jeudi 30 septembre 2010

Codex penduli



Codex penduli



Pendule

nom masculin

(latin : pendulus, qui pend)



Solide animé d'un mouvement oscillatoire sous l'effet de forces variées.



Instrument de radiesthésie, consistant en un objet pesant de bois ou de métal, oscillant au bout d'un fil dont l'opérateur tient l'autre extrémité entre les doigts.



Le pendule, appliqué à la recherche thérapeutique, permet de retranscrire les étapes de l’évolution de la maladie et précise la proximité, et la survenance, de l’heure fatale, et ce pour permettre au thérapeute-magnétiseur, à distance,  d’accompagner le souffrant et de doser les transferts d’énergie à effectuer en fonction des besoins précis nécessaires à son état de souffrance.



Par exemple, le code qui m’a été donné personnellement, est le suivant :



-           giration dans le sens des aiguilles d’une montre = processus létal activé
-            balancement latéral court = mort imminente
-            immobilité définitive du pendule = décès



Etant précisé, que dans le langage binaire du pendule, les mouvements habituels, hors thérapie, sont les suivants :



-              giration sens contraire des aiguilles d’une montre = oui
-              balancement latéral ample = non
-              inertie = question mal posée, réponse impossible



Il ne faut surtout pas oublier qu’en matière de radiesthésie la qualité du résultat passe obligatoirement par celle du praticien ; je veux dire que l’état d’esprit de ce dernier rentre en ligne de compte, et de façon sensible, ainsi que sa moralité et sa spiritualité. D’une façon générale, il y a lieu d’être vigilant envers tous les marchands du temple qui monnaient leur savoir.



Par exemple, le seul fait d’avoir en tête une réponse personnelle, préétablie, est susceptible de fausser la réponse, à son insu, en toute bonne foi ; ce qui implique la nécessité de faire le vide en soi avant d’instrumentaliser toute recherche par le biais du pendule, pour être tout-à-fait objectif.



Il faut être tout aussi prudent dans le cas du magnétisme à distance pour ne pas influencer toute réponse du pendule quand vous interrogez une photo de la personne souffrante.



Enfin, il faut savoir que lorsque vous vous en remettez au mouvement du pendule pour obtenir une réponse, vous établissez une communication inconsciente avec une énergie qui vous dépasse, qui a l’avantage sur vous de connaître ce que vous ne pouvez pas atteindre alors que vous n’aurez pas les moyens de vérifier le bienfondé du diagnostic, sauf éventuellement à postériori, ce qui est risqué pour le patient.



Il est donc impérieux de savoir à quel genre d’énergie on a à faire, afin de savoir si l’on peut lui accorder toute sa confiance ; en effet, on peut tout aussi bien tomber sur des forces négatives toujours aptes à nous exploiter à des fins peu recommandables. Il est toujours souhaitable de demander une protection psychique, à toute personne autorisée, avant de se lancer dans ce type de recherche, passionnante mais dangereuse, pour soi et pour les autres.

Morceaux choisis - Karlfried Graf Durckheim


La vraie méditation...
 par
Karlfried Graf Durckheim


La vraie méditation passe par deux échelons. Elle commence par la concentration. Dans la concentration, l'homme se centre en lui-même de par sa volonté et dirige la force de son «moi » vers l'objet de sa méditation. La concentration se fait avec les forces du «moi » qui fixe objectivement, distingue, et veut quelque chose. Dans la concentration, l'homme reste dissocié de l'objet de sa méditation. Cette dissociation se produit soit comme une reconnaissance éveillée de sa propre attitude erronée et des facteurs de dérèglement intérieur, soit comme compréhension et perception clarifiante de l'objet choisi pour la méditation : image, mot, respiration ou quoi que ce soit d'autre. Tout cela se passe dans une tension entre sujet et objet. Sans cette tension, qui fait partie de la concentration, sans cette « focalisation » qui rassemble l'homme tout entier, en soi-même et autour de la méditation, il n'y a pas de méditation ; mais cela n'est pas encore la méditation. La méditation vraie ne commence que lorsque «ce » que le «moi » a saisi s'empare du «moi » et lorsque la dissociation objectivante se transforme en union.

Prenons, par exemple, la respiration comme objet de la méditation : dans cette concentration, nous trouvons l'homme en tant que sujet et la respiration en tant qu'objet, et l'homme éprouve bien la distance entre lui-même, sujet qui observe, et la respiration, objet observé. Et plus la concentration est forte, plus vite viendra le moment ou cette distance disparaîtra : l'homme se sent alors «un » avec la respiration, il se sent plutôt «respiré » que respirant. De ce fait, la forme de conscience passe de l'attitude active, masculine, qui, telle une flèche, se dirige vers son but, à l'attitude féminine, coupe qui recueille et se remplit ; ainsi, sans intervention du «moi », l'attitude active devient attitude passive.


«Méditation » vient de «meditari » qui signifie «être conduit » vers le centre et non pas se diriger vers le centre. Ce centre n'est pas «quelque chose » vers quoi l'homme se concentre, mais «quelque chose » qui concentre l'homme, en le « rassemblant » de l'intérieur, et vers l'intérieur. Ce centre est l'Etre essentiel, le noyau transcendant de celui qui médite et il se ressent, enfin, comme un état dans lequel l'opposition sujet-objet se dissout de plus en plus. Cet état de détente est suivi de la sensation de la «naissance» d'une « forme nouvelle ». C'est ainsi que l'Etre essentiel lui-même fait son entrée dans la conscience et y est senti comme «centre vital » — ancré dans l'Etre — d'une nouvelle «conscience du monde ». L'homme se sent comme nouvellement né.

La transformation dont il s'agit dans la méditation s'effectue selon un processus. L'identification avec le moi existentiel doit être suivie de l'identification avec l'Etre essentiel. Ce n'est que l'intégration du moi existentiel à l'Etre essentiel qui produit «l'articulation » vers le vrai «soi» ; la Personne manifeste l'Etre essentiel dans le moi existentiel devenu transparent.

La méditation n'est donc pas un processus de pensée, mais une transformation de l'homme tout entier. Cette transformation inclut donc aussi la transformation du corps. On comprendra donc que l'objet de la méditation est souvent moins important que la façon de méditer. Toute méditation ne peut vraiment mériter ce nom que si l'on regarde cet exercice uniquement sous l'angle d'un progrès sur la Voie intérieure, et non sous l'angle d'une possibilité de développement d'une faculté extérieure quelconque.

Source :
 «Pratique de La Voie Intérieure » de Karlfried Graf Dürckheim

"Pégase noir" d'Odilon Redon

mardi 28 septembre 2010

Tablette sumérienne : Le système solaire




Tablette sumérienne : Le système solaire

Officiellement:

- Découverte de Pluton: 1930
- Découverte de Neptune: 1690
- Découverte d'Uranus: 1781

......

Et pourtant sur cette tablette sumérienne que beaucoup de personnes connaissent et qui date de 4500 ans avant notre ère l'on voit bien représenté le système solaire gravitant autour du soleil.

La question est alors :
«  Qu’en est-il de Copernic, Galilée ou même Ptolémée ou Hipparque.
 Où est passée donc l'information entre-temps ? »

Après leur développement rapide (la majorité des découvertes ayant déjà été faites à la moitié du IIe millénaire), les mathématiques vont être utilisées pour l'astronomie. Il faudra cependant attendre le premier millénaire pour que cette discipline prenne son essor. C'est alors un domaine dans lequel excellent les Chaldéens, qui sont parmi les meilleurs astronomes du monde d'alors, et vont apporter leurs connaissances considérables à leurs homologues Grecs.

Les astronomes étaient nommés au premier millénaire "Tupshar Enuma Anu Enlil". Ils étaient en fait des prêtres ayant reçu une formation spéciale, et sachant lire et écrire. De ce fait, leur fonction est avant tout religieuse. C'est pour cela qu'ils sont à la fois astronomes et astrologues (c'est une différence pour nous, mais pas pour les mésopotamiens. Ils officiaient dans les temples, qui ont de ce fait livré de nombreuses archives de textes astronomiques et astrologiques qui étaient gardées dans des salles spéciales.

L'astronomie se base avant tout sur l'observation du ciel, et principalement des étoiles. Le plus ancien texte astronomique exhumé est une liste d'observations des mouvements de la planète Vénus, très importante en Mésopotamie, puisqu'elle est identifiée à la déesse " Inanna " (Ishtar), couvrant tout le règne d'Ammi-saduqa, roi de Babylone entre 1646 et 1626. L'astrologie connaîtra son véritable développement au premier millénaire. On a exhumé de nombreux comptes-rendus d'observations des phénomènes météorologiques à partir de la fin du VIIIème siècle. Les souverains assyriens et babyloniens l'encouragèrent, avant tout pour l'astrologie. Elle connut ainsi une période de progrès, et atteint son apogée sous la période séleucide, avant de passer le relai aux Grecs. Les textes retrouvés ont une utilité particulière pour les historiens, puisqu'à partir des signalements d'éclipses, on peut connaître la date exacte de certains évènements. C'est à partir du signalement d'une éclipse de soleil, qui a eu lieu le 15 juin 763, sous le règne du souverain assyrien Assur-dân III (773-755), qu'on connaît avec précision la date des évènements ultérieurs de l'histoire mésopotamienne. Les souverains assyriens entreprendront un regroupement des observations astronomiques, et entretiendront un groupe important d'astronomes/astrologues autour du palais royal. De ce fait, ils aideront beaucoup l'essor de cette discipline.

Certains astres étaient considérés par les Mésopotamiens comme des divinités. Le Soleil (Utu - Shamash), ainsi que la Lune (Nanna - Sîn) sont les meilleurs exemples. Dans un texte du XIIème siècle, le ciel est divisé en trois grands chemins, attribués au trois grands dieux de la Triade : "An", "Enlil" et "Enki" (Ea). Le " chemin d’An" occupait la partie centrale, le long de l'axe Nord-Sud. Au-dessus se trouvait le "chemin d'Enlil», et au-dessous, le "chemin d'Ea".

Pour rendre compte de la position des astres, les astronomes se servaient de l'écliptique (le plan sur lequel la Terre tourne autour du Soleil, donc sur lequel on a l'impression que le Soleil se déplace vu de la Terre), pour évaluer la latitude, et ils avaient divisé le ciel en 12 zones constituées par des arcs de 30°, qui prirent le nom de la constellation principale qui s'y trouvait. Ce sont les signes du zodiaque, conservé depuis sous des noms différents. Généralement, les constellations mésopotamiennes sont les mêmes que les nôtres, à quelques variations près, comme la constellation dite de la Charrue, qui regroupe deux étoiles de notre constellation du Triangle et une de notre Andromède.

Vers -1000 av. J.-C. les astrologues Mésopotamiens connaissent déjà toutes les planètes visibles à l'œil nu, et ils a observent que toutes se lèvent à l'Est et se couchent à l'Ouest, en suivant dans le ciel la même trace que le Soleil : la bande où se déplacent ces astres est donc appelée "zodiaque". Une tablette babylonienne enregistre toutes les éclipses lunaires qui se sont produites entre le règne de Nabuchodonosor et l'an 317 avant JC (soit pendant 400 ans).


