mercredi 14 septembre 2016

Le Purgatoire de William Blake



William Blake illustrant le Purgatoire dans la Divine Comédie de Dante

Le voilier

« Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon coté dit : "Il est parti ! "
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti ! "
Il y en d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux,
S’exclament avec joie : "Le voilà ! "
C'est ça la mort. »

Poème anonyme, souvent attribué à William Blake



«S’interroger sur sa vie, c’est déjà de la spiritualité.»

« L'intériorité ne se réduit pas au psychisme, loin de là. Elle est l'envers du décor, la perle enfouie dans le champ sans surprise de notre personnage social. Elle nous entretient, de manière inimitable, de qui nous sommes, corps et âme, intelligence et esprit, un panaché auquel nous seuls avons accès sans jamais y goûter pleinement.
 Pour peu que nous y consentions, la mort d'un proche nous introduit dans ce royaume de l'intériorité où tout se met à nous parler, y compris notre corps. C'est comme si chaque réalité de ce monde, chaque parcelle de notre être se doublait d'une part invisible, vibrante d'un sens inépuisable. »

« Ce lien qui ne meurt jamais »

A Michel, in memoriam.



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