Jean-Paul Richter
Ecrivain et humoriste allemand
Jean Paul, pseudonyme de Johann Paul Friedrich Richter (né le 21 mars 1763 à Wunsiedel - † 14 novembre 1825 à Bayreuth) est un écrivain allemand.
Sous le pseudonyme de Jean-Paul, il écrivit dans sa jeunesse une prose satirique assez acerbe puis, sous l'influence de Rousseau, qu'il admirait beaucoup, son inspiration se fit plus lyrique, et ses écrits plus idéalistes et imaginatifs. Evoquant de façon privilégiée le monde du rêve, il connut son premier grand succès avec un roman sentimental, Hesperus (1795).
Richter est également l'auteur d'essais, de textes critiques, de plusieurs études théoriques sur la poésie et d'un traité sur l'éducation. C'est son autobiographie inachevée qui est généralement considérée comme le plus bel exemple de son écriture.
L'amitié, cet unisson de la poitrine, quand une même corde tendue d'un cœur à l'autre vibre sur tous deux... Cette amitié est plus généreuse que l'amour, plus rare et plus grande que l'amour dont tout humain est capable.
La mort nous fait présent d'un nouveau monde et cet anéantissement invraisemblable n'est qu'un sommeil.
Le désespoir est le suicide du cœur.
Les dieux de la vengeance exercent en silence.
Méprise la vie pour en jouir.
Le timide a peur avant le danger, le lâche au milieu du danger, le courageux après le danger.
«Un peu de variété vaut mieux que beaucoup de monotonie.»
«Les femmes ressemblent aux maisons espagnoles, qui ont beaucoup de portes et peu de fenêtres. Il est plus facile d’y pénétrer que d’y voir clair.»
«On ne découvre jamais mieux son caractère qu'en parlant de celui d'autrui.»
«De la santé, du sommeil et de la richesse, on ne jouit pleinement qu'après les avoir perdus et retrouvés.»
«L'expérience est un bon remède, mais on ne le prend jamais qu'après la guérison du mal.»
«Un petit peu trop fait plus de mal qu'un petit peu moins.»
«Une préface ne doit être qu'un titre plus long.»
«L'ironie et l'intelligence sont sœurs de sang.»
«Homme sans femme, tête sans corps ; femme sans homme, corps sans tête.»
«La vertu n'embellit pas toujours, mais le vice toujours enlaidit.»
«L'amour meurt d'indigestion.»
«La seule chose que l'on peut obtenir à temps des artisans, c'est un cercueil.»
«Chaque livre a son point faible, comme chaque homme a un derrière.»
«L'art est un arrosoir, mais la nature a les nuages.»
«Il suffit d'une guerre dans un pays pour avoir aussitôt les meilleures informations sur sa géographie.»
«L'humilité est l'habit de gala que revêt la fierté quand elle est de sortie.»
«On croit faire une fleur à Dieu en imprimant son nom en majuscules.»
«La misanthropie de la vieillesse est moins une haine qu'une indigestion des autres.»
«L'oraison funèbre est la prière avant que les asticots se mettent à table.»
«Les païens arrivent au ciel en passagers clandestins, à l'insu des théologiens postés aux frontières.»
«Il y a peu de mauvaises phrases dont un grand auteur ne saurait faire une bonne en la déplaçant.»
«La poésie éclaire comme un feu d'artifice, elle ne veut pas chasser la nuit, mais, au contraire, en tirer parti.»
«Le mariage est comme le tiret en imprimerie : il sépare et relie.»
«Le souvenir est le seul paradis dont nous ne puissions être expulsés.»
«Tous les sentiments ont ceci de particulier que l'on croit les éprouver seul.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire