Origine extraterrestre
de l'homme
Une figurine
a été découverte dans les tombeaux du peuple Ubaid qui vivait en Mésopotamie
vers l’an 4000 avant J.C.
Les thèses interdites
La remise en question de la
vision darwinienne pure (quelque peu fascisante) de l'évolution de l'homme est
une aventure tout à fait passionnante. Elle ouvre la porte, au grand dam des
scientifiques trop académiques, à une origine plus étrange, peut-être
extraterrestre de l'humanité. En effet, l'irruption soudaine d'abord de la vie
et de ses acides aminés et ensuite de l'homme moderne et des civilisations,
suppose que cette «vie» a pu recevoir un coup d'accélérateur, un coup de main
extérieur, une phase de dopage intelligent. Les traces de cette aventure se
retrouvent peut-être dans des textes anciens qui, sans nous livrer toutes les
réponses, nous offrent au moins des indices. Certains scientifiques tentent de
trouver ces nouvelles réponses comme nos amis d'Open Seti dont Gerry Zeitlin,
son créateur, nous a accordé un entretien.
La
science prise en otage
Lorsque nous avons décidé
d'aborder le sujet de l'origine de l'homme par rapport au phénomène
«extraterrestre», aux textes «sacrés», et aux découvertes de l'archéologie non
officielle, nous ne pensions pas que nous allions nous retrouver confrontés à
quelque chose d'aussi radical, fondamental, complexe et en même temps d'aussi
étrange avec autant d'indices «éclatés», allant dans tous les sens. Nous ne
pensions pas que nous allions tomber sur un bec pour parler de façon plus
triviale. Car ce domaine de recherche est rebelle à toute conclusion hâtive. Et
qu'il est pris en otage entre deux extrêmes, deux lobbies puissants et radicaux
: les créationnistes purs et durs, adeptes de l'hypothèse «au mot à mot» de la
Genèse selon la Bible d'une part et les darwiniens, qui ne laissent la place
qu'au hasard total, absolu, jusqu'à l'absurde, d'autre part. Il nous montre
surtout que l'histoire officielle, celle des hommes et des religions, celle de
son évolution biologique mais aussi historique est une histoire manipulée,
totalement réécrite, parfois jusqu'à la bêtise. Certes, le fait de relier dans
un seul domaine d'exploration, l'archéologie, la vie extraterrestre, la
biologie, le darwinisme et les textes religieux principaux va agacer plus d'un
lecteur qui doit penser avoir une fois de plus affaire à des théories fumeuses
sorties tout droit de cerveaux imaginatifs, adeptes de la science-fiction.
Nous avions au départ nous-mêmes une certaine
méfiance face à ces thèses au parfum «conspirationnisto-new age». Mais c'est en
lisant certains auteurs, en consultant certains textes anciens d'origine
incontestable comme nombre de textes sumériens, le Nag Hammadi ou le livre
d'Enoch, en nous penchant sur les mésaventures de certains chercheurs, que
notre réticence a fait place à un doute, à des questions puis à une soif de
connaissance et surtout, une envie d'y voir clair.
Vous êtes-vous déjà demandé
ce que représentaient, exception faite de leur valeur symbolique et
allégorique, les dieux grecs de l'Olympe ?
Qui sont ces êtres
mythiques, aux traits émotionnels très proches des humains (envieux,
colériques, dictatoriaux, faisant parfois preuve de compassion et de générosité)
qui ne sont pas arrivés en Grèce en provenance directe de leur royaume divin
mais de Crète (pour Zeus), du Proche-Orient (pour Aphrodite), des mers d'Asie
Mineure (pour Poséidon). Qu'est-ce donc que cette famille, ce clan d'entités
aux pouvoirs exorbitants et aux caractères faillibles d'écorchés vifs ? Sont-ce
uniquement des symboles ou des êtres ayant réellement existés ?
Nous ne voulons pas ici nous
attarder sur des explications relatives aux dieux grecs ou égyptiens mais à y
regarder de plus près, les dieux des anciennes civilisations polythéistes se
ressemblent fort, vivent des mésaventures parfois identiques, un peu comme si
l'on parlait d'une même personne porteuse de différents noms. Nous vous
proposons donc de faire un court périple en notre compagnie, le périple des
origines possibles et pourquoi pas vraisemblables de l'être humain et les
indices que l'on trouve dans son corpus de textes religieux et profanes
anciens. Nous vous proposons d'aller à la rencontre d'entités dont on ne sait
si elles doivent être appelées extraterrestres, divines, immatérielles,
parasitaires, voire infernales ou hypothétiques.
Nous avons interviewé dans
la deuxième partie de ce dossier Gerry Zeitlin, scientifique, critique acerbe
du projet Seti, qui, une fois à la retraite, a voulu mettre sur pied une
structure d'informations et de recherches qui traduit ses propres doutes et ses
propres hypothèses face à la version officielle sur la recherche de la vie
extraterrestre et l'exobiologie, le projet Open SETI, le SETI «ouvert». Ce site
Internet qui fait penser à l'enthousiasme des premiers philosophes du siècle
des lumières, les encyclopédistes, porte bien son nom : il éclate les versions
officielles trop restreintes et s'ouvre sur le monde.
L'archéologie
interdite
Nous vous proposons donc de
vous aventurer dans des domaines de l'archéologie, de la science ou de
l'histoire des religions qui ont échappé au “ knowledge filtration process ”
(processus de filtration de la connaissance). Un concept mis au point par le
chercheur Michael Cremo et qui signifie la censure de données factuelles par
l'establishment scientifique et médiatique.
Michael Cremo est un
spécialiste américain en archéologie, en histoire, en philosophie des sciences
et en épistémologie qui s'est surtout attelé à démontrer avec le concept de
“Dévolution” ou d'involution que la théorie évolutionniste de Darwin, certes
séduisante à certains égards, n'explique pas l'origine de l'homme mais bien au
contraire manipule l'histoire et les faits. Nous entendîmes parler de Cremo
pour la première fois dans une interview que nous accordèrent Nigel Kerner,
auteur du “The Song of the Greys”, [le chant des Gris] (voir le dossier
Karmapolis à ce sujet) et le Dr Andrew Silvermann, un praticien qui fait partie
de son équipe et soulignait que l'hypothèse «dévolutive de Kerner» avait
précédé celle de Cremo de quelques années. En effet, le livre étonnant et
atypique de Kerner date de 1996 alors que Cremo publie son travail en 2002.
Pour rappel, Kerner explique l'origine de l'homme en faisant appel à une
théorie, celle de l'involution et à des extraterrestres parasitaires –les Short
Greys - qui auraient intercepté notre schéma dévolutif pour leur propre compte.
Leur but serait, selon Kerner et Silvermann, de devenir à l'instar de l'homme,
des créatures dotées d'une âme éternelle, échappant ainsi au funeste destin
sans avenir ni éternité des êtres cybernétiques, les robots.
Cremo, lui, s'est surtout
attelé à l'aide d'exemples et de découvertes archéologiques à démontrer que
l'homme ne peut descendre du singe mais que c'est bien le singe qui provient
d'une lignée dévolutive humaine.
Au départ, l'homme serait
une entité «parfaite», issue d'un monde qui obéit à des lois physiques
différentes du nôtre, un monde qui n'est pas affecté par l'entropie qui sévit
dans un univers de matière. Les lignées de l'homme ont été en quelque sorte
piégées dans ce monde de matière et ont connu un destin funeste qui les a
éloignées de leur source créatrice. Mais là n'est pas la question. Le principal
combat de Cremo a surtout consisté à démontrer que les thèses darwinistes qui
dominent la science d'une main de fer n'expliquent pas quantités d'événements
et de découvertes archéologiques. Pire encore, à cause du darwinisme ambiant,
de nombreuses trouvailles ont été déclarées comme étant des hérésies ou des
montages, des faux grossiers parce qu'elles ne cadraient pas avec les théories
communément acceptées selon lesquelles les premières grandes civilisations
humaines ne peuvent pas remonter à plus de 4000 avant JC (civilisation
sumérienne). Mais lorsque Cremo démontre que des civilisations étranges
existaient à des périodes bien antérieures, par exemple contemporaines au règne
des dinosaures, il fait l'objet de virulentes attaques en règle de
l'establishment scientifique, plus principalement les tenants des thèses
darwiniennes. Pour rappel, les thèses évolutionnistes darwiniennes ont pour
objet d'expliquer l'apparition de l'homme et l'évolution des espèces par une
série innombrables de mutations génétiques aléatoires (uniquement dues au
hasard), la sélection naturelle faisant que l'espèce la plus adaptée au
terrain, au climat et à la période donnée survit et transmet son bagage
génétique à sa descendance.