La longueur de l'année fut calculée à 0,001% près et, les mouvements du Soleil et de la Lune, étaient connus avec une marge d'erreur égale à trois fois seulement leur valeur selon les connaissances de notre XVIIème siècle.

Durant des centaines d'années les scribes ont tenu les rapports précis d'événements naturels sur la terre et dans le ciel afin de prévoir l'avenir. Les sumériens connaissaient parfaitement les "étoiles" de notre système solaire, et d'autres aussi. Deux mille ans plus tard, les Grecs parleront de "planètes", terme qui signifie "vagabond". Assimilées à des divinités, les planètes porteront le nom d'un dieu grec puis romain. Les Mésopotamiens connaissaient au moins cinq planètes, Sihtu / Mercure (divinité: Nélo), Delebat / Vénus (divinité: Ishtar), Salbanatu / Mars (divinité: Nergal), Neberu / Jupiter (divinité: Marduck), Kayamanu / Saturne (divinité: Ninib). Mais très certainement avaient-ils des connaissances à propos d'autres planètes, certainement au moins 7, voir même beaucoup plus!


En Babylonie, le nombre sept était considéré comme néfaste et il était de coutume dans la classe aristocratique de ne rien entreprendre les 7, 14, 21 et 28 du mois. On peut voir dans ces faits à la fois l'existence d'une semaine de sept jours (qui aurait été interrompue puisque le mois comportait 30 jours) et les prémisses du repos hebdomadaire. Si on y ajoute le fait que les babyloniens (et, avant eux, les Sumériens) connaissaient sept "planètes" qu'ils rattachaient chacune à un dieu, on tient peut-être une explication à l'origine de la semaine de sept jours. Mais ce n'est qu'une hypothèse.


Français     Sumérien   Babylonien         Grec       Romain

                      Lune             Nanna            Sin           Séléné          Luna
                    Mercure            Nélo           Nabou          Hermes    Mercurius
                     Vénus            Inanna          Ishtar        Aphrodite    Venus
                      Soleil               Utu        Baba  Shamash   Helios       Sol
                       Mars          Ereshkigal       Nergal            Arès         Mars
                     Jupiter           Mardouk                             Zeus       Jupiter
                    Saturne             Ki Nin          Urta             Kronos    Saturnus

Les Babyloniens avaient constaté que, sur fond d'étoiles fixes, des astres se déplaçaient. Ils en comptèrent au moins 7 et, dès le XXème siècle avant notre ère, leur donnèrent le nom d'une divinité sans pour autant que l'astre soit identifié à la divinité. Pour prendre un exemple, on disait "l'astre de Mars" et non pas "Mars". Par la suite, l'expression disparut au profit du nom simple.

Tablette Akkadienne (-2000)

Ainsi parlait Théophile de Viau

 

Théophile de Viau


Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français.
Poète le plus lu au XVIIe siècle, il sera oublié suite aux critiques des Classiques, avant d'être redécouvert par Théophile Gautier.
Depuis le XXe siècle, Théophile de Viau est défini comme un auteur baroque et libertin.

Ton orgueil…

Ton orgueil peut durer au plus deux ou trois ans :
Après cette beauté ne sera plus si vive,
Tu verras que ta flamme alors sera tardive,
Et que tu deviendras l’objet des médisants.

Tu seras le refus de tous les courtisans ;
Les plus sots laisseront ta passion oisive,
Et tes désirs honteux d’une amitié lascive
Tenteront un valet à force de présents.

Tu chercheras à qui te donner pour maîtresse ;
On craindra ton abord, on fuira ta caresse :
Un chacun de partout te donnera congé,

Tu reviendras à moi, je n’en ferai nul compte,
Tu pleureras d’amour, je rirai de ta honte :
Lors tu seras punie, et je serai vengé.


Élégie à une dame

Je veux faire des vers qui ne soient pas contraints,
Promener mon esprit par de petits desseins,
Chercher des lieux secrets où rien ne me déplaise,
Méditer à loisir, rêver tout à mon aise,
Employer toute une heure à me mirer dans l’eau,
Ouïr comme en songeant la course d’un ruisseau,
Écrire dans les bois, m’interrompre, me taire,
Composer un quatrain, sans songer à le faire.
Après m’être égayé par cette douce erreur,
Je veux qu’un grand dessein réchauffe ma fureur,
Qu’un œuvre de dix ans me tienne à la contrainte,
De quelque beau Poème, où vous serez dépeinte :
Là si mes volontés ne manquent de pouvoir,
J’aurai bien de la peine en ce plaisant devoir.
En si haute entreprise où mon esprit s’engage,
Il faudrait inventer quelque nouveau langage,
Prendre un esprit nouveau, penser et dire mieux
Que n’ont jamais pensé les hommes et les Dieux.

Esprits qui connaissez le cours de la nature

Esprits qui connaissez le cours de la nature,
Vous seuls à qui le Ciel apprend sa volonté,
Et dont les sentiments trouvent de la clarté
Dans la plus noire nuit d’une chose future;

Célestes qui voyez mon âme à la torture,
Qui savez le dédale où le sort m’a jeté;
Quand est-ce que je dois ravoir ma liberté?
Dites-moi, qui de vous entend mon aventure?

Ange, qui que tu sois, veuille songer à moi;
Et lorsque tu seras de garde auprès du Roi,
De qui le cœur dévot est toujours en prière,

Arrête-moi le cours de son inimitié,
Et dis-lui que s’il veut exercer sa pitié,
Il n’en trouva jamais de si belle matière.


Un Corbeau devant moi croasse

Un Corbeau devant moi croasse,
Une ombre offusque mes regards,
Deux belettes et deux renards
Traversent l'endroit où je passe :
Les pieds faillent à mon cheval,
Mon laquais tombe du haut mal,
J'entends craqueter le tonnerre,
Un esprit se présente à moi,
J'ois Charon qui m'appelle à soi,
Je vois le centre de la terre.

Ce ruisseau remonte en sa source,
Un bœuf gravit sur un clocher,
Le sang coule de ce rocher,
Un aspic s'accouple d'une ourse,
Sur le haut d'une vieille tour
Un serpent déchire un vautour,
Le feu brûle dedans la glace,
Le Soleil est devenu noir,
Je vois la Lune qui va choir,
Cet arbre est sorti de sa place.
 

"Sacré coeur" d'Odilon Redon

lundi 27 septembre 2010

C. G. Jung, pionnier de la psychologie spirituelle


"C. G. Jung, pionnier de la psychologie spirituelle"

par

Jean-Claude Cartier

Si une psychologie à tendance spiritualiste peut commencer, en cette fin de vingtième siècle, à avoir droit de cité et à offrir une alternative aux psychologies matérialistes, c’est indéniablement grâce au travail d’un pionnier incontesté :
 Carl Gustav Jung.

Une analyse de la Tradition

Alors que la psychologie occidentale conventionnelle peut bien souvent à juste titre être taxée d’ethnocentrisme, Jung puisa pour sa part sans aucune discrimination ethnique dans le fonds richissime d’une tradition universelle transparaissant comme en filigrane dans toutes les religions du monde, tronc commun à toutes les formes de recherche de la sagesse auquel Huxley devait plus tard donner le nom de « philosophia perennis ». C’est sur la base de cette tradition, et notamment de ses doctrines orientales, tellement plus explicites, que Jung développa une vision à peu près universelle de la psyché humaine, et créa un système psycho-analytique tenant compte d’un bien plus grand nombre de niveaux de conscience et de conditionnements culturels que la psychologie freudienne.

En faisant toutefois un distinguo très net entre les fonds culturels - et partant, les mentalités - des Orientaux et des Occidentaux, Jung ne trouvait en effet que des similitudes dans les profondeurs. “On ne peut que constater, écrivait-il en 1950, qu’il doit nécessairement exister une disposition qui reste inconsciente pour l’individu et dont l’extension est pour ainsi dire universelle, une disposition donc qui peut en tout temps et en tout lieu produire en principe les mêmes symboles.”

Bien sûr, pour Jung, il était plutôt question d’étudier les mythes et doctrines ésotériques du monde pour en dégager des archétypes et élaborer le concept d’inconscient collectif, que de réaliser effectivement l’Absolu à l’instar des maîtres spirituels orientaux. Si Jung avait été le disciple d’un tel maître réalisé, celui-ci l’aurait progressivement initié au sens non duel et non mental auquel tend le message de la tradition ; mais il s’est évidemment cantonné à une interprétation, certes scientifique, mais relative, de ce message.

C’est sans doute la raison pour laquelle Jung intéresse très nettement plus les psy que les spi, et que, même aux yeux de nombreux théologiens ou ésotéristes, son message ne parvient jamais à être tout à fait orthodoxe, pêchant ici par manque d’information, ou là par simplifications abusives.

Cela dit, il faut bien se rendre compte que ce qu’il perd au plan des détails, il le gagne dans la synthèse qui, finalement, est seule importante au regard du travail de pionnier de la psychologie transpersonnelle qui fut le sien.

La rupture

Né en Suisse, près de Zürich, en 1875, Carl Gustav Jung, fils de pasteur, fit tout d’abord des études de médecine à Bâle, puis devint l’assistant de Bleuler, pour être enfin médecin-chef de la clinique psychiatrique de l’université.

Mais c’est bien entendu sa rencontre, en 1907, avec Freud dont il deviendra le “disciple bien aimé”, que retiendra l’histoire, et surtout, quelques années plus tard, sa rupture avec le fondateur de la psychanalyse, pour ne pas dire sa trahison lorsque, rebuté par le matérialisme freudien, il créa une nouvelle école de psychologie analytique visant précisément à intégrer toutes ces notions spirituelles que Freud rejetait avec tant de conviction.

Ce que Jung reprochait essentiellement au freudisme, c’était évidemment cette limitation de l’énergie psychique à la seule impulsion sexuelle.

Mais, au-delà de ce grief fondamental, la perspective junguienne du psychisme, et notamment de sa partie inconsciente, dépassait très largement le cadre freudien de la personnalité et de sa biographie pour s’ouvrir sur des archétypes appartenant à l’ensemble de l’humanité, des modèles collectifs que Jung retrouvait dans l’alchimie, le Yi King ou dans n’importe quelle doctrine ésotérique ou mythologie du monde.

Quant à la spiritualité proprement dite, Jung la concevait comme une fonction naturelle de la psyché, fonction essentielle dont il était par conséquent extrêmement dangereux de ne pas tenir compte.

En fait, pour lui, cette fonction spirituelle n’avait d’autre but que de conscientiser l’archétype fondamental : le soi. Et lorsqu’il utilise le mandala, c’est pour mieux objectiver l’omniprésence de ce soi, à la fois au centre et dans n’importe quel point de la circonférence. Le soi junguien, calqué sur la notion hindouiste de l’atman, correspond donc bien à la totalité de l’homme ; et l’objectif de la psychologie analytique de Jung consiste, en conséquence, à réaliser une individuation de la personne, c’est-à-dire à la conduire au deuil de l’ego divisé, et à l’unifier intérieurement et extérieurement.

Si dans les faits de la pratique thérapeutique quotidienne un tel objectif est naturellement demeuré au niveau du vœu pieux, dans les termes, on était déjà en phase avec la spiritualité orientale.

La voie du transpersonnel était, en tous cas, ouverte !

Le Soi

C’est certainement l’emprunt de cette notion du soi à la philosophie indienne, qui va le plus profondément révolutionner la psychologie occidentale.

Pour les Indiens, et plus particulièrement les védantistes, le soi est l’identité ultime, à moins que l’on ne préfère dire qu’Il est l’absence d’identité de la conscience. Ce soi impersonnel est notre réalité la plus intime, notre conscience à l’état pur. Et le moi - en fait le faux moi - n’est qu’un reflet déformé et trompeur de notre vraie nature.

Sans intégrer toutes les implications métaphysiques de cette doctrine, Jung récupère néanmoins de quoi réorienter toute l’étiologie des psychopathologies, puisqu’il considère que la maladie psychique est le résultat du refus du moi de se subordonner à la totalité du soi. On retrouve ici cette notion, certes universelle mais si caractéristique du christianisme, de la rébellion de la créature contre son créateur, qui constituera, plus tard, un des concepts clés de la psychanalyse intégrale de Norberto Keppe. Toujours est-il que, depuis 1930, c’est toute l’œuvre de Jung qui sera construite autour de ce rapport conflictuel entre le moi et le soi, même s’il y ajoute, pour mieux se faire comprendre, le langage symbolique issu des mythologies traditionnelles.

Le soi junguien est centre, totalité et finalité de la vie du psychisme humain. Comme dans le mandala, le soi est un centre à la fois vacuum - vide de toute forme - et soleil d’où émane l’énergie que les archétypes vont modeler. Mais il est aussi ce qui contient le conscient et l’inconscient.

En tant que centre, Jung voit le soi comme un ventre maternel, une matrice d’où peuvent naître, bien sûr, toutes sortes de possibilités psychiques et psychothérapeutiques, mais aussi l’enfant divin, l’homme nouveau. Ainsi, le retour sur ce soi-même qu’est le soi est plus proche d’une conversion et d’une seconde naissance, telles que les décrivent les traditions spirituelles, que d’une régression ou d’une anamnèse, propre à la psychanalyse.

D’ailleurs, dans la psychologie junguienne comme dans de nombreuses mythologies, le soi va être symbolisé par le paradis, l’or alchimique, le joyau, le trésor caché… Et lorsque le sujet rêvera de ces symboles, il démontrera par là-même son aspiration vers le soi, son besoin de cheminer vers le plus profond de lui-même, et par conséquent d’entrer dans un processus d’individuation, d’unification.

Ces rêves, comme la création artistique ou la vie spirituelle, traduisent, selon Jung, l’état d’un organisme psychique servant de régulateur entre le moi et le soi : l’âme. Que cette âme produise du symbole métaphysique, et c’est le signe d’une grande régulation entre le moi et le soi ; mais qu’elle produise de la maladie mentale, et c’est le signe évident d’une grande dérégulation.

Une époque très orientalisante

L’orientalisation de Jung ne se borna toutefois pas à reprendre la notion du soi. Dans le temps même où Gandhi soulevait le peuple indien contre l’occupant anglais, Jung assurait ses amis hindous de son soutien et prêchait le rapprochement de l’Occident et de l’Orient. “Que s’est-il passé lorsque Rome a subjugué politiquement le Proche-Orient ?”, s’indignait-il à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur du sinologue Richard Wilhelm. “L’esprit de l’Orient est entré dans Rome ! Serait-il impensable qu’il se produise aujourd’hui quelque chose de semblable ?”

Et il est vrai qu’historiquement l’arrivée en Occident des gourous, et la vogue des psychothérapies et de la psychanalyse furent complètement contemporaines. Jusqu’alors, seules la religion chrétienne et la philosophie occidentale étaient chargées de prodiguer des conseils touchant à la vie intérieure. Soudain, psy et yogis imposaient des doctrines extrêmement dépaysantes et frappantes pour l’opinion publique qui ne manqua naturellement pas d’associer ces deux approches. Certains psy, eux-mêmes, se penchèrent sur les textes védiques et sur le Yoga ; pendant que des yogis, comme Swami Prajnanpad, s’intéressèrent vivement à la psychologie occidentale.

Ainsi, déjà bien avant que Jung ne se préoccupe d’orientalisme, le rapprochement spi-psy était entamé, notamment dans The Yoga system and psychoanalysis, de F.-I. Winter, où l’auteur établissait clairement un parallèle entre les Yoga Sutras de Patanjali et la psychanalyse.

Le comte Hermann Keyserling, lui aussi, était un chantre du rapprochement entre le yoga et la psychanalyse, écrivant dans son Journal de voyage d’un philosophe : “Plus nous allons, plus nos façons de voir se rapprochent de celles des hindous. Pas à pas, la recherche psychologique confirme les affirmations de la science de l’âme de l’Inde antique."

Nul doute que ces points de vue n’aient largement contribué à l’orientalisation de la pensée de Jung ; mais c’est en définitive sa rencontre, dans les années 20, avec Richard Wilhelm qui fut décisive en la matière. Leur collaboration sur Le Mystère de la fleur d’or, un texte alchimique chinois classique, constitua pour Jung son tout premier travail de psychologie comparée entre Orient et Occident, à la suite duquel il se passionna non seulement pour le taoïsme et le Zen, mais aussi pour l’hindouisme, rencontrant les personnalités les plus éminentes de la pensée orientale de l’époque, comme Wilhelm Hauer, Heinrich Zimmer, Walter Evans-Wentz et Daisetz Suzuki…

De la Chine à l’Inde

Bien que d’aucuns pourront trouver des similitudes extrêmes entre certaines doctrines chinoises et indiennes, comme par exemple entre le Tch’an et le Vedanta, pour Jung, la Chine et l’Inde devaient jouer deux rôles essentiellement différents dans la structuration de sa psychologie.

En deux mots, il doit à l’Inde la notion de soi, et à la Chine celle de synchronicité.

Plus précisément, Jung était positivement fasciné par la culture spirituelle indienne, et notamment par le védisme qu’il avait sans doute plus approfondi que le vedanta. Les comparaisons auxquelles il se livrait entre la connaissance qu’avait l’Européen moyen de l’univers intérieur, et ce que le yoga et les rites hindouistes apportaient en matière de science de l’âme aux Indiens, ne pouvaient évidemment que plaider en faveur de l’Inde. Ce pays lui apparaissait indéniablement comme le plus avancé qui soit au monde en matière d’analyse de la psyché et d’utilisation de la fonction transcendante du symbole ; et c’est pour cette raison qu’il consacra de si nombreux articles au yoga et au tantrisme, à une époque où les Occidentaux ne voyaient dans ces disciplines que des techniques de fakirs.

La Chine, quant à elle, devait lui apporter un dépaysement culturel radical qui favorisa grandement sa découverte du psychisme humain. Ce qu’il retint surtout de la philosophie chinoise fut “le caractère paradoxal et la polarité des êtres vivants."

C’est avant tout dans le Yi King qu’il trouve cette science de la complémentarité, et plus exactement dans ces descriptions “du yang atteignant sa force la plus grande pendant que le yin croît à l’intérieur de lui”. Ce jeu des polarités ne peut qu’inspirer à Jung un modèle psychologique d’une grande souplesse grâce auquel pourront enfin s’expliquer ces cas de patients dont l’inconscient (yin) réagit soudain par une crise névrotique inattendue au moment même où le conscient (yang) est au plus haut de sa forme et en pleine possession de ses moyens.

Mais, comme on le sait, le Yi King, c’est aussi le livre des mutations. Et Jung, passionné par cette figuration chinoise des évolutions, y puisa un concept clé de sa psychologie : le “dépassement” des conflits intérieurs. Pour lui, en effet, les problèmes psychologiques graves restent insolubles, dans la mesure où ce n’est évidemment pas le moi limité et fractionné qui saurait jamais les résoudre. En revanche, ils peuvent être dépassés, puisque ce moi semble tout de même capable d’accepter de laisser agir le soi en lui. Et c’est ici toute la sagesse, chinoise et universelle, du wou-wei, du non-agir, que Jung veut réactualiser. “Dans le domaine psychique, il faut pouvoir laisser advenir”, affirme-t-il, ouvrant ainsi la voie à la notion d’auto guérison psychique qui sera par la suite si chère à Grof.

Enfin, le Yi King, par son mode opératoire même, lui révèle l’existence d’un phénomène qui restera essentiel dans la vision junguienne : la synchronicité. Tout le monde connaît l’anecdote du scarabée heurtant la vitre du cabinet de Jung au moment même où sa patiente lui confiait qu’elle avait rêvé d’un scarabée d’or, symbole de renaissance. Cette émergence brutale de l’irrationnel frappa Jung qui y vit une coïncidence signifiante qu’il nomma synchronicité.

Or, le Yi King est un outil de divination utilisant des tiges, ou à défaut des pièces de monnaie, qui, selon la façon dont elles sont tirées, indiquent une succession d’hexagrammes censés représenter la situation actuelle et à venir du tireur. Bref, là aussi, il y a synchronicité.

C’est ainsi, qu’armé de ce modèle exceptionnel qu’il voyait dans le Yi King, Jung va bâtir son hypothèse de la synchronicité, annonçant par là-même le paradigme holistique à venir.

Jean-Claude Cartier

Morceaux choisis - C. G. Jung

« Le mandala exprime le centre. Il est l'expression de tous les cheminements ; il est sente qui mène vers le milieu, vers l'individuation.  »

L’individuation

« Avoir une âme, c'est l'aventure de la vie. »


L'individuation est un concept-clé de la psychologie analytique du psychiatre suisse Carl Gustav Jung.

L'individuation est le processus de création et de distinction de l'individu. Dans le contexte de la psychologie analytique il se rapporte à la réalisation du Soi par la prise en compte progressive des éléments contradictoires et conflictuels qui forment la « totalité » psychique, consciente et inconsciente, du sujet.

 Vers la fin de sa vie, Carl Gustav Jung le définit ainsi :
« J'emploie l'expression d'individuation pour désigner le processus par lequel un être devient un in-dividu psychologique, c'est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité. »


« La voie de l'individuation signifie : tendre à devenir un être réellement individuel et, dans la mesure où nous entendons par individualité la forme de notre unicité la plus intime, notre unicité dernière et irrévocable, il s'agit de la réalisation de son Soi, dans ce qu'il a de plus personnel et de plus rebelle à toute comparaison. « 

C. G. Jung - "Dialectique du Moi et de l'Inconscient"

------------------

"Chacun de nous ne peut éprouver un réel bien-être qu'en devenant, dès l'âge adulte, le centre d'un système nouveau, après n'avoir été, jusque-là, qu'une particule gravitant autour de l'ancien centre (de la personnalité)."

C. G. Jung - "L'âme et la vie"

Jung définit majoritairement l'individuation, au cours de ses écrits, comme la voie individuelle de réalisation personnelle:
« La voie de l'individuation signifie : tendre à devenir un être réellement individuel et, dans la mesure où nous entendons par individualité la forme de notre unicité la plus intime, notre unicité dernière et irrévocable, il s'agit de la réalisation de son Soi, dans ce qu'il a de plus personnel et de plus rebelle à toute comparaison. On pourrait donc traduire le mot "d'individuation" par "réalisation de soi-même", "réalisation de son Soi"...  »

Tout comme le Soi, le concept d'individuation est un concept limite: nécessaire il ne peut cependant pas occulter complètement la conscience (le moi) sans quoi aucune polarité ne serait possible.
Jung le qualifie donc de "dialectique":
«  Tout le déroulement de l'individuation est dialectique, et ce que l'on appelle la "fin", c'est la confrontation du Moi avec le "vide" du centre. C’est ici la limite de toute possibilité d'expérience: le Moi comme point de référence de l'expérience se dissout. Mais il ne peut pas coïncider avec le centre car nous serions alors sans conscience, ce qui veut dire que l'extinction du Moi est dans le meilleur des cas une approche sans fin. Et si le Moi attire à soi le centre, il perd l'objet (c'est l'inflation!). »
( lettre du 13 juin 1955 au pasteur Walter Bernet, reproduite dans La Réalité de l'âme)

« L'individuation n'a d'autre but que de libérer le Soi, d'une part des fausses enveloppes de la persona, et d'autre part de la force suggestive des images inconscientes. Chacun de nous ne peut éprouver un réel bien-être qu'en devenant, dès l'âge adulte, le centre d'un système nouveau, après n'avoir été, jusque-là, qu'une particule gravitant autour de l'ancien centre (de la personnalité).»

« Ma vie est l’histoire d’un inconscient qui a accompli sa réalisation.»

Cet accomplissement est le processus d’individuation du Soi :

« Après ce long périple où j'ai essayé de ne rien vous cacher ni des joies, ni des douleurs, essayons de conclure.
 L'individuation est un long et merveilleux voyage : le voyage de la vie. L'individuation est un déroulement qui doit nous amener à un état d'être qui a poussé en nous et nous a aidés à réaliser notre totalité psychobiologique consciente et inconsciente, pulsionnelle et spirituelle. Il ne s'aurait s'agir d'une construction arbitraire. Une individuation réussie ne peut être que l'aboutissement d'un honnête travail vis-à-vis de soi-même seul avec un tiers, d'un dur labeur déterminant un déroulement d'une évolution, d'une maturation. L'individuation, c'est se désidentifier. C'est devenir un individu. C'est s'individualiser après avoir digéré tous les apports extérieurs et réalisé ses propres structures. L'individuation, ce n'est pas rejeter tout ce qui vient du dehors, c'est le recevoir, le digérer, l'intégrer, le faire sien tout en préservant sa propre individualité. L'individuation, c'est faire vivre harmonieusement tout ce qui nous constitue, tout ce qui nous vient de l'inconscient personnel, familial, collectif, réunir nos deux pôles féminin et masculin, notre persona et notre ombre, notre esprit, notre cœur et notre corps. L’individuation, c'est marier en soi l'héritage familial, social, religieux et ce qui nous appartient en propre, ce qui fait que nous sommes un individu différent de l'autre, ce quelque chose qui nous fait unique ».


Le labyrinthe, image de l'individuation.

"Comme une plante produit des fleurs, la psyché crée ses symboles.
Tout rêve témoigne de ce processus."
(C.G. Jung " L'homme et ses symboles ")

"Pégase et l'Hydre" d'Odilon Redon

mardi 21 septembre 2010

Retour au Royaume Elfique


 

Retour au Royaume Elfique

de

Joël Labruyère

 

Spiritualité elfique

1 Le faux univers elfique 

L'univers elfique est un sujet très désinformé depuis que l'écrivain britannique Tolkien a mis les elfes à la mode avec son « Lord of the Ring ». L'elfe est devenu un personnage virtuel qui fascine les amateurs de jeux de rôle, et on le retrouve sur Internet sous diverses déclinaisons féeriques et fantastiques, pour la plupart inspirées des créatures imaginaires de Tolkien, grossièrement matérialisées par Hollywood. L'homme-gnome a créé l'elfe à son image.
Sur d'innombrables sites internet « elfiques », forums et jeux de rôles, les elfes sont caricaturés, avec des oreilles taillées en pointe, grossièrement affublés, dotés d'us et de coutumes sans rapport avec la nature elfique. Les elfisants seraient d'ailleurs incrédules si on leur disait que l'Elfe n'est pas un être mythologique, mais qu'il existe en réalité. Car nos contemporains préfèrent de loin le rêve à la réalité.

Alors, on invente des pays elfiques, des langages elfiques, des races elfiques, et on brode à l'infini sur des généalogies et des épopées elfiques, avec l'air le plus sérieux du monde, comme les enfants jouant aux adultes.
Je ne saurais exprimer le malaise que ce bizness elfique m'inspire, sachant qu'on s'étonnera de cette attitude de rejet, en m'opposant que cette mode ne présente après tout que des côtés sympathiques, qu'elle est bien innocente, et que ces rêveries elfiques sont moins polluantes que les histoires de vampires. 
Je vais donc expliquer pourquoi la mode des elfes imaginaires est un détournement et une trahison de la spiritualité elfique.

La médiatisation de l'elfe virtuel est une inversion du même ordre que les anges ectoplasmiques du nouvel âge. Le nouvel âge s'est emparé des anges en les mettant à toutes les sauces religieuses et ésotériques, et l'on aurait pu croire que l'elfe aurait échappé au massacre. Mais les forces anti spirituelles l'ont exhumé des mythes celtiques et nordiques qui protégeaient la beauté et la vérité elfique, du matérialisme, du new-âge et des élucubrations littéraires.
Les attaques contre la dimension spirituelle elfique étaient prévisibles à une époque où cette conscience commence à se manifester dans notre intériorité même. Car la conscience elfique est réelle, c'est un nouvel état d'être indiquant sur l'échelle de l'arbre de vie que certains humains sont en train de changer de dimension, qu'ils retrouvent peu à peu leur véritable nature, laquelle fut enterrée sous des millénaires de culture religieuse aliénante, cette nature originelle étant portée disparue depuis des millions d'années.

La dévalorisation de la conscience elfique est venue du monde anglo saxon, avec la vulgarisation de la mythologie celtique et le détournement des légendes de la tradition nordique. Nos contemporains ne savent plus qu'avant le légendaire il y a le réel, lequel dissimule le présent éternel. 
Le travail de sape contre la vérité elfique s'est cristallisé depuis que des universitaires triturent les mythes archaïques dans la lumière glauque de leurs préjugés matérialistes.

Le monde féerique a beaucoup souffert de l'intrusion des intellectuels dans les dimensions subtiles. Le coup de grâce est venu du démiurge Tolkien, qui en « réinventant » un univers elfique de littérature, en a évincé la subtilité spirituelle.
Le folklore féerique, si merveilleux lorsqu'il se cantonne à raconter la vie des êtres élémentaires de la nature, n'est pas adapté lorsqu'il s'agit des dimensions spirituelles supra matérielles, plus réelles que notre superficielle dimension mortelle. 

Or l'elfe n'est pas un élémental comme les lutins et les fées qui constituent l'arrière-plan énergétique des règnes naturels. L'Elfe est un être spirituel qui peut prétendre accéder à la dimension des dieux, où il avait son origine et qu'il veut retrouver dans sa quête infinie. Sur l'arbre de vie des mythes nordiques, le monde elfique est entre le monde des humains incarnés et celui des dieux. C'est donc une zone supérieure dégagée de la pesanteur terrestre. 
Comme l'étymologie l'indique clairement, l'Elfe est l'Alpha, le principe. (Etymologie signifie « science de ce qui est vrai ») Ce principe elfique est supposé avoir existé antérieurement à l'apparition de l'humanité incarnée dans la chair. 

Après la blessure de la chute dans la dimension de l'épaisseur terrestre, et l'oubli du monde spirituel originel qui en a résulté, l'âme s'est retrouvée errante dans un monde étranger, soumise au sort des créatures mortelles et à tous les périls du monde. Cependant, sur la dimension spirituelle, l'âme demeure un être immortel, mais elle est devenue errante, à la recherche de son royaume perdu. Ainsi en est-il de l'Elfe originel qui, selon la légende, après sa chute et l'exil hors de son royaume, est devenu un vagabond, vulnérable, aux prises avec tous les dangers des dimensions de la puissance inférieure.

Le mythe de l'Elfe déchu et errant, aux prises avec l'adversité, traqué par les démons, comme abandonné des dieux, auxquels toutefois, il continue à servir d'antenne d'information dans les plans inférieurs, cet esprit elfique qui ne peut pas mourir à cause de son essence immortelle, est semblable à notre individualité profonde. Cette vérité est enfouie dans les mythes sur la chute de l'homme originel hors des dimensions paradisiaques. 
Et pourquoi, faut-il que ce mythe soit détourné aujourd'hui ?
Parce que la vérité qu'il recèle pourrait apparaître, et l'être humain, plongé dans l'ignorance de sa véritable identité, serait capable de retrouver une essence elfique.

Il reprendrait conscience de sa forme énergétique, et grâce à cette mémoire, il pourrait muter dans une autre dimension en retrouvant ses pouvoirs magiques, et reconquérir son espace vital. Ce serait comme un réveil dans la lumière de la vraie vie.

Pour empêcher ce réveil, des hiérarchies terrestres ont organisé cette grossière mise en scène qu'on appelle « évolution ». Tout en croyant progresser, on reste plaqué dans le plan humain inférieur, tout ceci étant agrémenté de rêves angéliques. Mais l'elfe intérieur n'a que faire d'une évolution lorsqu'il reprend conscience de son identité éternelle. Il bondit alors hors du cercle maléfique où on le tient emprisonné avec toutes sortes de philosophies, idéaux et religions qui ne sont pas pour lui mais pour le gnome humain qui lui sert de « monture » provisoire. L'elfe intérieur, notre esprit véritable, n'est pas un principe métaphysique évanescent comme celui de la théologie. C'est un être réel avec un corps réel, et nous pouvons déjà ressentir cette présence physique lorsqu'à certains moments, l'énergie elfique fait craquer les jointures de la forme matérielle qui l'enserre. Dans ces moments, l'enfant en nous, notre être véritable, sait qui il est.

Mais on vous a dit d'attendre. Des milliers de voix, les prêtres, savants, philosophes, sages, tous les bons samaritains et les bons apôtres de ce monde, vous recommandent d'être patient et soumis, de gravir vie après vie le « chemin de l'évolution », de pratiquer des méthodes pour « éveiller le soi », pour parvenir à « l'éveil ». 

