mercredi 31 décembre 2008

Mercredi 31 décembre 2008

Avez-vous remarqué que chaque année qui passe est plus courte que la précédente.
C’est dû, parait-il, à la fuite du temps qui court dans le sablier.
Et s’il venait à s’arrêter ?
Aussi, je m’empresse de vous présenter mes meilleur vœux pour l’an neuf.
En vous souhaitant surtout de savoir prendre votre temps !

Ophoemon





Jeudi 1er janvier 2009

mardi 30 décembre 2008

Méditation & Connaissance


« Tout d'abord, je parlerai de la méditation qui, à mon sens, est une des meilleures façons d'aborder le monde occulte. Cela me conduira tout naturellement à développer d'autres aspects de la Connaissance.

La méditation est un dialogue avec notre inconscient qui nous libère peu à peu du plan physique. Elle développe notre vie intérieure. Nous devons plonger notre regard dans notre profondeur pour comprendre et retrouver notre source. La réalité ne se trouve qu’en soi. On doit communier avec notre Moi pour qu'il puisse atteindre des états supérieurs qui l’amèneront à la communion avec la Divinité. Il faut trouver le Moi cosmique, c'est-à-dire notre conscience unifiée.
La méditation est un lien de correspondance entre le monde de la sensibilité et le monde supérieur de l'intelligence.

Par l'éveil de notre Moi intérieur, nous retrouvons nos sources et entrevoyons l'existence universelle.

La méditation amène :
- le spirituel dans le matériel,
- L’invisible dans le visible,
- L’éternel dans le temps.

L'ordre visible de l'univers n'est que la répercussion de l'ordre invisible.
Dans ce monde invisible, l'involution perpétuelle dans la matière, c'est-à-dire les formes cosmogoniques, les monades spirituelles, genre et espèce, produisent l'évolution de la vie. Cela, nous le sentons en méditation. Un effet de la méditation est de nous permettre souvent de trouver en nous une réponse à certaines questions que nous nous posons.

La pratique régulière de la méditation peut nous amener à pénétrer dans le monde invisible. L'importance donnée à la méditation et la manière dont elle est pratiquée varient d'une race à l'autre, d'un pays à l'autre.
Pour nous, occidentaux, c'est la forme classique de la méditation qui correspond le mieux à notre esprit et à notre tempérament.

On doit choisir une idée, un mot, un son, une couleur, une forme, etc., comme support. Ensuite, il faut s'isoler en soi, se relaxer au maximum et, partant de l’objet choisi, laisser faire « seul » le cheminement de la pensée. On arrivera à la quintessence de ce que l'on a choisi, et là s'arrêtera la méditation.
Chaque fois que cela est possible il est bon de méditer en groupe. Une force cosmique d'une valeur intense est ainsi créée. Elle se dégagera du groupe, et pourra répandre son bienfait sur l’humanité.

L'art aide la méditation car il est un mode personnel qui développe la vie intérieure. L'artiste qui a l’habitude de se concentrer sur la forme de son art «partira» plus facilement en méditation.
Pour certains, le processus est très difficile, mais il ne faut pas se décourager et recommencer.
Je suis persuadée qu’en général les chemins de la méditation s'ouvrent plus facilement devant les personnes dont le psychisme a été perturbé et développé à un moment quelconque de leur vie par certaines épreuves.
Ces épreuves ont joué pour elles un rôle de révélateur. Elles ont développé leur sensibilité, faisant naître en elles le désir, voire même le besoin, de la recherche intérieure qui conduit à la méditation. Je suis certaine que pour assimiler l'enseignement occulte et les phénomènes qui en découlent, il faut que le sujet ait des dispositions, qu'un climat - même inconscient - soit créé.

Personnellement, je crois que c'est le fait de ma petite enfance tourmentée qui a développé en moi la sensibilité et, plus tard, le besoin de la recherche. La petite enfance, l'environnement, sont des facteurs déterminants. Ils éveillent en nous ce qui est enfoui dans le plus profond de notre conscience et que la méditation ramène à notre conscience de veille.

« Vers la connaissance : L'éveil, la longue route » de Gabrielle Carmi

Concentration & Méditation



CONCENTRATION

« La fixation du mental sur un objet, un sujet, en créant une forme pensée, est la concentration. L’homme peut créer mentalement des images par la pensée; en pratiquant la fixation du mental sur un point, la conscience se maintient lors de ce passage à travers les éléments et réapparaît aux confins de l'évanouissement, transfigurée en un état de lucidité supranaturel. A ce moment-là, venues des profondeurs, font irruption des apparitions, des visions.

L'éducation ésotérique ne fait qu'ouvrir la vision intérieure de l'aspirant; aussi avant que l'homme puisse se retirer du corps physique, il faut que les centres de perceptions du corps du désir (corps astral) soient éveillés; quand le sommeil vient, l'Ego se trouve hors du corps dense et éthérique et est en pleine possession de toutes les facultés de son corps spirituel; or, la même condition est atteinte par la concentration; par elle, l'activité des sens est arrêtée et l'homme se trouve en apparence dans le même état que lorsqu'il est plongé dans le sommeil, et cependant l'esprit demeure en pleine conscience.

Avant chaque exercice :

Prendre conscience de la respiration sans l'influencer; l'exercice se pratique soit en position classique de yoga, assis le dos droit, soit en position assis à l'égyptienne, soit en position allongée; le but étant d'oublier le corps physique. S'entourer d'une aura protectrice pour nous protéger de toutes pensées contraires et négatives.

L'exercice :

La concentration doit s'effectuer le matin, dès le réveil, avant que les soucis et les tracas de la vie quotidienne ne soient présentés à l'esprit; ne prenez pas le temps de vous habiller ou de vous asseoir dans votre lit, mais que votre corps reste dans un état complet de détente et dès que sitôt éveillé, votre première pensée soit pour les exercices.

Formons une image mentale et maintenons là devant notre écran mental; nous devons nous exercer sans interruption, jour après jour à entraîner notre volonté à fixer notre pensée sur un sujet, sur une image à l'exclusion de tout autre chose. L'objet importe peu, mais quel qu’il soit, nous devons l'imaginer conforme à la réalité dans tous ses détails; exemple : si vous visualisez une bougie, il faut voir la couleur de la flamme, bleue, à la mèche, jaune orange, et la voir bouger comme sous l'effet d'une légère brise.

Visualiser, c'est voir en pensée, mais à l'image s'ajoute des éléments basés sur des perceptions sensorielles, dues à l'odorat, l'ouïe, le goût, et le toucher. Nous ajoutons des sons, des couleurs, des mouvements et des émotions jusqu'à ce que soudain l'image devienne totalement vivante. Lorsque nous aurons pu créer une image mentale, nous pourrons créer un tableau avec tous les détails se rapportant à lui; développez le avec le plus d'exactitude, puis arrêtez vous, ne pensez plus à rien ; la visualisation est le moyen d'atteindre un état déterminé; cet état atteint, le moyen doit être oublié.

Quand l'étudiant sera capable de se représenter de telles images et qu'il aura réussi à concentrer sa pensée sur l'image créée, il pourra essayer de l'abandonner soudain en veillant à ce que son esprit soit totalement dégagé de toute pensée et il attendra la venue de ce qui paraîtra dans cet espace intérieur. Il arrivera un moment où dans cet espace vide apparaîtront les visions et les scènes du monde spirituel, il pourra demander que telle ou telle image se présente devant lui; il pourra étudier à sa guise ce qu'il aura demandé à voir.

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MEDITATION

C'est être totalement tranquille, détendu, ne plus être attentif aux choses et aux gens autour de nous; que l'esprit puisse être libéré et s'envoler comme un oiseau; alors on voit ses propres pensées comme on peut voir passer les nuages.

Méditer, c'est un état libre de tout souci, préoccupation, compétition, désir de possession, libre de lutte et de soif de réussite. La fixation du mental sur un point était la concentration; la fixation sur l'image créée en continu est la méditation; lorsque celle-ci est vide de forme ne possédant que sa propre finalité, il y a réalisation.

Quand l'étudiant sera capable de se représenter de telles images et qu'il aura réussi à concentrer sa pensée sur l'image créée, il pourra essayer de l'abandonner soudain en veillant à ce que son esprit soit totalement dégagé de toute pensée et il attendra la venue de ce qui paraîtra dans cet espace intérieure. Il arrivera un moment où dans cet espace vide apparaîtront les visions et les scènes du monde spirituel, il pourra demander que telle ou telle image se présente devant lui; il pourra étudier à sa guise ce qu'il aura demandé à voir. C'est la méditation.

L'idéal choisi peut être abstrait comme une vertu; il peut être la Divinité dans l'homme, mais dans tous les cas, il est essentiellement une élévation de l'âme vers sa source divine, le désir du soi individuel de s'unir au Soi Universel. C'est bien en communiant de tout son être que l'on sent la divine vibration de l'Amour Christique; il faut que la respiration soit calme et que le mental soit en paix; on se concentre sur l'Amour et on se laisse envahir; l'Esprit fera tout le travail nécessaire; on ressent alors un frisson intérieur comme une perception d'une chaleur dans les mains et dans le corps; les larmes coulent de joie. »

pagespro-orange.fr/jean-paul.barriere/mediatio/concentr.htm


Ainsi parlait Montaigne


Michel Eyquem de Montaigne ou plus simplement Michel de Montaigne, (né le 28 février 1533, au château de Montaigne à Saint-Michel-de-Montaigne, Dordogne - mort le 13 septembre 1592 au château de Montaigne, dans le petit village de Saint-Michel-de-Montaigne, en Dordogne) est un philosophe sceptique, un moraliste et un homme politique français de la Renaissance qui est l'auteur des Essais, premier ouvrage de ce genre de l'époque moderne.

Son père a fait les guerres d'Italie. Il a un précepteur allemand qui lui a toujours parlé en latin. Il va au collège à 6 ans. Il a eu son bac et est magistrat à 21 ans après avoir fait des études de droit. Il est l'ami du poète Etienne de la Boétie. Deux évènements l'ont incité à écrire ses essais : le chagrin de la mort de son père et celle de la Boétie ainsi que son envie de se faire connaître. Il se retire chez lui et écrit mais souffre de calculs rénaux et part en voyage. Pendant ce temps il est élu maire de Bordeaux mais refuse. Il accepte convaincu par le roi. Il est réélu maire. Il est catholique mais tolérant. C'était l'ami d'Henri de Navarre.Ses essais sont plusieurs livres avec des chapitres thématiques. C'est lui qui crée le genre. Il y fait son autoportrait, parle beaucoup de la mort, est contre la tortue et les procès pour sorcellerie et contre la colonisation de l'Amérique car selon lui elle amène a des violences incroyables.Montaigne est un héritier de l'humanisme mais est presque déjà un penseur baroque car il constate que dans le monde, rien n'est stable.


Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : " Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. "

Je n'ai point l'autorité d'être cru, ni ne le désire, me sentant trop mal instruit pour instruire autrui. Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive.

Notre âme s'élargit d'autant plus qu'elle se remplit.

L'âme qui n'a point de but établi, elle se perd : car, comme on dit, c'est n'être en aucun lieu, que d'être partout.

Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul.


Je me fais plus d'injure en mentant que je n'en fais à celui à qui je mens.

C'est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t'avertit dès l'entrée, que je ne m'y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n'y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire.
Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant, que l'homme. Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme.
La crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir, et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus.
Heureux, qui savent réjouir et gratifier leur sens par l'insensibilité, et vivre de leur mort.

Tout ainsi que nature nous fait voir que plusieurs choses mortes ont encore des relations occultes à la vie. Le vin s'altère aux caves, selon aucunes mutations des saisons de sa vigne. Et la chair de venaison change d'état aux saloirs et de goût, selon les lois de la chair vive, à ce qu'on dit.

Nous ne pouvons être tenus au-delà de nos forces et de nos moyens.

Je me garderai, si je puis, que ma mort dise chose que ma vie n'ait premièrement dite.
Toute opinion est assez forte pour se faire épouser au prix de sa vie.
Et à la vérité ce que nous disons craindre principalement en la mort, c'est la douleur, son avant-coureuse coutumière.
Il est aisé à voir que ce qui aiguise en nous la douleur et la volupté, c'est la pointe de notre esprit.
Je vis du jour à la journée, et me contente d'avoir de quoi suffire aux besoins présents et ordinaires ; aux extraordinaires toutes les provisions du monde n'y sauraient suffire.

L'aisance donc et l'indigence dépendent de l'opinion d'un chacun ; et non plus la richesse, que la gloire, que la santé, n'ont qu'autant de beauté et de plaisir que leur en prête celui qui les possède. Chacun est bien ou mal selon qu'il s'en trouve. Non de qui on le croit, mais qui le croit de soi est content. Et en cela seul la créance se donne essence et vérité.
À la vérité, c'est raison qu'on fasse grande différence entre les fautes qui viennent de notre faiblesse, et celles qui viennent de notre malice.
Le but de notre carrière, c'est la mort, c'est l'objet nécessaire de notre visée : si elle nous effraie, comme est-il possible d'aller un pas avant, sans fièvre ? Le remède du vulgaire, c'est de n'y penser pas... Mais de quelle brutale stupidité lui peut venir un si grossier aveuglement ?
Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la partout.
Qui apprendrait les hommes à mourir, leur apprendrait à vivre.
Le premier jour de votre naissance vous achemine à mourir comme à vivre.

La vie n'est de soi ni bien ni mal : c'est la place du bien et du mal selon que vous la leur faites.
Rien de noble ne se fait sans hasard.
C'est un excellent moyen de gagner le cœur et volonté d'autrui, de s'y aller soumettre et fier, pourvu que ce soit librement et sans contrainte d'aucune nécessité, et que ce soit en condition qu'on y porte une fiance pure et nette, le front au moins déchargé de tout scrupule.
Nous ne travaillons qu'à remplir la mémoire, et laissons l'entendement et la conscience vide. Tout ainsi que les oiseaux vont quelquefois à la quête du grain et le portent au bec sans le tâter, pour en faire becquée à leurs petits, ainsi nos pédantes vont pillotant la science dans les livres, et ne la logent qu'au bout de leurs lèvres, pour la dégorger seulement et mettre au vent.
Quand bien nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse.

Or il ne faut pas attacher le savoir à l'âme, il l'y faut incorporer ; il ne l'en faut pas arroser, il l'en faut teindre et, s'il ne la change, et améliore son état imparfait, certainement il vaut beaucoup mieux le laisser là.
Savoir par cœur n'est pas savoir : c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire. Ce qu'on sait droitement, on en dispose, sans regarder au patron, sans tourner les yeux vers son livre. Fâcheuse suffisance, qu'une suffisance pure livresque !
Le silence et la modestie sont qualités très commodes à la conversation.
Ce n'est pas une âme, ce n'est pas un corps qu'on dresse, c'est un homme.

Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies.
La gloire et la curiosité sont les deux fléaux de notre âme. Celle-ci nous conduit à mettre le nez partout, et celle-là nous défend de rien laisser irrésolu et indécis.
L'amitié se nourrit de communication [...]
L'estimation et le prix d'un homme consiste au cœur et à la volonté.

