samedi 14 janvier 2012

Vanité des vanités, tout est vain.


Honoré Daumier
« Baissez le rideau, la farce est jouée »


 « Vanité des vanités, tout est vain. »

N’est-il pas vain de participer à un jeu dont on ne connait pas la règle, en comptant uniquement sur ses qualités, estimées, d’intelligence, d’adaptation, d’assurance et de confiance en soi, pour remporter la partie ?

N’est-il pas tout aussi vain de vivre sa vie sans jamais se poser la question de sa pertinence et de son essence, en comptant sur la suffisance de son ego, la surface de son paraitre et la richesse de ses avoir, pour donner le change et paraître être ?

Il est vrai que bien peu de personnes se risquent à prendre le risque de jouer sans se donner la peine d’en comprendre la règle auparavant ; il est, malheureusement, tout aussi vrai que la quasi-totalité de l’engeance humaine est sur terre sans jamais se demander pourquoi elle y est et que doit-elle y faire.
N’est-ce pas affligeant de devoir constater en permanence que les hommes ne sont que des êtes creux et vaniteux.

Vanité

Définition :
Sens 1 : Caractère de ce qui n'a pas de sens, futilité.
Sens 2 : Orgueil.

Synonymes :
Amour-propre, autosatisfaction, boursouflure, égoïsme, égotisme, fatuité, fierté, gloriole, importance, jactance, orgueil, présomption, prétention, suffisance, superbe.

Citations :
"Avec ces Français, il n'est pas permis de dire la vérité quand elle choque leur vanité."
Stendhal

"Curiosité n'est que vanité. Le plus souvent, on ne veut savoir que pour en parler."
Blaise Pascal

"Ecartez la vanité, elle gêne l'orgueil."
Sacha Guitry

"Il faut une vanité peu commune pour qu'on ne s'aperçoive pas que vous en avez."
Gustave Flaubert

"Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie ; et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité."
Antoine de Rivarol

"La fausse modestie est le dernier raffinement de la vanité."
Jean de La Bruyère


« Bien que vous vous prépariez avec empressement, animé des pensées constantes de nombreux lendemains, le temps viendra où vous serez forcé de partir, ici et maintenant. Le temps viendra où vous partirez, sans recours, laissant vos tâches inachevées : travaux, repas et même verres à moitié vides. Le temps viendra où vous vous dégagerez des bras de vos amis, vos mains seront faibles, sans force, vous serez allongé, inerte, sur votre dernier lit, pour votre dernier jour, tel un vieil arbre écroulé. Le temps viendra où vous verrez pour la première fois votre propre cadavre, où votre corps deviendra dur comme pierre, bien qu’emmitouflé dans vos dernier draps et vos derniers vêtements. Le temps viendra où vous serez envahi de tristesse et de frustration, ne pouvant communiquer aux autres vos dernières volontés et vos plaintes exhalées d’une bouche sèche, en dépit de tous vos efforts.»

Extrait du « Rappel de l’impermanence »
 (Mitag Drenkul Nyingi Thurma)
de Phabongkha.

« Le bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté, mais réside là, tout proche, dans la détente et l’abandon. Ne sois pas inquiet, il n’y a rien à faire. Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance, parce que dépourvu de toute réalité. Ne t’attache pas aux pensées, ne les juge pas. Laisse le jeu de l’esprit se faire tout seul, s’élever et retomber, sans intervenir. Tout s’évanouit et recommence à nouveau, sans cesse. Cette quête même du bonheur est ce qui t’empêche de le trouver. Comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper, parce qu’il n’existe pas, parce qu’il a toujours été là et parce qu’il t’accompagne à chaque instant. Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises, elles sont semblables à l’arc-en-ciel. A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain. Dès lors qu’on relâche cette saisie, l’espace est là, ouvert, hospitalier et confortable. Alors jouis-en. Ne cherche plus. Tout est déjà tien. A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable, l’éléphant qui demeure tranquillement chez lui. Cesse de faire ! Cesse de forcer ! Cesse de vouloir et tout se trouvera accompli, naturellement ! »

Lama Guendune Rimpoché


Le Sommeil

Les perdus, les absents, les morts que fait la vie,
Ces fantômes d'un jour si longuement pleurés,
Reparaissent en rêve avec leur voix amie,
Le piège étincelant des regards adorés.

Les amours prisonniers prennent tous leur volée,
La nuit tient la revanche éclatante du jour.
L'aveu brûle la lèvre un moment descellée.
Après le dur réel, l'idéal a son tour !

Ô vie en plein azur que le sommeil ramène,
Paradis où le cœur donne ses rendez-vous,
N'es-tu pas à ton heure une autre vie humaine,
Aussi vraie, aussi sûre, aussi palpable en nous,

Une vie invisible aussi pleine et vibrante
Que la visible vie où s'étouffent nos jours,
Cette vie incomplète, inassouvie, errante,
S'ouvrant sur l'infini, nous décevant toujours ?

Augustine Malvina Blanchecotte
 (1830-1895)

« Tirez le rideau, la farce est jouée. »

« Plus de lumière ! »
Dernières paroles de Goethe, sur son lit de mort


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