lundi 26 novembre 2012

Communication avec Ophoemon (7)



La lumière reconnaîtra les siens


Tu dois savoir que les dés sont jetés et que les grandes manœuvres sur terre ont commencé ; nous te l’avons déjà dit et tu sais à quoi t’en tenir. Par contre nous allons te parler aujourd’hui des mesures à prendre et du cap à tenir en ces temps de tempêtes. Ne pas succomber à la peur, et à ses cortèges de terreur et de panique, est le premier point à respecter ; pour ce faire, il vous suffira de vous recentrer sur vous-mêmes chaque fois que vous sentez que vous perdez confiance ou que vous cédez à la crainte, afin de maintenir une présence lucide de chaque instant, dans le
calme intérieur et la sérénité nécessaires, pour nous permettre de vous
transmettre, télépathiquement, nos conseils et encouragements en fonction de la situation à laquelle vous êtes confrontés.
  Nous avons tissé un véritable rideau d’énergie qui vous mettra à l’abri de tout afin que vous puissiez jouer votre rôle et remplir la mission qui vous est dévolue.

C’est avec calme et maîtrise de soi que chaque membre de la fraternité affrontera les épreuves, et c’est avec succès que vous mènerez à son terme votre mission sur terre ; vous aurez la responsabilité d’assurer la sécurité et la sérénité des membres de vos groupes, de vos proches, et de nouvelles relations avec lesquelles la crise vous mettra en contact ; de véritables réseaux d’aide, d’entraide et d’assistance verront le jour et cette toile de solidarité active sera votre force. Vous serez des relais de diffusion et d’amplification de la lumière cosmique qui provoqueront partout la dissolution des forces de l’ombre ; les Seigneurs des Ténèbres ne peuvent rien contre la clarté qui les détruit inexorablement, leurs vibrations de basse intensité ne pouvant pas résister aux vibrations puissantes et rapides dont nous allons abreuver la terre. S’ils ont pu devenir si puissants, à ce jour, c’est uniquement parce que nous n’avons pas souhaiter intervenir au nom du respect du libre arbitre et de l’auto-détermination accordés par le Créateur à chacune de ses créatures.

Mais aujourd’hui, à force de trop tirer sur la corde, à force de mettre en coupe réglée l’humanité, avec l’appui des Gris et autres extranéens négatifs, le choc en retour a été approuvé et déclenché ; le ménage sera donc fait intégralement sur toute la sphère de troisième dimension, comme il vient d’être fait sur toute la quatrième dimension.

Devant cette inondation de lumière intense et généralisée, il n’y aura que trois conduites possibles, différentes en fonction de niveau d’évolution spirituelle de chacun. Ceux qui sont déjà éveillés profiteront de cette immersion pour élever encore davantage leur taux de vibration spirituelle favorisant ainsi leur passage dans des dimensions plus élevées, ici ou ailleurs ; ceux qui n’ont pas activé leur éveil seront totalement déstabilisés par le nouveau rythme instauré et perdront pied progressivement ; enfin ceux qui se sont soumis aux frères de l’ombre seront balayés comme des fétus de paille.
 La lumière reconnaîtra les siens et tous les éveillés se tourneront vers elle comme les tournesols regardent le soleil.
Pour tous les autres, il n’y aura ni excuses ni pardon mais seulement la stricte application de la loi de rétribution des actes par laquelle chacun récoltera ce qu’il aura semé, en toute justice et équité.


Ainsi parlait Guido De Giorgio




Guido De Giorgio (1890-1957) est l'une des figures les moins connues de l'intellectualité traditionnelle au XXème siècle ; il en est pourtant l'une des plus exemplaires.
Après avoir fait des études de philosophie, il part en Tunisie, où il entre en contact avec des représentants de l'ésotérisme islamique. Au lendemain de la première Guerre mondiale, il fait la connaissance de René Guénon et noue avec lui des liens d'amitié profonds et durables.
 De Giorgio connaît aussi dans les années vingt, Arturo Reghini, auteur de nombreuses et importantes études traditionnelles sur le symbolisme hermétique et maçonnique et sur les nombres pythagoriciens, ainsi que Julius Evola, collaborant à la revue Ur de ce dernier, avant d'être le véritable inspirateur d'une autre revue dirigée par Evola, La Torre.
Désireux de ne rien concéder au monde moderne et fidèle à sa vocation ascétique, il mènera plus tard une existence solitaire dans les Alpes piémontaises, ayant trouvé refuge dans un presbytère abandonné. C'est en ce lieu qu'il écrira ses principaux ouvrages, « La Tradizione Romana » et « Dio e il Poeta », qui tous deux seront publiés longtemps après sa mort.
----------------------------------------

« L’homme agonise, l’homme meurt, et sur son visage contracté par des héroïsmes artificiels et des « dépassements » fallacieux se lit la déréliction du Trompé et du Trahi, de celui qui a tout perdu et qui rit bruyamment pour cacher sa douleur. »


Retour à l’esprit traditionnel

« Poussé de l’extérieur, il est tourné vers l’extérieur. L’homme moderne, nous dit De Giorgio, cède donc à l’éblouissement de l’avenir, sans même soupçonner, dans sa pauvreté, l’existence de ce qu’il ne voit pas, de ce qui le dépasse, qui est avant lui, derrière lui en tant que veine profonde et invisible. Le rythme de la Contemplation étant épuisé, reste, artificiellement renforcé, le rythme de l’Action (…), l’homme cadavre vit le mythe du futur, c’est à dire de l’irréalisable, et en fait la couronne et le masque de sa propre mort: mort avant de naître, il affirme une vie à venir; putréfié avant de vivre, il joue comme un moribond avec la résurrection future; dans un présent néantisé, il se tourne vers un avenir illusoire.»