Par conséquent, l'apparition
de l'homme est due à un hasard vraiment infime et pratiquement non
reproductible. Si la nature revenait en arrière pour recommencer un nouveau
cycle de création des espèces vivantes, la probabilité que l'homme surgisse de
cette combinaison et de cette bataille génétique serait pratiquement nulle. Les
darwiniens estiment par conséquent que l'apparition d'une espèce vivante
humanoïde sur une autre planète aux conditions proches des conditions
climatiques terrestres est quasiment impossible. Tout comme l'apparition d'une
vie extraterrestre intelligente. C'est ce que l'on appelle de
l'anthropocentrisme. Voilà qui clôture sérieusement toute discussion dans le
domaine de l'exobiologie (biologie des organismes extraterrestres). Les
darwiniens ont une telle puissance dans les universités et le monde
scientifique en général qu'ils parviennent à dénaturer, ridiculiser ou censurer
tous les faits et découvertes –et Dieu sait qu'il y en a- qui montrent que leur
théorie (le darwinisme classique et le néodarwinisme) est caduque. Les
darwiniens en viennent parfois à livrer des explications qui sont mêmes
ridicules pourvu qu'elles recadrent énergiquement les faits rebelles dans les
limites acceptables de leur perception du monde. Lorsque certains archéologues
découvrirent les pierres Incas, des artefacts remontant à 250.000 ans, les
autorités académiques discréditèrent ce genre de découvertes, allant même
jusqu'à dire que ces œuvres artisanales n'en étaient pas mais bien le fruit
étonnant d'un travail géologique naturel. Cremo a ainsi répertorié un certain nombre
d'exemples d'objets ou de monuments dont la datation ne cadre pas avec les
canons officiels et a décrit par le détail toutes les campagnes médiatiques
dont les découvreurs de ces objets et sites furent victimes. Surprenant et
affligeant !
D'ailleurs, si l'on s'en tient à la vision
darwinienne de l'histoire humaine, l'essor des civilisations est un événement
hasardeux et qui aurait du prendre beaucoup de temps et surtout de nombreuses
tentatives infructueuses. Or il n'en est rien. Tous les archéologues qui ont
étudié les vestiges de la civilisation sumérienne ne parviennent pas à
expliquer pourquoi cette dernière a pu avoir un essor aussi soudain et brutal,
comme surgie de nulle part. N'oublions pas que tout soudain, l'on voyait surgir
de peuples nomades de pasteurs cueilleurs une civilisation sophistiquée dotée
de moyens de transport, d'une écriture, des débuts de l'imprimerie, d'une
agriculture très diversifiée faisant appel à l'irrigation, de lois, de
pratiques commerciales et d'échanges, d'une médecine très complexe (avec des
opérations chirurgicales), d'un artisanat sophistiqué utilisant des métaux et
des matières nobles, d'une architecture monumentale etc.
Cette explosion soudaine
d'une civilisation ne peut s'expliquer avec des arguments darwiniens d'une
lente et graduelle évolution. Si l'on parvient donc à sortir des ornières des
darwinistes, on peut commencer à percevoir les théories sur l'origine
extraterrestre des hommes avec une ouverture d'esprit plus salutaire.
Le Seti ouvert
Revenons à Gerry et Open
SETI ! Gerry Zeitlin, un astrophysicien américain, par le biais de ses sites
«Open SETI» et «La Fin d'un enchantement» (rédigé en collaboration avec sa
compagne Malou) se pose des questions de façon très ouverte sur les grandes
lois physiques de l'univers, sur l'origine de l'homme et la possibilité d'une
intervention extraterrestre dans ce schéma. Pour paraphraser Gerry, plutôt que
de se focaliser sur des questions «les extraterrestres existent-ils ?», «les
Ovnis sont-ils réels ?» ou encore « tel événement ou telle abduction sont-ils
des événements concrets et pertinents ?», Open SETI se penche sur des domaines
de recherche de la science, de l'histoire des religions et de l'archéologie qui
sont à notre portée, en fait sur une série d'indices, d'éléments de preuve qui
sont peu étudiés et peu connus du grand public. Il affirme dans son site «Open
Seti» : « Notre exploration de matériaux évoquant des époques et des sociétés
plus anciennes se focalise sur des domaines (de recherche) relativement vierges
: des évocations d'artistes, de vaisseaux et d'êtres qui ne sont pas censés
avoir été rencontrés auparavant selon le sens commun. Le lecteur sceptique
devrait considérer le fait que dans le cas de ces rendus artistiques anciens,
le sujet n'est pas tant de savoir si l'image est un canular conçu par l'artiste
même si l'œuvre est authentiquement ancienne mais plutôt que l'on s'intéresse
au fait que des vaisseaux et des êtres du présent puissent être imaginés
essentiellement dans cette même forme il y a des siècles ».
Gerry se propose alors de
donner au Seti trois visages d'un même outil pour l'élargir, l'ouvrir : le Seti
(la recherche de signaux extraterrestres intelligents issus de sources
extérieures à la terre), le Seta, à savoir la recherche d'anciens artefacts,
d'objets d'art, de gravures, de sculptures d'anciennes civilisations indiquant
que nous avons été en contact avec des connaissances et des technologies issues
d'entités extraterrestres et enfin, le Setv qui se focalise sur les signes,
indices et témoignages de visites extraterrestres au sens large, des abductions
à la vision d'Ovnis en passant par des expériences de la conscience plus
exotiques.
Comme vous le verrez dans
l'interview, Gerry n'a pas une vision aussi pessimiste et sombre que celle de Kerner
: il préfère mettre en évidence les recherches d'un astrophysicien hors normes,
Paul LaViolette, auteur de travaux sur la nature de la matière et des lois
physiques qui gouvernent notre univers. Pour Zeitlin, comme pour LaViolette,
notre univers n'obéit pas à la triste loi thermodynamique de l'entropie parce
que l'univers est un système ouvert. Ouvert sur d'autres systèmes, d'autres
niveaux de réalité mystérieux et non pas un monde en vase clos dans lequel
l'énergie ne peut connaître qu'un seul destin, la déperdition jusqu'à la mort.
Les lois qui régissent la structure intime de l'univers restent mystérieuses et
l'on n'a pas encore réussi à mettre un visage sur l'origine des énergies qui
secouent nos galaxies et qui se manifestent par exemple sous la forme
d'énergies électromagnétiques ou gravitationnelles. Sans oublier les liens
entre ces énergies apparemment aveugles et la façon dont la conscience se
manifeste. Pour en savoir plus sur tout cela, si vous comprenez l'anglais,
jetez un œil sur les sites de Gerry, vous allez faire un beau voyage
scientifique, métaphysique, historique qui est loin d'être rébarbatif et qui
n'exige pas de grosses connaissances préalables en ces domaines. La notion
«d'incrémentalisme» développée par Gerry Zeitlin, en français de
«différentiation» résume parfaitement sa pensée. A savoir que nous ne pouvons
approcher le phénomène E.T qu'avec nos propres concepts, nos propres avancées
technologiques et que c'est une erreur, une manière de restreindre notre champ
d'analyse. Nous ne pourrions donc pas imaginer des moyens de communication avec
des entités extraterrestres qui seraient trop éloignées de nous. Par
conséquent, si nous nous contentons de communiquer avec eux avec les moyens
techniques rudimentaires des ondes radio, si nous nous contentons de vouloir
trouver des aliens à notre image et d'attendre des réponses de leur part en un
langage que nous comprenons, il y a fort à parier que l'on loupe le coche. Les
différences entre «eux «et «nous» sont sans doute trop grandes. D'où, d'après
Zeitlin, l'impasse dans laquelle se trouve le programme SETI, Search for
Extraterrestrial Intelligence qui se focalise seulement sur certaines longueurs
d'onde, certains types de signaux. D'où le besoin qu'a éprouvé Gerry de créer
cet outil d'investigation plus large, plus ouvert, le fameux Open Seti, un Seti
ouvert (Seti, Seta, Setv). Ouvert à de nombreuses hypothèses, approches et
disciplines, de l'archéologie à la physique en passant par l'étude des
religions et des textes sacrés.
