mardi 9 décembre 2008

Un pas dans le mystère



Les négateurs de l’ancienneté du genre humain continuent à tenir le haut du pavé, notamment parce qu’ils empêchent systématiquement la parution de ce type d’information…

Le 8 octobre 1922, la section American Weekly du New York Sunday American faisait paraître un article de fond, particulièrement marquant, ayant pour titre Le mystère de la semelle pétrifiée vieille de 5 000 000 d’années, rédigé par le Docteur W. H. Ballou.

Ballou expliquait : « Un jour, alors qu’il prospectait pour trouver des fossiles dans le Nevada, John T. Reid, éminent ingénieur des mines et géologue, s’immobilisa soudainement dans un état de perplexité et de stupéfaction absolues, le regard arrêté sur un rocher à ses pieds. A cet endroit en effet, une partie de la roche elle-même avait la forme de ce qui semblait être une empreinte de pied humain. Un examen plus rigoureux révéla qu’il ne s’agissait pas de la trace d’un pied nu, mais de celle, en apparence, d’une semelle de chaussure qui aurait été pétrifiée. La partie avant était manquante, mais il restait le contour d’au moins les deux tiers de la chose, longé tout autour par un fil cousu se dessinant très nettement, et qui devait - semble-t-il - lier la trépointe à la semelle. Un peu plus à l’extérieur, on distinguait encore une autre ligne de couture et, au centre, à l’endroit où le pied aurait pris son appui si l’objet avait réellement été une semelle de chaussure, se trouvait un renfoncement, similaire à celui qu’aurait imprimé l’os du talon frottant et usant la matière dont aurait été faite la semelle. Ainsi fut découvert un fossile qui se trouve être le mystère scientifique le plus controversé aujourd’hui étant donné que le rocher dans lequel il fut trouvé est vieux d’au moins 5 000 0000 d’années » (1922, p.2).

John T. Reid apporta le spécimen à New York, et entreprit de le porter à l’attention d’autres scientifiques. Il raconte : « A mon arrivée à New York, j’ai montré ce fossile au Dr. James F. Kemp, géologue à l’Université de Columbia, ainsi qu’aux professeurs H. F. Osborn, W. D. Matthew et E. O. Hovey, du Musée Américain d’Histoire Naturelle. Tous ces hommes tirèrent la même conclusion que moi, à savoir qu’il s’agissait là de « la plus remarquable imitation naturelle d’un objet artificiel qu’il leur avait jamais été donné de voir ». Ces experts reconnurent que la formation de la roche remontait cependant à l’ère triasique, et des fabricants de chaussures étaient unanimes pour reconnaître que le spécimen avait originellement été une semelle cousue à la main. Le Docteur W. D. Matthew rédigea un rapport succinct sur la trouvaille, affirmant qu’en dépit du fait que celle-ci présentait tous les détails lui donnant l’apparence d’une chaussure, y compris les fils avec lesquelles elle aurait été cousue, ce n’était seulement qu’une remarquable imitation, un lusus naturae, un accident de la nature ». Assez curieusement, une enquête ultérieure menée auprès du Musée Américain d’Histoire Naturelle aboutit à s’entendre répondre que le rapport de Matthew n’était pas dans leurs fichiers.

John T. Reid, malgré le rejet de ses conclusions par le Docteur W.D. Matthew, persista néanmoins : « Je m’adjoignis un microphotographe et un chimiste analytique de l’Institut Rockefeller qui, en dehors du cadre de l’Institut, de façon à ne pas en faire l’affaire de celui-ci, prirent des photos et entreprirent l’analyse du spécimen. Les analyses écartèrent tout doute et prouvèrent que la semelle de chaussure avait été sujette à une fossilisation à l’ère triasique…

Les grossissements des microphotos, 20 fois plus grands que le spécimen lui-même, révèlent les plus infimes détails de la torsion et de la fibre du fil, prouvant de façon concluante que la semelle n’est pas une ressemblance, mais à coup sûr l’œuvre d’un homme. Même à l’œil nu, le fil est très distinctement visible, de même que les contours manifestement symétriques de la semelle. A l’intérieur des bords et parallèlement à ces derniers se dessine une ligne qui semble avoir été perforée de façon régulière, comme pour être l’objet de points de couture. J’ajouterais qu’au moins deux géologues, dont les noms seront un jour révélés, ont admis que la semelle de chaussure était une authentique fossilisation dans les roches triasiques » (Ballou 1922, p.2).

La roche triasique portant le fossile de la semelle est - à ce jour - reconnue comme étant bien plus vieille que 5 000 000 d’années. L’ère triasique est maintenant généralement datée à 213-248 millions d’années.

©Atlantis 2005-2007

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