Luther Standing Bear (Ours
debout) était écrivain et acteur.
Né dans une famille d'Oglala, le plus grand groupe de Lakotas, Luther a connu, enfant, le mode de vie des Sioux à l’ancienne.
Il sera un des premiers indiens à fréquenter l’école de Carlisle en Pennsylvanie, créée en 1879 pour mener une expérience d’assimilation des peaux-rouges par l’éducation. C’est à l’école qu’il reçoit le prénom de Luther.
Après avoir participé à la tournée européenne de Buffalo Bill, il devient chef de sa tribu. Il se démènera pour que soient reconnus ses droits de citoyen américain, travaillera pour le cinéma.
Il fut l'un des premiers Indiens à témoigner d'une existence qui l'amena du tipi paternel au monde étrange et inquiétant des Blancs.
Il est mort de la grippe pendant le tournage du film Union Pacific.
Né dans une famille d'Oglala, le plus grand groupe de Lakotas, Luther a connu, enfant, le mode de vie des Sioux à l’ancienne.
Il sera un des premiers indiens à fréquenter l’école de Carlisle en Pennsylvanie, créée en 1879 pour mener une expérience d’assimilation des peaux-rouges par l’éducation. C’est à l’école qu’il reçoit le prénom de Luther.
Après avoir participé à la tournée européenne de Buffalo Bill, il devient chef de sa tribu. Il se démènera pour que soient reconnus ses droits de citoyen américain, travaillera pour le cinéma.
Il fut l'un des premiers Indiens à témoigner d'une existence qui l'amena du tipi paternel au monde étrange et inquiétant des Blancs.
Il est mort de la grippe pendant le tournage du film Union Pacific.
« Les vastes
plaines ouvertes, les belles collines qui ondulent
et les ruisseaux qui
serpentent n'étaient pas sauvages à nos yeux.
C'est seulement pour
l'homme blanc que la nature était sauvage, seulement pour lui
que la terre était
"infestée" d'animaux "sauvages" et de peuplades
"barbares".
Pour nous, la terre
était douce, généreuse, et nous vivions comblés des bienfaits
du Grand Mystère.
Ce n'est que lorsque
l'homme poilu de l'Est est arrivé et, dans sa folie brutale,
a accumulé les
injustices sur nous et les familles que nous aimions, qu'elle nous est devenue
"sauvage".
Lorsque même les animaux
de la forêt commencèrent à fuir à son approche, alors commença pour nous
"l'Ouest Sauvage".
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« Voyez mes frères,
le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons
bientôt les fruits de cet amour !
Chaque graine s'éveille
et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux Pouvoir que nous
devons nous aussi notre existence ; c'est pourquoi nous concédons à nos
voisins,
même à nos voisins
animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Pourtant, écoutez-moi,
vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race - petite et faible
quand nos pères l'ont rencontrée la première fois, mais aujourd'hui grande et
arrogante.
Assez étrangement, ils
ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une
maladie.
Ces gens-là ont établi
beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres.
Ils prélèvent des taxes
sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.
Ils revendiquent notre
mère à tous, la terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs
voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures.
Cette nation est pareille
à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son
passage.
Nous ne pouvons pas vivre
côte à côte. »
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« Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature, et
son attachement grandissait avec l’âge. (…) C’est pourquoi les vieux Indiens se
tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie.
S’asseoir ou s’allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de
sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les
mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes
qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage.
Il savait que le cœur de l’homme éloigné de la nature devient dur. Il savait
que l’oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également
à ne plus respecter l’homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce
influence de la nature. »
Standing
Bear, chef Lakota (Sioux)
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