On vous conseille de vous soumettre à des « disciplines spirituelles », d'adopter des « doctrines de sagesse », de vous contorsionner l'esprit et le corps pour « développer vos pouvoirs », devenir « meilleur », un « saint », un « libéré », un « maître », etc. mais tout cela est aussi vain que de pisser dans un violon. L'elfe intérieur qui reprend conscience de son identité, est libre en un instant. C'est cela le secret de l'initiation, mais encore faut-il avoir rejeté le fatras spiritualiste avec ses méditations, prières, rituels, ascèses, et les systèmes de développement ésotériques qui n'ont aucun effet sur l'elfe immortel que vous êtes. L'évolution dans cet espace-temps ne s'adresse qu'au gnome psychique et physique auquel vous êtes identifié. Mais qui désirez-vous être ?

L'être qui retrouve sa conscience elfique, abandonne l'identification à l'image humaine dégradée qu'on a plaquée sur son identité céleste. Il sort du jeu des philosophies et des religions. Récupérer un égo conforme par une thérapie, n'est plus son problème. Qu'importe si on le traite de fou et de méchant. Il n'est ni fou ni gentil. Il n'a pas à devenir meilleur ou sage. Il est un elfe immortel. Il sort du cercle maléfique de la culture avec sa civilisation répressive. Il sort du traquenard de l'évolution. C'est fini, il sent qu'il n'est plus le mortel qu'on a éduqué pour mourir, il n'est pas l'ego souffreteux auquel on a lavé le cerveau à l'école, le mesquin candidat à l'évolution progressive vers un bonheur jamais atteint ; il n'est pas cet avare de l'amour ; ce sordide économe de la vérité ; cet épicier des états d'âme & Lorsque l'être reprend conscience de son identité spirituelle et de sa forme elfique, alors, tout en vivant encore dans ce monde, il est déjà sur la voie du Retour.

Voilà ce que la mode pseudo elfique mise à l'honneur par Tolkien tente de dissimuler. 
Comme la liberté réelle fait peur, on joue à des jeux de rôles en parodiant la vie magique elfique. Le gnome humain joue à l'elfe, alors que l'elfe est sa réalité intérieure fondamentale. 
Le succès de Tolkien, amplifié par Hollywood, est une couverture mise sur la conscience elfique pour l'empêcher de s'exprimer. Car cette conscience libre entraîne automatiquement l'insoumission et la dissidence par rapport à l'ordre établi par les gnomes humains. 
Chacun pourrait intégrer cette conscience si seulement il pouvait entendre la voix intérieure qui lui dit : « sort du trou où tu t'es enfermé ». 
Il n'y a rien d'autre à faire qu'un bond hors du piège. Et lorsque l'elfe aérien s'élance, rien ni personne ne l'arrête. Naturellement, il retrouve son clan, reforme une nation, et dans la puissance de la conscience elfique collective, des forces spirituelles se libèrent, et les pouvoirs magiques sont restitués au service des membres de la famille elfique.

On voit pourquoi cette conscience elfique doit demeurer virtuelle et pourquoi on a inventé toutes sortes d'évasions spiritualistes comme des succédanés de la vraie vie spirituelle. 
Qu'est-ce qui empêche de retrouver la conscience elfique originelle? 
Si cette conscience est latente, prête à s'éveiller, et s'il faut effectuer un déconditionnement des fausses identifications, pourquoi cela est-il si difficile ?
Cela semble impossible à celui qui demeure soumis aux croyances de la civilisation planétaire globale. 
Pour cet enfant du système, la culture où il est né n'est pas mauvaise puisque c'est la seule qu'il possède, et sa personnalité est pétrie de ses valeurs et de ses croyances. Comment pourrait-il imaginer autre chose que l'humanisme, l'évolution, le progrès ?

Il est très difficile de se défaire de l'illusion de l'humanisme, et cette idée peut paraître scandaleuse, si l'on ne réalise pas que les idéalismes ne sont que des succédanés d'éthique dans un système fondamentalement immoral. 
Si on le voit, on se détourne alors des valeurs mondaines qui constituent ce qu'on appelle la pensée unique, la conformité. 
On doit se détourner de ce qui nous a été inculqué, et il n'y a alors plus d'obstacle pour faire le grand saut.

Le mouvement de rejet nous propulse dans une autre direction. 
Ainsi, nombre de gens rejettent les valeurs du matérialisme et du mondialisme, mais ils manquent de courage pour aller jusqu'au bout de leur démarche. Ils veulent garder ceci ou cela. Ils veulent bien admettre que l'ordre mondial mène à l'impasse, à la robotisation et à la cessation de la liberté, mais ils voudraient croire qu'un miracle va survenir. Ils l'espèrent, non parce qu'ils sont stupides ou naïfs, mais parce qu'ils ne veulent pas rejeter les gentils manipulateurs dans le genre du Dalaï Lama et autres politiciens déguisés en saints hommes. 
Ils ne peuvent admettre que le loup se déguise en agneau. Ils s'accrochent à leur Père Noël médiatique comme des enfants. Ils se disent : « Voilà un homme qui redonne espoir », mais invariablement, ils seront déçus. 

Ils ont déjà oublié la dernière déception en date, et ils repiquent à l'espérance dès qu'un sauveur charismatique montre son museau enfariné en leur disant des mots gentils. L'être aliéné dit : « mentez-moi autant que vous voulez, mais faites-le avec douceur. Promettez moi la lune, mais dites-moi que vous m'aimez ». Satan connaît toutes les chansons d'amour du monde &
Pourquoi est-ce ainsi depuis des milliers d'années ? Pourquoi l'humain se laisse t-il abuser encore et encore ? 

L'être humain se laisse berner par de vaines espérances parce qu'il n'a pas de véritable confiance en lui-même. 
Se sentant vide et désemparé, il est par la force des choses, contraint de se confier aux autorités, aux gouvernants, aux savants, aux prêtres, aux célébrités, à ceux qui ont du pouvoir psychique ou occulte et qui brillent par leur renommée. 
Or, tous sont des victimes du système. Tous sont égarés - aveugles qui guident les aveugles. 
Ils mentent en toute bonne foi, parce qu'on leur a caché la vérité ou parce qu'ils ont compris que la dissimulation est la règle du jeu ici-bas.
L'être ordinaire ne connaît pas ces règles cachées, sauf s'il devient pervers et cynique. Dans ce cas, sa démence le ramènera un jour dans l'ignorance générale car sa démence le poussera à abuser d'autrui, et il se détruira. 
Quelle est cette ignorance générale dans laquelle nous sommes éduqués ?

Nous sommes éduqués à croire que ce monde est notre vrai monde, et par conséquent, à nous soumettre aux autorités qui dirigent la planète, ici-bas et dans l'au-delà. Nous avons été dressés à accepter que l'état de prisonnier incarné dans la matière est un état normal. Et lorsque cet état n'est plus satisfaisant, on nous berce avec les illusions de l'invisible. 
Tragique exploitation religieuse, spiritualiste et magique. 
La soumission aux diktats politiques, philosophiques ou spirituels est le signe de notre ignorance fondamentale. C'est le signe mais ce n'est pas la cause.
Les autorités ne font qu'entretenir et exploiter notre illusion.
Et cette illusion réside dans l'oubli de notre véritable nature. Donc, si c'est un oubli, le salut consiste à se souvenir. 
Or, c'est pour bloquer l'émergence du souvenir de notre véritable identité que les autorités visibles et invisibles entretiennent ce cirque qu'on appelle la civilisation. 
Si l'être humain se souvenait d'où il est venu, leur empire s'écroulerait en poussière. D'un bout à l'autre de cet empire mondial, il faut donc que la croyance universelle, le dogme soit le même. Depuis les hauteurs hiérarchiques planétaires jusqu'à la mère de famille qui éduque son enfant, le mensonge se perpétue, s'impose, chacun faisant son devoir moral en le transmettant. Comment pourrait-il en être autrement ? Les égarés guident les perdus, depuis les maîtres d'en-haut jusqu'aux esclaves ici-bas.

C'est pourquoi il vient dans le monde des prophètes chargés de secouer le cocotier, mais les maîtres leur font un mauvais sort lorsqu'ils les débusquent. Les éveilleurs véritables n'ont pas la vie facile. D'abord parce nul n'a vraiment envie de les écouter, et ensuite, parce que ceux qui les suivent et ne les comprennent qu'à moitié, édifient sur leur message une nouvelle prison. 
Cette religion, affublée de noms qui évoquent la liberté et l'amour, devient un enfermement plus difficile à démolir que la tyrannie précédente, car on y voit une « évolution ».

La croyance en l'évolution est le plus grand tort contre l'esprit immortel. 
L'être qui croit qu'il évolue peu à peu, de manière naturelle, est peut être en train de descendre et de se perdre de manière irréversible, parce qu'il ne peut imaginer qu'il tombe, alors qu'il se croit « sauvé ».
La notion de progrès est particulièrement perverse, mais elle découle de l'évolutionnisme humaniste et spiritualiste des loges où se concocte la pensée dominante. 
Le corollaire de l'évolutionnisme - qui rappelons-le est l'oubli de notre origine elfique céleste est l'internationalisme qui veut enfermer tout le monde dans la même croyance.

Ce faux universalisme, prétend remplacer l'unité universelle. On veut que tous les êtres se croient frères sur la dimension mortelle de leur ignorance et de leur oubli. On parle d'humanité avec un grand H, afin que nul ne puisse prétendre en sortir sans passer pour un criminel. Pour s'extraire de cette humanité emprisonnée qui a oublié son origine, c'est à dire, pour s'évader du camp de la mort, il faut briser l'identification culturelle. 
Durant les quelques siècles à venir, une partie de l'humanité va retrouver la mémoire de son origine, et se démarquer du grand nombre. Dans toutes les parties du monde, des êtres s'éveillent et s'ouvrent aux nouvelles impulsions spirituelles qui sont dans l'air. 
Ce mouvement doit traverser inévitablement les pièges des traditions obsolètes, de l'orientalisme rétrograde et du new-âge déliquescent, où de nombreux chercheurs de vérité sont retenus, mais ce réveil est un fait irréversible. 
La Nation Libre est une participation directe à cet effort de libération. 
Pour que ce travail porte des fruits, il doit conserver sa radicalité et pureté et ne pas se confondre avec les efforts de type humanitaires, réformistes, évolutionnistes ou alter mondialistes.
Nous parlons d'un royaume qui n'est pas le vieux monde amélioré.

2 - La conscience Elfique 

La zone matérielle est sinistrée. Le plan d'évacuation consiste à transférer votre vie sur une dimension intermédiaire entre le monde des hommes et celui des Dieux ; il faut s'arracher à l'humanité ordinaire en conscience. 
Les catastrophes qui vont s'abattre sur le monde ne sont pas réjouissantes, mais elles expriment clairement la réaction de la planète en réponse à la civilisation infernale qui l'enserre et qui l'étouffera d'ici quelques siècles. Donc ne vous attristez pas de l'état du monde. Certaines zones internes de la planète sont en correspondance avec la conscience de l'humanité. Ces couches spirituelles très sensibles réagissent à la brutalité du matérialisme par des cataclysmes qui sont les secousses d'un corps blessé exprimant sa douleur.
Les autorités mondiales voudront rétablir un certain équilibre mais la technologie noire finira par réduire la Terre en un gigantesque ordinateur, comme une pelote de grilles électromagnétiques emprisonnant le psychisme collectif de l'humanité.

