mardi 17 février 2009

Ainsi parlait Alexandra David-Neel



Louise Eugénie Alexandrine Marie David, plus connue sous son nom de plume Alexandra David-Néel, née le 24 octobre 1868 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), morte le 8 septembre 1969 à Digne (Alpes-de-Haute-Provence), de nationalités française et belge, est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d'opéra, journaliste, écrivain et exploratrice française. Outre sa longévité (101 ans), son trait de gloire le plus marquant reste d'avoir été, en 1924, la première femme d'origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet, exploit dont la publicité fut soigneusement orchestrée dans les années 1920 et qui contribua fortement à sa renommée, en plus de ses qualités personnelles et de son érudition.

"Si tu dois vivre parmi le tumulte,
ne lui livre jamais que ton corps.
Garde ton âme calme et retirée.

C'est un sanctuaire ou tu trouveras
quand tu le voudras, le bonheur.

Les insensés demandent aux autres
le bonheur qu'ils ne peuvent pas
se donner à eux-mêmes.

Quelque éclat que puisse avoir ta vie,
ne te laisse pas éblouir par ce brillant
car le désenchantement est prompt dans cette vie!.

Ne cours jamais te prodiguer au-dehors
avant de t'être donnée audience à toi même.

Comment voudrais-tu que les autres s'intéressent
à une créature qui ne trouve pas en elle
de quoi jouir de sa propre société ? "

"La lampe de sagesse"

«Il faut être bien fort et bien maître de soi, pour pénétrer dans tous les coins de la pensée humaine.»

«Les êtres sont ce qu’ils sont, ils vont là où les poussent des causes inconnues, venant de périodes infiniment lointaines. Ils se débattent, parfois, mais le courant puissant les entraîne quand même...»

«Les sages sont ceux qui ont compris que de ce que le commun des êtres appelle la vie il n’y a rien à tirer que froid et tristesse et qui sont partis, avec leur pensée, en quête d’autre chose qui est au-delà du froid et du chaud, du rire et des larmes.»

«Pourquoi priez-vous si vous doutez d’être entendu ?

«C’est une des gloires du bouddhisme qu’il fait toujours appel à la raison et à la science et non à la foi aveugle ou à l’autorité.»

«C’est en soi qu’il faut cultiver la flamme qui réchauffe. C’est sur soi seul qu’il faut s’appuyer.»

«Tout événement procède de causes, il n’y a donc lieu d’accuser aucune divinité ni de récriminer contre ce qui est et qui ne pourrait pas ne pas être.»

«Dès que la moindre parcelle de sagesse est entrée dans l’esprit d’un homme il aspire à la solitude.»

«Dans l’état du triomphe on peut goûter une jouissance d’orgueil telle, qu’elle donne l’illusion du bonheur. Mais cette surexcitation passagère est loin de la vraie et pure joie qui nous monte, au cœur quand nous sommes seuls.»

«Ce que l’on gagne est à soi et l’on a le droit d’en disposer.»

«Le bouddhisme place sur le même rang les êtres d’intelligence et de vertu égale, sans se préoccuper de leur sexe.»

«Toutes immatérielles et fragiles qu’elles paraissent en présence des faits brutaux, les idées demeurent plus longtemps. Elles survivent aux hommes, aux cataclysmes de la nature et de l’histoire.»

«La vie est une courtisane séduisante dont le cœur est aussi faux que son visage fardé. On peut s’en amuser, c’est une jolie maîtresse mais il faudrait être fou pour lui livrer son cœur.»

«Il ne faut pas vouloir du bien aux gens en dépit d’eux et contre leur volonté. Chacun sait, mieux que personne, ce qu’il lui convient.»

«L’amour, s’il donne de l’esprit aux filles, rend stupide les garçons.»

«Comment voudrais-tu que les autres s’intéressent à une créature qui ne trouve pas en elle de quoi jouir de sa propre société.»

«Il faut compter avec la stupidité des hommes en attendant qu’elle soit vaincue.»

«Combien de larmes, de souffrances, de drames ont causé notre artificielle conception de la famille et du mariage !»

«La souffrance existe pour les êtres, aucun d’entre eux ne peut s’y soustraire.

«C’est en rêve seulement que les êtres nous sont doux et qu’il est bon de les avoir près de nous... dans la vie réelle ils sont les pierres aux angles aigus desquels on se heurte et l’on se blesse.»

«Ceux qui auront recherché les choses élevées, s’élèveront, mais ceux qui auront aimé les vanités descendront vers les choses inférieures.»


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