Parmi ces hypothèses, il y a
celle qui semble la plus extravagante et pourtant la plus récurrente dans les
textes sacrés anciens : l'homme provient de l'extérieur, du fruit d'une volonté
«étrangère», hors le monde, hors la terre, extraterrestre. Est-ce si
excentrique que cela ? Pas certain !
L'homme
«Dieu» et le virtuel
L'hypothèse de “dieux” étant
en fait des entités extraterrestres qui nous auraient forgés, voire même
d'entités qui auraient créé notre univers ne nous est plus aussi saugrenue
depuis que notre civilisation est plongée dans l'ère de l'informatique. En
effet, nous nous apercevons que des mondes imaginaires, virtuels et, en quelque
sorte autonomes, sont des créations à notre portée. Certes, les mondes virtuels
générés par nos ordinateurs, bien que déjà assez sophistiqués, n'égalent pas la
sophistication de l'univers matériel qui nous entoure mais nous arrivons à
créer des univers artificiels générés par ordinateur très détaillés. Avec les
progrès quasi exponentiels de l'informatique, des réalités virtuelles, avec les
ponts que des chercheurs arrivent à dresser entre l'organique et le mécanique,
entre le vivant et le mécanique, il est raisonnable de penser qu'un jour, nous
serons capables de créer des univers virtuels complètement autonomes,
auto-conscients et peuplés de créatures intelligentes. C'est même une hypothèse
de travail pour des scientifiques puisque le physicien Martin Rees et le
mathématicien John Barrow se posant la question de savoir de quoi est fait
notre univers, quelle est sa nature profonde, en arrivent à se demander si nous
ne vivons pas dans un monde virtuel: Martin Rees de l'université de Cambridge,
cosmologue spécialiste des “lois” physiques de l'univers, décrit le problème en
ces termes: “ La théorie doit nous conduire à nous demander si nous-mêmes nous
pourrions nous trouver dans une telle simulation ”. Dans ce cas, notre univers
ne serait pas tout mais en fait une partie d'un ensemble plus vaste que Barrow
et Rees dénomment “multivers”.
“ On sait depuis longtemps
que des civilisations techniques à peine plus avancées que les nôtres auront la
capacité de simuler des univers dans lesquels des entités conscientes pourront
émerger et communiquer entre elles ” souligne Barrow dans le numéro 2 du
magazine français “Non stop dans le monde”. Par conséquent, “ on peut
facilement imaginer que ces civilisations plus avancées, qui auraient créé ces
simulations, les observeraient croître et communiquer, se disputer sur le fait
qu'il existe un grand programmateur dans le ciel ” au même titre que « nous
suivons le cycle des insectes sur un fruit». Voilà que la machine,
l'informatique nous permet d'appréhender plus facilement dans notre imaginaire
l'hypothèse d'un autre schéma de création de l'univers. De là à accepter que
notre univers et nous-mêmes soyons le fruit de la création imaginée et conçue
par une super-machine, il y a un pas difficile à franchir. Mais en définitive,
qu'est-ce qui distingue l'homme de la machine dans l'avenir, lorsque nous
serons capables de créer des robots, des machines organiques conscientes? Ne
sommes nous pas nous-mêmes des sortes de machines organiques conscientes?
C'est bien là le point
épineux de la théorie de Kerner: les Short Greys sont des robots organiques,
des clones qui auraient participé à notre création par interception et
manipulation génétique. Et Kerner de souligner que l'on trouve entre autres
choses des traces de cette manipulation dans des textes très anciens, par
exemple les fameux évangiles gnostiques du Nag Hammadi.
Les gnostiques
C'est en 1945 qu'un paysan
égyptien découvrit par hasard à Nag Hammadi des amphores contenant une superbe
collection de papyrus et des parchemins au contenu très surprenant : des
évangiles et des écrits philosophiques de la période des premiers chrétiens et
qui présentaient l'insigne avantage de ne pas avoir été filtrés par l'église,
le Vatican et l'histoire comme le furent les textes de l'ancien et du nouveau
testament. Ces textes ont été identifiés à la connaissance gnostique et
complètent de façon admirable les quelques textes gnostiques (l'évangile de
Marie, le livre secret de Jean, l'Apocryphon ou encore Sophia de Jésus Christ)
que les Inquisitions successives et autodafés nous ont épargnés.
Mais alors, qui sont ces
gnostiques ?
En tant que premiers chrétiens
«dissidents» entre le 1er et le 4ème siècle, ils ont joui d'une épouvantable
réputation d'hérétiques sodomites et libertins émanant de Rome, du Vatican puis
de l'Inquisition (pour leurs héritiers) et continuent aujourd'hui à être
déconsidérés tant par l'église catholique que par une certaine frange des
conspirationnistes qui y voient un avatar sectaire des sociétés secrètes
cathares et des templiers. Il nous est bien entendu impossible de séparer le
bon grain de l'ivraie, de vérifier la thèse selon laquelle les gnostiques sont
des manipulateurs qui font la propagande d'un personnage fictif, celui du
Christ. Mais ce qui nous a intéressé, au delà de la polémique de l'existence du
Christ, c'est que les textes gnostiques, au même titre que certains textes de
la mer morte sont d'autant plus intéressants qu'ils nous parviennent tels
quels, comme les ont lus les premiers dissidents chrétiens. Et le moins que
l'on puisse dire est qu'ils nous relatent une toute autre histoire sur
l'origine de l'homme que celle colportée par l'Ancien Testament, le Vatican,
une version qui est «raccord» sur certains points avec des textes occultes ou
méconnus émanant d'autres traditions religieuses.
Nous vivons dans un univers d'entropie
Les gnostiques ont une
intuition profonde, redoutable et constante du monde : nous vivons dans un
monde de matière, un monde imparfait, contaminé par une sorte de virus
destructeur qui alourdit et détruit la trame même de la matière. Selon Jacques
Lacarrière, auteur d'un passionnant ouvrage sur ces étranges persécutés par
l'église catholique (Les Gnostiques, Éditions Métailié, Paris), « un des
habitants de l'hyper-monde… démiurge, ange ou éon, a perverti l'équilibre des
virtualités par erreur, par orgueil ou par inconséquence, est intervenu dans
son déroulement et provoqua des perturbations, vibrations et fibrillations de
la matière ignée qui entraînèrent sa descente progressive et sa dégradation
vers les cercles inférieurs. Le monde opaque est non seulement un monde opaque,
alourdi et promis à la mort mais un monde dû à une monumentale machination, un
monde non prévu, truqué de part en part où chaque chose et chaque être est le
résultat d'un malentendu cosmique ».
Ne vous y trompez pas : les
gnostiques ne parlent pas d'une faute originelle commise par l'homme mais bien
d'une erreur perpétrée par la divinité qui nous a créés et qui a créé ce monde
imparfait. Les gnostiques refusent cette vision d'un homme entaché par une
faute dont il est l'auteur, entaché par une culpabilité existentielle et se
rebellent contre le fait que l'homme, parce qu'il est fautif, doit par
conséquent expier et se soumettre dans cette vie: «Les chrétiens récupéraient
le ferment de la révolte de la misère humaine en persuadant les pauvres et les
exploités qu'ils deviendraient les premiers dans le ciel… Les chrétiens avec
leur mythologie compensatrice et castratrice ont totalement éludé les problèmes
quotidiens de leur temps et aidé à perpétuer jusqu'à notre époque l'acceptation
de toutes les injustices sociales et la soumission au pouvoir établi. Les
gnostiques, eux, n'ont cessé de prôner l'insoumission à l'égard de tous les
pouvoirs, chrétiens ou païens… » nous déclare encore Lacarrière. Car, pour la
doctrine gnostique, nous sommes des créatures aliénées, illogiques tant que
nous n'avons pas pris conscience de l'étendue de notre inertie, de notre
sommeil, de notre soumission à ces doctrines émanant de ce pseudo dieu mauvais.
«Nous sommes des exploités à
l'échelle cosmique, des prolétaires du bourreau démiurge, des esclaves exilés
dans un monde soumis littéralement à la violence…, des étrangers sur notre
propre terre» conclut allègrement Lacarrière qui a donc analysé de près les
textes gnostiques, principalement les évangiles trouvés à Nag Hammadi. L'homme
est donc la victime d'une sorte de conspiration «divine» visant à faire de
l'homme un esclave ; voilà une thèse qui va conforter plus d'un auteur
conspirationniste. Lorsque Lacarrière affirme que la trame même de la matière
est comme contaminée, il est troublant de constater que la cellule de tout organisme
vivant comporte en elle, dans son patrimoine génétique, un programme
autodestructeur, celui de la mort cellulaire qui programme la cellule à
vieillir, à dépérir puis à cesser de fonctionner (voir l'article de Kerner à ce
sujet). Une telle vision du monde correspond parfaitement à celle défendue par
certains scientifiques qui estiment que la loi thermodynamique de l'entropie
est le moteur de l'univers, à savoir que l'univers ne se dirige pas vers un
ordre de plus en plus évolué mais vers un chaos, une destruction inévitable.
Une loi qui est nuancée car d'autres penseurs estiment que le monde est
constitué de moments dévolutifs qui s'organisent dans un plus vaste schéma
évolutif.
Un autre exemple qui
illustre le fait que nous vivons dans un monde de mort: l'obligation pour tous
les êtres vivants de se nourrir, de se gaver de l'énergie d'autrui. Non pas une
énergie libre qui circule autour de nous mais celle provenant de la mort
d'autres organismes vivants. Les hommes et les animaux ne restent en vie que
par la mort d'autres êtres vivants. Quant à la nourriture, elle se termine en
défécations, en corruption, un sujet qui obsède les gnostiques.
Un message d'avertissement
Selon la “doctrine
gnostique” ou d'après les informations que l'on peut tirer de ces textes qui
rapportent les paroles que le Christ aurait tenu à ses disciples, ces propos
sont principalement une mise en garde contre des êtres en apparence
«supérieurs» que Nigel Kerner et bien d'autres qualifient d'entités
extraterrestres parasitaires et de clones extraterrestres.
Dans les textes et évangiles
gnostiques, ces entités sont désignées sous le vocable des Archontes (ou
Archons en anglais) ou encore des “Autorités” ou des «Dirigeants» (soit Rulers
dans le texte anglais). Notre véritable combat n'est pas contre « la chair et
le sang» mais bien contre «les Autorités de l'Univers et les esprits de la
perversité» (note du traducteur : librement traduit de la traduction anglaise
de l'Hypostase des Archontes). En d'autres termes, le vrai challenge de l'humanité
n'est pas de nous concentrer sur une lutte contre le péché originel, contre
notre propre corps porteur de cette faute essentielle mais bien contre des
entités qui affirment être Dieu. Voilà donc une toute autre version des faits
que celle présentée dans la Bible.
Le texte «l'Hypostase des
Archontes» nous explique l'origine de notre monde “de matière” et croyez-nous,
il s'agit d'une histoire toute différente de l'histoire narrée dans les textes
de la Bible, de la Genèse ou du Coran même si l'on y retrouve certains des
protagonistes. Les textes des gnostiques sont à ce sujet bien plus cohérents,
explicatifs et en même temps étranges et surtout résonnent bien plus comme un
guide et un mode d'emploi de notre univers de matière. La pensée gnostique attribue
la responsabilité de la création à l'apparition d'un événement accidentel, “
sur l'initiative d'un Dieu mauvais, celui que l'on appelle le démiurge,
représenté dans la littérature gnostique par Yahvé, Jéhovah, le Dieu de la
Genèse. On dit de ce Dieu créateur qu'il aime le sang ” (Les gnostiques de la
connaissance au salut, par Denis Bon aux éditions De Vecchi). Ce Dieu mauvais
est fils d'un Dieu ou plutôt d'un être, d'une entité féminine issue d'un monde
parfait directement relié à la perfection, à “l'esprit de l'unité”. Il s'agit
de Sophia, une entité féminine qui doit normalement agir toujours de concert
avec son “mari”, sa contrepartie masculine. Sophia voulut voir l'éternel, le
comprendre plus profondément en tentant d'imiter son pouvoir créateur. Elle se
sépara de sa contrepartie masculine appelée “Limite”. Mais son entreprise
échoua, elle tomba du plérôme (ou plénitude), c'est à dire du Royaume de Dieu
et fut précipitée dans le monde des abysses, un monde de néant et d'absence de
lumière. Son propre désir qui est en fait une partie du Désir Suprême finit par
la “mettre enceinte” et elle enfanta une créature bâtarde, un “être monstrueux”
à visage de lion et au corps de serpent, “ un être fou d'orgueil malicieux et
vil ” qui n'est autre que le démiurge. Prise de honte, Sophia recouvra sa
création d'un voile. C'est l'ombre du voile projeté dans l'infini qui créa la
matière. Et c'est dans cette matière que s'incarna et régna le démiurge. “Le
voile représente aussi le ciel étoilé perceptible par le mortel ”. En mots plus
«modernes», on pourrait dire que l'entité Sophia a créé une sorte de sonde
intelligente, un être dont la fonction était d'explorer de percevoir à sa
place, de trouver Dieu. Elle a fait une erreur de laboratoire pour parler
trivialement. En ce qui concerne ce monde de matière ou plus particulièrement
le monde d'ici-bas, les gnostiques le désignent sous une même suite de vocables
qui se répètent à l'infini : «forteresse hermétiquement close», «prison»,
«cloaque», «bourbier» ou encore «désert». De même, le corps humain est qualifié
de «tombeau», de «vêtement grossier», «d'intrus» ou plus étrange encore de
«vampire» (David Icke, pour ceux qui le connaissent, va adorer ce dernier
qualificatif). L'homme tout comme l'univers est une création manquée, une
contrefaçon.
Comment cet homme a-t-il été
créé ?
Les démiurges, les faux
dieux créés (qui ont la capacité de se répliquer) par Sophia ont réussi à
capter par un mystère que l'on explique pas l'image parfaite de l'homme, sa
potentialité qui résidait dans l'autre monde, le monde parfait, celui qui est
de l'autre côté du voile. Ces démiurges, faux dieux, extraterrestres seigneurs
des espaces intersidéraux furent comme éblouis par «la lumière, la beauté, la
force, la cohérence qui émanait de cet anthropos mentalement conçu» (op cit :
Denis Bon, «les gnostiques»). «Faisons un homme à la semblance de cette image»
se seraient écriés les Archontes tel que le rapporte un des évangiles du Nag
Hammadi. Ils créèrent maladroitement un monstre, une créature hybride mi
humaine, mi amphibien, mi reptilienne qui annonce le règne de ces premiers
animaux sur terre. Le vrai Dieu eut pitié de cette créature vagissante et
malhabile et il insuffla la vie dans l'absurde hybride qui se redressa et
parla. L'homme debout et parlant était né. Bien qu'issu de la création, du
pseudo génie génétique des Archontes, l'homme ne leur appartient pas puisque
l'étincelle de vie, d'intelligence lui a été donné par le vrai Dieu, l'entité
ou plutôt les entités situées de l'autre côté du voile, dans l'hypermonde.
Notre lien avec Dieu est
donc en nous, étincelle de vie qui ne peut nous être enlevée et que les
Archontes vont jalouser. Dans l'hypostase des Archontes, le rôle dévolu au
serpent est également tout autre : l'homme et la femme, une fois dans le jardin
d'Eden se voient interdire par ces dieux démiurges l'accès à la connaissance,
la possibilité de discerner le bien du mal. Sophia, ou à tout le moins une
divinité du plérôme, se servira du serpent, créature du bas, comme d'un
messager non pour tenter l'homme et la femme mais pour les avertir de leur état
et de la possibilité d'accéder à la connaissance. L'éviction du jardin d'Eden,
ce monde intermédiaire entre le plérôme et notre monde matériel, sera le fait
des Archontes, non du serpent. « Toute la souffrance existentielle de l'homme,
la présence de l'homme en ce monde est l'effet d'une machination dont le Dieu
de la Genèse, le grand manipulateur de l'Ancien Testament est le seul que l'on
doit mettre en cause» (op cit : Les gnostiques, Denis Bon). Seule la
connaissance et l'expérience, le mépris des lois et des institutions qui ne
font que conditionner l'homme à accepter sa soumission sont les remèdes pour
parvenir à sortir de notre condition, à allumer la lumière intérieure et à
renouer avec les entités divines issues du monde parfait.
Une autre vision du Christ
Les textes gnostiques qui
parlent du Christ nous révèlent un personnage et surtout un enseignement
totalement différent de ce que l'église catholique romaine, ou orthodoxe, nous
enseigne. Dans la doctrine chrétienne, Dieu est séparé de sa création et de ses
créatures par un abîme tandis que dans les évangiles gnostiques, on nous dit
que la connaissance intérieure que l'on a de nous même reflète Dieu, que nous
avons la divinité en nous.
Autre différence et elle est
de taille sur le Christ : ce dernier n'est pas venu en sauveur pour nous sauver
de nos péchés mais plutôt pour nous ouvrir la porte vers la compréhension
spirituelle, vers l'illumination. Pas question ici de repentance, d'enfer, de
confession etc. mais bien d'un cheminement intérieur dans lequel on devient
l'égal du Christ lorsque l'on a vécu l'illumination : « Ensuite, le «Jésus
vivant» de ces textes parle d'illusion et d'illumination et non de péché et de
repentance comme le fait le Jésus du Nouveau Testament. Au lieu de venir pour
nous sauver de nos péchés, il vient comme un guide qui nous ouvre la porte à la
compréhension spirituelle. Mais lorsque le disciple atteint l'illumination,
Jésus ne lui sert plus de maître spirituel : les deux deviennent égaux –même
identiques ». (traduit du site Gnostic library). Selon les paroles du Christ à
Thomas, Jésus lui affirme qu'il est son égal, qu'il est lui aussi fils de Dieu
dans le sens où ils ont tous deux reçu leur existence du même Être suprême,
qu'ils proviennent tous deux de la même source. L'un de ces évangiles dits
“secret” nous révèle un autre visage de Jésus, moins ascétique que la
représentation asexuée que nous en fait le nouveau testament: “ La compagne du
sauveur est Marie Magdeleine. Mais le Christ l'aime plus que tous ses disciples
et avait l'habitude de l'embrasser sur la bouche. Le reste des disciples en
était offensé…. Ils lui dirent “pourquoi l'aimez-vous plus que nous tous?”. Et
le sauveur leur répondit “pourquoi est-ce que je ne vous aime pas comme je
l'aime elle”. (traduit librement de la traduction anglaise sur le site Web
“From Jesus to Christ, the Story of the Story Teller). D'autres paroles
rapportées du Christ dans ces évangiles (Évangile de Philippe, Évangile de
Thomas) sont une critique franche des croyances chrétiennes communes comme
l'immaculée conception et la résurrection du corps.
Nous ne pouvons pas passer
en revue ici tous les textes gnostiques et les informations déconcertantes qui
y sont contenues tant elles sont nombreuses. Néanmoins, si vous deviez vous
tenir à la lecture d'un seul texte court et représentatif de ce que l'on trouve
dans le corpus des textes du Nag Hammadi, lisez l'hypostase des Archontes
disponible en français dans la bibliothèque gnostique copte sur Internet ou en
anglais dans la Gnostic Library. Imaginez comme l'a fait Kerner ainsi que
d'autres auteurs comme Erich Von Däniken, Michaël Cremo ou Zecharia Sitchin que
ces textes sacrés racontent en fait l'histoire authentique de la création de
notre univers de matière et des êtres qui le peuplent par des entités
extraterrestres hyper évoluées. Et que les Archontes seraient une race
extraterrestre hybride, à cheval entre deux mondes, une erreur de création, des
êtres qui, par défi, se sont «amusés» à nous créer nous, animaux de laboratoire
qui avons échappé à nos créateurs. Les écrits de l'Ancien Testament, des textes
et évangiles gnostiques prennent alors un sens tout à fait cohérent et en même
temps beaucoup plus étrange et enivrant que le sens métaphorique donné par les
théologiens. D'autres auteurs, comme Zecharia Sitchin, se sont aperçus que des
textes sacrés -récits “historiques” d'une autre civilisation, la première de
notre ère, la civilisation sumérienne- racontaient peut-être aussi une genèse
de l'humanité avec une civilisation extraterrestre, celle des Anunnakis dans le
rôle des dieux.
Les Anunnaki et les Néfilim
Pour paraphraser Zecharia
Sitchin, nombre de savants n'ont en fait aucune idée de l'identité des sumériens
(la civilisation qui précéda les Babyloniens), de leur origine et surtout du
comment et du pourquoi de la naissance et de l'éclosion de cette civilisation
qui s'est installée à peu de choses près là où se trouve l'Irak actuelle.
Celle-ci apparut soudainement comme surgie de nulle part vers 3800 ans avant
JC. Plusieurs éminents archéologues tels H. Frankfort, Pierre Amiet, Leo
Oppenhein, etc. sont tous frappés de stupeur et d'admiration face à cette
explosion soudaine, “ extraordinaire ”, “ époustouflante ”, “ cette période
incroyablement courte pendant laquelle une civilisation a surgi ”, une
civilisation qui donnera naissance à toutes les grandes civilisations du monde,
selon Joseph Campbell auteur des “Masks of God”. Personne donc n'explique
pourquoi une civilisation aussi sophistiquée, dotée d'une véritable
organisation sociale s'adonnant au commerce, à la guerre et aux jeux du pouvoir,
ait surgi d'un seul coup au milieu d'une région habitée par des nomades
primitifs vivant de chasse et de cueillette, une civilisation, qui, nous le
répétons, constitue la racine sur laquelle la nôtre s'est déployée. La réponse
est devant nos yeux ou plutôt devant les yeux des archéologues et linguistes
qui ont examiné les dizaines de milliers de textes sumériens gravés sur des
plaquettes d'argile qui nous sont parvenues depuis la fin du 19ème siècle. Les
sumériens le disent eux-mêmes dans leurs plaquettes : sans ceux qu'ils nomment
les dieux, il n'y aurait pas eu de civilisation, pas d'architecture, pas de
lois, pas de commerce, pas de science. Dans le panthéon des nombreux “dieux”
sumériens (il y en a 12 principaux aidés par une kyrielle de «dieux»
serviteurs, officiers, scientifiques, bâtisseurs, etc. : les fameux Anunnaki),
citons d'abord An ou Anou, ainsi que son épouse Antou, qui résidaient dans une
demeure céleste. Anou est le patriarche d'une famille de dieux très remuante,
le chef suprême des cieux et de la terre et qui arbitre tous les litiges, donne
les sanctions ou récompense selon son bon vouloir. Ce qui est étrange, c'est que
pour recevoir et accueillir Anou, les textes soulignent la nécessité de
l'édification d'une demeure, d'un temple (suivant des instructions
architecturales très précises) et de tout un protocole d'accueil. Étrange pour
une créature divine qui devrait normalement avoir la capacité d'apparaître
n'importe où et n'importe quand. Il n'en est rien pour les dieux sumériens qui
constituent plutôt une famille, un clan aux lignées et à la hiérarchie complexe
et nombreuse.
Quant à l'édifice appelé explicitement par les
sumériens “ la maison qui sert à descendre des cieux ”, il fait plutôt penser à
un astroport, à un lieu abritant une technologie et une procédure minutieuse
qui permet aux dieux de se manifester. Malheureusement, le texte décrivant par
le détail comment Anou et son épouse se manifestent et quels rituels suivis de
repas de fêtes doivent être observés, ont été détruits, du moins dans la partie
la plus intéressante, celle concernant l'arrivée proprement dite d'Anou dans
son palais terrestre. Aux côtés d'Anou, une autre figure fondamentale du
panthéon sumérien : son fils Enlil dont le nom signifie selon Sitchin, “ le
seigneur de l'espace aérien ” qui s'avère être le seigneur du ciel et de la
terre. Selon la croyance, Enlil arriva sur terre bien avant qu'elle ne fût
colonisée et que ne s'y développe une civilisation. Un texte appelé “L'hymne à
Enlil, le bienfaiteur de tout” relate tous les aspects de la civilisation qui
ont existé “ grâce aux instructions d'Enlil ”. Donc, ces dieux, plus
particulièrement Enlil, ont laissé en un temps reculé des instructions précises
pour toutes choses, des sortes de modes d'emploi afin “ qu'on exécute partout
ses ordres ”. “ Nulle ville ne serait construite, nulle colonie ne serait
fondée; nulle étable ne serait construite, nul parc à moutons dressé; nul Roi
ne serait élevé, nul grand prêtre né ”.
En d'autres termes, sans ces
“dieux” interventionnistes, colonialistes et matérialistes, la civilisation
humaine n'aurait pas connu une naissance à partir de rien ainsi que cette brutale
accélération. Ce “berger” des hommes –autre surnom d'Enlil- ressemble en tout
point à un éleveur propriétaire d'un cheptel…”humain” aux qualités surhumaines.
Ne fut-ce qu'en ce qui concerne la longévité puisqu'il était là avant le temps
des hommes et qu'il a présidé à l'édification de leurs villes en ayant pris
soin de construire au préalable sa propre cité, Nippour. Enlil serait selon
certains savants un personnage à la fois bon et colérique puisqu'il n'hésitait
pas à abattre son ire sur les hommes et à les rayer de la carte si ceux-ci lui
déplaisaient. Il serait le dieu créateur du fameux déluge biblique. Enlil avait
un frère aîné, Enki qui, à cause d'un tirage au sort qui lui fut défavorable,
raconte les chroniques sumériennes, reçut en guise de territoire les mers et
les eaux alors qu'en théorie, étant le premier de la lignée, il aurait dû
recevoir en gestion le beau morceau du territoire, les terres. Il en conçut une
grande jalousie à l'encontre de son frère Enlil ainsi qu'un caractère farouche
et rebelle par rapport à Anou, aux autres dieux et à la hiérarchie et donc plus
proche des hommes. Selon certains chercheurs, c'est Enki (ou encore Ea, qui
signifie maison-eau) qui voulut sauver l'être humain qu'il avait créé et qu'il
considérait comme son favori, le fameux Noé mésopotamien.
Ingénieur, architecte, Enki
est celui qui a initié les hommes à l'élevage et aux techniques de construction
moderne (les briques). Enki avait une compagne qui n'était autre que sa
demi-sœur, Nihoursag appelée également Ninti (dame de la vie ou dame de la
côte) ou Mammu, un nom qui est on ne peut plus explicite. Elle est considérée
comme une médecin, infirmière, “ sage femme chef responsable des installations
médicales ” (voir la 12ème planète de Z.Sitchin aux éditions Louise Courteau).
C'est grâce aux instructions et à la “recette” que possédait Enki que Nihoursag
créa le premier homme –“Adapa”- ou “homme modèle” dans lequel certains savants
voient le fameux Adama ou Adam biblique. Sa compagne fut conçue par Nihoursag,
comme dans la Bible à partir de la côte d'Adapa. Tous ces récits sumériens
foisonnent de guerres colossales entre “dieux” qui s'affrontent à l'aide
d'engins volants et d'armes crachant des éclairs et du feu, des flèches
semblables à des missiles symbolisés par un pictogramme on ne peut plus clair.
Les hommes, les Rois et les cités n'existent que par la bonne volonté de ces
dieux et sont soumis aux aléas de leurs guerres fratricides et querelles de
succession. Ces récits épiques et les 12 “dieux” du panthéon sumérien se
retrouvent non seulement dans les Védas, ces textes religieux d'Inde mais aussi
dans la Bible. Seuls, les noms et certains détails mineurs changent. La
critique principale qui est faite à Sitchin est d'avoir un parti pris dans la
traduction de certains termes, surtout lorsqu'il s'agit –un exemple parmi
d'autres- de traduire des termes comme “Mou” par “machine volante” alors que
d'autres chercheurs plus académiques traduisent ce terme par le mot “nom”. Le
problème est qu'à bien des égards, la traduction académique réalisée par les
chercheurs plus “classiques” que Sitchin ne veut pas dire grand chose (ex: le
dieu Zou s'enfuyait dans son “Mou”, soit dans son “nom” ou, selon la traduction
de Sitchin, dans “sa machine volante”). A certaines reprises donc, Sitchin opta
pour des traductions qui installaient un contexte particulier aux récits
sumériens, celui d'une civilisation de l'espace, de dieux pareils à des
astronautes dotés d'une technologie incroyable, des as du génie génétique alors
que les traducteurs plus classiques établissent avec les chroniques
sumériennes, des interprétations symboliques, hermétiques et un peu obscures de
ces récits, traduisant sans doute, à l'instar de la mythologie grecque, les
liens des hommes avec les forces de la nature et du cosmos. L'existence de
nombreux termes en langage sumérien pour désigner un même genre d'objet nous
renseigne sur leur culture: ainsi, pour désigner des astronefs, on trouve en
sumérien les termes “mou” (ou chambre céleste qui désigne la capsule d'habitation
conique qui coiffe le Gir, la partie centrale de la fusée), le terme “Apin” qui
désigne la partie multi étages de la fusée, le terme Shem qui désigne également
un engin volant, le terme Zik qui désigne le module de commande avec des
combinaisons comme Din.Gir qui signifient littéralement “ les justes objets
célestes pointus et brillants ” ou encore les “ pures fusées embrasées ”. Mais
nombre de traducteurs “classiques” et de théologiens ennuyés par certains
passages se sont contentés de donner des traductions plus allégoriques et
souvent bien plus confuses à ces termes qui, jusqu'il y a peu (avant la
conquête spatiale) nous étaient vraiment étrangers. Comme nous l'avons
mentionné, ils avaient traduit terme “Mou” par le vocable “nom” et lorsqu'un
texte sumérien évoquait par exemple le besoin qu'un Dieu avait d'aller dans les
cieux avec un “mou”, les traducteurs classiques puisaient dans la phrase le
genre de signification suivante: “emmener son nom dans les cieux” ou encore
“vouloir que son nom retentisse dans les cieux ou devienne célèbre”. Alors
qu'il suffisait d'aller au plus simple et d'accepter de voir dans le terme
“Mou”, un véhicule. A vous de choisir la version qui vous séduit le plus. Le
fait est que les traductions de Sitchin donnent à ces récits épiques une
cohérence incroyable. Et l'on comprend mal alors -si ces chroniques étaient
purement symboliques ou allégoriques- pourquoi les sumériens se sont échinés à
donner une foule de détails matériels et techniques (des coordonnées célestes,
des équations, des descriptions d'engins et surtout une carte tout à fait
exacte de notre système solaire), ce qui ne cadre pas vraiment avec des textes
poétiques, métaphoriques et mystiques. D'autant que les textes sont clairs à
propos des pouvoirs des dieux: ceux-ci sont certes contenus dans des armes et
des véhicules mais surtout dans “des formules” contenues dans un artefact très
concret, “la table des destinées” qui fait à la fois penser dans sa formulation
et son usage dans les textes à une banque de données, un ordinateur et un
arsenal stratégique.
C'est par cette “table des destinées”
contenant de centaines de “formules” relatives à “la royauté”, à la «fonction
des prêtres», aux armes, aux procédures légales, à «l'état du scribe», au
travail du bois et même à la «prostitution sacrée» et aux instruments de
musique que le Dieu détient ses pouvoirs. Il n'est donc pas né avec ceux-ci. Il
les détient par le jeu de l'hérédité, au plus près le “dieu” est proche dans la
généalogie du “patriarche” et chef de clan Annu, aux plus étendus sont ces
pouvoirs et ses territoires. Chaque dieu a une valeur numérique, un peu comme
des points de vie dans un jeu de rôle. Quant aux souverains sumériens, du moins
pour certains d'entre eux, il s'agit d'hybrides nés de l'union d'un Dieu (ou
d'une déesse) et d'un être humain. Ainsi en serait-il du célèbre Gilgamesh
(2900 av JC), né d'un père humain et de la déesse Inanna ou Ishtar, arrière
petite-fille d'Anou. Ces “dieux” ou êtres des cieux qui dirigeaient la destinée
des sumériens ne se déplaçaient pas uniquement dans des fusées mais également
dans des vaisseaux ailés ressemblant à des aigles et qui ne pouvaient être
accueillis que dans un bâtiment spécial doté d'un système d'armements très
puissants. Les descriptions de ces lieux sont saisissantes. Plus saisissantes
encore sont les gravures et les sculptures souvent très anciennes qui montrent
des objets technologiques, des représentations de ces dieux volants et des
scènes déconcertantes, comme par exemple une sculpture de “déesse“ équipée
d'écouteurs, de lunettes de vol et d'une série d'équipements très mystérieux et
de boites harnachés autour de son corps par des sangles. De même, sur certaines
gravures, on voit clairement le plan de coupe d'un silo abritant une fusée à
étages dont on peut voir l'intérieur par transparence. Certains thèmes de ces
récits sumériens se retrouvent dans la Bible et Sitchin ne peut s'empêcher de
faire le parallèle entre ces êtres “volants” de chair et de sang que sont les
innombrables “dieux” sumériens avec les Néfilims de la Bible, un terme qui
avait par le passé été abusivement traduit par le vocable “géant”. Des
traducteurs plus contemporains ont conservé l'appellation Néfilims que l'on
peut traduire par “ ceux qui furent jetés ici bas sur terre ”. Nous vous
invitons à consulter ces gravures et textes sumériens, soit via Internet, soit
via les livres de Zecharia Sitchin (dont la 12ème planète, traduit en
français).
