dimanche 28 janvier 2024

Qu’il est long le chemin

 

 


« Quarante ans, c'est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c'est la jeunesse de la vieillesse. »

Victor Hugo

Qu’il est long le chemin

Le chemin est long, rempli d´embûches et de désillusions. Le sport longtemps pratiqué comme régulateur physique, calmant et anti stress, est désormais aux abonnés absents de ma vie actuelle.
Mon autre régulateur mental qui consistait à pratiquer la méditation, pour favoriser l´éveil spirituel, est en panne chronique depuis trop longtemps.
Aujourd'hui, c´est stress, mal être, nervosisme et déprime qui gouvernent ma vie.

Voilà ce qui nous attend à l´automne d´une vie. Ce qui marche un jour ne marche pas toujours. Si l´on n’obtient pas l´éveil spirituel, à un moment donné la peur du vide s´empare de nous. Le Soi se manifeste en marquant ses limites au Moi.

De nombreux auteurs ont considéré la vieillesse comme un temps d’achèvement de la construction de la personne et d’éveil spécifique à soi.

« L’éveil spirituel est le moment bascule où nous prenons conscience de l’existence d’une autre réalité que la matérialité… une réalité qui correspond à l’esprit, au surnaturel, au sacré et au Divin. 

L’éveil spirituel répond à un appel de notre être. Ce n’est pas une simple distraction ou une petite curiosité passagère à découvrir… bien que cela puisse l’être au début.

À un moment ou un autre de notre vie, nous nous sentons poussés à nous poser des questions sur le sens des choses : Qui sommes-nous ? Sommes-nous là par hasard ? Sommes-nous faits uniquement de chair et de sang, ou sommes-nous davantage ? Pourquoi nous sommes-nous incarnés ? Y a-t-il un autre plan – une dimension supérieure – qui nous gouverne ? Existe-t-il un (ou plusieurs) Dieu ?

Les réponses ne peuvent se trouver qu’en abandonnant la matérialité et en explorant un monde qui pourrait être qualifié d’invisible, d’impalpable, de non-naturel et qui pourtant est présent en nous et autour de nous. C’est lorsque nous prenons conscience qu’il existe un aspect non-matériel, de nature subtile, à notre être et à l’univers en général, que se déclenche l’éveil spirituel. Cette découverte vient du cœur, de notre être et non de notre raison. »

Luc Bodin

Le changement de conscience de soi et l’éveil spirituel qui en découle sont absolument nécessaires à la libération de l’être.

Au cœur de l’expérience de l’éveil spirituel est un changement de notre compréhension de qui nous sommes. Cette évolution peut être graduelle ou soudaine, mais elle amène des symptômes de l’éveil spirituel qui sont parmi les plus déstabilisants. Ceux-ci peuvent inclure une impression de ne plus de nous connaître, ou nous reconnaître, un sentiment que nous sommes irréels ou une impression d’être fragmenté. Elles peuvent aussi nous donner l’impression que le monde est irréel.

« La vie spirituelle vise l’éveil de notre nature essentielle. Elle nous donne des qualités d’être qui manquent cruellement à l’homme actuel : le silence, la simplicité, la sérénité, la confiance. »

Karlfield Graf Durkheim

Il nous faut comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

Dans l’enfance, l’adolescence et la jeunesse, nous avons développé notre corps physique et forgé notre personnalité. Au cours de l’âge adulte, notre ego a pris le pouvoir à la force du mental, c’est le temps de l’action.

L’automne de la vie nous invite au calme et au détachement de la sagesse. C’est l’heure de faire le bilan de sa vie et d’ouvrir la voie royale de l’esprit.

Enfin la vieillesse nous offre la possibilité d’installer la sérénité en soi, en cas de réussite, ou de faire un constat d’échec, si nous n’avons pu réaliser l’union spirituelle en soi avant le grand passage.

C’est à ce moment-là que nous saurons...

« Le chemin est long, et le temps nous est compté. »

Pétrarque

Artiste, écrivain, Poète (1304 - 1374)

"Dans l'avancée de la maturité et l'approche de la vieillesse, il est un ... phénomène qui frappe : le rajeunissement progressif du cœur et de l'âme.

Depuis toujours, je pressentais que la nature ne pouvait pas vouloir la déchéance de l'homme.   Aujourd'hui, je le sais.

Si la deuxième moitié de l'existence ne recelait pas un projet, nous serions éliminés - comme le sont certains animaux - après le cycle de la fécondité.

Ce projet qui nous est confié est invisible à l'œil.

J'aurais la tâche légère si je me plaignais de maux de dents : même si j'étais la seule à pouvoir vérifier mes dires, personne ne douterait de ce que j'avance.   Mais si j'affirme que mon âme et mon cœur rajeunissent de jour en jour, je ne serais pas étonnée que certains n'y voient qu'une licence poétique. Ou un sujet d'agacement. Et pourtant!

Dans la jeunesse, l'âme n'est pas jeune.   Elle est percluse du rhumatisme des modes, plie sous les idéologies, les normes en vigueur.  L'Alzheimer juvénile la ronge : l’oubli de tout ce que l'enfant savait encore sur le sens profond des choses.  La jeunesse transbahute tous les préjugés qu'on lui a inculqués, les jugements féroces, les catégories assassines. Elle est souvent dure comme le monde qui l'accueille. Sa lumière est sous le boisseau.

Ce long travail de la libération de l'intelligence, ce déminage du terrain après tant d'années d'occupation étrangère sont l'œuvre de la maturité.  Quand l'obligation de faire un avec sa génération n'est plus une question de survie, on peut enfin écarter les œillères, laisser venir la clarté. Comme dans les grandes forêts où l'automne, en dépouillant les branches, donne le ciel à voir.

"Il faut toute une vie, écrit Jean Sulivan, pour élargir son cœur, ses opinions, pour conquérir sa liberté spirituelle."

Toute une vie.

Voilà une chance à ne pas manquer." 

Christiane Singer

    N'oublie pas les chevaux écumants du passé

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire