Le mental
et l’ego
« …Le mental, c’est cette cogitation
incessante de la pensée qui prend l’ascendant sur le cœur et le corps, au
détriment de l’intuition, de l’instinct et de la conscience d’être… »
«…Quand vous êtes dans le mental, c’est
un peu comme si vous n’habitiez plus votre corps, n’écoutiez plus votre cœur,
ne ressentiez plus votre existence : vous interprétez la réalité, le plus
souvent en la déformant, vous prêtez aux autres des intentions qui ne sont pas
les leurs, vous projetez vos peurs, vos problèmes, vos doutes, vos attentes.
Vous réfléchissez les événements au lieu de les vivre. Ces spiritualités
orientales (taoïsme, bouddhisme, hindouisme) invitent à se libérer de l’emprise
du mental, afin de ressentir les choses comme elles sont, dans l’instant
présent, alors que le mental ne connaît que le passé et le futur…. »
« …Votre mental interprète l’événement
qui arrive, ou la parole que quelqu’un prononce, en fonction de vos
connaissances, de votre vécu personnel, de vos croyances et de vos convictions
sur vous, les autres et le monde. Toutes ces choses émanent du passé. Et quand
le présent vous fait ressentir de la peur, c’est que vous projetez mentalement
dans un futur imaginaire vos interprétations issues du passé. Le mental nous
coupe ainsi du présent… »
«… est-ce qu’il y aurait un lien, quelque
part entre le mental et l’ego ?... L’ego est fondamentalement le fruit de la
peur : peur de ne pas être assez, de ne pas avoir de valeur, notamment aux yeux
des autres. Or les peurs infondées sont typiquement le produit d’un processus
mental. Et ce sont aussi nos pensées qui nous amènent à nous prendre pour ce
que nous ne sommes pas : le mental pousse l’ego à endosser des rôles. Le mental
cultive l’ego… »
« On appelle ego cette représentation que
l’on a de soi-même, cette construction mentale autour de l’idée que l’on se
fait de soi-même. Une fausse identité qui, d'une certaine façon, fait écran à
notre vraie nature. Et pourtant, nous nous accrochons à elle et sommes prêts à
tout pour la défendre. L’ego est un peu comme une partie de nous qui prendrait
le pouvoir, s’exprimerait à notre place, verrait et entendrait à notre place,
et surtout voudrait exister de plus en plus en nous. »
« L’ego est fondamentalement le fruit de
la peur : peur de ne pas être assez, de ne pas avoir de valeur, notamment aux
yeux des autres. Or les peurs infondées sont typiquement le produit d’un
processus mental. Et ce sont aussi nos pensées qui nous amènent à nous prendre
pour ce que nous ne sommes pas : le mental pousse l’ego à endosser des rôles.
Le mental cultive l’ego. »
« Le désir dans les spiritualités
orientales renvoie à l’ego : c’est l’ego qui désire un objet, une promotion,
plus d’argent ou je ne sais quoi encore. Parce qu’avec l’objet du désir, l’ego
ambitionne toujours de se renforcer, se valoriser. A travers ce qu’on désire, on
cherche inconsciemment à accroître notre identité ou plutôt notre sentiment
d’identité. Il faut dire qu’on tend à être confus sur qui on est, donc on ne
sait pas trop comment être plus soi-même. On désire alors des choses pour
tenter d’exister un peu plus grâce à elles. Quand vous désirez un vêtement, une
voiture ou n’importe quoi d’autre, vous croyez inconsciemment que ce vêtement,
cette voiture va ajouter quelque chose à qui vous êtes, va vous rendre spécial,
intéressant, va vous apporter de la valeur. Bref, va renforcer votre identité.
C’est une illusion, bien sûr, et les spiritualités orientales comme le taoïsme,
le bouddhisme ou l’hindouisme invitent à se libérer des désirs. »
« Et tu trouveras le trésor qui dort en toi. »
Éditions Kero, 2016
Laurent Gounelle