Pour les conspirationnistes
comme David Icke, Stewart Swerdlow, Jim Marss ou Fritz Springmeier, ces rois
sumériens hybrides, pères fondateurs des lignées de la fraternité babylonienne
sont surtout les vrais descendants de ce qu'ils nomment la noblesse noire, la
“black nobility”, cette noblesse indo-européenne qui s'est installée par la
suite en Europe sous les traits de la noblesse mérovingienne. Cette noblesse
sumérienne serait donc les ancêtres des castes aristocratiques qui gouvernent
aujourd'hui l'Europe (famille royale britannique mais également les familles
belges, hollandaises, etc. de souche allemande ou bavaroise). Ces dieux
Anunnaki n'ont pas vraiment quitté la terre mais manipuleraient encore les
destinées humaines par le biais des 13 lignées sanguines «Illuminati» (nom
d'une société secrète née en Bavière au 18 e siècle) qui plongent toutes leurs
racines dans les dieux et Rois sumériens. Si cette thèse peut sembler difficile
à avaler, il n'en demeure pas moins que de nombreux auteurs, généalogistes et
chercheurs ont rédigé des ouvrages parfois bien documentés au contenu plus que
troublant qui démontrent cette filiation et la constitution des sociétés
secrètes, sectes religieuses, empires industriels et mouvements politiques
autour de ces mouvances occultes. A noter enfin, pour être complet, même si
cette remarque peut également faire sourire que Zacharia Sitchin, l'auteur de
ces livres faisant des dieux sumériens, une race extraterrestre créatrice de
civilisations, que Sitchin donc est considéré par certains de ces
conspirationnistes, plus particulièrement David Icke et Arizona Wilder, comme
un membre de cette fraternité occulte, un représentant des Illuminati et que
par conséquent, son interprétation comporterait quelques éléments de
désinformation. Mais ni Sitchin, ni les Illuminati ne sont les sujets de cet
article. Nous voulions faire part de cette information à tout le moins étrange
uniquement par souci d'exhaustivité. Nous aborderons de toute façon le rôle de
Illuminati et des sociétés secrètes dans un autre dossier qui est en cours de
préparation. Mais attention, la thèse très bien étayée développée par Sitchin
n'est pas restée une vision marginale de l'histoire de l'humanité : un nombre
croissant et non négligeable de chercheurs spécialisés dans l'époque sumérienne
, d‘historiens et d'archéologues, convaincus que les travaux de Sitchin étaient
valides et que les récits sumériens extrêmement précis racontent des faits
réels se sont mis à poursuivre et à approfondir ces recherches : des gens comme
Alan F. Alford, R.A Boulay, Neil Freer, Dr Arthur David Horn, le Dr Joe Lewels,
C.L Turnage, Lloyd Pye, Sir Laurence Gardner, et William Bramley estiment eux
aussi que les textes sumériens dans lesquels les récits bibliques et védiques
ont puisé leur inspiration narrent les expéditions d'une race extraterrestre,
d'anciens astronautes sur terre avant le déluge (des extraterrestres que l'on a
pris pour des dieux, un peu comme les papous dans le culte du Cargo). Nous
sommes issus des expériences génétiques de ces visiteurs qui avaient besoin
d'une main d'œuvre corvéable et servile pour travailler dans les mines d'or et
autres industries de matières premières.
Les récits sumériens sont sans ambiguïté à cet
égard. Les chercheurs cités plus haut qui ont eu parfois des postes
universitaires de renom ont fini par divorcer de l'establishment scientifique parce
qu'ils prônaient le genre de thèse développée par Sitchin. Le Dr Arthur David
Horn a démissionné de son poste de professeur en biologie anthropologique de la
Colorado State University en 1990 après qu'il eût conclu que les explications
conventionnelles sur les origines de l'homme n'étaient qu'un ramassis de «non
sens» et que des extraterrestres sont inextricablement mêlés dans l'origine et
le développement des humains.
Les tablettes d'émeraude de
Toth
Il existerait des textes
plus anciens encore que les tablettes sumériennes d'argile: les tablettes
d'émeraude de Toth qui auraient été découvertes sous un temple Maya au Mexique
et qui auraient été rédigées il y a 36.000 ans. Nous utilisons ici
volontairement le conditionnel car l'existence de ces textes est beaucoup plus
sujette à caution tant en ce qui concerne leur datation que leur authenticité
que nous n'avons pas pu vérifier par le biais d'analyses de publications
scientifiques. Nous devons donc croire sur parole Maurice Doreal, un des
premiers «contactés», le fondateur d'une société mystique, The Brotherhood of
the White Temple Church, l'église de la Fraternité du Temple blanc, qui est
toujours en activité aujourd'hui. Ce dernier affirme les avoir découvertes et
traduites en 1925 après qu'une autorisation lui fut donnée par le biais de ce
que l'on appelle aujourd'hui le «channelling», une communication mystique avec
une entité d'un autre monde. David Icke en parle longuement dans un de ses
ouvrages, “Tales from the Time Loop” (Bridge of Love édition). Vous pouvez lire
l'intégralité de ces textes en anglais sur http://crystalinks.com/emerald.html.
Thot est une divinité
égyptienne ou plutôt, selon la thèse de Icke, un prêtre roi d'Atlante et les
tablettes auraient été amenées d'Égypte au Mexique dans le Yucatan pour être
placées sous un temple. Cette histoire confirmerait alors les échanges
multiples, la coexistence des civilisations égyptiennes et mayas. Si le mode
d'acquisition et de diffusion de ces textes publiés il y a 80 ans nous semble
nébuleux et quelque peu exotique, leur contenu est proprement stupéfiant et
pour peu qu'ils soient authentiques, l'hypothèse de la création des hommes par
une race extraterrestre malveillante et dominatrice est plus que confirmée dans
le détail. Dans ces tablettes, les dieux néfastes sont appelés les «Enfants des
ténèbres». Leur existence et leur pérennité ne dépendent que de l'homme, de son
sang. L'homme est utilisé comme esclave mais aussi et surtout comme nourriture
énergétique, ces entités se nourrissant de nos émotions négatives, de nos peurs
mais également de notre sang et de notre chair. Ces monstres auraient réussi à
créer des hybrides entre leur race et la nôtre, des hybrides qui nous
manipulent et nous dirigent. Ces entités seraient des entités serpents,
“serpent men” en anglais, des reptiliens capables de prendre notre forme et de
passer inaperçues parmi nous. Les tablettes nous mettent en garde sans
ambiguïté sur le fait que ces êtres reptiliens dont on ignore l'origine exacte
se sont emparés, sous la forme humaine, des instruments du pouvoir. Et que “
par la seule magie, ils peuvent être découverts, grâce aux sons seuls, leur
visage peut être révélé. Du Royaume des ténèbres, ils cherchent à détruire
l'homme et gouverner à sa place ”….
” Mais vous savez que les
Maîtres sont de puissants magiciens capables de lever le voile (qui dissimule)
leur visage de serpent et de les renvoyer d'où ils viennent. Ils viendront à
l'homme et lui apprendront le secret, le Mot que seul un homme peut prononcer,
ils seront prompts à lever le voile du serpent et à le rejeter loin des
endroits des hommes”. “Seul par le sang peuvent-ils prendre forme en un être et
seul par l'homme, ils peuvent vivre en ce monde ” (traduction libre du texte
original anglais). Voilà donc les candidats parfaits dénoncés par les auteurs
comme Icke, Swerdlow, Hattem et consort pour incarner le rôle de cette race
reptilienne extraterrestre, manipulatrice de ce monde et qui s'en sert comme
d'un grenier à nourriture. Exactement le genre de domination que le film Matrix
nous montre sous une métaphore à peine voilée. Mais là, nous rentrons dans un
tout autre sujet extrêmement polémique, celui de la conspiration reptilienne et
des sociétés secrètes des Illuminati (qui n'existent pas pour les mainstream
media). Quant à Icke, il ne fait aucun doute pour lui que les dieux de l'ancien
testament, les dieux des sumérienss et des Babyloniens puis plus tard de la
Bible sont les mêmes entités reptiliennes parasitaires que celles dénoncées
dans les tablettes d'émeraude. Différentes époques, différents récits,
différents noms pour les mêmes entités. Sitchin semble leur jeter un regard
bien moins hostile, emprunt d'admiration et d'une certaine forme de vénération
même si lui également soutient la thèse que l'homme a été au départ créé comme
esclave. Pour de nombreux autres auteurs, il n'y a aucune raison que cela
change et l'homme est et restera toujours un esclave dans une société où les
héritiers des dieux sumériens, par un jeu subtil de mensonges et de
manipulations des religions et de la politique perpétuent cette mise en
esclavage.
