mardi 22 juin 2021

Ainsi parlait Bernard de Montréal

 

Les Adeptes de l’Astral



Dans le domaine de l’ésotérisme et dans la foulée des œuvres s’inspirant de la Tradition et de la parapsychologie, Bernard de Montréal se distingue à titre de pionnier d’une science intégrale de la pensée, qu’il qualifie de Psychologie Evolutionnaire. Cette science place l’Homme en évolution de conscience au centre des préoccupations épistémologiques et métaphysiques émergeantes, auscultant les mécanismes inconnus de la faculté de penser et de l’origine de l’Homme.

En quoi la pensée lui sert-elle et en quoi l’Homme pensant en est-t-il appauvri ? Questions lourdes de conséquences pour l’Homme ayant appris à élever la valeur du cogito au plus haut point. La pensée est-elle devenue sujet tabou, au point où nous n’oserions évoquer ses lacunes ou douter de ses bienfaits fondamentaux pour l’Homme?

Bernard de Montréal évoque la notion du Supramental à titre de source de connaissance infuse ou de fusion, dit-il, qui redéfinira les paramètres futurs du mental humain. L’auteur en appelle ainsi à une redéfinition de la pensée en soi qui fut, depuis des siècles, l’ultime joyau du développement civilisateur humain et de ce qui le distingue ultimement de l’animal. La pensée doit être redéfinie à sa juste valeur afin que nous puissions retrouver nos origines et notre réelle identité à titre de race cosmique. Car ceci implique une renaissance, en tant qu’êtres omniscients qui devront cesser, nous assure l’auteur, de dépendre des fonctions mécaniques et limités de l’Intellect mis au service de la Raison, reine indétrônable de la Philosophie occidentale.

La conscience supramentale, dont parlait Aurobindo, assume ici un aspect plus froid et volontaire, par une interprétation nouvelle mais complémentaire, où le mental supérieur transcende l’ère de la spiritualité et des grandes religions. Bernard de Montréal avance ainsi à grand pas vers une reconfiguration globale de la conscience humaine et de la profonde insuffisance du savoir humain.

Cette ère nouvelle présagerait un nouvel ordre mondial, où la raison (tel que l’entendent Hegel et Descartes) serait vouée à céder la place à une gnose cosmique, au service de l’Homme abandonné à lui-même dans une quête de sens infinie. Car, selon l’auteur, la survie psychique de l’humanité en dépend, sans quoi l’être humain sera incapable de faire face aux bouleversements traumatiques que promettent les siècles à venir.

En bref, Bernard de Montréal incarne une fougue quasi nietzschéenne à l’encontre de l’ignorance humaine, qui se combine aisément à une vision platonicienne d’une essence originelle. Les religions se voient reléguées à l’ère de l’involution humaine et le principe de l’Amour christique est édifié à titre de principe universel, en accord avec la pensée orientale telle que transmise par Krisnamurti et les sages d’Orient...

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« La fin du cycle involutif coïncidera avec une manifestation de très grande puissance manipulatrice contre l’homme, d’ordre psychologique et psychique. Dans un même temps, la descente d’une nouvelle conscience mettra fin au règne de l’astral sur le globe. Cette époque sera parmi les plus difficiles dans les annales de l’histoire, puisque l’humanité se verra totalement dépouillée de moyens pour vaincre ce pouvoir qui s’attaque à elle sous toutes les formes imaginables d’influences. Celui-ci utilise autant les forces cérémoniales de la magie noire que les forces rituelles de la psychose et la névrose, jusqu’au point ultime où l’homme perdra contact avec sa personnalité.

Derrière cette massive confrontation de l’homme avec lui-même se cache la dernière tentative de récupération, par les plans de la mort, d’une plus grande portion possible de l’humanité, dans le but de s’assurer une continuité d’évolution sur les plans où ces forces sont actives. L’homme inconscient ne se rendra pas compte du processus en cours. Son ignorance des lois occultes de la vie le privera de cette connaissance interne que seule sa propre lumière pourrait lui fournir. L’époque qui suivra la fin du cycle marquera aussi la fin de cette intimidation à l’échelle mondiale. Mais la période qui mettra fin au cycle présent sera virtuellement une manifestation agressive de l’astral, et l’homme pourra s’attendre à toute éventualité, même à ce qui pourrait blesser le plus sa sensibilité. Rien ne sera épargné qui lui soit pénible, et ce sera de cette massive astralisation de la conscience planétaire que naîtra l’homme nouveau.

Il existe présentement sur terre des hommes qui, sans s’en rendre compte, alors que d’autres en sont pleinement conscients, sont des adeptes de l’astral sur le plan matériel. Ce sont des êtres pour qui la domination, sous tous ses aspects, excluent la bonne volonté, ou la possibilité d’en reconnaître une. Ces êtres sont des adeptes de l’astral et représentent des forces involutives de grande puissance, que seul l’homme nouveau pourra combattre. Ces adeptes de l’astral témoigneront d’une intelligence supérieure, au centre froid et sans chaleur humaine. Ils seront identifiables par l’homme nouveau, mais difficilement identifiables par des êtres naïfs et inconscients. À la fin du cycle, ils seront utilisés pour créer, à différents niveaux de la réalité sociale, le chaos que l’humanité devra vivre avant que ne descende, sur le plan matériel, les forces de la Régence planétaire, suivies des civilisations d’outre-espace. Les adeptes de l’astral rempliront un rôle qu’ils ne comprendront pas, à l’exception de ceux qui démontreront une conscience occulte avancée de leur lien avec l’astral ; il en sera ainsi pour les adeptes voués à la magie noire ou à des formes parallèles de machinations et de pouvoirs contre l’homme. »

Bernard de Montréal, « La genèse du réel » (1988)

 

 

 

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