Ceux qui en prennent conscience et refusent de se masquer la face formeront le peuple de rescapés, enregistré par les vaisseaux spirituels qui dirigent la migration des âmes.
Pour se faire enregistrer, il faut être admis au sein d'un vaisseau communautaire après avoir, en pleine conscience, rompu les liens avec le passé et la vie individualiste ordinaire. 
Se couper de l'ordre mondial est un acte de rejet qui place le dissident dans une position naturellement positive.

La force de rejet est en elle-même une propulsion et une élévation. Si vous observez l'état du monde et votre propre emprisonnement physique et psychique, vous décidez de sortir du cercle des sortilèges du gnome humain.
Alors, votre essence Elfique devient votre nouvel axe de vie.
Cette essence spirituelle ne peut se manifester que si vous lui ouvrez un passage. De ce point de vue, les conditions infernales de la civilisation présente sont une bénédiction pour se dégager sans regret et avec un immense sentiment de libération.

3 - L'alimentation énergétique de l'être intérieur 

Votre Elfe intérieur doit être nourri par des forces provenant de sa dimension d'origine. Les éthers planétaires sont pour lui un poison. L'air du monde est irrespirable pour un être d'essence divine. En cela vous pouvez rejeter les charlatans de la spiritualité qui vous convient à vous adapter à l'enfer. 
Les forces et énergies naturelles servent à entretenir l'être mortel que vous êtes mais votre être céleste doit être branché sur des circuits sacrés de rayonnement éternels.

Ce branchement s'opère grâce à votre intention juste. Aucun exercice mécanique ne permet de se connecter à ce qui est au-delà des dimensions de notre univers formel. Seule votre parfaite orientation de vie trace un chemin à l'Elfe intérieur. Vous devez devenir le plus fidèle compagnon de votre âme jusqu'au point où vous fusionnerez avec votre être céleste.
Il y a ici un grand danger. Une mauvaise compréhension peut vous conduire à rechercher un état mystique ou occulte, à l'aide de méditation, prière, rituel ou par un développement ésotérique. Tout cela est malsain et va à l'opposé du but.
Le risque serait de vous laisser capter par des entités soi-disant supérieures, mais qui ne sont que des créatures de l'univers extérieur, de l'au-delà - le reflet immatériel du monde physique.
Comme nombre de maîtres, initiés, occultistes et illuminés, vous pouvez tomber sous le contrôle de votre soi karmique, le Satan intérieur ou « gardien du seuil ».

Prisonnier des sortilèges du surmoi, vous pouvez vous croire libéré ou en contact avec des esprits supérieurs, mais après avoir épuisé l'énergie de la kundalini inférieure que vous avez allumé par une pratique ésotérique rétrograde, vous retomberez dans une incarnation encore plus dure.
La parole dit : « Ceux qui entrent dans la bergerie par le toit sont des voleurs ». Ceci est une condamnation de l'occultisme sous toutes ses formes magiques et religieuses. Il faut une nouvelle attitude dans l'ère nouvelle.
Sur la voie du Retour au royaume originel, on ne s'occupe pas du développement de l'égo, mais on aide l'Elfe intérieur à s'éveiller et à sortir du circuit du monde de la déportation.

Votre intention claire et irrévocable vous trace une voie royale. Vous devez vous pénétrez d'une certitude absolue dans la réalité de votre être céleste. Aucune autre foi n'est utile. Recentralisez totalement votre conscience sur l'être intérieur de manière naturelle et non mystique. 
L'Elfe intérieur n'est encore qu'un enfant spirituel, et au début du chemin, il est à l'état de germe, mais votre structure énergétique va s'emplir de sa présence si vous y accordez toute votre attention. Si vous avez un autre but, il ne se passera rien.
L'Elfe intérieur n'a pas besoin de vos méditations, de vos exercices de respiration ou de concentration, ni de prières et encore moins de gesticulations rituelles. Les méthodes de développement personnel sont pour l'ego mortel qui sert momentanément de tuteur à l'âme. Le tuteur est ce qu'il est. Il n'est qu'un support qu'on jette lorsque la plante est à maturité.
L'Elfe intérieur se nourrit de votre attention, d'un sens subtil d'imagination créatrice qui permet de concevoir sa forme et sa beauté juvénile. Votre structure physique n'est que l'écorce du fruit Elfique. Votre psychisme est sa mère.
Si vous errez sans faire le bon choix, votre existence stérile retournera à la poussière, obligeant ainsi le germe de vie à revenir habiter un autre corps sur la croix du karma.

L'alimentation spirituelle de l'Elfe intérieur dépend donc entièrement de votre orientation de vie. Si vous êtes tourné vers la matière et que vous vous débattez dans les problèmes psychiques, l'égo s'identifie à ce mode de vie et s'attache aux puissances lourdes et aux illusions du monde périssable.
Si vous choisissez la voie du Retour, l'existence s'allège, l'individualisme devient moins étouffant, et l'être intérieur trouve un espace pour respirer. 
Vous pouvez craindre d'apparaître sur notre dimension extérieure comme un être faible, ignorant et sans attrait, mais votre Elfe s'illumine sur la dimension intérieure dès que vous choisissez d'emprunter le chemin du Retour.
Vous prenez conscience de votre individualité réelle, ce qui ne dépend pas d'une discipline ou d'une analyse psychologique. C'est aussi simple que de se sentir vivre. 
Votre Elfe intérieur n'est pas abandonné car son circuit énergétique demeure connecté aux rayonnements cosmiques supérieurs. 
Il suffit de lui fournir un espace de respiration. Il faut lui céder la place afin qu'il respire.
L'imagination créatrice aide à se représenter votre être réel. 
Cet être épouse la forme de votre corps énergétique. Il est fait de substance vitale pure, qu'on peut se représenter comme du verre azuré sillonné de fils d'or transmettant les rayonnements de l'univers interne. Cette structure corporelle est indestructible, incorruptible, invincible. 
Elle permet de traverser les dimensions denses et de s'élever à travers les plans invisibles du monde intermédiaire et de sortir du circuit de la 7ème dimension cosmique dans laquelle nous avons été jetés accidentellement. 
La conscience Elfique est à la portée de tous, à condition d'avoir foi dans le Royaume originel et dans la possibilité de sortir du trou de la mort. Il ne s'agit pas d'une espérance projetée dans un futur évolutif. Pour cette conscience de pure essence, il n'y a plus d'illusion évolutive. L'être Elfique vit dans le présent éternel. 
Les dimensions sacrées de l'univers interne existent dans un éternel présent qui se meut dans une sublimation perpétuelle, ce qu'on peut appeler une évolution éternelle. 
Les vaisseaux spirituels qui accompagnent les âmes dans le périple involutif de l'incarnation dans les zones externes demeurent en liaison avec le germe de l'âme, avec notre être Elfique divin. Si vous choisissez la voie du Retour, alors, les vaisseaux réagissent positivement à votre signal d'appel et ils émettent des signaux en retour. Ces signaux sont des impulsions spirituelles nourrissant votre circuit Elfique tombé dans le sommeil. Il se réveille peu à peu, si vous l'aidez. Car vous n'existez que pour cette mission de réparation.
Le dieu revit alors. Le Christ intérieur va renaître et s'élever du tombeau du corps. Vous devez le désirer car c'est votre intention qui déclenche le processus en toute liberté.

4 - Fixez-vous un but absolu 

Si vous errez sans but, vous n'irez nulle part et ne parviendrez à rien en terme de vie éternelle. Sachant que vos conditions de vie sont précaires, aléatoires et bornées par l'évidence d'une mort certaine, fixez-vous un but absolu, l'idéal le plus élevé. 
Il faut que ce but soit conforme au plan de l'univers d'où vous êtes issu originellement. Cet objectif doit être une réintégration dans votre patrie spirituelle sinon ce sera une désintégration finale après les multiples réincarnations du programme synthétique des existences passées.
La parole dit : « tu es poussière et tu retourneras à la poussière ». Cela signifie que l'ensemble de votre système psycho-énergétique actuellement incarné, se dissout lorsque son potentiel est épuisé. C'est ce qu'on appelle la mort. Cette destruction cyclique est malgré tout une chance car s'il devait durer, votre être incarné se durcirait à l'extrême. 

Il faut qu'il y ait une chance de renouvellement. 
L'immortalité ne concerne pas la personnalité incarnée. Seul l'Elfe endormi dans le tombeau du cœur peut renaître pour la vie éternelle. 
Si vous aidez cet être à se libérer et revivre, alors votre individualité pourra se fondre en lui. La parole dit : « Celui qui accepte de perdre sa vie pour moi, la gardera pour l'éternité ». 
Ce processus est naturel, à l'opposé de notre vie anti naturelle.
Les théologiens et les sages de ce monde n'y ont rien compris car ils sont privés de la conscience Elfique.
Par cette conscience, vous comprenez que votre personnalité est le tuteur d'un être immortel. Vous pouvez l'étouffer ou le faire vivre. Vous pouvez cultiver votre égo au lieu de guérir votre âme, sans jamais comprendre ce qui les distingue. 

Peu le comprennent, et ils meurent. 
Les développements que le monde offre sont limités et auront tous une fin. La parole dit : « Vanité des vanités. Tout n'est que vanité ». Ce qui est mortel disparaît un jour. C'est pourquoi, vous ne devez pas investir toute votre énergie dans un projet mondain ou un développement de votre personnalité, mais placer le capital de votre conscience sur ce qui peut survivre éternellement. 
Ayez foi dans ce qui mérite votre amour. Pourquoi investir de l'amour dans ce qui est périssable au lieu d'aimer ce qui rend éternellement heureux ? 
Nombre d'êtres de bonne volonté aimeraient tant aimer ce qui est absolument adorable. Mais, ils ne le trouvent pas, ou bien ils le cherchent au mauvais endroit, en dehors d'eux-mêmes.

Krishnamurti a dit cette parole admirable : « Il n'y a pas d'autre Dieu que l'homme libéré ». C'est un programme merveilleux qui ouvre un passage vers l'univers intérieur. 
Pourquoi chercher un but à l'extérieur de nous ? Notre but est de trouver le centre de notre être. Les spiritualistes sont d'accord à ce sujet, sauf ceux qui s'extériorisent vers les plans invisibles et le miroir aux alouettes de l'astral. 
Ils tombent alors sous la coupe des entités rétrogrades qui se présentent comme « êtres de lumière ». 
Celui qui cherche à l'extérieur de lui-même est piégé.
Pour les Gnostiques de la voie intérieure, seul le contact avec l'être céleste est important, car c'est notre réalité. Si l'être intérieur ne renaît pas, il n'y a pas de libération et pas de Retour au Royaume originel. 

La renaissance de l'être Elfique n'a donc aucun rapport avec l'évolution de notre personnalité. Aucune culture ne peut y conduire. Il faut une mutation. 
Il serait cruel de dire qu'il faut une mutation sans en fournir le programme. 
Les livres de sagesse sont remplis de déclarations vagues sur le but de la vie. Cette phase d'enseignement mystique est obsolète. La soi-disant sagesse ne fait pas avancer intérieurement, mais elle sert tout au plus à s'orienter. Vous possédez déjà cette sagesse préparatoire. Il faut faire un pas de plus, et quitter l'école maternelle. 