La Tradition et la Réalisation-1928

« C’est à ce moment, ô constructeurs de tours, que votre jeu finira: et tous les hochets de métal que vous avez si laborieusement élevés auprès de vos pensées seront la dernière couronne de votre dernière veille guerrière. De votre dernière guerre profane, esclaves et fils d’esclaves.
 Courez donc, courez: derrière la fiente des artistes, des philosophes, des savants, des politiciens, des découvreurs; courez et soufflez.
(…)
Les cadavres ne sont faits que pour les cimetières, et les vers ne sont faits que pour les cadavres: ainsi, constructeurs de tours, cadavres, vous avez d’abord dressé vos échafauds, puis vos cordes, et maintenant vous pendez dans l’allégresse de la liberté.
 Et vous qui avez nié la Vraie Loi, celle qui seule vous donnait la possibilité du Supramonde, vous obéissez désormais, et depuis des siècles, à la loi du Grand Ver, et, surhommes du néant, vous tendez vos joues au fouet de la sombre idole, du ver philosophe, du ver artiste, du ver savant, du ver politicien, du ver progrès.
(…)
Votre terre tourne depuis que vous tournez, depuis que le Grand Ver vous susurra qu’il faut chercher les cieux par les voies de la terre, à la lueur de lampions mondains portés par des mains profanes.
(…)
Vinrent les philosophes, qui parsemèrent de temples les voies de la terre: les voies anciennes se peuplèrent de kiosques à journaux, où le ver de la pensée venait aligner ses théories de fétiches. Vinrent de même les artistes, et ils parcoururent de long en large les voies de la terre, et ils dirent à l’homme: « Regarde-toi, homme: qu’y a-t-il de plus que l’homme? ».

Quand les tours s’effondrent-1930

"Pêche dans la ville" de Vladimir Kush


samedi 17 novembre 2012

Une vie, la mienne

« La chute d’Icare » de Rubens

Une vie, la mienne…

Les mots sont vains aux matins blêmes quand l’esprit engourdi retrouve la vie.
 Les mots sont lourds aux soirs opaques quand l’angoisse jette sur nous son voile obscur.
Entre les deux, je tisse une vie, la mienne, sans trop savoir où je vais et jusqu’à quand. Une vie pour faire ce que l’on n’a pas fait, ou pour refaire ce qui a été défait, ou mal fait.
Une vie pour la réussir ou pour faillir. C’est un peu comme chercher un trèfle à quatre feuilles et le trouver : improbable mais pas impossible.

L’ombre plane au-dessus de la terre et l’homme ne voit rien venir à lui.
Indifférence, bêtise ou cécité, qu’importe, le résultat sera le même. Comment peut-on être à ce point perdu en soi-même ; l’esprit est aux abonnés absents, l’ego inculte se prend pour un maître dans un univers d’esclaves.

Depuis le temps que je creuse mon sillon et que j’y sème ces graines qui ne demandent qu’à éclore, je suis surpris de n’avoir toujours pas rentré la moisson.
Pourtant le terrain est fertile et la graine féconde ; alors, est-ce la maladresse ou l’impatience fébrile du semeur qui compromet le résultat tant espéré ?

Le troupeau avance sans savoir où il va ; il prend son mouvement pour un évènement, juste un élan vers le néant. L’homme est grégaire et dérisoire ; faire et penser comme les autres sont son moteur quand l’avoir et le paraître sont son bonheur.

Réussir à sortir du lot est la première consécration de l’être ; continuer d’avancer sur un chemin de solitude où la recherche spirituelle constitue le seul carburant, sans jamais s’interrompre ou baisser les bras, est la deuxième consécration.

Je conduis ma vie vers la troisième consécration, celle qui consiste à toujours privilégier la voie juste, l’action intègre et désintéressée, afin de libérer l’esprit de son carcan de matière et d’illusions qui l’emprisonne en le condamnant à la paralysie de l’impuissance. Pour se libérer des entraves, il faut pouvoir les regarder en face et savoir défaire les nœuds qui nous phagocytent ; alors, seulement, nous pouvons prendre de la hauteur et nous élever au-dessus de ce cloaque glauque qui nous étouffe, alors nous pouvons décoller, prendre notre envol vers les mondes supérieurs et libérateurs, éthériques et bénéfiques.

Léger comme la plume au vent, je monte vers des mondes meilleurs en songeant au rêve d’Icare et au supplice de Sisyphe, conscient que la chute et l’échec sont interdits, sinon malheur au vaincu.

Une vie, la mienne…

Et toi, dis-moi, quelle est la tienne ?


Ainsi parlait Ours Debout




Luther Standing Bear (Ours debout) était écrivain et acteur.

Né dans une famille d'Oglala, le plus grand groupe de Lakotas, Luther a connu, enfant, le mode de vie des Sioux à l’ancienne. 

Il sera un des premiers indiens à fréquenter l’école de Carlisle en Pennsylvanie, créée en 1879 pour mener une expérience d’assimilation des peaux-rouges par l’éducation. C’est à l’école qu’il reçoit le prénom de Luther. 

Après avoir participé à la tournée européenne de Buffalo Bill, il devient chef de sa tribu. Il se démènera pour que soient reconnus ses droits de citoyen américain, travaillera pour le cinéma. 

Il fut l'un des premiers Indiens à témoigner d'une existence qui l'amena du tipi paternel au monde étrange et inquiétant des Blancs.

Il est mort de la grippe pendant le tournage du film Union Pacific. 



« Les vastes plaines ouvertes, les belles collines qui ondulent
et les ruisseaux qui serpentent n'étaient pas sauvages à nos yeux.

C'est seulement pour l'homme blanc que la nature était sauvage, seulement pour lui
que la terre était "infestée" d'animaux "sauvages" et de peuplades "barbares".

Pour nous, la terre était douce, généreuse, et nous vivions comblés des bienfaits
du Grand Mystère.

Ce n'est que lorsque l'homme poilu de l'Est est arrivé et, dans sa folie brutale,
a accumulé les injustices sur nous et les familles que nous aimions, qu'elle nous est devenue "sauvage".

Lorsque même les animaux de la forêt commencèrent à fuir à son approche, alors commença pour nous "l'Ouest Sauvage".

----------------------------------------

« Voyez mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour !

Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux Pouvoir que nous devons nous aussi notre existence ; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins,
même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.

Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race - petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante.

Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie.
Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres.
Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.
Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures.

Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Nous ne pouvons pas vivre côte à côte. »

--------------------------------

« Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l’âge. (…) C’est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S’asseoir ou s’allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le cœur de l’homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l’oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l’homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature. »

Standing Bear, chef Lakota (Sioux)




"Né pour voler" de Vladimir Kush


samedi 10 novembre 2012

Il y a quelqu'un dans ma tête, mais ce n'est pas moi.



« Il y a quelqu'un dans ma tête, mais ce n'est pas moi. »

Auteur
Sott.net
Dim., 15 juil. 2012 17:06 CDT


Piotr Ouspenski disait en 1947 qu'un fait d'une importance prodigieuse avait échappé à la psychologie occidentale, à savoir que l'homme ne se rappelait pas lui-même, qu'il vivait, agissait et raisonnait dans un profond sommeil, dans un sommeil non pas métaphorique mais absolument réel. Depuis les développements récents en neurosciences et en sciences cognitives, la psychologie occidentale vient de rattraper son retard, et le tableau qu'elle dresse s'accorde parfaitement avec l'ésotérisme chrétien ravivé par Gurdjieff et Mouravieff. L'homme est effectivement une machine gouvernée par les influences extérieures.

Pour Daniel Kahneman, notre mode de réflexion est composé de deux systèmes. Le premier, la pensée rapide (le Thinking fast) ou système 1 (l'inconscient adaptatif de Timothy Wilson), est inconscient, intuitif, ne demande pas trop d'effort, est incontrôlable et non-intentionnel. Ce système n'est pas sujet au doute. Il simplifie les événements, supprime les ambiguïtés, saute sur les conclusions et utilise un système d'association d'idées pour produire un rapide croquis d'une situation donnée, ainsi que pour construire une histoire la plus cohérente possible.

Le système 1 reconnaît instantanément des modèles de situation et permet « de produire des solutions adéquates » :
La recherche sur l'inconscient adaptatif suggère que la plupart de ce que nous voulons voir est invisible. L'esprit est un outil merveilleusement sophistiqué et efficace, bien plus que le plus puissant des ordinateurs jamais construit. Une source importante de cette énorme puissance est sa capacité à accomplir des analyses non-conscientes rapides à partir d'une grande quantité d'informations entrantes et de réagir à ces informations de manières efficaces. Même quand notre esprit conscient est occupé à autre chose, nous pouvons interpréter, évaluer et sélectionner des informations qui servent nos objectifs. (Strangers to Ourselves: Discovering the Adaptive Unconscious, Timothy D. Wilson)

Cet étranger à l'intérieur de nous-même, pour reprendre le titre de l'ouvrage de Wison, contrôle la majorité de ce que vous faites, bien que vous n'ayez aucune conscience de cela. L'inconscient adaptatif, ou le système 1, fournit les impressions qui bien souvent fondent vos croyances, et est la source de vos impulsions qui deviennent vos choix et vos actions. Il offre une représentation de ce qui se passe autour de vous et à l'intérieur de vous, liant le présent avec le passé récent et avec les attentes du futur. Il est la source de vos jugements rapides et intuitifs.



Pensée rapide et pensée lente :

Le système 1 intervient dans les prises de décision, les émotions, la motivation, les buts, le contrôle, la métacognition, le libre arbitre, les intentions, ainsi que pour donner du sens à soi-même et aux autres. Après un tour d'horizon des facultés du nouvel inconscient, la question qui se pose est : que reste-t-il de conscient chez un humain ? Pas grand chose.

Loin de servir seulement à analyser rapidement son environnement et à accomplir les gestes de tous les jours, le nouvel inconscient permet à des personnes d'accomplir des tâches et adopter des comportements complexes, et d'accomplir d'autres processus mentaux supérieurs indépendamment de l'esprit conscient. En d'autres mots, une personne peut vivre une existence entière en autopilote. Certains scientifiques estiment que nous sommes conscients d'environ 5% de nos fonctions cognitives. Les 95% restant se déroulent en dehors de la conscience et exercent un rôle fondamental dans nos vies. Pour faire une description imagée, la conscience représente une balle de golf posée sur la partie immergée de l'immense iceberg qu'est l'inconscient.

Le système 1 a aussi la fâcheuse tendance à croire tout ce qu'on lui dit. Vous vous demandez encore comment les gens peuvent croire qu'un mec mort depuis 10 ans a pu se faire tuer par des commandos américains au Pakistan avant d'être balancé à la mer, ou qu'un banlieusard qui aimait les filles et les voitures a pu résister pendant une dizaine d'heures à des commandos surarmés dans un appartement de 38m² avant de passer à travers plus de 300 balles, avec un final tonitruant où il s'est jeté du balcon en tirant avec deux armes automatiques, et où il est mort non des tirs des policiers mais de sa chute du balcon au rez-de-chaussée (1ere version qu'on nous a sortie). Vous vous demandez comment les gens peuvent gober ça ? Demandez au système 1.

