé d’avoir la foi, qui se trouve remplacée par la connaissance.
L’esprit d’un tel être se confond avec la voix de l’intuition. Le temps d’un éclair, et elle lui enseigne les choses qu’il lui faudrait des années pour apprendre par les méthodes extérieures d’investigation, si tant est que le monde extérieur puisse jamais lui apporter la connaissance.
Son esprit relié au Père, sa propre source, lui fournit sans effort la perception instantanée des événements, des principes et des choses. »

Phylos
« J’ai vécu sur deux planètes »

Sagittaire de Johfra Bosschart


samedi 5 juillet 2014

Blog en pause


A bientôt


dimanche 1 juin 2014

L’Être pluridimensionnel



L’Être pluridimensionnel

« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une. »
 Confucius

« Non seulement vous faites partie d’autres soi indépendants, concentrés dans la réalité qui leur est propre, mais il y a entre vous une relation de sympathie. Du fait de cette relation, votre expérience n’est pas, par exemple, limitée par des mécanismes physiques de perception. Vous avez accès à la connaissance qui appartient à ces soi. Vous pouvez apprendre à concentrer votre attention ailleurs que dans la vie physique pour faire l’apprentissage de nouveaux modes de perception. Ils vous seront utiles pour élargir votre conception de la réalité et approfondir votre expérience. »
Seth

On a deux vies ; sans doute même plus de deux ; des vies multiples et simultanées qui se déroulent à notre insu. Mais à quoi peut servir de vivre, si l’on n’en est pas conscient. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », mais que dire alors d’une existence sans conscience ?
Pourtant nous vivons en même temps, le passé, le présent, et le futur, mais sur des plans différents, dans des vibrations et des niveaux de conscience en résonance avec notre évolution spirituelle qui demeurent imperceptibles à nos mentalités d’êtres incarnés. Il existe une clé pour nous permettre de découvrir et comprendre les mystères de notre parcours et ainsi de « percer sans frémir ces portes d'ivoires ou de corne qui nous séparent du monde invisible ».

Cette clé nous a été fournie par un instructeur métaphysique, Seth.
La vie après la mort, les réincarnations, les rêves, la nature du bien et du mal, le processus par lequel nous créons notre réalité à partir de nos idées et de nos émotions - autant de sujets auxquels Seth apporte un éclairage unique, et d'autant plus précieux qu'il s'applique directement à notre vie quotidienne. Seth dévoile des univers vertigineux que la physique quantique vient confirmer ; il nous invite à regarder vers l'intérieur pour accéder à d'autres niveaux de réalité, à nous changer nous-mêmes pour changer le monde. Traduits en dix-sept langues, « Les livres de Seth » dépassent les sept millions d'exemplaires vendus.

Les informations suivantes sont extraites du livre « Seth, rêves et projections de conscience » (1987), de Jane Roberts, avec l’introduction de son compagnon Robert F. Butts, écrite en 1985, après la mort de Jane.

« La vie d’un individu donné peut être légitimement être comparée au rêve d’une entité. Alors que l’individu souffre ou profite des années qui lui sont données, l’entité perçoit ces années comme un rien de temps. L’entité les voit de la même manière que nous voyons les rêves. Tout comme vous donnez un sens intérieur et une organisation aux rêves, et en obtenez des connaissances et des satisfactions, bien qu’ils ne soient qu’une partie de votre vie, de même l’entité dans une certaine mesure dirige, organise et donne un sens à ses personnalités.» (p.173)

Ce que Nerval appelle « l’épanchement du songe dans la vie réelle » est un instrument de connaissance extrasensorielle donné à l’homme pour accéder à d’autres mondes ; celui qui prend conscience de ses rêves et surtout arrive à décrypter leur signification prend pied dans un ailleurs qui nous affranchit de l’illusion de notre réalité de troisième dimension. A ce moment-là, « le monde des Esprits s'ouvre pour nous ».
Seth apporte des informations concrètes et complémentaires, en précisant que nos vies incarnées dans la matière correspondent aux rêves de notre entité supérieure et que c’est la multiplicité de nos vies parallèles qui lui permettent de progresser spirituellement à travers nos expériences vécues, diverses et variées.



