vendredi 13 février 2009

Enseignement gnostique rosicrucien



«La chair et le sang
ne peuvent hériter le Royaume»

parce que


« Le Royaume n'est pas
de ce monde. »

" Toute la force-lumière que l'homme a reçue depuis sa naissance et s'efforce d'utiliser lui est volée par les éons de la nature. Et ils émettent cette force en retour sur l'humanité par leurs propres radiations. Ainsi est née une grande confusion : l'homme est égaré, il prend la lumière pour son ennemi, et son ennemi pour la lumière. "

Jan Van Rijckenborgh,
Les Mystères gnostiques de la Pistis Sophia, commentaires du Livre I, chap. 45.


" On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres. Si vous ne renaissez d'Eau et d'Esprit, vous n'entrerez pas dans le Royaume. "

" Il faut qu'il croisse et que je diminue ; le Seigneur en moi doit croître et je dois diminuer."

Jésus

Sphère matérielle :

La Sphère matérielle et la Sphère réflectrice sont les deux moitiés de l'ordre de nature corruptible.
• La sphère matérielle (le monde physique) est le domaine où nous vivons dans notre apparence matérielle.
• La sphère réflectrice (le monde astral & mental) est le domaine où se déroule, à côtés d'autres phénomènes, le processus menant de la mort de l'ancienne personnalité à la vivification d'une nouvelle personnalité.

Sphère réflectrice :

Toutes les activités de la pensée, du désir et de la volonté de l'homme ordinaire, donnent naissance dans son champ de respiration à de multiples images-pensées qui finissent par devenir contraignantes et le dominer totalement.
De même, la sphère astrale terrestre est en grande partie souillée par toutes les formes-pensées collectives de l'humanité.

Il s'est édifié dans cet au-delà, au cours des millénaires, un véritable reflet de tout ce qui se pense et se rêve ici-bas. Paradis comme enfers de toutes sortes, constructions astrales merveilleuses, palais et cathédrales lumineuses, forment l'immense piège où, après la vie ici-bas, le décédé retrouvera un au-delà conforme à ses conceptions, avec un panthéon de dieux et de déesses, de célébrités, de christs, saints et gourous. C'est dans cette sphère réflectrice que les véhicules subtils du décédé, essentiellement le corps astral avec le reste de la conscience-moi, finissent de se dissoudre avant une nouvelle incarnation du microcosme dans la matière.

Dialectique (monde) :

Notre champ de vie actuel : tout s'y manifeste en paire d'opposées : ténèbres et lumière, joie et douleur, vie et mort, sont indissolublement liées et s'engendrent mutuellement. La loi fondamentale de ce monde dialectique est le changement et le brisement continuels, sources d'illusion et de souffrance.
Les gnostiques ont toujours présenté ce monde comme non divin car aucune vie véritable ne peut s'y manifester tant que cet aspect dialectique dans lequel l'homme se terre depuis sa chute de conscience, n'a pas rétabli sa liaison harmonieuse avec l'ensemble de la Création Originelle Septuple (voir Royaume Originel).

C'est le dur champ d'expérience de l'homme dans lequel toutes ses tentatives sociales, politiques, religieuses, mystiques, occultes d'imiter ce Royaume Originel dont il perçoit inconsciemment l'appel, sont impitoyablement brisées pour l'amener à trouver en lui-même le principe de cette Vie Absolue et parfaite du Septénaire divin dont sa conscience obscurcie l'exclut.

Revirement fondamental :

Changement total d'orientation et de vie de celui qui a pris conscience de son emprisonnement. C'est une auto-révolte qui implique que le chercheur, avec l'aide de la Fraternité, découvre en lui-même une valeur absolue, libre du moi, par laquelle il pourrait ouvrir à nouveau son être à la Lumière originelle.

Ressouvenance :

Nostalgie de la Patrie originelle qui parle au cœur de tout homme et l'incite à chercher continuellement le sens de sa vie et le moyen de retourner à cette patrie dont il sent la présence au plus profond de lui. La personnalité-moi la détourne en multiples activités d'oubli. Appel du dernier vestige de l'Homme originel dans le cœur, cette grande nostalgie est un feu qui doit enflammer l'être entier et dynamiser l'élan au retour.


Dans un Homme nouveau vient (p. 141-142), Van Rijckenborgh met en évidence le fait spirituel suivant, capital pour notre compréhension du manichéisme en tant que phénomène ésotérique et initiatique:

« Trois barrières importantes empêchent de trouver le vrai chemin : la première est notre être-moi et les illusions de la sphère matérielle ; la seconde provient de la sphère réflectrice [le monde astral] et des forces et entités qui y opèrent ; alors que la troisième, restée encore à peu près inexpliquée jusqu’à présent, provient de notre microcosme et plus spécialement de sa partie la moins connue, l’être aural [Lucifer-Satan, le Démiurge, le Prince des Ténèbres]. Cette troisième barrière ne se dresse dans son ampleur que lorsque l’élève menace d’échapper aux deux premières. »

Ajoutons cette explication de Catharose de Petri concernant le double processus d’endoura (mort du moi et mort du Soi) enseigné par toutes les fraternités gnostiques (et transfiguristiques) de l’ère chrétienne :

« [...] Un mystère occulte propose un développement dialectique progressif, jusqu’à un certain but final, comme l’évolution d’une petite graine en plante, de la plante en fleur puis en fruit ; tandis que le Mystère transfiguristique est plus compliqué.
Il ne propose pas un développement basé sur la personnalité ordinaire ou sur un Soi supérieur [conscience cosmique], un être aurique, mais implique l’anéantissement du Soi supérieur et du soi inférieur selon la nature [double mort]. Une transfiguration totale du microcosme tout entier, avec un nouveau firmament [ciel aural] et une nouvelle personnalité sur la base d’un atome originel. »

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