mardi 21 avril 2009

Ainsi parlait Mme. de Staël




Germaine de Staël

Madame de Staël, portrait par Gérard. (musée de Versailles)

Anne-Louise Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël, (Paris, 22 avril 1766 - 14 juillet 1817), romancière et essayiste suisse romande.

Fille du banquier genevois Jacques Necker, ministre de Louis XVI, et de la Vaudoise Suzanne Curchod, elle est élevée dans un milieu d'intellectuels, qui fréquentent notamment le salon de sa mère (Buffon, Marmontel, Grimm, Edward Gibbon, l'abbé Raynal et Jean-François de La Harpe). Elle épouse en 1786 le baron Erik Magnus de Staël-Holstein (1749-1802), ambassadeur de Suède, son aîné de dix-sept ans. Madame de Staël mène une vie sentimentale agitée, et entretient en particulier une relation orageuse avec Benjamin Constant, écrivain et homme politique franco-suisse, rencontré en 1794.

Sa réputation littéraire s'affirme avec trois ouvrages :

  • Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau (1788),
  • De l'influence des passions sur le bonheur des individus et des nations (1796),
  • De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800)

Chassée de France par Napoléon Bonaparte qui la considère comme une redoutable intrigante, elle s'installe dans le château familial de Coppet d'où elle fait paraître Delphine (1802), Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810/1813).

Veuve en 1802, elle se remarie en 1811 avec un jeune officier genevois, Albert de Rocca, et rouvre son salon parisien sous la Restauration. Elle meurt en 1817 peu de temps après l'attaque de paralysie qui la terrasse durant un bal chez le duc Decazes, laissant inachevées ses Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, ouvrage posthume publié en 1818.

«L'amour est un égoïsme à deux.»


«Comprendre, c’est pardonner.»


«Le sentiment de l'infini est le véritable


attribut de l'âme.»




« On ne trouve de bon dans la vie


que ce qui la fait oublier »




«En affection,


il n'y a que des commencements.»



«Les païens ont divinisé la vie


et les chrétiens ont divinisé la mort.»



«L'infini fait autant de peur à notre vue qu'il plaît à notre âme.»

«Le mérite des Allemands, c'est de bien remplir le temps ; le talent des Français, c'est de le faire oublier.»

«Il vaut encore mieux, pour maintenir quelque chose de sacré sur la terre, qu'il y ait dans le mariage une esclave que deux esprits forts.»

«L'homme se sent tellement passager qu'il a toujours de l'émotion en présence de ce qui est immuable.»

«La sévérité bien ordonnée commence par soi-même.»

«La gloire est le deuil éclatant du bonheur.»

«Une femme ne communique jamais si promptement la perversité de son cœur qu'à une autre femme.»

«Ce sont les affections qui nous excitent à réfléchir.»

«L'amour-propre est ce qu'il y a au monde de plus inflexible.»

«On cesse de s'aimer si quelqu'un ne nous aime.»

«Il y a, dans le sentiment même des regrets, quelque chose de doux et d’harmonieux qu’il faut tâcher de faire connaître à ceux qui n’ont encore éprouvé que les amertumes.»

«Le génie, c'est le bon sens appliqué aux idées nouvelles.»

«La conquête est un hasard qui dépend peut-être encore plus des fautes des vaincus que du génie du vainqueur.»

«La première condition pour écrire, c’est une manière de sentir vive et forte.»

«Il faut dans nos temps modernes, avoir l'esprit européen.»

«De tous les hommes que je n'aime pas, c'est certainement mon mari que je préfère.»

«La destination de l'homme sur terre n'est pas le bonheur, mais le perfectionnement.»

«La monotonie, dans la retraite, tranquillise l'âme ; la monotonie, dans le grand monde, fatigue l'esprit.»

«La personnalité des femmes est toujours à deux, tandis que celle de l'homme n'a que lui même pour but.»

«Nous ne connaissons l'infini que par la douleur.»

«Les jouissances de l'esprit sont faites pour calmer les orages du cœur.»

«Un homme doit savoir braver l'opinion ; une femme s'y soumettre.»

«On a tort de craindre la supériorité de l'esprit et de l'âme ; elle est très morale cette supériorité, car tout comprendre rend très indulgent, et sentir profondément inspire une grande bonté.»

«Voyager est un des plus tristes plaisirs de la vie.»

«Tout ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée.»

«L’amour est l’histoire de la vie des femmes, c’est un épisode dans la vie des hommes.»


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