lundi 20 septembre 2010

Il est plus tard que tu ne penses

« Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra "une fois dans sa vie" se replier sur soi-même et, au-dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises jusqu'ici et tenter de les reconstruire. La philosophie - la sagesse - est en quelque sorte une affaire personnelle du philosophe. »

Edmond Husserl

« Tout porte à croire qu'il existe un point de l'esprit d'où la vie et la mort, le réel et l'imaginaire, le passé et l'avenir, le haut et le bas, le communicable et l'incommunicable cesseront d'être perçus contradictoirement. »

André Breton

« Qu’est-ce que l’avenir ? Qu’est-ce que le passé ? Que sommes-nous ? Quel est le fluide magique qui nous entoure et nous cache les choses que nous avons le plus besoin de connaître ? Nous vivons et nous mourons dans un émerveillement perpétuel. »

Napoléon Bonaparte


Il est plus tard que tu ne penses



« Nous commençons à vieillir
quand nous remplaçons nos rêves par des regrets. »
Sénèque

Je dois avouer que j’en suis là aujourd’hui. Je n’ai plus de projets car la partie est quasiment jouée, et le temps restant ne permet plus d’entreprendre de grandes manœuvres. Donc, je regarde ce que j’ai fait de ma vie, et je contemple surtout le décalage entre ce qu’elle a été et ce que j’aurais voulu qu’elle soit.

Alors bien sûr, c’est le temps des regrets, aiguisé par la nostalgie et par l’impuissance à agir. C’est du moins ce que je ressens en moi, et qui ne ma lâche pas.
Seul point positif, je n’ai pas de remords ; j’ai tracé ma vie comme je l’ai pu, j’ai affronté ses obstacles avec mes moyens mais je n’ai jamais renoncé à mes valeurs existentielles ; j’ai sans doute perdu des combats, mais je suis toujours resté fidèle à moi-même et je peux toujours me regarder dans la glace sans devoir détourner mon regard.

C’est maintenant le temps du bilan et de la solitude, ce moment magique où l’on s’élève au-dessus de soi pour se juger, sans concession, sans compromission, ce moment pathétique où l’on va soi-même prononcer le jugement d’une vie, sans tricherie ni parti-pris, seul face à soi-même. Et c’est là un aperçu de ce qui nous attend de l’autre côté du voile.

« Commence déjà à être l'ami de toi-même. Tu ne seras jamais seul. »
Sénèque

A partir de là, quelle que soit la nature de notre jugement, il nous faut vivre avec et surtout avec notre solitude existentielle. Car si nous avons toujours été seul dans la vie, même si nous n’en avons pas pris conscience, au sein de notre couple, de notre famille, de nos obligations professionnelles, maintenant cette solitude éclate comme une véritable révélation : de la naissance à la mort, nous sommes toujours seuls.

Peut-être que le vrai sens de notre vie est celui-là : comprendre, reconnaître et assumer notre solitude, parce que c’est une étape incontournable de notre parcours spirituel.
En effet, au-delà des jeux de rôles que nous jouons sur terre et qui mobilisent toutes nos énergies, nous avons sans doute oublié notre âme, et sa mission dans l’incarnation. Nous avons trop sacrifié aux illusions pour se soucier de notre initiation.
Il est maintenant temps de s’y mettre, avec sérieux et attention, seul face à soi-même, pour se connaître et se retrouver fondamentalement dans l’authenticité absolue et la sincérité pure, pour réussir cette progression spirituelle qui est la condition sine qua non de notre salvation.


« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
Sénèque

Bien sûr, ce n’est pas le moment le plus facile à vivre ; sans subterfuge, sans artefact, mis à nu, au-delà de toutes les illusions qui nous ont égarés tout au long de notre vie, et des rôles successifs que nous y avons joués, il faut absolument se retrouver tel qu’en soi-même pour se connaître enfin.
C’est là la plus difficile des gageures : se connaître soi-même.

Et pourtant, il faut bien s’y attaquer si l’on veut s’échapper de ce théâtre de marionnettes où l’on s’est enfermé, et retrouver enfin la lumière libératoire du Soi, notre être spirituel seul autorisé à nous représenter dans le monde des valeurs transcendantales.

« L’âme a reçu, en venant s’incarner sur terre, une mission à réaliser dans le cadre de sa progression spirituelle. Or, pour ce faire, elle a besoin de la collaboration de ses différents « outils » de l’incarnation, à savoir les différents corps qui la recouvrent et l’enferment : corps mental, corps astral, corps éthérique, corps physique.

Si ses instruments ne répondent pas, elle est en difficulté et tâche d’attirer leur attention par l’intuition, l’émotion ou l’affection. Si ce n’est pas suffisant, si l’être s’entête à ne pas comprendre, à refuser de communiquer avec elle, à défaut de flash il se dirige tout droit vers un clash, parfois final, qui corrobore l’échec de la mission contractée lors de l’incarnation.»

Le Maître D.K. à travers Alice Bailey
« Le traité des sept rayons »
(La guérison ésotérique)

Alors voilà, tout est simple ; en résumé, si nous ne sommes pas à la hauteur de ce que notre âme attend de nous, de la réalisation de cette mission pour laquelle nous avons signé, dans notre contrat de vie, lors du choix de notre incarnation, et bien la maladie va venir régler définitivement le problème et nous renvoyer à la case départ, souvent avec perte et fracas.

Homme, qu’as-tu fait de ta promesse d’être ?
Malheureusement, tu y as manqué.
Maintenant, il va te falloir expier.


« Raisin vert, raisin mûr, raisin sec, tout est changement, non pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n'est pas encore. »

Marc Aurèle

« Le but, c'est le chemin. »

Goethe

« Combien de fois abandonnons-nous notre chemin, attirés par l'éclat trompeur du chemin d'à côté ? »

Paulo Coelho

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