« Les expériences rencontrées par les autres parties du soi sont utilisée par le soi total. La connaissance obtenue là est inestimable, non seulement en terme d’expérience globale, mais en tant que moyen d’entraîner l’égo et l’inconscient à choisir entre diverses activités.
Toutes ces données sont instantanément disponibles; seul l’égo n’a pas conscience de ce champ de réalité. Il en serait submergé. Vous choisissez des schémas venant de ce champ de probabilités que vous tisserez dans la matière physique de votre univers. Le soi du rêve voit les deux champs et opère dans chacun d’eux. Il faut comprendre que le soi probable a aussi ses propres rêves.
Le champ de probabilités lance de nombreux autres systèmes au-delà du votre. Il est composé d’images de pensée, non pas physiquement matérialisées, mais comme des conteneurs vivaces d’énergie. C’est là qu’est fabriqué le matériau de tous vos passés, présents et futurs. C’est loin d’être un système fermé. (…) » (p.275)


Un maillon de la chaine a-t-il conscience de la continuité et de la solidarité des éléments la constituant ? La force et la stabilité d’une roue ne repose-t-elle pas sur l’équilibre du moyeu et de ses rayons qui convergent vers le centre ?

Notre organisme est composé de milliards de cellules. Elles naissent, croissent et meurent en permanence pour maintenir l’équilibre des tissus et organes qu'elles constituent en totale autonomie et sans que nous n’en prenions jamais conscience.

Nous devons parvenir graduellement à l’auto-conscience de ce système pluridimensionnel qui nous constitue pour reconnaitre notre identité réelle au-delà des apparences.

« Chaque vie est un maillon d’une chaine, un maillon d’énergie mise en forme en fonctions des conditions d’incarnation. L’âme est la somme des expériences enregistrées, elle est la chaine qui les relie les unes aux autres en acquérant ainsi un sens global, une direction et une finalité. Vous ne pourrez comprendre ce sens que lorsque vous aurez la connaissance totale de toutes vos incarnations depuis l’origine de votre étincelle cosmique ; jusque-là vous êtes dans le fractionnement et le cloisonnement, chaque vie participant partiellement au grand tout, à votre insu.

Ne vous demandez pas quel est le sens de votre existence actuelle, votre conscience n’a pas les moyens d’apporter de réponse à cette question. Rappelez-vous, par contre, que votre vie correspond à un contrat sacré que vous avez signé avant de venir en incarnation sur terre ; vous n’en avez pas le souvenir, ce qui est voulu, mais l’énergie qui coule en vous sait pertinemment ce qu’elle doit faire et vous le suggère en permanence. Elle est à l’origine de votre création, participe à toutes vos transformations et vous guidera jusqu’à la révélation finale ; soyez toujours conscient de cela : vous êtes une énergie pure qui perdure au-delà de toutes vos métamorphoses, une énergie de nature éthérique, spirituelle, cosmique, qui sait d’où elle vient et vous y ramènera, quels que soient les obstacles, comme une rivière qui trouvera toujours la mer. »
(Communication avec Ophoemon)

 

D’après la théorie des supercordes, dans le cadre de la physique quantique, il n’existerait pas moins de 11 dimensions différentes dans l’univers, et une communication entre elles serait possible.

« Il y a de nombreuses versions de vous dans les systèmes probables, et chaque Vous est relié psychologiquement à une structure de personnalité. Le Vous que vous connaissez en fait partie. Dans votre système, tous les autres Vous semblent exister dans une réalité probable.
Pour chacun d’eux, les autres sembleraient exister dans un univers probable, et pourtant ils sont tous connectés. Vous tous n’avez pas eu les mêmes parents, par exemple, et il y a des parties de situations probables qui existent dans les vies séparées de vos propres parents. Dans deux réalités probables, votre mère n’a pas eu d’enfants. Dans ces réalités vous n’existez pas. Dans certaines, elle s’est mariée mais pas avec l’homme que vous connaissez comme votre père. Un lien psychologique existe entre ce premier fils dans cet autre système et vous-même. (…) Le soi intérieur est influencé psychologiquement par ces personnalités probables, car elles représentent toute une structure de personnalité ou de forme que vous ne connaissez pas du tout. Vos psychologues ne s’occupent au mieux que de psychologie unidimensionnelle.
Dans l’état de rêve, les parties de « structures » plus vastes communiquent parfois en symboles hautement codifiés. Il est très improbable que vous puissiez les déchiffrer pour l’instant. Il y a un système de « feedback » qui fonctionne, et pourtant vous devez comprendre que ces autres identités sont pleinement indépendantes et individualisées. Elles existent dans des structures psychologiques codifiées dans votre personnalité, de la même façon que vous existez dans les leur. Elles restent latentes en vous (…).
Elles ne sont pas forcément des soi plus évolués. Certaines capacités seront plus développées chez elles que chez vous, et vice versa. Je ne parle pas de parties de votre soi qui existent dans le « futur ».
Chaque soi probable, voyez-vous, a des soi « futurs ». (p.312)