"Guerrier de Lumière" de Nicholas Roerich


lundi 29 décembre 2008

L'initiation aujourd'hui


L’initiation requiert, pour voir le jour, un profond sentiment de mal être dans sa vie, une incompréhension manifeste se transformant rapidement en une insatisfaction chronique et croissante. A partir de ce moment, le postulant va chercher à comprendre la règle du grand jeu de la vie et se mettre en marche sur le chemin spirituel.
L’initiation est un chemin, long et difficile, qui passe par l’accès à un enseignement traditionnel lequel permet la réalisation de l’être spirituel en soi, c’est-à-dire le retour à notre condition originelle de pur esprit.
Ceci implique donc pour le postulant une dynamique, une quête et une récompense. Selon Guénon, la réalisation spirituelle implique l’identification effective aux états de l'être supérieurs à l’état humain (car l'individu humain n'est pas un système clos), jusqu'à son Identité suprême avec le Principe. Il affirme clairement la nécessité du rattachement à une forme traditionnelle authentique et continuellement vivante depuis son origine, laquelle est nécessairement supra-humaine. Il met en exergue la fonction de l’intuition spirituelle, réveillée par la concentration et la méditation sur les symboles (d’origine supra-humaine) visuels (yantras) ou auditifs (mantras, Noms Divins).
L’enseignement traditionnel ne change pas, il est toujours le même puisqu’il est immuable ; par contre, les capacités de compréhension de l’homme se transforment en fonction de l’évolution générale de l’humanité. C’est ainsi que très longtemps l’accès à toute initiation fut réservé à des groupes secrets détenant des pouvoirs occultes. Depuis les écoles des mystères, l’enseignement était collectif, assorti de rituels et épreuves de sélection, permettant de faire un tri parmi les candidats. Les progrès spirituels de l’humanité, même s’ils sont lents et difficiles, ont permis aujourd’hui d’accéder individuellement au parcours initiatique.
Les sociétés secrètes, qui se sont maintenues et continuent de délivrer un enseignement soit disant initiatique, dans des protocoles carnavalesques, n’ont pour but que de constituer et entretenir des réseaux d’influence dont le but unique est le pouvoir séculier et la satisfaction du culte de l’ambition. En fait, tout en haut de la pyramide, sans que la base ne s’en doute jamais, on trouve inexorablement des représentants des forces noires qui ont pour mission d’asservir et d’exploiter l’humanité à des fins inavouables. Le salut est dans la fuite pour tous ceux qui se sont enrôlés sous ces bannières maudites, avant que la sanction définitive qui approche, à grands pas, ne se réalise avec l’éradication de tous ces systèmes mafieux qui gangrènent l’humanité.
Il y a donc nécessité pour le chercheur sincère à vouloir entamer une recherche personnelle, intime et profonde, qui débouchera à son terme et progressivement, sur un changement de nature énergétique et sur une mutation totale de son essence existentielle.

« L’ésotériste est nécessairement un marcheur solitaire , un coureur des bois , un aventurier de l’Esprit. Il cherche le contact direct avec la Lumière intérieure, le Soi, le Divin, dans son « lieu » qui est sans lieu, et son temps qui est hors du temps. L’éveil ne peut passer que par la révolte contre l’existence ordinaire; sinon, c’est l’interminable sommeil » écrit Yves Albert DAUGE (L’ésotérisme: pourquoi faire ?)

Edouard Schuré ajoute qu’ « il faut mesurer la vérité selon les intelligences, la voiler aux faibles qu’elle rendrait fous, la cacher aux méchants, qui ne peuvent en saisir que des fragments dont ils feraient des armes de destruction. Renferme-la dans ton cœur et qu’elle parle par ton œuvre. La science sera ta force, la foi ton épée et le silence, ton armure infrangible. »

Pour Rudolph Steiner, « les degrés établis par la tradition … sont les trois suivants:

1. La préparation. — 2. L'illumination. — 3. L'initiation.
Il n'est pas absolument nécessaire que ces trois degrés se suivent dans un ordre rigoureux, que le premier soit entièrement franchi avant le deuxième, et celui-ci avant le troisième. On peut participer déjà, sous certains rapports, à l'illumination, voire partiellement à l'initiation, et sous d'autres rapports se trouver encore à la préparation. Il faut avoir consacré toutefois un certain temps à la préparation avant qu'une illumination ne puisse poindre. Et cette illumination doit s'être produite au moins sur certains points si l'on doit aborder l'initiation. Mais pour simplifier la description, nous décrirons ici les trois degrés l'un après l'autre. »


« Quand tu penseras avoir tout perdu, alors tu auras tout gagné. »

« C’est quand tu ne crois plus à rien, quand tes projets s’effacent, tes espoirs disparaissent et tes valeurs vacillent, quand tu ne rencontres autour de toi que la solitude et l’indifférence, quand tu cherches vainement à quoi te raccrocher et quel sens donner à ta vie et que, pour toute réponse, retentissent en toi l’écho du silence et l’émoi du désarroi, c’est à ce moment-là que la réponse t’est donnée.

Paroles paradoxales mais authentiques, qui traduisent la nécessité de nettoyer au préalable et de niveler le terrain, de détruire la vieille bâtisse avant de vouloir édifier toute construction nouvelle. Car il faut détruire pour pouvoir construire, la réussite est à ce prix et la libération est au bout de ce chemin.

Paroles de sagesse qui te rappellent que pour libérer l’être spirituel en toi, tu dois nettoyer ta personnalité, calmer le mental et pacifier l’ego ; la réussite est à ce prix et le travail à faire uniquement sur toi-même. »
(Communication avec Hanx)

« Sans l'initiation, l'homme ne pourrait acquérir que dans un avenir éloigné, après de nombreuses incarnations, par une voie et sous une forme tout autre, le savoir et le savoir-faire qu'elle confère. Celui qui est initié aujourd'hui expérimente ce qu'il n'aurait été appelé à connaître que bien plus tard et dans des circonstances très différentes.
Courage et confiance en soi sont deux lumières qu'on ne doit pas laisser s'éteindre sur le sentier. »
(R. Steiner)

"Savez-vous à quoi l'homme est appelé? Savez-vous ce que l'homme peut faire? Nous sommes d'Origine Divine!
Nous avons été créés à l'Image de Dieu, en nous luit l'étincelle divine.
Il ne s'agit pas là de mots faciles et gratuits, mais de Vivantes Flammes de la Vérité Éternelle."
Jan van Rijckenborgh

" Pour arriver à l'initiation, il faut s'enfoncer au plus profond de soi."
Louis-Claude de Saint-Martin

Ainsi parlait Erasme




Érasme (Desiderius Erasmus Roterodamus), né en 1469 à Rotterdam et mort en 1536 à Bâle, est un humaniste et un théologien néerlandais, l'un des plus représentatifs de la Renaissance.

Érasme, dit Érasme de Rotterdam, ou Gerritszoon, c'est-à-dire « Fils de Gérard », serait né à la date du 28 octobre 1469, à Rotterdam. Il est mort le 12 juillet 1536 à Bâle.
« Prince des humanistes », il est l'âme de « la République des lettres » qui se met en place en Europe au début du XVIe siècle. Moine et prêtre hollandais, il améliore sa formation à Paris , puis auprès des humanistes anglais. Il avait été nommé en 1516, conseiller à la Cour de Bourgogne auprès du prince Charles, titre qu'il conserva quand celui-ci devint empereur romain. Il se fixe de 1521 à 1529 jusqu'à son départ pour Fribourg, à Bâle en Suisse auprès de son éditeur. Il quittera Bâle, suite à des désordres religieux, pour Fribourg où il restera jusqu'en 1535. Il retourna enfin à Bâle en 1535 chez Froben pour surveiller son édition d'Origène. Il renonce à la carrière ecclésiastique, pour se consacrer aux études. Il est en contact avec les savants de toute l'Europe par ses voyages et sa correspondance. Critique envers l'Église, il refuse de suivre les protestants parce qu'ils nient le libre arbitre de l'homme.


L'homme ne naît pas homme, il le devient.
Celui qui connaît l'art de vivre avec soi-même ignore l'ennui.
Le corps ne peut subsister sans l'esprit, mais l'esprit n'a nul besoin de corps.
C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous.
La philosophie est une méditation de la mort.

Les brebis s'égarent quand le maître est absent.
L'esprit de l'homme est ainsi fait que le mensonge a cent plus de prise sur lui que la vérité.
Toute la différence entre un fou et un sage, c'est que le premier obéit à ses passions et le second à la raison.
Ce qui nuit à l'un sert à l'autre.
Le mariage des esprits est plus grand que celui des corps.
Lorsqu'elle ne blesse pas, la vérité a quelque chose de simple qui fait plaisir et c'est aux seuls fous que les dieux ont accordé le don de la dire sans offense.
Mauvaise herbe croît toujours.
Le vin est la caverne de l'âme.
L'amour est un phénix qu'on ne prend pas au piège.
Ne donne pas de conseils à moins qu'on ne t'en prie.
Rire de tout ce qui se fait ou se dit est sot, ne rire de rien est imbécile.
Celui qui court deux lièvres à la fois n'en prend aucun.
Le corps ne peut subsister sans l'esprit, mais l'esprit n'a nul besoin de corps.
Plus l'amour est parfait, plus la folie est grande et le bonheur sensible.
La fortune aime les gens peu sensés ; elle aime les audacieux et ceux qui ne craignent pas de dire : "Le sort en est jeté". La sagesse, au contraire, rend timide.
Le sage se réfugie dans les livres des Anciens et n'y apprend que de froides abstractions ; le fou, en abordant les réalités et les périls, acquiert à mon avis le vrai bon sens.
Il y a comme cela des hommes de caractère si fâcheux et si faciles à irriter, qu'il vaudrait mieux les ignorer complètement que de les avoir pour amis.
Si tu te fais de nouveaux amis, n'oublie pas les anciens.
C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous.
Rien n'est plus sot que de traiter avec sérieux de choses frivoles ; mais rien n'est plus spirituel que de faire servir les frivolités à des choses sérieuses.

"Procession" de Nicholas Roerich


vendredi 26 décembre 2008

Communications avec Hanx (10)



Aide-toi et nous t’aiderons

Les choses sont ce qu’elles sont. Tu ne peux changer les choses. Tu dois donc t’y adapter. Regarde loin devant toi, puis ramène progressivement les yeux vers toi ; tu auras ainsi une vision d’ensemble te permettant de voir où tu vas. Connaître la direction est rassurant même s’il reste à découvrir les étapes à parcourir.
Toi, tu connais la direction ; tu es donc rassuré. Tu demandes la présence d’un guide pour t’accompagner tout au long de la marche. Ce guide t’est acquis ; il est prêt à intervenir. Il se manifestera quand ce sera nécessaire, quand tu seras apte à entreprendre les étapes justifiant sa présence à tes côtés. On ne demande pas à un guide de haute montagne un accompagnement pour une balade en plaine ou au bord de la mer. Prends de l’altitude et il sera immédiatement à tes côtés.
Voilà la réponse à ta question. Aide-toi et nous t’aiderons. Nous sommes toujours fraternellement auprès de toi.

L’inertie du pendule

Tu as un rôle à jouer quand le pendule s’arrête au-dessus de la photo ; la guérison psychique revêt, à ce moment-là, une importance capitale concernant l’être qui va changer de monde. Le mourant va quitter le monde de la densité physique pour évoluer sur des plans plus subtils. A cet instant il est totalement perdu et a un besoin d’aide accru. C’est à toi d’être son guide, de le prendre par la main pour l’aider à trouver le chemin. La date de son décès, dans le temps linéaire de la terre, n’a aucun intérêt ; c’est une recherche vaine qui relève plus de la curiosité que de la compassion.
Travaille avec les partants pour leur permettre d’arriver à bon port dans les meilleures conditions. Cela t’est donné pour en faire profiter les autres, au nom de l’amour et de la solidarité des frères de notre planète.
Le groupe des 29 personnes, ton groupe de départ, est toujours d’actualité puisqu’il regroupe des êtres avec lesquels tu as eu des relations amicales ou des affinités ; ce groupe est celui de la proximité affective.
Au-delà, il t’est donné de pouvoir intervenir chaque fois que le pendule reste inerte devant la photo d’un être vivant. D’une façon générale cela implique que tu as eu un contact, direct ou indirect, avec cette personne ; à partir du moment où elle a croisé ta vie, elle fait partie du cercle de tes relations extérieures et c’est à ce titre que l’information t’est communiquée.
Cela ne signifie pas que tu as l’obligation d’intervenir pour tous, cette obligation ne concerne que le groupe de proximité initial. Là il t’appartient de peser le pour et le contre, et selon ta conviction, d’aider ou de refuser ton aide. Tu engages ta responsabilité à ce niveau et c’est l’expression de ton libre-arbitre.
Il va de soi que le pendule ne sera jamais inerte sur une photo d’un être vivant condamné que tu n’aurais jamais rencontré d’une façon ou d’une autre. C’est là que réside la différence en fonction du fait que vos vibrations se sont confrontées, à un moment donné, soit directement, c’est-à-dire physiquement, soit indirectement, c’est-à-dire mentalement. De ce fait, il y a eu un échange entre vous, soit dans un contexte neutre, soit dans un contexte de sympathie ou d’antipathie. C’est parce qu’il y a eu cet échange que tu as la possibilité d’intervenir vis-à-vis de l’intéressé.

La procédure de guérison psychique

Elle commence où s’arrête la guérison physique du magnétisme curatif ; la guérison psychique traite les corps subtils mental et causal.
Elle se fait sous la forme d’apport d’énergies plus fines que dans le magnétisme curatif mais le principe reste le même : élever le niveau vibratoire pour tirer l’entité vers le haut, l’aider à gravir les sous plans intermédiaires et à se dégager des influences négatives inférieures.
La technique est identique mais plus complète ; le plus gros du travail se fait sur les plans désincarnés. Il suffit sur le plan terrestre d’amorcer la pompe pour enclencher le mécanisme de purification. En fait, le seul travail consiste à aiguiller le flot des énergies vers un but précis : corps mental, corps causal. Le thérapeute devient alors un véritable aiguilleur du ciel.
La guérison de la dépression est-elle possible ?
Oui, mais pour ce faire tu dois nettoyer les énergies. Ce n’est pas le corps physique qui est dépressif ; lui, il subit les conséquences sous forme d’affections organiques. Le corps éthérique, quant à lui, essaie de réparer les dégâts subis par l’organisme.
Le responsable c’est le corps astral ; c’est lui qui sème la tourmente au milieu des émotions, des pulsions, des désirs et des sentiments. Tu dois donc travailler sur le plan des énergies du corps astral en les nettoyant, les filtrant, les épurant. En te focalisant sur ces énergies atteintes tu arriveras à rétablir l’équilibre de la personnalité.
Tu n’obtiendras pas de résultat si tu ne précises pas explicitement que le traitement s’applique au corps astral en priorité. Essaye d’ajuster ton mode opératoire de la sorte et tu verras que tu gagneras en temps et en efficacité. A défaut, tu peux obtenir des résultats mais à long terme et avec une déperdition importante d’énergie.
Par contre, si tu réussis à nettoyer le corps astral ainsi, tu ne pourras empêcher son propriétaire de le polluer à nouveau… et ainsi de suite. Tu touches là aux limites du libre-arbitre. Tu dois alors, si la dépression renaît de ses cendres, aider la victime à identifier l’origine de son mal être.
Connaître la cause permet de neutraliser les effets.