Toutefois, si personne ne vient vous expliquer clairement le processus de l'immortalisation, vous risquez de vous jeter sur n'importe quelle pratique, ce qui vous plongera dans la douce illusion du progrès spirituel. 
De nombreuses voies vous sollicitent avec leurs pratiques rétrogrades, que ce soient les systèmes orientaux ou les techniques de développement personnel. Mais tout cela n'a aucun impact sur le processus d'immortalisation car l'Elfe intérieur est hors d'atteinte des pratiques ésotériques ou magiques. Il est d'une autre dimension. Il n'en a aucun besoin, et bien au contraire, le dressage spirituel auquel vous vous soumettez vous écarte de l'âme divine. 
Comment peut-on s'imaginer que le dieu dont l'origine est extragalactique, pourrait croître à l'aide de grossiers moyens mécaniques ? 

L'Elfe ineffable n'est pas touché par les soubresauts de la kundalini inférieure. Il faut remettre chaque chose à sa place, et considérer le développement psycho-occulte comme un non-sens du point de vue de la divinité intérieure. 
Acquérir des pouvoirs psychiques ou devenir milliardaire n'est pas le but. Votre but est de prendre conscience de votre identité spirituelle. Il faut se souvenir.
Cette prise de conscience ne dépend pas d'une extension de conscience ou d'une expérience « transcendante ». C'est un contact qui s'impose à vous lorsque vous avez compris la pauvre valeur des doctrines qu'on vous présente sous l'étiquette de « spiritualité ». 
Lorsqu'un petit maître se vante de vous apprendre un secret de polichinelle, demandez-vous quel est le sens réel de ce gadget attrayant. 
La parole dit : « Ils leur ont donné des pierres à la place du pain ».
Jadis, on vous disait qu'il fallait prier comme un perroquet, et aujourd'hui on vous apprend à méditer de diverses manières en vous efforçant d'atteindre un silence artificiel. Or, personne ne peut enseigner la méditation à votre maître intérieur. 
La méditation véritable est une attention dans l'action ; une attention aux manigances de l'égo, et une attention à la présence de l'Elfe. 
Dès qu'on veut la contraindre, l'âme tend à reculer. La parole dit : « n'invitez pas, ne forcez pas l'amour avant qu'il le veuille » (Cantique des Cantiques).
La spiritualité est un renouvellement permanent car les conditions changent de siècle en siècle. Aujourd'hui, nous arrivons à la fin d'un cycle ce qui génère des possibilités nouvelles de libération. Des rayonnements cosmiques spéciaux nous apportent des informations spirituelles qui accélèrent les processus de développement, rendant caduques les méthodes du passé, particulièrement les doctrines orientales qui sont obsolètes pour les orientaux eux-mêmes. Quand aux enseignements occidentaux traditionnels, cela ne vaut guère mieux. 
Donc, épurez votre démarche spirituelle car vous ne risquez pas de perdre quelque chose de précieux en laissant tomber ce qui ne vise pas le but ultime de la vie : l'immortalité.

Ce rejet des moyens conditionnés procure une force nouvelle, et l'Elfe intérieur s'en sentira rafraîchi. 
En rejetant les vieilleries traditionnelles et les systèmes new-âge, vous vous libérez d'un lourd fardeau. Cet allégement génère un espace de conscience où une vie nouvelle peut se manifester. 
La voix de l'âme peut se faire entendre. Lorsqu'elle émet ses subtiles vibrations, elle nous murmure le but véritable de la vie. 
Ainsi, pour concevoir clairement notre but, il faut d'abord se dégager des objectifs relatifs qui mènent dans la double impasse de la matière ou de l'au-delà invisible qui en est le reflet.
La survie physique n'est pas un but absolu, pas plus que l'espérance dans l'invisible. Le seul but digne d'un être conscient, c'est la conquête de l'immortalité. 
La parole dit : « cherchez d'abord le Royaume des Cieux, et le reste vous sera donné par surcroît ».

5 S'engager pour la Vie Eternelle 

L'être inconscient désire se réincarner dans un corps afin d'obtenir plus de conscience. Il alimente ainsi les mondes déchus du 7° univers qui est formé des dimensions déconnectées de la Source Universelle. 
La souffrance et la mort n'existent que parce que les inconscients que nous sommes en ont besoin pour apprendre à devenir conscient.
L'inconscient civilisé, dont la pensée est souvent très raffinée, est en réalité insensible à la souffrance de la nature et des êtres. 
S'il était conscient de l'enlisement dramatique de l'âme dans le monde de la déportation, il désirerait briser la roue des réincarnations. Mais au contraire, il prône la doctrine de l'évolution, en confondant conscience naturelle et âme divine. 

L'inconscient maintient l'âme dans le circuit des renaissances afin d'obtenir plus de conscience. Et les sages du monde appellent cela « évolution ». 
Pourquoi maintenir dans les chaînes l'Elfe intérieur tout en prétendant le délivrer ? C'est incohérent mais peu de chercheurs réalisent qu'on les manipule avec la spiritualité mondaine.
La doctrine de l'évolution automatique par les réincarnations successives est un poison philosophique.
La vérité métaphysique se rapproche davantage de l'idée que l'être originel est descendu dans un corps mortel afin de se constituer un corps glorieux, en abandonnant la forme humaine périmée après usage
Depuis l'origine, l'être a pris le chemin des mondes de la densité à cause d'un accident cosmique - la "guerre des dieux". Depuis cette chute originelle, trois jours cosmiques ont passé. 
Par trois fois, le système solaire s'est formé et s'est dissout dans la nuit cosmique. Ce processus a eu lieu sur des plans immatériels. 
Au quatrième jour, c'est à dire actuellement, le système solaire a touché la dimension matérielle. 

Durant ces temps infinis, l'Elfe intérieur est resté endormi comme un germe d'or. Il a été entraîné dans les rondes des cycles cosmiques, mais il n'a pas varié. Il n'y a pas d'évolution pour l'être divin. L'être de l'origine qui fut blessé lors du choc des Titans, n'a pas connu d'évolution. Il est immuable, à l'image de l'Absolu d'où il est sorti. 

Seul le monde formel a connu une évolution progressive, avec pour résultat l'élaboration de notre personnalité mortelle. 
Cet égo vit dans la séparativité. Il naît, souffre et meurt dans l'illusion de son existence. Il croit qu'il se réincarne, mais à chaque nouvelle incarnation, c'est seulement une mémoire synthétique qui revient dans un corps. Il n'y a pas d'individualité permanente.
Les cycles cosmiques traversés par notre cosmos, lui-même réincarné, ne servent qu'à produire une personnalité capable de faire renaître le dieu intérieur. 
L'hérésie spiritualiste est de croire que notre personnalité se développe jusqu'à un état de perfection, après une série infinie de réincarnations. Mais ce qui est le produit du temps disparaîtra.

Lorsqu'une personne devient consciente que sa vie mortelle est une impasse, et que l'espérance d'une perfection au bout de milliers d'années est un mirage, alors elle peut découvrir le grand secret.
Ce secret est inconnu aux sages de ce monde. C'est le mystère de l'existence de l'être céleste endormi, l'Elfe éternel qui attend au tréfonds de notre système énergétique que nous lui laissions la place.
L'inconscient veut la première place et usurpe celle de l'âme. C'est la voie large de la perdition. Mais si l'être conscient se laisse pénétrer par le dieu intérieur, c'est la voie étroite du salut. 
Ce n'est pas compliqué ou pénible. C'est un simple engagement pour la vie éternelle. 
"Maintenant, je décide de faire revivre l'être divin dans mon être naturel". Pas demain ou dans une autre existence. 
Je prends cet engagement car je sens que la vie qui m'anime a pour but l'éternité. L'Eternité n'est pas un lendemain. C'est maintenant et je veux entrer dans le présent éternel". 
A travers cet engagement c'est l'Elfe immortel qui s'exprime. Nous lui cédons la place qui lui revient.
Pourquoi parler d'un Elfe et de conscience Elfique plutôt que d'un "homme divin"?
On se réfère au "Royaume Elfique" afin d'opérer une forte différenciation du plan humain. 
La dimension Elfique n'est pas de nature conditionnée. C'est un plan de vie supérieure situé entre le monde des dieux et celui des hommes. 
Ce royaume a été confondu avec celui des êtres élémentaires, le monde féerique. L'Elfe, l'Alpha, est le prototype de la forme céleste dont l'humanité incarnée n'est que l'écorce. Lorsque l'Elfe intérieur reprend vie, il rejette l'humaine enveloppe qui lui aura servi de coquille ou de cocon. 
L'égo personnel s'anéantit avec ravissement dans cet être céleste. On a beaucoup parlé de la "mort du moi", mais cela n'est réalisable que si l'on devient conscient qu'un être plus grand vit en nous. "Il faut qu'Il croisse et que je diminue".
L'elfe intérieur grandit et le moi s'efface, et avec lui disparaissent souffrance et mort.

Le soi mortel doit adopter un comportement résolument engagé pour favoriser la manifestation de l'Elfe céleste. Grâce à une subtile imagination créatrice, on décide de se fondre dans l'Elfe intérieur, et on avance à travers la vie comme un Elfe sur le chemin du Retour vers son Royaume de beauté. 
Ce mouvement d'identification à notre essence Elfique nous détache de l'humain inférieur, l'éternel geignard, sentimental et retors, obsédé par sa survie à court terme, esclave de ses pulsions, et qui a fait de son monde un enfer. 
Cet humain trop humain, nous le laisserons sans regret car l'esprit Elfique nous inspire une nouvelle force, la beauté et l'amour véritable. C'est un sentiment fait d'invincibilité et de douceur. 

Nous redevenons fiers de notre céleste origine. Nos cœurs retrouvent la véritable espérance. Nos esprits conçoivent les Royaumes supérieurs de l'Univers. Nous entrons dans un éternel voyage.

6 - l'Elfe immortel 

Vous pouvez vous représenter votre être immortel comme une figure sublime de nature éthérique. 
Sur le canevas de la forme physique périssable, il se forme un tressage de rayons lumineux doublant le système atomique physique. Cet être épouse votre forme actuelle et vous pouvez ressentir sa présence cellulaire. 
Vous devez vous laisser envahir par ce sentiment d'unité entre votre forme mortelle et l'être spirituel qui occupe l'espace libéré grâce à votre effort d'attention. Votre travail est de lui donner de l'espace. 

L'Elfe éthérique doit se constituer un corps de matière impérissable. C'est un corps plus réel que les objets physiques. Vous ne devez pas vous le représenter comme un nuage astral, mais plutôt comme un corps glorieux aux traits précis et d'une beauté resplendissante. On peut l'imaginer comme ce que nous aimerions être de plus beau. A l'avenir, nous deviendrons ce que nous voulons être.
"Il vous sera fait selon votre foi". 
L'Elfe n'est pas un ectoplasme lumineux à la manière des entités désincarnées. C'est une forme d'une extrême précision. Ce corps Elfique azuré et lumineusement doré est comparable aux représentations des dieux. 
Mais ce n'est là que l'aspect corporel de l'Elfe céleste car sa forme est inscrite dans une sphère spirituelle plus vaste, constituée de foyers énergétiques stellaires. 

On peut se représenter cette sphère comme un ciel orné de constellations. C'est le ciel intérieur de l'Elfe céleste. Chaque être divin dispose d'un corps qui est sa terre et d'une conscience qui est son ciel. C'est pourquoi la parole de l'Apocalypse dit: "Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre". Il s'agit d'une vision intérieure. 

Dès que votre engagement est pris, à savoir vous consacrer à faire renaître l'esprit divin en vous-même, alors, la dimension supérieure qui est en vous de toute éternité, peut se manifester à votre conscience. Votre conscience devient alors votre ciel intérieur.

Dans le nouvel enseignement de l'ère du Verseau, on donne des informations précises qui ne pouvaient pas être communiquées dans le passé. 
Cette tentative d'approcher au plus près les processus spirituels, au moins théoriquement, permet de préserver les chercheurs spirituels des illusions de l'invisible. 
Vous devez vous ancrer dans le réel et rejeter les impressions extérieures et les sollicitations des entités des dimensions soi-disant spirituelles, qu'elles se présentent comme anges ou êtres de lumière. 
Seul importe votre Elfe intérieur et ses frères en esprit, selon la parole "aime ton prochain comme toi-même". 

Votre "prochain" est celui qui vous est le plus proche. C'est votre être intérieur, mais c'est également le compagnon qui s'associe à votre voyage. 
Le prochain est celui qui est proche. Votre amour lui est destiné. L'Elfe intérieur a besoin de votre amour, comme une jeune mère est uniquement préoccupée de son enfant. 

Cela vous libère de la mauvaise conscience en ce qui concerne votre impuissance à soulager l'océan de tourments où l'humanité est plongée. 
La véritable charité consiste d'abord à sauver votre âme de la tourmente car c'est seulement ainsi que vous favoriserez la libération des autres. 
Vous adoptez une attitude de neutralité envers la personnalité de vos compagnons de voyage. Vous considérez d'abord leur être spirituel et non leur égo plus ou moins bizarre et antipathique - tout comme vous l'êtes vous-même aux yeux des autres. 

Sur cette base, il est possible de former une communauté qui ne soit pas un regroupement de personnalités discordantes, mais une nouvelle société pour un programme de réintégration vers le coeur universel.
Les Elfes célestes ne sont pas des égos isolés, repliés sur leur petite vie individualiste. Ils constituent des peuples unis dans une conscience divine spécifique, qui se manifeste par une culture et une civilisation originale. 
Un corps collectif Elfique est le vaisseau spirituel d'un peuple. 
La Fraternité est une unité d'âme et d'esprit qui s'installe lorsque le programme d'immortalisation se met en place. 

L'amour du prochain devient la force de propulsion et d'élévation du groupe. C'est un amour impersonnel qui s'attache à ce qui est d'essence éternelle et non individuelle. 

L'individualisme est la malédiction des chercheurs de vérité qui errent à travers le bazar des méthodes spirituelles. 
Il faut se représenter le Seigneur intérieur sans projeter sur lui les miasmes de notre égo enraciné dans la peur, et qui agit par instinct de sécurité. 
La survie de notre égo n'intéresse pas l'Elfe divin. Il est étranger aux soucis et craintes que nous dressons entre nous et lui comme une barrière de pollution psychique. L'Elfe me prend comme je suis, imparfait et misérable. Il n'a pas besoin que nous cultivions un égo raffiné qui serait un obstacle subtil. 
"Nul n'est bon. Pas même un seul". 

Si vous voulez vous approcher de la Bonté, libérez votre divinité intérieure car elle seule est capable d'amour véritable. Ne jouez pas à l'amour inconditionnel alors que "vous n'êtes que des tombeaux blanchis remplis d'ossements". (Evangile)

Si vous adoptez une orientation de vie tournée vers l'absolu, les problèmes seront transmutés d'une manière ou d'une autre. L'Elfe divin n'a aucun besoin d'une thérapie. Et si par malheur vous souffrez, fondez-vous dans votre Elfe intérieur et votre misère sera prise en charge, selon la parole: "dieu ne dédaigne pas un cœur brisé".

Toutefois, cette ascension vers la libération n'est possible et praticable que si l'on parvient à concevoir intérieurement l'image de l'elfe céleste. C'est grâce à ce « ressenti conscient » que l'on peut s'engager pour la vie. 
Il est tout aussi naturel de former en vous un être nouveau qu'il est normal à une future mère de ressentir la présence de son enfant. Elle l'imagine et ne vit que pour l'instant de sa naissance. Elle écarte tout le reste. 
Elle a foi dans cette naissance et rien d’autre n'a d'importance.
Ayez foi dans votre être divin en gestation. Offrez-lui un espace et un environnement psychique harmonieux.
Le roi Hérode qui symbolise votre surmoi karmique ne peut rien contre l'enfant divin. Vous avez "fui en Egypte" qui est la matrice de la gestation. 
Cela signifie que vous quittez le monde des gens ordinaires qui vous ont toujours à l'œil, mais qui n'ont plus prise sur votre vie réelle. 
Vous les entendez se lamenter à chaque nouvelle catastrophe, mais la mère dans les douleurs de l'enfantement n'est pas concernée par les fracas du monde. Elle est trop occupée à concevoir son dieu, à faire éclore la fleur de son humanité et à produire le fruit qui parachève sa vie. 
Elle l'imagine, resplendissant dans son corps glorieux, rempli d'une vitalité juvénile, et elle se représente le vaisseau de lumière qui l'accompagne telle une sphère aux teintes arc-en-ciel.

Lorsqu'on se représente notre véritable nature spirituelle, cette imagination se transformera peu à peu en réalité. Par contre, si l'on s'accroche aux doctrines mystiques et philosophiques abstraites qui laissent les choses de l'esprit dans un état nébuleux, on ne peut concevoir l'être divin réel. On se gargarise avec des paroles sur la "réalisation de soi", "la conscience du divin" et d'autres concepts vagues. On confond l'absolu et une libération uniquement psychique, comme ceux qui se sont attachés aux doctrines orientales sans l'enracinement culturel qui nourrissait ces enseignements de sa sève. 
C'est pourquoi dans le nouvel enseignement de l'ère du Verseau, la Libération dépend de la renaissance d'un corps spirituel - de manière effective, durant la vie présente. 

Le dieu qui a mêlé son souffle et son sang spirituel avec notre planète il y a deux millénaires a donné les clés d'une transformation libératrice au plus profond de l'incarnation. 
L'Elfe est un ami des dieux lorsque ceux-ci ne sont pas des vampires des basses hiérarchies de ce 7ème univers. L'Elfe ne rend un culte à aucun dieu, car s'il est éventuellement leur allié, il n'est pas un esclave.
L'humain qui implore le ciel en bêlant attire les mauvais bergers de l'invisible. 
Lorsqu'on atteint la conscience Elfique, on quitte le plan humain et on entre dans une dimension où ne pénètrent pas les loups des basses hiérarchies spirituelles. 

Pourquoi quitter le plan humain ? 
Pour sortir du jeu maléfique entre les dieux inférieurs et l'humanité exploitée. 
L'Elfe libre prend une autre direction, celle des grands espaces cosmiques. 
Il échappe au circuit de l'exploitation qui maintient l'humanité en servitude. 
Pour sortir de cet emprisonnement, il lui faut un vaisseau spirituel pouvant traverser les dimensions intermédiaires.
Jeune ou vieux, durant le temps qu'il vous reste à vivre, vous avez la chance de concevoir un être nouveau en vous. Vous pouvez faire un pas hors du circuit de la mort si vous cessez de croire à ce qu'on vous a inculqué pour vous maintenir dans la sous-conscience. 
Si vous désirez vraiment devenir un être nouveau, et si vous ne désirez rien d'autre, un certain rayonnement cosmique qu'on appelle la Grâce, peut vous identifier et vous toucher. 
La Grâce ne contacte jamais le vieil homme (la personnalité mortelle, l'être psychique conditionné), car ce rayonnement est un appel qui est enregistré par le coeur spirituel. 

Le mysticisme est une récupération sentimentale de ce contact. 
Le centre profond du cœur n'est pas le chakra éthérico-astral. 
On ne force pas la porte de ce sanctuaire par de la gonflette spirituelle. La conscience humaine ordinaire ne pénètre pas dans la chambre la plus intime de la vie, car ce temple est inviolable. 
La chambre du coeur dispose d'organes spirituels de réception et de transmission vers les dimensions supérieures de l'univers. 
C'est à travers ce Saint des Saints que s'effectue la communication avec les univers internes. Dans le code biblique, ce centre du coeur est appelé Bethléem - Maison de l'essence de la Vie. 

Symboliquement, l'allégorie de la naissance de Jésus à Bethléem est le réveil de l'âme dans un espace de conscience "vierge et immaculé" (la vierge Marie).
Le dieu intérieur naît dans le cœur lorsqu'une nouvelle conscience apparaît à la place de l'égo personnel. Il s'agit de la manifestation intérieure d'un être surnaturel ayant une réalité organique de nature transcendante. Cet être s'installe sur le canevas de notre organisme comme un double atomique parallèle.
La tradition nordique localise cet événement dans une dimension intermédiaire entre les hommes et les dieux. En effet, l'être nouveau - le Fils de l'Homme - fait éclater sa matrice humaine et apparaît comme un être divin. C'est l'Elfe céleste, qui fut entraîné dans la matérialité par le choc originel entre les dieux du feu et les dieux de la lumière. 

Elphaime, le Royaume Elfique, qui est situé métaphysiquement au dessous du monde des dieux, fut engagé dans cette "chute". 
Le concept "d'être humain", (homme adamique) n'est valable que sur notre dimension déconnectée de la source universelle. Adam est un "organisme animé par une étincelle de vie".
Quant à lui, l'Elfe céleste est le prototype de la forme glorieuse pré-adamique.
Le rêve de l'éternelle jeunesse nous hante. Cette nostalgie d'une vie parfaite, vécue dans un royaume paradisiaque, est une réminiscence enfouie dans le cœur. 
Prisonnier de la culture planétaire, nous interprétons ce désir ineffable à la mesure de notre existence mortelle. 
Mais il n'y a rien d'absolu dans le monde périssable. Tout ce qui vient à l'existence s'élève et retombe. 
Il n'y a rien d'éternel dans les mondes déconnectés de la source, à l'exception de la présence du germe de pure conscience dans le sanctuaire secret de notre être. Cette étincelle céleste qui couve dans le coeur émet des signaux vers le cœur de l'univers. 
En réponse, elle capte des rayonnements qui l'éclairent dans les ténèbres de notre dimension. 
"La lumière luit dans les ténèbres mais les ténèbres ne la captent pas". 
C'est le sort de l'âme déportée dans une dimension étrangère, mais qui n'est jamais abandonnée.