mardi 14 septembre 2010

L’étincelle est promesse de feu

Phénix par Friedrich Justin Bertuch (1790-1830)


L’étincelle est promesse de feu

La cendre est l’avenir du feu comme la mort est celui de l’homme. Mais il ne faut pas se fier qu’aux apparences. La cendre est ce qui reste du feu quand il a joué son rôle, quand il a purifié, élevé et transmuté ce qu’il a touché. Le feu est un transformateur magique des états naturels, un révélateur alchimique de l’œuvre au rouge et au noir.

L’étincelle est promesse de feu, annonciatrice du brasier qui va tout dévorer pour se régénérer, tel le phénix.

Vous connaissez le mythe :
Le phénix, ou phœnix (du grec ancien phoinix) signifiant rouge et désignant le point cardinal sud, représente un oiseau fabuleux, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé sous l'effet de sa propre chaleur. Il symbolise ainsi les cycles de mort et de résurrection.
Georges Cuvier (1769-1832) voyait en lui le Faisan doré (Chrysolophus pictus). Il a également été identifié aux oiseaux de paradis et aux flamands roses.
Des oiseaux fabuleux semblables au phénix se trouvent dans les mythologies persanes sous l'appellation de Simurgh ou Rokh, chinoise sous ceux de Nán fāng zhū què et de Fenghuang, amérindiennes : Oiseau tonnerre, aborigènes : Oiseau Minka.
(Wikipedia)

Le feu dans ses applications supérieures, cosmiques, est une énergie pure qui permet la transformation des structures et de la nature des éléments ; c’est un pilier essentiel de la création et des mutations successives qu’elle provoque. Il est ce par quoi la transformation, le changement d’état, s’opère.

Nous sommes des torches venues dans la matière pour nous enflammer et nous élever ainsi, à l’instar des montgolfières, vers les régions supérieures de l’esprit.
Nous sommes tous porteurs de feu, sans le savoir, sous forme d’électricité magnétique, d’un feu invisible circulant dans notre système nerveux.
Mais ce qui nous est demandé, c’est d’allumer le feu, sinon nous ne sommes plus que des pétards mouillés ; une torche qui n’est pas enflammée n’est qu’un bois mort, stérile et inutile, à l’identique de l’homme qui ne réveille pas  le feu qui dort en lui, ce qui le rend incapable de s’éveiller spirituellement.

A l’identique de ce qui se passe dans le macrocosme, l’être en tant que microcosme dispose d’une étincelle de feu en son cœur occulte qu’il lui appartient de développer pour accéder à l’éveil spirituel et à l’élévation de ses radiations vibratoires ; plus il élève son niveau d’énergie et plus il s’élève dans les degrés de la hiérarchie spirituelle.

« L'homme, découvrant la science de sa propre grandeur, apprend qu'en s'appuyant sur une base universelle, son Être intellectuel devient le véritable Temple, que les flambeaux qui le doivent éclairer sont les lumières de la pensée qui l'environnent et le suivent partout ; que le Sacrificateur, c'est sa confiance dans l'existence nécessaire du Principe de l'ordre et de la vie ; c'est cette persuasion brûlante et féconde devant qui la mort et les ténèbres disparaissent ; que les parfums et les offrandes, c'est sa prière, c'est son désir et son zèle pour le règne de l'exclusive Unité ; que l'autel, c'est cette convention éternelle fondée sur sa propre émanation, et à laquelle Dieu et l'Homme viennent se rendre, pour y trouver l'un sa gloire et l'autre son bonheur ; en un mot que le feu destiné à la consommation des holocaustes, ce feu qui ne devait jamais s'éteindre, c'est celui de cette étincelle divine qui anime l'homme et qui, s'il eut été fidèle à sa loi primitive, l'aurait rendu à jamais comme une lampe brillante placée dans le sentier du Trône de l'Eternel, afin d'éclairer les pas de ceux qui s'en étaient éloignés ; parce qu'enfin l'homme ne doit plus douter qu'il n'avait reçu l'existence que pour être le témoignage vivant de la Lumière et de la Divinité. »

Extrait du « Tableau Naturel »  de Louis-Claude de Saint-Martin
 

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