Requiem pour les abeilles


En 1923, Rudolf Steiner annonça l’effondrement des abeilles.
Bien avant Einstein, Rudolf Steiner, le fondateur de l’agriculture biodynamique, condamna fermement l’élevage des reines lors d’un cycle de conférences sur l’abeille qu’il donna aux apiculteurs en 1923. Lors de ce cycle de conférences, empreintes de poésie et de perception véritable de la nature de l’abeille, un apiculteur professionnel fit part de son incompréhension totale quant à la condamnation, par Steiner, de l’élevage des reines. Rudolf Steiner insista alors que si on continuait de remplacer les forces organiques à l’oeuvre dans la ruche par des forces mécaniques (dont l’élevage artificiel des reines à partir de larves d’ouvrières) la situation deviendrait très grave pour les abeilles. Il donna rendez-vous à l’apiculteur un siècle plus tard en le prévenant qu’à cette date, si ces pratiques artificielles perduraient, il n’y aurait plus d’élevage de reines, à savoir que les abeilles auraient tout simplement disparu. En bref, Rudolf Steiner, qui avait déjà pressenti en 1924 l’avènement de la “vache folle”, annonça en 1923 l’effondrement des abeilles. Il ajouta que la survie de l’humanité dépendait de la survie de l’abeille. Un siècle ne s’est pas encore écoulé, mais l’échéance semble se rapprocher très rapidement. Et elle est peut-être déjà là car dans une autre conférence, Steiner donnait une échéance à 80 ans. Ce qui est maintenant.

Une quête obsessionnelle de reines d’élite :

Selon Maurice Chaudière “Depuis que l'homme est homme, il parasite l'abeille ... Ce qui est étonnant, dans cette relation «homme-abeille», c'est qu'il soit possible de prélever sur la ruche une part de son bien sans pour autant la ruiner!”En effet, les abeilles, contrairement à leur appellation commune, ne sont pas domestiquées (du latin, “domus”, maison). Du moins, elles ne l’ont pas été jusqu’au début du 20ème siècle, époque à laquelle les apiculteurs ont commencé à élever les reines. Cette époque de 1910/1920 est d’ailleurs l’époque durant laquelle les premiers hybrides F1 de maïs ont été introduits avec tout le cortège de concepts nébuleux: vigueur hybride, semences élite, lignées pures, etc. Ce sont les premières tentatives de mise en captivité de la semence (processus de dégénérescence) pour en aboutir au gène moderne du Terminator qui stérilise la plante, qui l’empêche de porter des semences fertiles. Ne peut-on penser que l’abeille a été réellement mise en captivité lorsque l’apiculteur a commencé à élever les reines et à les inséminer de façon artificielle? Ce fut le début de l’élevage des reines “en batterie” pour une apiculture en “batterie.” (est ce que le terme batterie fait référence à la “compagnie d’artillerie et son matériel”?).D’ailleurs un des premiers avantages de la sélection des reines est d’éviter l’essaimage naturel, source de beaucoup de tracas pour les apiculteurs. En bref, d’éviter que les abeilles partent à l’aventure, d’éviter qu’elles brisent leurs chaînes car rappelons-le, ce ne sont pas des animaux domestiqués. Dans la nature, les reines s’accouplent de 10 à 40 fois en l’espace de quelques jours. Le nombre d’accouplements varie en fonction des espèces d’abeilles et des sous-espèces.
L’Association Mellifica cite les travaux du généticien français Frank. P dont la thèse de doctorat portait sur “l’Approche génétique des questions évolutives associées à la sociobiologie et à la phylogéographie de l’abeille domestique”. Dans la batterie, la spermathèque de la reine est inséminée avec le sperme de quelques dizaines de bourdons. La reine est anesthésiée au CO2 et immobilisée dans un tube plastique durant cette intervention chirurgicale.Pourquoi les abeilles du genre Apis ont-elles choisi la polyandrie? Il est évident que la réponse à cette question essentielle dépasse le cadre de cet article. C’est peut-être, cependant, une des clés essentielles à la survie de l’abeille à miel, si tant est que cela soit encore possible. N’y a t-il pas des leçons à apprendre de la façon dont les “Killer bees”, les abeilles africanisées, sont en train de se réapproprier un certain territoire. Elles sont déjà aux USA dans 9 états du sud et lorsqu’elles arrivent dans une région, il semble qu’elles soient capables d’africaniser de 20 à 30% des ruchers en une année. Il semblerait aussi qu’elles s’adoucissent au fur et à mesure de leur installation dans un terroir. Elles sont également plus résistantes naturellement à la varroase. Par contre, elles essaiment quand bon leur semble et elles sont très peu coopératives quant à un usage intempestif de leur force de travail pour des pollinisations d’ampleur industrielle. Selon certaines études qui ont été effectuées, des reines inséminées avec du sperme de bourdons africanisés et du sperme de bourdons non africanisés ont tendance à solliciter, à 70 %, de leur spermathèque du sperme de bourdon africanisé. Pourquoi?

Un ultime message des abeilles :

Toutes les civilisations ont considéré l’abeille comme un animal sacré. Les Mayas, qui considéraient les abeilles comme une émanation de la lumière solaire, avaient même une divinité de l’abeille, Ah Muzen Cab. Pour Maurice Chaudière, “les flèches d’Eros ne sont que des abeilles à la discrétion d’Aphrodite.” L’Artémise d’Ephèse avait à ses pieds un essaim.Que reste-t-il de cette vision de l’abeille dans l’apiculture moderne? Il n’en reste rien. L’abeille est une esclave au service de l’agriculture militarisée. La reine est une esclave sexuelle inséminée dans des laboratoires aseptisés. Pour Gunther Hauk, directeur du Centre Pfeiffer aux USA: “En ce qui concerne cet étrange phénomène, dénommé syndrome d’effondrement des colonies, au cours duquel les abeilles quittent la maison et ne reviennent pas, je souhaiterais suggérer la ligne de réflexion suivante. Lorsque le stress, les poisons, la nourriture frelatée, et des “pratiques d’exploitation”, doublées d’un manque de respect et de considération, atteignent un certain niveau, l’essence spirituelle, cette composante de l’être qui maintient l’intégrité de l’organisme, disparaît.

Lorsque nous regardons un animal, nous percevons son corps physique. Les Amérindiens, encore clairvoyants, “percevaient” cette entité spirituelle qui préside aux instincts vitaux de l’animal en toute sagesse. Ils appelaient cette entité spirituelle le “Grand Ours” ou le “Grand Bison”. Nous serions enclins à penser que lorsque la “Grande Abeille” subit toutes ces forces destructives, elle se détache de l’entité physique”. Lorsque le centre spirituel de la ruche est ainsi affaibli, l’abeille individuelle s’envole et ne revient plus. Parce qu’elle n’a, en fait, nulle part où revenir. La “Grande Abeille”, que l’on pourrait appeler l’âme-groupe, ne peut pas maintenir l’intégrité de la colonie.” C’est sans doute le message ultime des abeilles: elles se détachent de l’humanité, elles s’en vont mourir en groupe. Par dizaines de milliards, et elles ont même la décence de ne pas encombrer de leurs cadavres leurs camps de concentrations. Ultime délicatesse.Elles transhument définitivement. Peut-être vers une autre planète ou vers un autre cosmos? Ou peut-être vers une autre humanité, plus respectueuse? Transhumance pouvant être interprétée comme trans-humus, au-delà du terroir, ou comme trans-humain, au delà de l’humanité.

