mardi 30 septembre 2008

















Ainsi était Ophoemon



Il n’était certain que d’une seule chose, c’est qu’il avait rendez-vous avec lui-même.
Et que l’heure approchait où il allait enfin se retrouver…


Aussi loin qu’il remonte, dans le paysage de sa mémoire, était ancrée cette certitude : il était venu, ici et maintenant, pour une raison bien précise et il fallait impérativement qu’il sache laquelle.


Car c’est cette ressouvenance qui confèrerait à toute sa vie son véritable sens, son fondement légitime. Il avait toujours eu, enfoui au fond de lui-même, la sensation que le secret qu’il recherchait ne pourrait être percé à jour qu’en remontant à la source, c’est-à-dire en explorant son passé. Oui, mais voilà, qu’il est difficile de rechercher ce qu’on ne connaît pas, sans avoir le moindre indice sur ce que l’on cherche. Pourtant une image le hantait toujours, celle des saumons, anguilles ou autres esturgeons qui remontaient fleuves et rivières, à contre courant, pour se reproduire et mourir épuisés. Il y avait dans cette recherche du retour à l’origine, il en était sûr, bien plus qu’un codage génétique, une véritable nécessité inscrite, plus forte que leur vie, une réponse définitive, nécessaire et suffisante à leur raison d’être. Ils en mouraient, mais à ce moment-là, ils savaient.


Il s’était très souvent demandé si les autres avaient ce même besoin existentiel de savoir qui ils sont et pourquoi ils sont là ; mais les rares fois où il avait tenté d’aborder ce problème avec certains, il avait rapidement constaté que cela n’était pas leur priorité du moment et que le regard posé sur lui semblait traduire l’inquiétude ou l’amusement. Fallait-il qu’il soit enfantin ou puéril, ou bien avait-il des problèmes d’équilibre mental ou psychique ?


Autant qu’il s’en souvienne, la première preuve tangible remontait à la petite enfance lorsqu’au cours d’une discussion de ses parents concernant la cérémonie de leur mariage, à l’église, il avait soudain déclaré, s’immisçant dans la conversation des adultes, qu’il y avait assisté, qu’il y était. Tout d’abord surpris, son père et sa mère furent bientôt interloqués devant la description précise des personnes et des lieux qu’il put en faire. Trois faits, notamment, étaient particulièrement surprenants : premièrement, le mariage avait été célébré non pas à l’autel principal, mais sur une petite chapelle latérale, située sur la gauche de l’église, ce qui était inhabituel ; deuxièmement, une jeune fille qui faisait la quête pendant la messe, avait trébuché et renversé en tombant la corbeille pleine de pièces de monnaie qui avait provoqué une cascade d’éclats sonores en rebondissant sur le dallage de marbre, au milieu de rire étouffés, venant troubler le silence solennel ; troisièmement, tous les témoignages ou descriptions qu’il en faisait correspondaient à une vue d’en haut, comme s’il avait assisté à la cérémonie, perché au niveau de la voute.
Et c’est comme ça que tout a commencé. Pour mes parents, j’étais un enfant à l’imagination débridée, un tantinet affabulateur ; pour moi, le coup d’envoi d’un match vital venait d’être donné…


Voilà ; c’est donc l’histoire d’une expérience vécue, qui n’a surtout pas l’ambition d’être exemplaire, que je vous soumets en partage, parce que ce genre de franchissement est arrivé, arrive et arrivera à tout chercheur de lumière à condition de ne pas garder pour lui cette soudaine clarté qui envahit tout quand elle illumine l’être. Car toute recherche personnelle, spirituelle, a valeur d’universalité, en cela que chacun de nous devra la réaliser, à sa façon, à son heure.


Soyons clair, il ne s’agit ici ni de channeling, ni de transe médiumnique, ni de conversation avec l’éternel, père ou fils, ni de magie blanche ou autre artifice, mais tout simplement de communications, télépathiques, avec l’au-delà de soi-même, c’est-à-dire avec nos guides spirituels. Ne pas confondre le guide spirituel avec l’ange gardien ; la différence est la suivante : le guide est un être qui a été en incarnation sur terre, qui a un niveau d’évolution identique au notre et qui appartient à la même famille, au sens spirituel du terme, que nous. Cette proximité de nature a pour effet de faciliter l’instauration de communications avec ses guides, ce qui est beaucoup plus difficile avec les membres de la hiérarchie angélique qui appartiennent à un autre domaine de l’évolution n’ayant pas de similitude avec les humains.


Ces transcommunications, au vrai sens du terme, marquent une étape sur le chemin de l’initiation, en donnant au disciple les preuves dont il a besoin pour ne pas se décourager et trouver l’énergie nécessaire à la poursuite de son cheminement. Je souhaite bonne lecture à tous ceux qui sont sur le même chemin en attendant de les retrouver un jour, ici ou ailleurs.

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