Ordre noir, SS, des E.T.
pro nazis et des bases secrètes
L'idée selon laquelle des
extraterrestres sont à l'origine du développement de l'être humain et des
premières civilisations sont une thématique récurrente au sein de la plupart
des sociétés secrètes, le fruit d'une connaissance occulte qui a été préservée
et sans doute détournée, les fameuses connaissances initiatiques des écoles et
des religions des mystères, de certaines loges maçonniques et certaines sectes
religieuses qui ont tronqué toute l'affaire (comme les Mormons par exemple).
Cette idée d'une origine
extraterrestre de l'homme a été reprise par les Nazis et surtout par le groupe
d'idéologues qui donnèrent naissance au mouvement hitlérien, des gens comme
Alfred Rosenberg, Rudolph Hess, Karl Haushofer et consort ainsi que ceux de la
Loge Lumineuse et de la société de Thulé. Cette idéologie est exclusive,
eugéniste et ségrégationniste puisqu'elle affirme que certains hommes (et non
tous) –les Aryens- proviennent d'une race plus noble de géants, les
Hyperboréens, qui sont les fils des étoiles, une race extraterrestre aux
pouvoirs divins. L'une des plus étranges “séquelles” contemporaines de cette
idéologie fumeuse est l'œuvre de Wilhelm Landig, “ Götzen Gegen Thule ” publiée
en 1971 à Hanovre par Hans Pfeifer Verlag, un livre ouvertement révisionniste
qui nie l'existence des atrocités des camps (ex: les cadavres trouvés dans les
camps seraient des corps de civils allemands tués dans des bombardements
américains et placés là pour la propagande). Mais il n'y a pas que cela.
L'auteur, sous le prétexte de la fiction, affirme que la trame et les faits de
son roman se basent sur des éléments réels, tangibles et historiques.
L'histoire raconte les mésaventures de deux pilotes allemands à la fin de la
deuxième guerre mondiale qui rejoignent le dernier cercle des vrais combattants
de la SS; non la Waffen SS des fonctionnaires et gestionnaires de Himmler mais
une SS mystique, rebelle et combattante, en relation avec une race
extraterrestre. Ce dernier carré de guerriers soutenus par des admirateurs
canadiens et américains possèdent une base souterraine sophistiquée et très
étendue aux frontières du cercle polaire Arctique –le Point 103- ainsi qu'une
technologie de loin supérieure à la technologie humaine. Pour preuve,
l'appareil qui permet de ravitailler la base 103 est un V7, un appareil à
décollage vertical issu des Black Project de la SS, sorte de disque volant qui
est constitué par une sphère entourée de lames rotatives et décorée, non des
emblèmes habituels de la Luftwaffe mais de l'insigne du Soleil Noir (ce V7
aurait existé au moins dans les cartons à projets des SS en Tchécoslovaquie).
On y parle aussi d'Ovnis organiques, vivants et intelligents, les Manisolas,
des appareils qui, de pure lumière, deviennent sexués et métalliques par une
série de transformations opérées en 7 phases successives. Derrière ces
histoires qui reprennent des thèmes chéris par adeptes des Ovnis nazis et des
bases souterraines, nous découvrons une mystique très proche des fidèles de la
société de Thulé: Uranos, le seigneur de l'ordre cosmique est également le
seigneur du paradis originel des Aryens qui est situé au Pôle Nord, lieu
d'origine de la vraie lumière (et non l'Est comme le voudraient d'autres
traditions). Le fils dévoyé d'Uranos, Saturne, a fait don à l'humanité de la
perception du moi, de l'Ego, un cadeau empoisonné qui a détruit l'unité
primordiale des hommes mais aussi le climat doux et paradisiaque qui prévalait
dans les terres du Nord. Voici donc une version plus réfrigérante de la chute
du jardin d'Eden. La race de ces hommes du Nord fut forcée de migrer vers le
sud, l'Europe, la Perse et l'Inde, donnant naissance aux peuplades
indo-européennes. L'histoire ne s'arrête pas là puisque Landig ne peut
s'empêcher de personnifier les ennemis des Aryens par la nation d'Israël, une
symbolique pas innocente du tout. Selon la légende, des Atlantes nordiques,
héritiers des races d'Hyperborée ont été réduits en esclavage par des magiciens
d'origine sémite, adeptes de magie noire. Une rivalité datant des fonds de
l'histoire opposerait donc Israël à Thulé et l'Arche de l’Alliance ne serait
qu'une forme de technologie très sophistiquée, un accumulateur qui aurait
réussi à emprisonner les champs de force énergétique des Aryens pour les
détourner au profit de cette caste de magiciens noirs dont le QG actuel se
trouverait à Chicago, entre les mains d'une loge maçonnique dont le but est
l'établissement d'un nouvel ordre et d'un gouvernement mondial. Ce type de
doctrine et de récits peuvent séduire certains conspirationnistes et c'est
probablement leur capacité séductrice et le côté incroyable, mélange de
science-fiction et de mythologie qui rend le genre pernicieux et nocif car
lorsqu'une épopée stigmatise un groupe racial humain au profit d'un autre, il y
a fort à parier que cette histoire sert à assouvir des mobiles bien plus
frustres et nauséabonds. Et l'on voit par cette récupération que le schéma
d'une humanité créée par une race extraterrestre peut donner naissance à un
sinistre avatar lorsque l'idéologie s'en mêle. A prendre donc avec des
pincettes. (Lire à ce sujet “Arktos” de Joscelyn Godwin chez AUP Unlimited, un
ouvrage très complet en anglais sur les mythes et récits épiques de
l'Antarctique, de l'Arctique et de la terre creuse).
Quand les extrêmes s'en
mêlent
Tout comme il convient de se
méfier comme de la peste de l'offensive on ne peut plus belliqueuse de la
droite religieuse américaine, une frange non négligeable des néo-conservateurs,
amis de Georges Bush qui désire plus que tout autre chose que l'on jette Darwin
dans un gigantesque autodafé et que l'on interdise par conséquent
l'enseignement de la biologie et de l'évolution des espèces dans les écoles et
les universités. Pour ces farouches lecteurs de la Bible, seule la genèse telle
que racontée dans l'Ancien Testament peut être enseignée dans les écoles, un
programme d'enseignement qui s'en tient au strict mot à mot du récit biblique;
à savoir que le monde fut créé par Dieu en 7 jours et que Ève apparut à partir
de la côte d'Adam. Voilà donc que les histoires du serpent et de la chute du
jardin d'Eden deviennent plus importantes que la génétique, la préhistoire ou la
zoologie. Ces zélateurs de la Bible estiment que le sujet est d'autant plus
important que nous sommes arrivés à la fin des temps et que l'avènement du
Messie en Israël est proche. Autant même précipiter sa venue et la fin des
Temps. La guerre au Moyen Orient est une bonne chose dans cette optique. Le
temps de la conversion est venu et c'est la nation tout entière qui se doit de
se plier aux commandements divins. Dans un tel contexte, les visions du monde
commandées par le doute scientifique n'ont plus de place. Et pour combattre ces
farouches nouveaux croisés, les rangs des darwiniens se sont renforcés et
considérablement durcis. Par conséquent, et c'est là le drame, le débat est en
quelque sorte pris en otage par ces deux extrêmes et il n'y a guère de place
dans les principaux média pour les thèses alternatives.
Heureusement, des gens comme
Gerry Zeitlin, Nigel Kerner, Paul Laviolette, Michael Cremo et bien d'autres
sont là pour secouer le cocotier, pour ouvrir un débat qui risque de se
scléroser dans cette ambiance de guerre des religions et des idéologies qui
caractérise ce début de 21 e siècle. Il est juste dommage que ces funambules
des possibles, ces chercheurs de réels, ces scientifiques adeptes du rêve
éveillé ne soient pas ou peu médiatisés, contraints de rester dans des média
underground ou très spécialisés. Au terme cet article, nous espérons vous avoir
donné le goût de les découvrir tout comme nous aimerions avoir ouvert des
portes dans votre imaginaire et votre curiosité plutôt que d'en avoir fermées
et d'avoir répondu à des questions. Il ne vous reste plus, avant de vous
précipiter dans des librairies ou sur d'autres sites Internet parlant de ces
gens, qu'à lire l'entretien exclusif que nous a accordé Gerry Zeitlin, le
créateur d'Open SETI.
Source: Karma One