Dominique Guillet. Le 12 mai 2007 Requiem pour nos Abeilles

Ainsi parlait M. Heindel



Max Heindel, de son vrai nom Carl Louis von Grasshoff, né le 23 juillet 1865, mort le 6 janvier 1919. Fondateur de la Rosicrucian Fellowship (Association Rosicrucienne) entre 1909 et 1911, basée à Mount Ecclesia Mount Ecclesia, Oceanside en Californie.
Entre 1909 et 1911, Max Heindel pose les bases de la Rosicrucian Fellowship (« Association Rosicrucienne »). Il s'inspirera des travaux de Rudolf Steiner comme il le reconnaît lui-même dans une lettre datée de 1918, ainsi que de ceux de Madame Blavatsky.
L’Association Rosicrucienne (constituée en France sous le régime loi 1901) est en relation avec le siège international The Rosicrucian Fellowship, basé à Mount Ecclesia Mount Ecclesia, Oceanside en Californie : elle est un groupe de personnes ayant choisi d’étudier les enseignements transcrits par Max Heindel au début du XXe siècle, une association internationale de mystiques ayant pour but de répandre des enseignements bien définis sur l’origine, l’évolution et le développement de l’Univers et de l’Homme, donnés pour faire du christianisme ésotérique un facteur vivant dans le monde et développer l’altruisme.
L’ouvrage de référence est la Cosmogonie des Rose-Croix, portant sur le Mystère du Monde. Selon Heindel, cette philosophie est logique pour la raison et satisfaisante pour le cœur, sans être dogmatique, tout en précisant qu' « Il n’y a pas de révélation infaillible et immuable sur un sujet aussi complexe, embrassant tout ce qui existe sous le soleil et même au-delà. »


Ne perdons pas notre temps à soupirer après des choses glorieuses mais impossibles.
N'attendons pas, dans une molle apathie, qu'il nous pousse des ailes d'ange. Ne dédaignons pas d'être humbles chandelles, car chacun ne peut être une étoile, mais éclaircissons l'obscurité, en brillant là où nous sommes.
L'humble lumignon est nécessaire aussi bien que le superbe soleil, et l'acte le plus simple est ennobli lorsqu'il est dignement accompli. Nous pouvons ne jamais être appelés à éclairer de lointains lieux assombris.
Donc remplissons notre mission, en brillant simplement là où nous sommes.

La plupart des hommes sentent et voient les objets; ils entendent les sons du Monde physique, mais les autres royaumes ou règnes de la nature, que le clairvoyant appelle les Mondes hyper-physiques, leur sont aussi incompréhensibles que la lumière et la couleur pour l'aveugle de naissance. Cependant, le fait que ce dernier ne peut les percevoir n'est pas un argument contre leur existence et leur réalité. Le fait que la plupart des gens ne peuvent voir les Mondes hyper-physiques ne signifie pas davantage que personne n'est pas capable de les observer. Si l'aveugle recouvre la vue, il verra la lumière et la couleur. Si, au moyen de méthodes appropriées, ceux qui ne peuvent voir les Mondes hyper-physiques éveillent leurs sens supérieurs, ils pourront contempler ces royaumes, jusque-là cachés à leurs yeux.


En ce qui concerne le développement des facultés dites extra-sensorielles, l'humanité se divise en deux catégories générales: chez l'une, les gens "ordinaires" complètement fermés aux mondes spirituels et dont les objectifs sont matériels, la connexion entre les corps vital et dense est étroite. Dans l'autre, celle des "sensitifs", la connexion entre les deux véhicules est lâche. Ces "sensitifs", à leur tour, se divisent aussi en deux classes: les clairvoyants volontaires, positifs et agissant par leur propre volonté et les clairvoyants involontaires, négatifs et sujets à être soumis à la volonté des autres.

"Réalisation" de Nicholas Roerich


mardi 23 décembre 2008


Si je pouvais arrêter le temps, je l’aurais déjà fait.
Seulement voilà, on n’arrête pas la roue qui tourne.

Alors, quoi de neuf pour 2009 ?

Et bien, pour changer, amour et protection, cœur et esprit, calme et sérénité, santé, bonheur et prospérité, plus qu’en 2008 et moins qu’en 2010.

Que le vent gonfle la voile et que le courant vous mène à bon port.

Ophoemon


« J'ai toujours tenté de trouver une réponse à la fameuse question : qui suis-je ? Et je n'essaie plus. Ce n'est plus une question, c'est une réponse : je suis. »
Paulo Coelho


« Ce que tu veux me dire, est-ce vrai ? Est-ce bien ? Est-ce utile ? Sinon je ne veux pas l'entendre. »
Socrate

La fraternité noire


Le sentier de la main gauche


Les dangers venant des Frères des Ténèbres

Je pense que je vous ai déjà donné pratiquement tout ce qu'il est possible de communiquer jusqu'ici concernant les Frères des Ténèbres, comme ils sont quelquefois nommés. Je désire seulement à ce sujet mettre l'accent sur le fait qu'aucun danger venant de cette source ne peut être redouté par l'étudiant moyen. C'est seulement quand on s'approche du discipulat, et quand un homme se détache à la tête de ses compagnons comme un instrument de la Fraternité Blanche qu'il attire l'attention de ceux qui cherchent à lui résister. Quand par l'application de la méditation, le pouvoir et l'activité dans le service, un homme a développé ses véhicules jusqu'à un point de réel accomplissement, ses vibrations mettent alors en mouvement une matière d'une sorte particulière et il apprend à travailler avec cette matière, à manipuler les fluides, et à contrôler les constructeurs.

En agissant ainsi, il empiète sur le domaine de ceux qui travaillent avec les forces d'involution et il peut alors provoquer une attaque sur lui-même. Cette attaque peut être dirigée contre un de ses trois véhicules et se manifester de façons différentes. Laissez-moi signaler brièvement quelques unes des méthodes employées contre un disciple et qui concernent seulement l'étudiant de ces lettres.

a. Une attaque déterminée sur le corps physique.
Toutes sortes de moyens sont employés pour entraver l'utilité du disciple, par la maladie ou l'infirmité de son corps physique. Tous les accidents ne sont pas le résultat du Karma, car le disciple a ordinairement surmonté une bonne partie de ce genre de karma, et il est ainsi relativement libéré de cette source d'obstacles dans le travail actif.

b. Une autre méthode utilisée est le mirage,
ou la projection sur le disciple d'un nuage de matière émotionnelle ou mentale qui suffit à cacher le réel et à obscurcir temporairement la vérité. L'étude des cas dans lesquels le mirage a été employé est excessivement révélatrice et démontre combien il est dur, pour un disciple même avancé, de toujours discriminer entre le réel et l'irréel, le vrai et le faux. Le mirage peut se produire aussi bien sur les niveaux émotionnels que sur les niveaux mentaux, mais ordinairement sur les premiers. Une des formes employées est de projeter au-dessus du disciple les images d'une pensée de faiblesse, de découragement ou de critique à laquelle il peut momentanément donner accès.

Ainsi lancées, elles se développent en proportions indues et le disciple imprudent ne réalisant pas qu'il ne voit que les gigantesques ébauches de ses propres pensées passagères, donne accès au découragement, même au désespoir, et devient peu utile aux Grands Etres.

Une autre forme consiste à introduire dans son aura mentale des suggestions et des idées semblant venir de son propre Maître, mais qui ne sont que des suggestions subtiles qui entravent et n'aident pas. Il faut qu'un disciple sage pense toujours à discriminer entre la voix de son réel Instructeur et les fausses paroles (les chuchotements) d'un être de mascarade ; les hauts initiés même ont été temporairement induits en erreur.

Nombreux et subtils sont les moyens utilisés pour tromper et diminuer de cette façon l'efficacité du travailleur dans le champ mondial. C'est pourquoi il a été sagement prescrit à tous les aspirants d'étudier et de travailler au développement de la viveka ou de cette discrimination qui sauvegarde de la déception. Si cette qualité est laborieusement développée et cultivée dans tous les événements, petits et grands de la vie de tous les jours, les risques de s'égarer disparaîtront.

c. Une troisième méthode fréquemment employée consiste à envelopper le disciple dans un épais nuage de ténèbres,
et à l'entourer d'une obscurité et d'un brouillard impénétrables, à travers lesquels il trébuche et peut souvent tomber. Il peut prendre la forme d'une nuée obscure de matière émotionnelle, de quelque sombre émotion qui semble mettre en danger toute vibration stable, et plonge l'étudiant désorienté dans les ténèbres du désespoir ; il a la sensation que tout s'est écarté de lui ; il est une proie pour des émotions diverses et lugubres ; il se sent abandonné de tous ; il considère que tout effort passé a été futile et que rien ne reste à faire que de mourir.

Dans de tels moments il a grand besoin du don de la viveka et de considérer la situation avec calme et sincérité. Dans ces moments là, il devrait se rappeler que les ténèbres ne cachent rien au Dieu intérieur, et que le centre stable de la conscience demeure là, intouchable par quoi que ce soit et quoi qu'il arrive. Il devrait persévérer jusqu'à la fin, la fin de quoi ? La fin du nuage qui l'enveloppe, jusqu'au point où ce nuage est absorbé lui-même dans la lumière du soleil. Il devrait traverser cette obscurité et se trouver au-delà, dans la lumière du jour, se rendant compte qu'à aucun moment rien ne peut atteindre ni porter préjudice à la conscience intérieure.

Dieu est au-dedans de nous, peu importe ce qui se passe à l'extérieur. Nous sommes si disposés à considérer les circonstances environnantes, qu'elles soient physiques, astrales ou mentales, et à oublier que le centre le plus profond du cœur renferme nos points de contact avec le Logos Universel.

d. Finalement, car je ne peux considérer toutes les méthodes utilisées, les moyens employés peuvent consister à enténébrer le mental du disciple. L'obscuration peut être intellectuelle et par conséquent encore plus difficile à pénétrer, car dans ce cas le pouvoir de l'Ego doit être sollicité, alors que dans le premier cas le calme raisonnement du mental inférieur peut souvent suffire à dissiper le trouble. Dans ce cas spécifique, le disciple sera sage non seulement d'essayer d'appeler son Ego ou Soi supérieur pour disperser le nuage, mais en plus, d'appeler son Instructeur ou même son Maître, pour l'assistance qu'ils peuvent lui donner.

Ce ne sont que quelques-uns des dangers entourant l'aspirant, et j'y fais allusion dans le seul but d'avertir et de guider, mais non d'alarmer.

La Fraternité Noire

Je cherche aujourd'hui à vous parler des pouvoirs de la Fraternité Noire, de certaines lois qui gouvernent son action, des méthodes qu'elle emploie pour la réalisation de son travail, et de certaines méthodes conçues et utilisées pour votre protection. Comme je vous l'ai déjà dit, le danger est jusqu'ici inapplicable à la majorité, mais de plus en plus, et à mesure que le temps passe, nous trouvons nécessaire d'enseigner, à vous qui travaillez sur le plan physique, comment vous protéger et vous garder vous-mêmes contre leurs attaques.

Les Frères Noirs sont, ne l'oubliez jamais, des frères égarés et abusés, mais cependant toujours les fils de l'unique Père, bien que s'écartant très loin du bon chemin. Pour eux la voie du retour sera longue, mais les bienfaits de l'évolution les obligeront à faire marche arrière sur le sentier du retour dans le lointain des cycles à venir. Celui qui hyper-intensifie le mental concret, et lui permet de fermer continuellement la porte au mental supérieur, est en danger de s'égarer sur le sentier de gauche. Beaucoup s'égarent ainsi... mais reviennent et dans l'avenir évitent de semblables erreurs, de même qu'un enfant qui se brûle une fois évite ensuite le feu. C'est l'homme qui persiste, en dépit des avertissements et des souffrances, qui devient finalement un frère des ténèbres.

Au début, l'Ego lutte fortement pour empêcher la Personnalité de se développer dans ce sens, mais les imperfections du corps Causal (car n'oubliez pas que nos vices ne sont que nos vertus mal employées) aboutissent à un faux équilibre de ce corps Causal hyper-développé dans une certaine direction, rempli de grands abîmes et de brèches prenant la place des vertus.

Le frère noir ne reconnaît aucune unité avec ceux de sa sorte, voyant seulement en eux des êtres à exploiter pour arriver à ses propres buts. Ceci est alors à une petite échelle l'attitude de ceux qui ont été utilisés par eux sciemment ou inconsciemment. Ils ne respectent personne, ils regardent tous les hommes comme une bonne proie utilisant chacun pour parvenir à imposer leur propre vie, cherchant par des moyens bons ou mauvais à abattre toute opposition et à acquérir tout ce qu'ils désirent pour leur soi personnel.

Le frère noir ne considère pas quelle souffrance il peut causer ; il ne se soucie pas à quelle agonie mentale il expose son adversaire, il persiste dans son intention et ne renonce pas devant le mal causé à un homme, une femme ou un enfant, pourvu que dans le processus ses propres fins soient favorisées. Il ne faut pas s'attendre à aucune compassion venant de ceux qui s'opposent à la Fraternité de Lumière.

Sur le plan physique et sur le plan émotionnel, le frère noir possède plus de pouvoir que le Frère de Lumière. Pas plus de pouvoir réel mais plus de pouvoir apparent, parce que les Frères Blancs ne choisissent pas d'exercer Leur pouvoir sur ces deux plans, comme le font les Frères Noirs. Ils pourraient y déployer Leur autorité, mais Ils jugent bon de s'en abstenir, car ils travaillent avec les pouvoirs de l'évolution et non avec ceux de l'involution. Les forces élémentaires se trouvant sur ces deux plans sont manipulées par deux facteurs :

a. Les forces inhérentes à l'évolution qui dirigent tout vers une ultime perfection. Les adeptes Blancs y coopèrent.

b. Les Frères Noirs qui emploient occasionnellement ces forces élémentales pour assouvir leur volonté et leur vengeance sur tous les adversaires. Sous leur contrôle travaillent quelquefois les élémentals du plan terrestre, les gnomes et les essences élémentales comme il s'en trouve dans la forme du mal, quelques gnomes, et des fées de couleurs brunes, grises et sombres. Ils ne peuvent pas contrôler les dévas hautement développés, ni les fées de couleurs bleues, vertes et jaunes, bien qu'une petite quantité de fées rouges puisse être prise pour travailler sous leur direction. Les élémentals de l'eau, sauf les elfes ou les sylphides, viennent occasionnellement à leur secours et dans le contrôle de ces forces d'involution, ils entravent parfois la progression de notre travail.

Souvent aussi le Frère Noir se déguise en agent de la lumière et se fait passer pour un messager des dieux, mais pour vous rassurer, je dirai que celui qui agit sous la direction de l'Ego aura une vision claire et échappera aux déceptions.

Pourquoi le pouvoir des Frères Noirs est-il actuellement souvent considérable ? Parce que jusqu'alors, tant de choses répondent à leur vibration dans les Personnalités de tous les hommes, qu'il leur est ainsi facile d'affecter leurs corps. Comparativement parlant, peu de races ont jusqu'ici établi la vibration supérieure qui répond à la note-clé de la Fraternité de Lumière qui joue en fait entièrement sur les deux plus hauts niveaux (ou les sous-plans atomiques et subatomiques) des plans mental, émotionnel et physique. Quand ils s'avancent sur ces sous-plans, les attaques des élémentals sur les plans inférieurs peuvent être ressenties mais ne font aucun mal, de là la nécessité d'une vie pure, d'émotions pures, contrôlées, et de pensées élevées. Vous noterez que j'ai dit que le pouvoir de la Fraternité Noire est apparemment dominant sur les plans physique et émotionnel.

Il n'en est pas ainsi sur le plan mental qui est le plan sur lequel travaillent les Frères de la Lumière. De puissants magiciens noirs peuvent se trouver sur les niveaux du Mental inférieur, mais la Loge Blanche domine sur les niveaux supérieurs, les trois sous-plans supérieurs étant les niveaux qu'Ils demandent de rechercher aux fils des hommes évoluant ; c'est Leur région à laquelle tous doivent s'efforcer d'aspirer et d'atteindre. Le Frère Noir imprime sa volonté sur les êtres humains (si la vibration analogue existe) et sur les règnes élémentals de l'involution. Les Frères de la Lumière plaident comme plaidait l'Homme de Douleurs pour qu'une humanité errante s'élève vers la Lumière.

