Léonard
de Vinci
« La peinture est
une poésie qui se voit au lieu de se sentir ; et la poésie est une peinture qui
se sent au lieu de se voir. »
L’homme
de Vitruve
Le texte est rédigé par Léonard
de Vinci en vieux toscan à
l'envers, selon la technique de l'écriture spéculaire. Un miroir permet de le
déchiffrer :
« Vitruve
dit, dans son ouvrage sur l'architecture : la Nature a distribué les
mesures du corps humain comme ceci:
Quatre
doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font un
coude : quatre coudes font la hauteur d’un homme. Et quatre coudes font un
double pas, et vingt-quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces
mesures dans ses constructions.
Si vous
ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si
vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du
sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus
sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.
La longueur
des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.
Depuis la
racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un
homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis
le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le
haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième.
Depuis les
tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme. La plus
grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le
coude jusqu’au bout de la main, un quart. Depuis le coude jusqu’à l'aisselle,
un huitième.
La main
complète est un dixième de l’homme. La naissance du membre viril est au milieu.
Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous
du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties
génitales, un quart de l’homme.
La distance
du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même,
ainsi que l’oreille : un tiers du visage. »
Vitruve - « De l’architecture »
Homme de Vitruve — Wikipédia
« Regarde la lumière
et considère sa beauté. Bats (cligne) l’œil et regarde-là ; ce que tu vois
n'était pas d'abord et ce qui en était n'est plus. Qui est celui qui la refait
si celui qui l'a faite meurt continuellement ? De même que la pierre jetée dans
l'eau se fait centre et cause de divers cercles, et que le son produit dans
l'air se répand circulairement sa voix, de même les corps se répandent, ainsi
tout corps placé parmi l'air lumineux se répand circulairement, emplit les
parties environnantes de ses infinies images (son image indéfiniment
reproduite) et apparaît tout en tout, et tout en chaque petite partie. Toutes
les choses qui sont cachées en hiver et sous la neige resteront découvertes et
manifestes en été. Dit pour le mensonge qui ne peut rester occulte.
Le mouvement est cause de
toute vie.
Pense bien à la fin,
regarde d'abord la fin. Prenons l'exemple du soleil ; si tu suis le cours d'un
fleuve et que tu voies le soleil se réfléchir dans ce fleuve, autant que tu
marcheras le long du fleuve, autant le soleil te paraîtra faire le chemin avec
toi et cela «parce que tu» parce que le soleil est tout en tout et tout dans la
partie. Tout mal laisse du déplaisir dans le souvenir, sauf le suprême mal,
c'est-à-dire la mort qui tue ce souvenir en même temps que la vie. L'air est
d'azur par les ténèbres qu'il a au-dessus de lui, parce que noir et blanc font
azur. Tous les mouvements violents s'affaiblissent plus, d'autant qu'ils se
séparent plus de leur cause. Lune froide et humide. L'eau est froide et humide.
Notre mer a sur la lune une influence telle que celle de la lune sur
nous. »
(Extraits de texte écrits par Léonard de Vinci)
« Comme une journée
bien remplie nous donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort
paisible. »
« L'homme et les
animaux ne sont qu'un passage et un canal à aliments, une sépulture pour
d'autres animaux, une auberge de morts, qui entretiennent leur vie grâce à la
mort d'autrui, une graine de corruption. »
« Alors que je
croyais apprendre à vivre, j’apprenais à mourir. »
« Le jour viendra où
le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que celui de tuer un
humain. »
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