mardi 16 décembre 2008

Ainsi parlait Epictète



Épictète, en grec ancien Ἐπίκτητος Epíktêtos (Hiérapolis, Phrygie, 50 - Nicopolis, Épire 125 ou 130) était un philosophe de l’école stoïcienne.
Probablement né à Hiérapolis (sud-ouest de la Phrygie), Épictète passe son enfance comme esclave au service de Epaphrodite (un affranchi de l’empereur Néron) dont la tradition fait un maître cruel (il lui aurait cassé la jambe, d'où le surnom donné d' Épictète le boiteux). Il aurait prévenu son maître en disant "tu vas me casser la jambe" sans plus de plainte... d'où l'adjectif : stoïque.
Épictète réussit cependant à assister aux conférences du stoïcien Musonius Rufus. Par la suite, il est lui aussi affranchi dans des conditions qui restent indéterminées. Il se met alors à l'étude de la philosophie et du stoïcisme en particulier. Mais en 89 ou 94, il doit quitter Rome à la suite d'un édit contre les philosophes de l'empereur Domitien. Domitien qui s’accommode mal de l’influence qu’a le stoïcisme parmi les opposants à son régime tyrannique.
Épictète se retire à Nicopolis d'Épire où il ouvre une école qui connaît un grand succès. Pendant plusieurs années il enseigne sous la forme de discussions et de remises en question. Ses contemporains semblent avoir la plus grande estime pour la qualité de son enseignement. Selon Spartianus, il revient ensuite à Rome où il devient familier de l'empereur Hadrien, mais le fait est incertain. Selon la Souda, il vit jusqu'au règne de Marc-Aurèle, mais d'après Aulu-Gelle, Épictète est déjà mort quand celui-ci arrive au pouvoir.

N'attends pas que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux.

Je suis une partie de tout, comme l'heure est une partie du jour.

Notre salut et notre perte sont en nous-mêmes.

Le principe de tous les maux pour l’homme, de la bassesse, de la lâcheté, ce n’est pas la mort, mais plutôt la crainte de la mort.

Si tu prends un rôle au-dessus de tes forces, non seulement tu y fais pauvre figure, mais encore tu laisses de côté un rôle que tu aurais pu remplir.

Ne sais-tu pas que la source de toutes les misères de l’homme, ce n’est pas la mort, mais la crainte de la mort ?

Sois le plus souvent silencieux, ne dis que ce qui est nécessaire et en peu de mots.

Les occasions sont indifférentes, l'usage qu'on en fait ne l'est pas.

Si l’on vient te dire que quelqu’un a mal parlé de toi, réponds : “Il faut qu’il ignore tous mes autres défauts, pour ne parler que de ceux qui lui sont connus.”
C’est un homme sage celui qui ne regrette pas ce qu’il n’a pas mais se réjouit de ce qu’il possède.

Cherchons nos biens en nous-même, autrement, nous ne les trouverons pas.

C'est une malédiction pour les épis de ne pas être moissonnés, et ce serait une malédiction pour les hommes de ne pas mourir.

Nul ne peut te léser, si tu ne le veux point, car tu ne seras lésé que si tu juges qu'on te lèse.

La raison consiste à analyser les choses et à les élaborer.

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les jugements qu'ils portent sur les choses.

Dis-toi d’abord qui tu veux être, puis fais en conséquence ce que tu dois faire.

Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir.

Cherchons nos biens nous-mêmes, autrement nous ne les trouverons pas.

Supporte les maux et abstiens-toi des biens.

Celui qui progresse ne blâme personne, ne loue personne, ne critique personne, n'incrimine personne. Il ne dit rien, ni de son importance, ni de son savoir.

Il n’y a qu’une route vers le bonheur c’est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté.

Où est le bien ? Dans la volonté. Où est le mal ? Dans la volonté. Et ce qui n'est ni bien ni mal ? Dans ce qui ne dépend pas de la volonté.

Ce que l'on doit faire, on le sait bien mieux que les philosophes.

Quand tu as refermé la porte de ta chambre et éteint la lumière, veille à ne jamais prétendre que tu es seul ; car Dieu est avec toi.

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu'ils portent sur ces choses.

Applique-toi donc à ce que tu peux.

Si tu prends un rôle au-dessus de tes forces, non seulement tu y fais pauvre figure, mais celui que tu aurais pu remplir, tu le laisses de côté.

Il ne dépend pas de toi d'être riche, mais il dépend de toi d'être heureux.

Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir.
L’essence de la philosophie est qu’un homme devrait vivre de manière à ce que son bonheur dépende aussi peu que possible de causes extérieures.

Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre.

Souviens-toi que tu es comme un acteur dans le rôle que l'auteur t'a confié : court, s'il est court ; long, s'il est long. Il dépend de toi de bien jouer ton rôle, mais non de le choisir.

Lorsque donc quelqu'un te met en colère, sache que c'est ton jugement qui te met en colère.

C'est le fait d'un ignorant d'accuser les autres de ses propres échecs ; celui qui a commencé de s'instruire s'en accuse soi-même ; celui qui est instruit n'en accuse ni autrui ni soi-même.

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