Le Frère Noir retarde la progression et dirige tout vers ses propres fins. Le Frère de la Lumière tend chaque effort pour hâter l'évolution, et renonçant à tout ce qui peut être Sien comme prix de l'accomplissement, reste parmi les brouillards, le conflit, le mal et la haine de la période, si en faisant ainsi il peut par tous les moyens en aider quelques-uns, et les élevant en dehors des ténèbres de la terre, poser leurs pieds sur la Montagne et leur permettre de s'élever au-dessus de la Croix.

Et maintenant, quelles méthodes peuvent être employées pour sauvegarder le travailleur dans le champ du monde ? Que peut-il être fait pour garantir sa sécurité dans le conflit actuel, et dans le plus grand conflit des siècles à venir ?
1. Se rendre compte que la pureté de tous les véhicules est le plus essentiel. Si un Frère Noir parvient à contrôler un homme, c'est une preuve que cet homme a dans sa vie quelque point faible. La porte par laquelle l'entrée s'effectue doit être ouverte par l'homme lui-même.

L'ouverture par laquelle la force malveillante peut être déversée doit être faite par l'occupant des véhicules. C'est pourquoi la pureté scrupuleuse du corps physique, l'épuration soutenue des émotions admises à circuler dans le corps émotionnel, et la pureté de pensée dans le corps mental sont nécessaires. Quand il en est ainsi, la coordination s'effectue dans les véhicules inférieurs, et le Penseur y résidant n'en permet pas l'entrée.
2. L'élimination de toute peur. Les forces de l'évolution vibrent plus rapidement que celles de l'involution, et dans ce fait réside une sécurité reconnaissable. La peur occasionne la faiblesse ; la faiblesse produit une désintégration ; le point faible en se brisant laisse apparaître une brèche et à travers cette brèche la force du mal peut entrer. Le facteur d'entrée est la peur de l'homme lui-même qui ouvre ainsi la porte.
3. Une position ferme et inébranlable, peu importe ce qu'il arrive. Vos pieds peuvent être plongés dans la boue de la terre, mais votre tête peut être baignée dans la clarté du soleil des régions supérieures. La reconnaissance de la corruption de la terre n'implique pas la contamination.
4. Une reconnaissance de l'utilité du bon sens et l'application de ce bon sens dans la conduite à suivre. Dormir beaucoup, et en dormant apprendre à rendre le corps positif ; rester diligent sur le plan émotionnel et acquérir le calme intérieur. Ne rien faire pouvant trop fatiguer le corps physique, et se distraire chaque fois qu'il en est possible. C'est pendant les heures de relaxation que se produit l'ajustement qui obvie à la tension à venir.

"Lettres sur la méditation occulte" Page 131 Alice Bailey -4 août 1920- Djwhal Khul Editions Lucis Trust

http://tibetain.iquebec.com/obsession/

Ainsi parlait P. Valéry


Paul Valéry, né à Sète (Hérault) le 30 octobre 1871, mort à Paris le 20 juillet 1945, est un écrivain, poète, philosophe et épistémologue français.

Né d'un père d'origine corse et d'une mère génoise, Paul Valéry fait ses études primaires à Sète (alors orthographiée Cette) chez les dominicains, puis ses études secondaires au lycée de Montpellier. Il commence en 1889 des études de droit. Cette même année, il publie ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille. Sa poésie de cette époque s'inscrit dans la mouvance symboliste.

Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1892, il connaît à Gênes ce qu'il décrit comme une grave crise existentielle. Il sort résolu à répudier les idoles de la littérature, de l'amour, de l'imprécision, pour consacrer l'essentiel de son existence à ce qu'il nomme la vie de l'esprit. En témoignent les Cahiers dans lesquels il s'astreint à noter toutes ses réflexions au petit matin. Après quoi, ajoute-t-il en manière de boutade, ayant consacré ces heures à la vie de l'esprit, je me sens le droit d'être bête le reste de la journée.


La vie est à peine un peu plus vieille que la mort.


La conscience règne et ne gouverne pas.


Ce qui est terrible dans la mort, ce n'est pas d'en être vaincu, mais de lutter.


Les esprits valent selon ce qu'ils exigent. Je vaux ce que je veux.


L'esprit vit de différence, l'écart existe, la plénitude le laisse inerte.


L'homme a inventé le pouvoir des choses absentes.


Le veau d'or ? Il vaudra moins cher demain que le veau naturel

L'homme d'affaires, c'est un hybride du danseur et du calculateur.

L'homme est adossé à sa mort comme le causeur à la cheminée.

L'intelligence - faculté de reconnaître sa sottise.

On se fait rarement rire seul parce qu'on se surprend difficilement soi-même.

Un homme qui renonce au monde se met dans la condition de le comprendre.

Il est impossible de comprendre et de punir à la fois.

Proverbe pour les puissants : si quelqu'un te lèche les bottes, mets-lui le pied dessus avant qu'il ne commence à te mordre.

Tu ne me lirais pas si tu ne m'avais déjà compris.

Chaque atome de silence Est la chance d'un fruit mûr.

Ce qui n'est pas fixé n'est rien. Ce qui est fixé est mort.

L'espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide.

L’homme est absurde par ce qu’il cherche, grand par ce qu’il trouve.

Le rêve est une hypothèse, puisque nous ne le connaissons jamais que par le souvenir, mais ce souvenir est nécessairement une fabrication.

Ce sont les questions qui font le philosophe.

Ce qu'il y a de plus profond dans l'homme c'est la peau.

Rien de plus difficile que de n'être pas soi-même ou que de ne l'être que jusqu'où l'on veut.

L'action est une brève folie.

Toute philosophie pourrait se réduire à rechercher laborieusement cela même que l'on sait naturellement.

Ce qui a été cru partout, par tous et pour toujours, a toutes les chances d'être faux.

Le poète se consacre et se consume à définir et à construire un langage dans le langage.

Les raisons qui font que l'on s'abstient des crimes sont plus honteuses, plus secrètes que les crimes.

De ce qui occupe le plus, c’est de quoi l’on parle le moins. Ce qui est toujours dans l’esprit, n’est presque jamais sur les lèvres.

Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu.

Le bonheur est la plus cruelle des armes aux mains du temps.

Il y a science des choses simples et art des choses compliquées.

Nous sommes faits pour ignorer que nous ne sommes pas libres.

Le moment où le petit enfant prend conscience du pouvoir de ses pleurs n'est pas différent de celui où il en fait un moyen de pression et de gouvernement.

Que serions-nous sans le secours de ce qui n'existe pas ?

Le si est un instrument essentiel de l'action mentale.

L'optimiste et le pessimiste ne s'opposent que sur ce qui n'est pas.

On ne pense réellement à soi et l'on est soi que quand on ne pense à rien.

Tu ne m'apprends rien si tu ne m'apprends à faire quelque chose.

Les bons souvenirs sont des bijoux perdus.

Les petits faits inexpliqués contiennent toujours de quoi renverser toutes les explications des grands faits.

La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.

Tendresse est tendance à se livrer en toute faiblesse à la douceur d'être faible. Mais d'où vient ce "plaisir" ? Cette faiblesse, il est vrai, cet attendrissement - prépare un coup d'extrême force.

Une Vénus est bien difficile à peindre puisqu'elle porte toutes les perfections, il est à peu près impossible de la rendre véritablement séduisante.

Jamais l'objet d'un poète n'est et ne peut être de nous apprendre qu'il pleut.

Toujours nous sommes interrompus, jamais nous ne sommes achevés.

Liberté : c'est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens, qui chantent plus qu'ils ne parlent.

Il y a science des choses simples et art des choses compliquées.

Les progrès de l'insomnie sont remarquables et suivent exactement tous les autres progrès.

Une chose que l'on ne connaît que par les journaux et les livres, on peut jurer qu'on ne la connaît pas.

Le monde ne vaut que par les extrêmes et ne dure que par les moyens.

Il ne vaut que par les ultras et ne dure que par les modérés.

Le moderne se contente de peu.