Tableau: Les
visiteurs du temps
André Martins de Barros
est né à Pau en 1942, artiste-poète, il vit maintenant à Paris.
De nombreux théoriciens
à la recherche du devenir humain et animal, concevaient l'existence d'une âme
collective, propre à chaque espèce. De même, l'artiste-poète André Martins de
Barros crée des humanoïdes composés d'une multitude d'êtres de même nature,
chacun d'eux prenant une place bien particulière dans le tout qui forme l'être
supérieur.
Cependant, parfois
Martins de Barros, tel un Arcimboldo moderne, joue avec ses personnages et les
dispose à l'intérieur de son tableau, comme un enfant étale ses soldats de
plomb.
Loin d'être un jeu
innocent, les huiles que nous présente Martins de Barros sont comme les contes
philosophiques de Balzac, porteur d'une pensée. Nous pouvons tous en pénétrer
les secrets, en prenant le temps de lire chaque création jusque dans ses
moindres détails, quitte à en trouver plusieurs interprétations.
Poème: Les
visiteurs du temps
Ces êtres casqués et de nulle part
Qui mesurent d’un temps les radiations
Sont-ils d’une nouvelle génération
Sont-ils l’exemple d’un nouveau départ
Cherchent-ils le parfum de nos
ancêtres
Dans ce site vieux d'un regard lunaire
Et rongé par mille années lumière
Peuvent-ils y trouver le bien-être
Leur arrivée est-elle d’un mythe
Afin d’explorer d’immenses grottes
Là où la froideur des lieux vous
transporte
Là où tout un mystère nous invite
Ils n’ont d’yeux que pour des flashs
malheureux
Là où ils ne peuvent remonter dans le
passé
Là où figés par les siècles espacés
Ils s’identifient à tous les leurres
Dans le sablier la vie continue
Les enfants sont dans toute leur
beauté
Là où s’écoulent leurs heures
escomptées
Là où l’on s’accorde à leur bienvenue
Mais vivre une vie est-ce un mystère
Tout en haut d’une reconnaissance
Qui donne lieu à des renaissances
Ou bien est-ce un chaud où bien un
froid
Ou bien les deux dans leur fragilité
Afin que l'on meure d’immortalité
Dans la mouvance d’un sablier
D’où émergent des regards enchaînés
Où la vie si basse s’endort d’éternité
Où le tic tac des heures s'est arrêté
Où l’horloge du temps ne peut régner
Happé par mille toiles d’araignées
Poème et tableau de
André Martins de Barros
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