lundi 13 septembre 2010

Ainsi parlait Bernardin de Saint-Pierre

Bernardin de Saint-Pierre


Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre est un écrivain français, né le 19 janvier 1737 au Havre et mort le 21 janvier 1814 à Éragny-sur Oise.
Principalement connu pour son roman 'Paul et Virginie', Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre est écrivain et botaniste, membre de l'Académie française de 1803 à 1814. Attitré par les contrées lointaines, et inspiré par la lecture de 'Robinson Crusoé', le jeune homme s'enthousiasme à l'idée d'un voyage à la Martinique avec son oncle, capitaine de navire. Refroidi par l'expérience de la mer, c'est finalement en Europe que Bernardin de Saint-Pierre choisit de demeurer. Il voyage alors en Hollande, en Pologne, en Allemagne et en Russie où il mène une vie pauvre et dissolue. De retour en France, l'aventurier se lance dans l'écriture de ses 'Mémoires' et fréquente la Société des gens de lettres et les salons de Mlle de Lespinasse et de Mme Necker où il rencontre d'Alembert et surtout Jean-Jacques Rousseau. L'auteur des 'Etudes sur la nature' et des 'Voyages à l'île de France' partage avec ce philosophe la même passion pour le monde naturel et s'interroge également sur le rapport entre morale et nature. Parfois considéré comme un précurseur du romantisme, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre s'impose en tout cas comme un maître du genre pastoral.



«Après le rare bonheur de trouver une compagne qui nous soit bien assortie, l’état le moins malheureux de la vie est sans doute de vivre seul.»

«Je tiens pour principes certains du bonheur qu'il faut préférer les avantages de la nature à tous ceux de la fortune.»

«Les hommes ne veulent connaître que l’histoire des grands et des rois, qui ne sert à personne.»

«Le parfum de mille roses ne plaît qu'un instant ; mais la douleur que cause une seule de leurs épines dure longtemps après la piqûre.»

«La solitude rétablit aussi bien les harmonies du corps que celles de l'âme.»

«Un bon livre est un bon ami.»

«La femme est faite pour tempérer ce que les hommes ont de trop violent dans le caractère.»

«Toute opinion est indifférente aux ambitieux, pourvu qu'ils gouvernent.»

«On se fait une idée précise de l'ordre, mais non pas du désordre.»

« La nécessité donne de l'industrie, et souvent les inventions les plus utiles ont été dues aux hommes les plus misérables. »
« Les femmes sont fausses dans les pays où les hommes sont tyrans. Partout la violence produit la ruse. »
« Les hommes ne veulent connaître que l'histoire des grands et des rois, qui ne sert à personne. »
« Les îles sont de petits continents en abrégé. »

Voici un extrait du texte de Bernardin de Saint-Pierre sur ce qu'il découvrir à son arrivée à l'île de France (actuelle île Maurice) :

"Voici comme on les traite. Au point du jour, trois coups de fouet sont le signal qui les appelle à l'ouvrage. Chacun se rend avec sa pioche dans les plantations, où ils travaillent, presque nus, à l'ardeur du soleil. On leur donne pour nourriture du maïs broyé, cuit à l'eau, ou des pains de manioc ; pour habit, un morceau de toile. A la moindre négligence, on les attache, par les pieds et par les mains, sur une échelle ; le commandeur, armé d'un fouet de poste, leur donne sur le derrière nu cinquante, cent, et jusqu'à deux cents coups. Chaque coup enlève une portion de la peau. Ensuite on détache le misérable tout sanglant ; on lui met au cou un collier de fer à trois pointes, et on le ramène au travail."

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