Ce nouvel inconscient n'a rien à voir avec celui de Freud rempli de pulsions, d'érotisme, d'hallucinations et qui est irrationnel et primitif. Dans la nouvelle vision de l'inconscient, les processus mentaux sont pensés comme inconscients, car ce sont des portions de l'esprit qui sont inaccessibles à la conscience à cause de l'architecture du cerveau, plutôt qu'en raison de mécanismes tels que le refoulement ou les pulsions. Pour en finir avec Freud, la psychanalyse freudienne fonctionne, c'est certain, mais comme le souligne Michel Onfray, seulement pour Freud. C'est une bonne description du paysage intérieur d'un individu pathologique. Les visées universelles de la psychanalyse ne sont que les projections psychopathiques de son fondateur, qui projette sa propre pathologie sur le reste de l'humanité.

Le deuxième système que Wilson appelle pensée lente (Thinking slow), l'esprit conscient, utilise davantage la réflexion, le raisonnement, demande beaucoup plus d'efforts et est extrêmement fainéant. Évidemment la plupart des gens s'imaginent utiliser le système 2 bien plus rationnel. Erreur. C'est en réalité le système 1, celui de la pensée rapide, qui régit nos décisions. Il y a beaucoup trop de choses à analyser pour que le système 2 puisse tout prendre en charge. Ce système est bien plus difficile à faire fonctionner.

Pour faire simple, si l'on vous demande de multiplier 2 par 2, c'est le système 1 qui va se charger de vous fournir la réponse en quelques dixièmes de seconde. S'il s'agit de multiplier 17 par 24, vous allez prendre votre temps, et là, c'est le système 2 qui prend le relais.


Inconscient adaptatif ou système 1 :               Conscience ou système 2 :

* Systèmes multiples                                              * Système unique
* Détecte les schémas en ligne                                * Vérifie après les faits
* S'occupe de l'ici-maintenant                                 * Prend de la distance
* Automatique                                                       *Contrôlé
    (rapide, non intentionnel, sans effort)                                        (lent, intentionnel, beaucoupd'efforts)
* Rigide                                                                * Flexible
* Précoce                                                             * Plus lent à se développer
* Sensible à l'information négative                          *Sensible à l’information positive


Pour revenir au fait que l'inconscient adaptatif croit tout ce qui lui est présenté, si vous ne faites pas l'effort de penser avec votre système 2 pour séparer le bon grain de l'ivraie, la vérité du mensonge, si vous ne pensez pas avec un marteau - i.e. aborder l'objet d'étude sous tous les angles possibles en martelant vos préjugés et vos croyances et en étant critique de vos propres processus de pensées - votre système 1 avalera tous les mensonges et la propagande déversés à longueur de journée par les mass media. Vous croirez tout et n'importe quoi, jusqu'au jour ou vous mettrez au travail pour découvrir la vérité.

L'idée que nous ne contrôlons pratiquement rien de nos faits et gestes est assez effrayante. En réalité, c'est la définition exacte de la psychose, un sentiment de détachement de la réalité et le fait que vous ne contrôlez rien de vous-même.

Le dénominateur commun qui ressort de ces nouvelles recherches est que l'homme se ment constamment à lui-même et ment constamment à ceux qui l'entourent. En d'autres termes, une personne est souvent totalement ignorante de ses motivations et crée des fictions pour expliquer ses motivations, ses émotions et son histoire. Les histoires que vous vous racontez, votre narration pour expliquer vos agissements, sont aussi « précises et proches de la réalité » qu'un reportage de TF1 sur la guerre contre le terrorisme.

Prenons l'exemple de la mémoire. Quand nous nous remémorons un souvenir, nous pensons que nous regardons une image exacte du passé, comme une photographie, mais en réalité, nous ne voyons qu'une petite partie de cette image, le reste étant comblé par l'inconscient. Le système 1 a la fâcheuse tendance à combler les lacunes. Il prend les données incomplètes véhiculées par les sens, remplit « les trous » et le transmet à l'esprit conscient. Dans de nombreuses expériences réalisées par des psychologues, ceux-ci ont réussi à implanter de faux souvenirs à des personnes. Dans une de ces études, on a demandé à des sujets qui avaient été à Disneyland de lire et de réfléchir au sujet d'une fausse publicité pour un parc d'attractions. Dedans, on demandait aux sujets d'imaginer leur sentiment quand ils avaient vu Bugs Bunny, lui avaient serré la main, et pris une photographie avec lui. Plus tard, quand les chercheurs ont donné aux sujets un questionnaire sur leurs souvenirs personnels concernant leur visite à Disneyland, 62% d'entre eux se sont souvenus avoir rencontré Bugs Bunny.

Seulement, ce n'était pas possible car Bugs Bunny est une propriété de Warner Bros, non de Disney : dans une autre étude, Loftus (2003) a montré comment de faux souvenirs pouvaient être implantés à partir de la vision. Des étudiants ayant tous effectués un séjour à Disneyland dans leur enfance ont été exposés à une publicité décrivant une visite dans ce parc. Sur la photo présentée, on pouvait voir Bugs Bunny à coté d'un enfant qui lui serrait la main. Les participants ont ensuite été interrogés sur leurs souvenirs d'enfance. 35 % de ces sujets indiquèrent se souvenir de leur rencontre avec Bugs Bunny à Disneyland et de lui avoir serré la main. Quand ces sujets ont été invités à décrire avec précision cette rencontre, 62 % se souvenaient lui avoir secoué le main 46 % de l'avoir embrassé. Quelques personnes se rappelaient lui avoir touché les oreilles ou la queue. Une personne s'était même souvenu qu'il tenait une carotte (quelle mémoire!). Tout cela serait parfait sans l'existence d'un petit détail : Bugs Bunny est la propriété de Warner Bros et n'a donc jamais mis les pattes chez Disney... la publicité était fausse et les souvenirs des participants également


Nous croyons que quand nous choisissions une voiture, une maison, que nous tombons amoureux ou que nous nous faisons de nouveaux amis, nous faisons ces choix consciemment. En réalité, rien n'est plus éloigné de la vérité. Dans la majorité des cas, nous sommes incapables d'expliquer pourquoi, dans une situation donnée, nous avons eu telle ou telle émotion. Pourtant, quand on demande à une personne d'expliquer sa réaction émotionnelle, après quelque temps de réflexion, elle n'aura aucun problème à en expliquer les raisons. Comment cela est-il possible ? Nous faisons simplement du storytelling.

 Quand nous nous posons à nous-mêmes ou à nos proches des questions du genre « pourquoi as-tu de l'aversion pour un tel ? » ou « pourquoi aimes-tu cette maison ? », nous pensons que nous connaissons les réponses. Les recherches suggèrent que non. Nous nous engageons dans une sorte d'introspection pour trouver la vérité sur nos envies et nos aversions. Bien que nous soyons capables d'identifier nos sentiments, nous ne pouvons jamais identifier les origines inconscientes de ceux-ci. Nous créons alors des explications fausses ou partiellement vraies, que nous croyons. Le cerveau fait alors un tour de passe-passe assez surprenant : il cherche dans notre base de données mentale pour en extraire l'explication la plus plausible. Croire que vous comprenez vos motivations et vos désirs, vos « j'aime » et « j'aime pas », est appelé l'illusion de l'introspection. Les psychologues montrent que l'introspection n'est la plupart du temps qu'une fabrication et que vous n'avez aucun accès direct à la compréhension des origines de vos états mentaux. Le philosophe Daniel Dennett propose comme piste possible que lorsque vous vous expliquez vos émotions ou vos comportements, vous le fassiez comme si vous étiez en train d'écouter quelqu'un d'autre parler à votre place.

Autre piste possible : écrire une autobiographie ou se lancer dans la rédaction d'un journal intime peuvent s'avérer être des activités plus efficaces pour apprendre à se connaître soi-même ou à guérir de traumatismes ou d'expériences émotionnelles :
Dans son livre « Writing to Heal: A Guided Journal for Recovering from Trauma and Emotional Upheaval », Pennebaker propose aux gens troublés par une situation stressante ou des souvenirs douloureux cet exercice tout simple :

- Écrivez 20 minutes par jour pendant quatre jours.
- Relatez un conflit ou une crise grave, quelque chose de personnel et d'important qui vous a touché directement ; vous pouvez traiter du même sujet quatre fois ou en changer d'un jour sur l'autre.
- Écrivez d'une traite sans vous soucier des fautes de grammaire ou d'orthographe.
- Écrivez pour vous seulement.
- Si un sujet vous bouleverse, arrêtez d'écrire.

L'inconscient est un maître passé dans l'art d'utiliser des données limitées afin de construire une version de la réalité qui apparaît complète et cohérente à son partenaire, l'esprit conscient. Les perceptions visuelles, la mémoire ainsi que les émotions sont une construction de données incomplètes, mélangées et conflictuelles. Nous utilisons cette même méthode pour construire notre image de nous-mêmes. Le système 1 mélange faits et rêveries, en exagérant nos points forts et en minimisant ou occultant nos faiblesses, créant ainsi une sorte de séries de tableaux de Picasso où certaines parties sont disproportionnées (les parties de nous-mêmes que nous aimons) et où les autres sont réduites à l'invisibilité. Naïvement, l'esprit conscient admirera cet autoportrait en croyant que celui-ci est une représentation exacte de la réalité. Pour reprendre la terminologie de Gurdjieff, l'homme se crée des tampons lui empêchant de voir la différence entre ce qu'il pense être et ce qu'il est réellement. L'homme n'est rien de plus qu'une machine qui pense en boucles programmées et ment à son esprit conscient qui vit alors dans ces mensonges. Autrement dit, nous rêvons et dormons en pensant que nous sommes éveillés, ou, comme le dit Gurdjieff, des magiciens :
Un conte oriental parle d'un très riche magicien qui avait de nombreux troupeaux de moutons. Ce magicien était très avare. Il ne voulait pas prendre de bergers, et il ne voulait pas non plus mettre de clôture autour des prés où paissaient ses moutons. Les moutons s'égaraient dans la forêt, tombaient dans des ravins, se perdaient, et surtout s'enfuyaient à l'approche du magicien, parce qu'ils savaient que celui-ci en voulait à leur chair et à leurs peaux. Et les moutons n'aimaient pas cela.

À la fin, le magicien trouva le remède. Il hypnotisa ses moutons et leur suggéra tout d'abord qu'ils étaient immortels et que d'être écorchés ne pouvait leur faire aucun mal, que ce traitement était au contraire excellent pour eux et même agréable ; ensuite le magicien leur suggéra qu'il était un bon pasteur, qui aimait beaucoup son troupeau, qu'il était prêt à tous les sacrifices pour lui; enfin, il leur suggéra que si la moindre chose devait leur arriver, cela ne pouvait en aucun cas leur arriver dès maintenant, dès aujourd'hui, et que par conséquent ils n'avaient pas à se tracasser. Après quoi le magicien mit dans la tête de ses moutons qu'ils n'étaient pas du tout des moutons; à quelques-uns d'entre eux, il suggéra qu'ils étaient des lions, à d'autres qu'ils étaient des aigles, à d'autres encore qu'ils étaient des hommes ou qu'ils étaient des magiciens.

Cela fait, ses moutons ne lui causèrent plus ni ennuis, ni tracas. Ils ne s'enfuyaient plus jamais, attendant au contraire avec sérénité l'instant où le magicien les tondrait ou les égorgerait.

(P.D. Ouspenski, Fragments d'un enseignement inconnu)

Nous sommes constamment sous l'effet du biais d'auto-complaisance, i.e. nous attribuons nos réussites à nos qualités personnelles tout en nous expliquant nos échecs en en rejetant la responsabilité sur les autres/le monde :
« Quand vous comparez vos compétences, vos accomplissements, vos amitiés avec ceux des autres, vous tendez à accentuer le positif et à éliminer le négatif. Vous êtes un menteur par défaut, et c'est à vous-même que vous mentez le plus. Si vous échouez, vous oubliez. Si vous réussissez, vous le dites à tout le monde. »
(You are not so smart, David McRaney )

Un autre point important à considérer est que, en raison des deux systèmes, nous pouvons penser deux choses complètement différentes sur un même sujet. L'Implicit Association Test est un test qui évalue les préjugés raciaux. On mesure le temps qu'un sujet prend pour associer des visages à des mots positifs ou négatifs. Si, par exemple, quelqu'un associe plus facilement des mots négatifs à des visages issus des minorités plutôt qu'à des Blancs, cela signifie qu'il aura tendance à avoir des préjugés.

Il ressort de ce test que la majorité des sujets blancs interrogés qui affirmaient ne pas avoir de préjugés envers la population noire avaient en fait d'énormes biais inconscients envers celle-ci (le test devant être réalisé le plus vite possible, il fait intervenir le système 1). Cette étude révèle que nous pouvons être deux personnes en même temps : l'une, inconsciente, éprouve des sentiments négatifs envers les minorités à cause du conditionnement culturel forcé qui stéréotype les minorités comme étant négatives ; tandis que l'autre, l'esprit conscient, abhorre les préjugés. Le système 1 peut aimer une personne tandis que le système 2 la haït. Une personne peut se dire spirituelle tout en ayant un inconscient athée, et ainsi de suite.

Jeanne de Salzmann le disait déjà au siècle dernier :
« Vous verrez que vous êtes deux. Un qui n'est pas, mais qui prend la place et joue le rôle de l'autre. Et un qui est, mais si faible, si intangible, que sitôt apparu, il disparaît immédiatement. Il ne peut supporter le mensonge. Le moindre mensonge le fait s'évanouir au loin. Il ne combat pas, il ne résiste pas, il est battu d'avance. Apprenez à regarder jusqu'à voir la différence entre vos deux natures, jusqu'à voir les mensonges, la tromperie en vous. Quand vous verrez vos deux natures, ce jour-là, en vous, la vérité naîtra. »

« L'homme est une machine. Tout ce qu'il fait, toutes ses actions, toutes ses paroles, ses pensées, ses sentiments, ses convictions, ses opinions, ses habitudes, sont les résultats des influences extérieures, des impressions extérieures. De par lui-même un homme ne peut pas produire une seule pensée, une seule action. Tout ce qu'il dit, fait, pense, sent - tout cela arrive. L'homme ne peut rien découvrir, il ne peut rien inventer. Tout cela arrive. »
(Ouspenski, Fragments d'un enseignement inconnu)

Dans le jargon psychologique moderne, on appelle cela l'effet d'amorçage : les pensées et le comportement d'une personne sont influencés par des stimuli auxquels elle ne prête aucune attention, ou qui lui sont complètement inconscients. Dans une expérience menée par le psychologue John Bargh, on a demandé à des étudiants d'assembler des phrases de quatre mots à partir de séries de cinq mots :
John Bargh et ses collègues de l'Université Yale ont montré que la démarche d'un individu jeune peut être subtilement modifiée et « vieillie », à condition de lui faire lire ou écouter des mots évoquant la vieillesse. Dans cette expérience, de jeunes étudiants effectuaient une première tâche consistant à reconstituer des phrases dont les mots étaient placés dans le désordre. Certains participants devaient manipuler des mots évoquant la vieillesse (vieux, seul, dépendant, prudent, grincheux, etc.). Lorsqu'ils avaient terminé, on mesurait la vitesse à laquelle ils quittaient le laboratoire, et on observait avec soin leur démarche. Il est ainsi apparu que les individus ayant manipulé des mots liés au concept de vieillesse ont marché plus lentement et en adoptant une posture plus courbée... Corps et démarche s'ajustent à son état d'esprit.
Une autre étude montre qu'on peut influencer l'achat de bouteilles de vin allemandes ou françaises exposées dans un supermarché, en faisant simplement passer en fond musical des chansons de ces deux pays. Les jours où la musique française était jouée, plus de 70% des bouteilles vendues venaient de l'Hexagone. Le même taux fut atteint pour la musique allemande.


Réfléchissez un moment. Si une personne est influencée par des stimuli aussi triviaux et banals qu'un fond musical lors de ses achats ou qu'une série de mots pour dicter sa vitesse de marche, que pouvons-nous attribuer à des choix conscients ? Nos amis, nos choix vestimentaires, nos goûts, nos pensées, nos partenaires romantiques sont-ils des choix conscients de notre part, ou réagissons-nous simplement à des influences extérieures et créons-nous une fiction pour nous expliquer à nous-mêmes ces choix ? Notons que des recherches en neuropsychologie démontrent les parallèles entre l'effet d'amorçage et l'hypnose. Dans les deux cas, la volonté est contrôlée par des forces extérieures.

Ces recherches remettent en cause d'autres concepts bien ancrés dans la psyché humaine, i.e. la croyance que nous avons un libre arbitre.
Roy Baumeister, psychologue à l'université de Floride résume la question :
« Au centre de la question du libre arbitre est le débat à propos des causes psychologiques des actions. Une personne est-elle une entité autonome qui choisit consciemment ses actes parmi une multitude d'options possibles ? Ou n'est-elle qu'un lien dans une chaîne causale, de sorte que ses actions ne sont que le produit inévitable de causes légitimes découlant de faits antérieurs, et jamais personne n'aurait pu agir différemment d'elle ? »

De même que nous sommes incapables d'identifier les causes de nos émotions, nous ne connaissons pas les causes qui provoquent nos actions. Daniel Wegner, professeur de psychologie à Harvard, soutient que le libre arbitre est une illusion. Quand nous faisons l'expérience d'une pensée suivie d'une action, nous présumons que la pensée a causé l'action. Cependant, Wegner fait intervenir une troisième variable, une intention inconsciente, qui pourrait produire à la fois la pensée consciente et l'action. Par exemple, voir une personne obèse peut être la cause de pensées sur la nécessité de consommer des aliments bénéfiques pour la santé. Au lieu d'acheter un sandwich, la personne optera pour une entrecôte. De ce fait, ce n'est pas la pensée consciente qui est la cause du comportement, malgré l'illusion qu'elle l'est. Toujours en suivant Wegner, le rôle causal des pensées conscientes a été surestimé : il semblerait que ce serait une explication après coup qui émanerait de l'inconscient.

 Wegner commente :
« Imaginez pendant une minute que vous êtes un robot. Imaginez que toutes vos actions émanent d'un ensemble complexe de mécanismes. Imaginez aussi que ces mécanismes donnent naissance à des pensées au sujet de ce que nous allons faire dans le futur. En d'autres termes, tous les pièges sont présents pour nous permettre de faire l'expérience d'une causalité mentale apparente. »
(The New Unconscious, Ran R. Hassin, James S. Uleman et John A. Bargh)

Ce que veut dire Wegner est que ce mécanisme complexe qu'est le système 1 a déjà prévu de faire une action avant que l'esprit conscient ne pense à cette action. Des chercheurs ont découvert, lors d'une expérience où les sujets devaient appuyer sur un bouton, qu'un signal était déclenché dans le cerveau 7 secondes (oui, 7 secondes) avant que les sujets ne prennent conscience de leur choix :
En 2007, le Pr John-Dylan Haynes a mené une expérience qui a changé sa conception de l'existence. Ce neuroscientifique rattaché au centre Bernstein de neurosciences computationnelles (BCCN) de Berlin a placé des volontaires dans un caisson d'IRM devant un écran où défilaient des lettres au hasard. Il leur a demandé d'appuyer sur un bouton soit avec l'index droit, soit avec le gauche quand ils en ressentaient le besoin et de retenir la lettre affichée au moment où ils ont décidé d'appuyer sur le bouton. L'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle révélait leur activité cérébrale en temps réel. Les résultats ont été surprenants. "Notre premier réflexe a été de nous dire : il faut vérifier si cela tient la route, raconte Haynes. Nous avons procédé à plus de tests de validité que je n'en ai vu dans aucune autre étude."

Les sujets prenaient la décision consciente d'appuyer sur le bouton environ une seconde avant de le faire, mais l'équipe de Haynes a découvert que leur activité cérébrale semblait anticiper cette décision avec sept secondes d'avance. Autrement dit, c'était comme si, bien avant que les sujets soient conscients de faire un choix, leur cerveau avait déjà pris une décision.


Nos décisions sont prédéterminées inconsciemment bien avant que la conscience n'entre en jeu. Pour reprendre Gurdjieff, le plus gros mensonge que l'homme se dit à lui-même est qu'il se dit doté de libre arbitre. En réalité, la majorité des actions humaines sont mécaniques et influencées par le temps, les besoins, l'humeur - en résumé, par les influences extérieures.

Ce tableau de la machine humaine peint par la psychologie moderne montre la terreur de la situation, comme l'a dénommée Gurdjieff dans ses Récits de Belzébuth : des milliards d'humains qui s'illusionnent eux-mêmes en pensant être conscients, en croyant prendre des décisions, en croyant pouvoir faire des choix.





Ainsi parlait Kim Mc Millen




Il s’agit d’un poème de Kim et Alison Mc Millen publié en 2001, qui a été attribué à Charles Chaplin par des fans brésiliens !

Kim Mc Millen, femme écrivain du Colorado, engagé dans un chemin de développement personnel, a réalisé avant sa mort – à cinquante quatre ans !- un livre, cousu main pour ses amis, rassemblant, sous une forme simple et limpide, quelques paroles à écouter résonner en soi. Des paroles mesurées, ajustées, pour dire qu’une autre façon de vivre est possible ! Qu’il importe de s’aimer en vérité. Sa fille, Alison, souhaitant faire connaitre largement ce témoignage a publié en 2001 « When I loved myself enough ».


Le jour où je me suis aimé pour de vrai …


Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grand plans, j’ai abandonné les méga – projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’Humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient un allié très précieux.
Tout ceci est Savoir Vivre !


"Géométrie divine" de Vladimir Kush


vendredi 2 novembre 2012

Communication avec Ophoemon (6)




Nous avons besoin de vous

La période actuelle est propice aux communications spirituelles entre les âmes éveillées et les êtres de lumière ; de nombreux êtres humains devraient pouvoir en profiter à la seule condition de se brancher sur leur source émettrice. C’est à eux de faire la démarche, d’exprimer leur volonté, car leurs guides ne pourront prendre l’initiative d’eux-mêmes.
C’est à l’élève de solliciter l’enseignant et non le contraire.

Combien franchiront le cap, cela nous ne le savons pas ; pourtant, plus vous serez nombreux, plus nous aurons de chance de réussir dans notre manœuvre d’élévation générale de l’humanité. Nous avons besoin de vous pour relayer et diffuser la lumière cosmique partout sur la terre et contraindre ainsi les forces de l’ombre à abdiquer et à renoncer à leur projet fou de domination du monde, de destruction de la majorité de l’humanité et de la soumission des survivants.

Seuls les flots de lumière cosmique pourront définitivement laver la terre des maux qui l’infectent et rétablir l’équilibre vital compromis de la planète ; seulement, pour ce faire, nous avons besoin impérativement de canaux de diffusions dans la matière dans laquelle vous évoluez, capables de fonctionner tels des lasers amplificateurs d’énergie rayonnante.

Comment faire pour sensibiliser les êtres à cette mission de collaboration active ?

Vous devez travailler, dans chacun de vos groupes, à l’élévation de la vitesse vibratoire de tous les membres de façon à leur permettre d’être capables de devenir des récepteurs-émetteurs de la lumière cosmique. Qu’ils soient conscients de l’urgence de la situation et de leur responsabilité ou pas, le pouvoir vous est donné d’optimiser leurs capacités psychiques et d’accélérer leur éveil spirituel. De ce fait, ils se sentiront concernés et impliqués, quand bien même ils n’auraient jamais à ce jour ressenti d’attirance particulière pour le domaine spirituel ; ils ressentiront un besoin irrépressible de se mettre en quête et d’obtenir des réponses à ces questions qu’ils ne s’étaient jamais posées jusqu’alors.

Nous établirons le contact avec eux dès que nous percevrons leur appel et les forces de lumière vont se multiplier rapidement, en constituant un réseau opérationnel efficace. A leur tour, ils transmettront la lumière et contribueront à l’éveil d’autres personnes de leur entourage, constituant rapidement une toile d’araignée couvrant tous les secteurs où ils résident. C’est ainsi que nous occuperons le terrain, y arracherons les mauvaises herbes et fertiliserons le sol pour engranger les nouvelles moissons libératrices.

Il n’est pas trop tard mais il n’y a plus de temps à perdre car l’ombre est en ordre de marche et sait pertinemment qu’elle engage ce combat pour sa survie ou sa disparition ; la bataille est déjà engagée sur tous les plans éthériques et l’offensive des forces de lumière est un franc succès, ce qui oblige les seigneurs des ténèbres à lancer massivement leurs dernières troupes dans la mêlée, ici, sur votre terre pour espérer y conserver leur royaume.

Nous devons les en déloger à jamais avant qu’ils ne puissent réaliser leur plan apocalyptique.

Ainsi parlait Gustav Meyrink




Gustav Meyrink est un écrivain autrichien (connu aussi sous le nom de Meier), né à Vienne le 19 janvier 1868 et mort à Starnberg, en Bavière, le 4 décembre 1932. Il est l'un des principaux représentants de la littérature fantastique de langue allemande. Ses œuvres sont influencées par les sciences occultes dont il était adepte.
Grand poète de l’ésotérisme, Gustav Meyrink a écrit de nombreuses nouvelles et cinq romans, dont le célèbre « Golem », œuvre qui lui vaut une place d’honneur auprès des maîtres du genre fantastique comme Edgar Allan Poe ou H.P. Lovecraft.

Mon éveil à la voyance

« Dans cette trouée circulaire qui venait de se former dans le ciel se trouvait une figure géométrique. Je ne la voyais pas comme on voit les objets dans la vie courante, de face ou de profil : je la voyais de tous les côtés en même temps, aussi extraordinaire que cela puisse paraître comme si mon œil intérieur, au lieu d'une lentille, était pour ainsi dire un cercle tout autour de la vision. D'où aussi cette impression nouvelle de l'absence d'arrière-plan !

Cette figure géométrique était le symbole de « in hoc signa vinces », une croix dans un H. Je la regardai d'un cœur froid et sans émotion ; aucune trace en moi d'exaltation ou de quoi que ce fût de semblable. Ce qui est d'ailleurs tout naturel, car je n'avais guère alors de notion de l'extase. Au bout d'un moment je vis apparaître d'autres formes géométriques. Je les considérai comme un a b c de l'apprentissage à la voyance. L'acquisition permanente que je remportais en rentrant chez moi était de savoir de façon certaine comment m'y prendre pour obtenir la vision intérieure : ralentir les battements du cœur, me mettre dans un état d'éveil très poussé, regarder droit devant moi le plus loin possible pour réaliser le parallélisme des axes oculaires, etc.
Mais tous ces moyens n'étaient nullement nécessaires bientôt je n'eus qu'a évoquer mon expérience au bord de la Moldau pour voir les images se former de nouveau dans l'espace devant mes yeux. Peu de temps après, j'eus aussi des visions en couleurs d'une telle splendeur et d'un tel éclat et animées d'une telle vie qu'elles m'aidèrent à traverser bien des heures difficiles de mon existence.

Jamais lors de visions je ne tombai dans des rêveries ou autres états de conscience inférieurs à l'état normal de veille. Les visions dont il s'agit ne dépendent pas de notre libre arbitre ; elles apparaissent selon le bon plaisir d'une volonté qu'il n'est pas en notre pouvoir de manifester, bien que ce soit assurément notre volonté et non point la manifestation d'une puissance extérieure, d'un « Dieu » ou de quelque nom qu'on l'appelle...

 C'est cette faculté de voyance qui fut la cause première de mon activité d'écrivain ; l'impulsion extérieure mentionnée au début de cet article ne fit que mettre en marche le mouvement d'horlogerie remonté. Les idées qui me poussèrent à écrire des histoires fantastiques furent toujours, au début, des images, des situations ou des personnages aperçus en vision, qui constituèrent le noyau autour duquel je construisais mes nouvelles.
 Bref, j'avais appris à penser par images.
Je puis mentionner en passant que très souvent j'ai eu des visions qui me donnaient symboliquement ou ouvertement des avertissements, des conseils ou des enseignements. »

Gustav Meyrink

"Homme Papillon" de Vladimir Kush